Sarkozy, à l’origine de la crise, en Tunisie, en Europe, en France

Publié le par José Pedro

Elections départementales 2015: FN et UMP ne veulent pas s'allier, mais c'est plus compliqué que ça
MARINE LE PEN
POLITIQUE - Le FN et l'UMP sont plus que jamais rivaux. Au coude à coude même.À un mois des élections départementalesun sondage Ifop pour Sud Radio publié vendredi 20 février place le parti de Marine Le Pen à 29% des intentions de vote, deux points devant le mouvement de Nicolas Sarkozy. Le PS arrive troisième avec 21%. En clair, si le taux de participation est suffisant (il faut recueillir 12,5% des inscrits), les triangulaires seront légions à l'issue du premier tour fixé le 22 mars, d'autant que le FN sera présent dans près de 95% des cantons.

À moins que des alliances soient nouées entre les camps rivaux. À première vue, pourtant, les discours des dirigeants sont très clairs: "Nous ne voulons pas nous marier avec l'UMP. Nous n'avons pas besoin d'eux", a lancé Marine Le Pen jeudi soir devant 350 partisans réunis dans l'Essonne. La leader frontiste répondait ainsi à Nicolas Sarkozy qui, le matin même sur Europe 1, estimait qu'il n'était pas question d'une quelconque alliance avec le FN tant qu'il serait président de l'UMP. De quoi inspirer cette réflexion à l'ex-candidate à la présidentielle: "Ça me fait penser au type qui dit: moi je ne veux pas me marier avec unetelle. On répond oui, mais elle non plus elle ne veut pas se marier avec toi", a-t-elle souri.

La conclusion serait donc claire: entre les 22 et 29 mars, il n'y aura aucune tractation, aucune négociation entre les candidats FN et ceux de la droite. Et pourtant, les choses ne sont pas aussi simples. Si des discussions entre états-majors semblent bien exclues, les dirigeants du parti d'extrême-droite se montrent beaucoup plus ouverts pour négocier directement avec des candidats.

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Entre-deux tours mais surtout troisième tour

Ainsi Jean-Marie Le Pen, le président d'honneur du FN a ouvert la voix à de tels rapprochements. Quand on a lui a demandé sur RTL s'il était favorable à des alliances avec l'UMP, l'eurodéputé a répondu. "Absolument, au cas par cas, si les candidats répondent aux deux, trois, quatre obligations que nous allons déterminer avec le bureau politique."

Nouveau secrétaire général du parti, Nicolas Bay a lui aussi estimé que cela n'était pas impossible. Objectif, faire tomber la gauche. "S'il y a des élus qui sont d'accord sur un certain nombre de points que nous considérons comme fondamentaux - baisse de la fiscalité, refus du communautarisme, maintien des services publics locaux - alors on pourra éventuellement participer à des accords", a expliqué l'élu normand sur Europe 1.

Plus que des tractations d'entre-deux tours, c'est le troisième tour qui est (déjà) dans beaucoup de tête. Car après le 29 mars, il faudra dégager des majorités au sein des conseils généraux pour élire leur président. Dans la plupart des départements, la gauche ou la droite seront facilement en tête et pourront nommer un des leurs à la tête du département. Mais dans un certain nombre de cas (Vaucluse, Var, Aisne, Oise...), les trois camps seront tellement proches que des alliances seront forcément nécessaires.

Même Marine Le Pen y est ouverte. "Nous ne sommes pas là pour marchander, mais pour faire de la politique, appliquer les idées qui sont les nôtres. Nous proposerons des engagements à ceux qui réclament notre soutien lors de ce troisième tour, et s'ils veulent obtenir notre soutien, ils devront s'engager à mettre en oeuvre les points qui apparaissent essentiels dans la direction politique du département", affirme la présidente du FN. "Et s'ils ne ne le font pas, ils dirigeront tout seuls", poursuit-elle.

Les consignes de l'UMP face au mur des réalités

Une telle situation ne serait pas inédite. Marine Le Pen se rappelle très bien que la situation fut similaire après les élections régionales de 1998. Alors que le FN était en situation d'arbitre dans plusieurs régions, l'équipe de Jean-Marie Le Pen avait adopté une plateforme reprenant de manière édulcorée son programme. Cinq présidents centristes avaient ainsi été élus avec l'appui des voix FN, en Rhône-Alpes, en Bourgogne, en Picardie, en Languedoc-Roussillon et dans le Centre.

Dans certains cas, des vice-présidences avaient même été accordées aux élus frontistes, provoquant l'exclusion de certains de leur formation d'alors, l'UDF. Cette fois encore, Nicolas Sarkozy promet de la fermeté. "Une voix pour Madame Le Pen est une voix pour la gauche. Tout responsable UMP qui conclura un accord avec le Front National sera immédiatement exclu", a prévenu le président de l'UMP sur Europe 1.

Mais cette menace sera-t-elle suffisante pour dissuader les élus locaux? Le FN est persuadé que non. "Les consignes de Nicolas Sarkozy ne représentent certainement pas la diversité de son électorat. Déjà que les consignes d'appareils ne sont pas suivies par les électeurs, peut-être qu'elles ne le seront pas non plus par les élus locaux", veut croire Nicolas Bay.

C'est que la pression sur ces derniers est forte. La récente législative partielle du Doubs a montré qu'une grande partie de l'électorat UMP n'a pas respecté le ni-ni prôné par Nicolas Sarkozy et a préféré apporter sa voix à la candidate FN Sophie Montel. Quant aux sondages, ils sont sans appel: selon le baromètre TNS Sofres 2015 consacré à l'image du FN, 50% des sympathisants UMP souhaitent voir des alliances locales entre le FN et leur parti, soit 10 points de plus qu'il y a un an.

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"Sarkozy, à l’origine de la crise, en Tunisie" (Le Pen) Le Bilan de SARKOZY est Nul et ses militants sont aveugles, sourds , muets et suicidaires. Chômage, Immigration, Politique Etrangère, Politique Intérieure, Affaires, Nation, OTAN, Banques, CRISE, etc, etc, etc........ par contre Soirée du Fouquet's du 6 mai 2007 réussie!
"Sarkozy, à l’origine de la crise, en Tunisie" (Le Pen)
 
«Le bilan de Nicolas Sarkozy, en Libye, et le refus de Paris d’établir des relations avec Damas, sont à l’origine de la crise sécuritaire, en Tunisie», a déclaré Marine Le Pen.
A l’antenne de la chaîne de la télévision, France24, la Présidente du Front National, Marine Le Pen, s’est exprimée sur les événements qui viennent de se produire, en Tunisie. «Ces problèmes puisent dans les décisions des politiciens qui n’en assument pas la responsabilité. La crise sévissant, actuellement, en Tunisie, est le fruit des grandes erreurs commises par Nicolas Sarkozy envers la crise, en Libye, des erreurs, que le Parti socialiste a, aussi, soutenues. C’est, exactement, ce que le gouvernement tunisien dit aujourd’hui. Le chaos régnant, à présent, en Libye, est le résultat de l’intervention militaire qu’a ordonnée Nicolas Sarkozy. Par ailleurs, le soutien aux rebelles soi-disant partisans de la démocratie se poursuit, toujours, et la France continue de faire des erreurs, en s’abstenant d’établir un contact avec le gouvernement syrien», a déclaré la présidente du FN.
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