WWIII : INDEPENDENCE DAY BREXIT L'EUROPE DE LA FINANCE ET DES NÉOLIBÉRAUX ÉCLATE, LES MARCHÉS S’ÉCROULENT, L'OR FLAMBE.
L'EUROPE de la CITY ET DES GRANDS MILLIARDAIRES EST MORTE
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C'est désormais officiel, le Royaume-Uni a voté pour sa sortie de l'Union européenne et Cameron n'est pas Sarkozy pour ne pas en tenir compte. L'onde de choc du Brexit se fait déjà sentir sur les marchés financiers et sur l'échiquier politique européen. Les Hongrois chez eux.
L'ESSENTIEL EN DIRECT
Vendredi matin à 7 heures, le gouvernement a publié les chiffres officiels du référendum sur le Brexit : avec 51.9% des suffrages, le "out" l'emporte assez largement alors que les sondages pressentaient plutôt la victoire des partisans du maintien dans l'UE à la fermeture des bureaux de vote jeudi soir. C'est un jour historique pour le Royaume-Uni, mais aussi pour l'Union européenne qui risque d'être durablement marquée par les résultats du scrutin.
LES INFOS A RETENIR
Le vote, très suivi avec 72% de participation, a consacré la victoire du "out"
Conséquence directe du suffrage, la valeur de la livre sterling a chuté de 10% cendredi matin
David Cameron restera Premier ministre encore quelques jours malgré la défaite
Un décompte haletant. Jeudi, 46,5 millions de Britanniques étaient appelés à voter pour le maintien ou non du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Aprèsune journée de mobilisation citoyenne, le camp du "Leave" (partir) l'a donc emporté assez largement, avec 51.9% des suffrages. Jusqu'à 4 heures du matin, le "Remain" (rester) était pourtant en tête, avant que la tendance s'inverse complètement. Ce vote révèle une fracture territoriale assez nette entre deux Royaume-Uni, l'un urbain et cosmopolite,pro-Europe, l'autre, périphérique et plus âgé, eurosceptique.
Triomphe de Nigel Farage, déroute de Cameron. Ces résultats ont poussé le leader du Ukip et ardent défenseur du Brexit Nigel Farage à sortir de son silence. Lui qui se disait pessimiste sur l'issue du scrutin à la fermeture des bureaux de vote a déclaré commencer à "rêver d'un Royaume-Uni indépendant", affirmant que le 23 juin "rentrera dans les livres d'histoire comme le jour de l'indépendance" du pays. Le Premier ministre David Cameron, à l'initiative de ce référendum et partisan du "in", a perdu son pari mais restera en poste, a annoncé Philip Hammond, le ministre des Affaires Etrangères.
Brexit: la livre plonge, les Bourses prises de panique
© REUTERS/ Issei Kato
La livre britannique qui tombe au plus bas depuis 1985, le yen qui s'envole, les Bourses qui s'effondrent: les marchés financiers en Asie étaient assommés vendredi à l'annonce d'une victoire du Brexit.
Le scénario tant redouté par les marchés, celui d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, s'est confirmé au fil des heures, plongeant les investisseurs dans la panique.
Après s'être envolée au-dessus de 1,50 dollar au moment de la fermeture des bureaux de vote, la livre sterling est tombée d'abord sous 1,45 dollar, puis 1,40 dollar, et a poursuivi sa folle descente à des niveaux inédits depuis 1985, jusqu'à 1,3229 dollar, soit une chute de plus de 10% sur la journée. Elle baissait aussi face à l'euro qui s'élevait jusqu'à 81,96 pence, contre 76,02 quelques heures plus tôt.
Après les résultats du vote britannique donnant le Brexit gagnant, de nombreux hommes politiques du Vieux continent ont appelé à tenir des référendum similaires dans leur pays, alors que d'autres déploraient un «jour triste» pour Bruxelles.
Suivre la voie britannique ?
De nombreuses figures politiques du Vieux Continent ont annoncé sans détour leur volonté de suivre l’exemple de la Grande-Bretagne, en amenant le débat de l’appartenance à l’Union européenne sur la table.
En France, la présidente du Front national Marine Le Pen, qui a salué une «victoire de la liberté», a appelé à tenir «le même référendum en France et dans les pays de l'UE». Le vice-président du parti Florian Philippot a fait une déclaration similaire.
PARIS (Reuters) - La présidente du Front national, Marine Le Pen, a demandé vendredi l'organisation d'un référendum en France, après la victoire annoncée par les médias britanniques du camp favorable à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
"Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE", a-t-elle écrit sur son compte Twitter.
Le vice-président du Front national, Florian Philippot, a quant à lui déclaré sur BFM TV que les Français avaient "soif d'autre chose, soif de France mais aussi soif de bâtir une coopération cette fois fondée sur la réalité c'est-à-dire la souveraineté des peuples, la liberté des actions, la liberté des Etats, ce qui a fonctionné par le passé et qui devra fonctionner à l'avenir".
Le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a quant à lui qualifié cette victoire annoncée du "Brexit" de "grande victoire pour la démocratie".
"Cette victoire sera un accélérateur de l'Histoire, comme la chance historique de refonder enfin l'Europe", a-t-il estimé sur son compte Twitter.
ALAIN JUPPE : Le Brexit est un choc historique pour la Grand-Bretagne et pour nous. Partout il y a un désamour des peuples européens pour l'Europe. Elle apparaît comme une machine bureaucratique incompréhensible, impuissante à relancer la croissance et l'emploi, impuissante à contrôler nos frontières.
La plus grosse erreur serait de croire que l’on peut continuer comme avant. La France a une responsabilité particulière dans l'idée européenne, elle doit mettre des idées sur la table pour écrire un nouveau chapitre de l’Europe.
La première chose à faire est de stopper l’élargissement de l’Union Européenne, faire entrer la Turquie aujourd’hui c’est la disloquer définitivement. Il faut revenir à l’essentiel, l’Europe légifère trop, les Etats doivent retrouver la main sur la proximité. Il est temps que la zone euro assume un rôle en faveur de l'innovation, de l'investissement, de la croissance plutôt que de se contenter de convergence fiscale et sociale. Enfin les frontières. Qui est prêt à contrôler réellement les frontières extérieures de l’Europe ? Nous en parlons mais ne le faisons pas.
Vive l’Europe ? Non. Vive une autre Europe ! La Ligne Politique ce n'est plus celle de Sarkozy, les Hongrois nous ont causé trop de tords et de coups tordus.
David CAMERON démissionne d'ici 3 mois, encore une fois c'est un homme de parole et de réalité. Ce n'est pas un magouilleur et un traître.
S’adressant à ses concitoyens suite à l’annonce des résultats du référendum, le Premier ministre, David Cameron a annoncé son intention de démissioner d'ici trois mois.
«Je suis très fier d’avoir été le Premier ministre pendant 6 ans […]. J’ai considéré que le Royaume–Uni était plus fort au sein de l’UE, mais les Britanniques ont décidé de prendre une autre voie.[…] Nous devrions avoir un nouveau Premier ministre à partir d’octobre. Les négociations avec l’UE devront commencer avec le nouveau Premier ministre», a-t-il commencé son allocution.
«Il était très clair pour moi que le Royaume-Uni était plus forte, plus sûre, et mieux au sein de l’UE. J’avais clairement montré ma position, le référendum était sur la sortie de l’UE et pas sur mon avenir ou sur l’avenir d’un autre homme politique. Mais les Britanniques ont voté pour la sortie, et nous allons respecter cela», a-t-il poursuivi.
«Il était très clair pour moi que le Royaume-Uni était plus forte, plus sûre, et mieux au sein
MÉLENCHON BAT JUPPÉ, dans les Sondages, SARKOZY et CAMERON démissionnent.
Sarkozy s'est trompé sur toute la ligne. La ligne Politique des Républicains basée sur l'Europe forte et sur le Nouvel Ordre Mondial (que personne et je dis bien personne...) et le pillage du Moyen Orient, assujetti aux Etats Unis est à terre.
Les "LR" n'ont plus de Programme, les Bilderbergers restent bouche bé, plus préoccupés par sauver les meubles. Le Gouvernement Français en faillite.
Comment suivre ceux qui se sont toujours trompés et qui représentent l'oligarchie inféodée au grand Capital, contre le Peuple Français.
Le 4 février 2008, le parlement réuni en Congrès à Versailles a voté le projet de loi modifiant le titre XV de la Constitution française. Trois jours plus tard, le 7 février, l’Assemblée ratifiait le traité de Lisbonne. Sa publication au Journal Officiel le 14 février entérine l’adhésion de la France au nouveau traité européen.
Qu’est-ce que le traité de Lisbonne, également appelé « traité simplifié » ou « mini-traité » ? C’est un accord réformant les institutions de l’UE à vingt-sept. Il a été rédigé à partir de la Constitution européenne de Valéry Giscard d’Estaing qui fut rejetée par référendum en France le 29 mai 2005 (55%) et aux Pays-Bas le 1er juin 2005 (61%).
Que s’est-il passé entre ces refus exprimés et l’adhésion des parlementaires en 2008 ? Avant le vote de 2005, Valéry Giscard d’Estaing déclarait : « C’est une bonne idée d’avoir choisi le référendum, à condition que la réponse soit oui. » (1) Un an après, il persiste : « Le rejet de la constitution était une erreur, qui doit être corrigée. » (2) Même après les Non français et hollandais, des états adoptèrent une Constitution qui n’avait pourtant aucune chance d’aboutir légalement, signe que le projet initial n’était pas amendable : « Si c’est Oui, nous dirons : « allons-y ! » ; si c’est Non, nous dirons : « on continue ! » (...) Il faudra attendre la fin du processus de ratification dans l’Union européenne. Si à la fin de ce processus, on n’arrive pas à résoudre les problèmes, les pays qui auront dit Non devront se reposer la question » (3). Pourquoi donc avoir soumis un texte aussi impératif aux aléas des consultations populaires ? Convaincus que leur projet recevrait l’onction populaire, les promoteurs de l’UE ont fait preuve de trop d’optimisme. En 2005, le texte de la Constitution fut envoyé aux citoyens qui, invités à suivre massivement la campagne, ne s’en privèrent pas. Le débat déborda rapidement le cadre des grands médias, marqués par leur préférence affichée pour le Oui (4), en s’animant à travers de nombreux forums, rencontres, blogs et publications diverses. Durant cette période, les partisans de la Constitution défendirent leur projet en recourant à de grandes généralités aussi vagues qu’impératives (« Il faut faire l’Europe », « Il faut relancer l’Europe », « Il faut plus d’Europe », etc.) ; en somme, il faut faire l’Europe parce qu’il faut faire l’Europe. La méthode, fort commode, consista à faire passer les arguments du Non pour de dangereux archaïsmes. La prédiction de grands désastres devait convaincre les plus hésitants (5). Ces incantations grandiloquentes occultèrent la nature politique du projet en question ; Europe fédérale ? Super-état européen ? Europe des nations ? Quoi qu’il en soit, pour les tenants du projet de Constitution, il n’y avait pas de « plan B », il fallait donc trouver un moyen pour « sortir l’Europe de l’impasse. » Cette expression et ses variantes, omniprésentes en 2005 comme en 2008, relèvent du récit fondateur qui devait unir les peuples de vingt-sept nations souveraines dans un nouveau cadre politique. L’UE reste persuadée que la légitimité populaire va parachever son oeuvre légale.
Les Non de 2005 provoquent une crise qui interrompt ce scénario idéal, sans qu’il soit question de redéfinir le projet : ceci n’a tout simplement jamais été envisageable. La « crise de l’Europe » ne résidait finalement pas dans le choix d’une orientation institutionnelle et politique, mais n’était qu’une péripétie passagère à laquelle il convenait de remédier. Pourtant, aucun nouveau texte ne fut proposé avant l’été 2007, et ceci pour deux raisons : 1. Le calendrier électoral français, Jacques Chirac ne pouvant revenir sur le verdict des urnes, ce rôle était donc dévolu à son successeur. Nicolas Sarkozy promit de tenir compte du vote du 29 mai et proposa « un traité simplifié pour rassembler les mesures qui font consensus dans la Constitution de Valéry Giscard d’Estaing » (6) qui serait ratifié par voie parlementaire. 2. Il fallait prendre le temps d’élaborer ce traité sur le principe suivant : « Toutes nos propositions seront dans le nouveau texte, mais cachées ou déguisées » (7).
Ainsi l’UE maquille la Constitution Giscard qu’elle se refuse à abandonner pour en faire le traité de Lisbonne. La démarche du Président était légitime dans la mesure où le « mini-traité » devait être fondamentalement différent du texte précédent (8) (plus protecteur, moins libéral, réconciliant le Oui et le Non…) ; alors comment expliquer ces déclarations : « La substance de la Constitution est maintenue. C’est un fait » (9) ; « Nous n’avons pas abandonné un seul point essentiel de la Constitution » (10) ; « Il n’y a rien du paquet institutionnel originel qui ait été changé » (11) ; « Seuls des changements cosmétiques ont été opérés et le document de base reste le même » (12) ; « C’est essentiellement la même proposition que l’ancienne Constitution » (13) ; « En n’appelant pas ce traité une Constitution, ce qu’il y a de bien, c’est que personne ne pourra demander un référendum » (14) ; « La substance du traité constitutionnel a été préservée du point de vue du Luxembourg… Bien entendu, il y aura des transferts de souveraineté. Mais serais-je intelligent d’attirer l’attention du public sur ce fait ? » (15) ; etc., etc. ? Comme autant de soupirs de soulagement, ces aveux célébraient la sauvegarde du traité originel mais trahissaient une volonté explicite de dissimulation, à l’opposé de l’esprit de transparence qui visait à recueillir l’adhésion des citoyens européens en 2005. « Le but du traité constitutionnel était d’être plus lisible… Le but de ce traité est d’être illisible… La Constitution voulait être claire alors que ce traité voulait être obscur. C’est un succès. » (16) Le traité de Lisbonne n’est pas un texte homogène, mais un assemblage de modifications à la Constitution européenne, de références aux traités antérieurs et d’annexes permettant d’isoler les parties trop critiquées en 2005. La méthode « consiste à vouloir conserver une partie des innovations du traité Constitutionnel et à les camoufler en les faisant éclater en plusieurs textes. Les dispositions les plus innovantes feraient l’objet de simples amendements aux traités de Maastricht et de Nice. Les améliorations techniques seraient regroupées dans un traité devenu incolore et indolore. L’ensemble de ces textes serait adressé aux Parlements, qui se prononceraient par des votes séparés. Ainsi l’opinion publique serait-elle conduite à adopter, sans le savoir, les dispositions que l’on n’ose pas lui présenter en direct. » (17) Peu importe dès lors que le « mini-traité » fasse 267 pages, environ 3000 avec les annexes (18). Cette supercherie permet de contourner les peuples réticents, procédé qui jette rétrospectivement un voile de suspicion sur les étapes précédentes de l’intégration européenne. Car, après tout, comme l’a dit José-Manuel Barroso, « Si on avait organisé un référendum sur la création de la Communauté européenne, ou sur l’Euro, vous croyez vraiment que ce serait passé ? » (19)
Avec ce genre de méthode, la ratification française n’était plus qu’une formalité une fois Nicolas Sarkozy élu et disposant d’une majorité au Parlement, puisque « [Les modifications] ont été conçues pour permettre à certains chefs de gouvernement de vendre à leur peuple l’idée d’une ratification parlementaire, plutôt que par référendum. » (20) Les étapes suivantes du processus s’enchaînent sans difficultés : le 13 décembre 2007, le traité est signé par les chefs d’état des vingt-sept à Lisbonne ; la France est le cinquième pays à le ratifier. Un climat d’approbation médiatique et politique, accompagné d’un discours apaisant de « sortie de crise », permet de ne soulever aucun débat sur le contenu du projet rejeté par le peuple en 2005. L’année 2008 sera consacrée aux ratifications nationales, la mise en application des nouvelles institutions européennes interviendrait dès le 1er janvier 2009. A ce jour, l’Irlande est le seul pays à organiser un référendum, sa Constitution l’y obligeant. La date initialement prévue a été repoussée, les sondages n’étant pas favorables. Favorables au Oui, s’entend.
« Il est plus facile de légaliser certaines choses que de les légitimer » Chamfort
FLASH SPECIAL BREXIT : Le Royaume-Uni n'avait plus rien à perdre. Et vous : qu’allez-vous perdre ? par Philippe Bechade
Le scénario est sans précédent, tout comme l'organisation d'un référendum sur la volonté de continuer d'appartenir ou non à l'UE.
L’Union européenne : une assemblée de 28 nations dont l'agrégation à marché forcée a débouché sur un ensemble hétéroclite, dont une grosse moitié des membres a adopté l’euro et l'autre non.
Le Royaume-Uni faisait partie de la seconde moitié mais son poids économique -- second du classement européen en terme de PIB, au coude à coude avec la France -- va très au-delà d'une simple donnée algébrique. Londres est la première "ville monde" d'Europe, et la City constitue le cœur du réacteur nucléaire financier... et peu importe que l'euro n'ait pas cours sur la rive nord de la Tamise.
Ce réacteur financier génère beaucoup de recettes dont la City demeure la principale bénéficiaire, avec des bonus à 1 milliard d'euros pour certains brasseurs d'argent et qui, contrairement à la théorie-alibi du ruissellement, ne profite pas à la population britannique. La question du logement est un cauchemar à Londres et sa grande périphérie pour ceux qui ne bénéficient pas de salaires à 5 zéros.
Il est devenu très difficile d'accéder aux soins dans les villes du Royaume-Uni où le taux d'immigration est très fort. Les citoyens gagnant plus de 50 000 livres par an ne fréquentent pas les hôpitaux et les dispensaires bondés ; ils ne mettent pas 1h30 à 2h, matin et soir, pour se rendre de leur domicile à leur travail dans des transports qui se délabrent.
Tout ceci ne semble pas avoir beaucoup de rapport avec l'Europe, ni la bureaucratie de Bruxelles, et cela n'en a probablement pas beaucoup… Et pourtant :
L'analyse du vote démontre qu'il est à la fois social et géopolitique : assumer son destin de grande nation quand l'Europe s'enfonce dans l'impuissance et la compromission.
Mais l'aspect social a probablement été sous-estimé tant les pro-Europe ont axé leur communication sur le risque que la situation soit pire…
… alors que les chiffres de l'emploi anglais, allègrement embellis, masquent un chômage endémique, une précarité record, un sous-emploi subi... et peut-être des millions de personnes non comptabilisées parce que ne cherchant plus de travail, comme aux Etats-Unis. Et toutes ces personnes n'ont en fait plus rien à perdre, que la livre baisse ou que le chômage augmente puisqu'elles sont déjà hors circuit.
En ce qui concerne l'Europe qui apporte la paix, l'Etat d'urgence renforcé en France, l'Etat d'alerte maximum en Belgique, le président Erdogan qui se joue d'Angela Merkel et humilie ses députés, qui fait déferler les migrants à travers l'Europe -- cela semble préfigurer des lendemains assez sombres.
Le discours arrogant des élites politiques qui tiennent le même discours que les eurocrates qui se targuent, tel J.C. Juncker, de fouler au pied la démocratie ; des instituts de sondage aux ordres ; des pays soi-disant partenaires mais qui ont fait campagne sur le mode menace ("le pire attend le Royaume-Uni en cas de Brexit") : tout cela a pu finalement conférer à l'Europe un caractère de repoussoir.
Trop de Britanniques, de Gallois, d'Ecossais, d'Irlandais se sentant laissés pour compte, taxés de xénophobie mais qui vivent des situations tendues dans chaque aspect de leur vie quotidienne, ont succombé à la tentation de donner un coup de pied dans la fourmilière.
La stupeur des marchés est la mesure de leur certitude que le peuple n'oserait pas braver leurs mises en garde. Cette stupeur est d'autant plus grande qu'un sondage diffusé par Populus donnait le Bremain gagnant jeudi midi avec une marge irréversible de 10 points, à 55/45 en faveur du stay. Rappelez-vous : les marchés exultaient, le CAC 40 prenant plus de 2%, et les indices américains ont ouvert largement dans le vert.
Mais comment ne pas être confondu par les méthodes de sondage et d'analyse manifestement erronés d'un institut roulant ouvertement pour le Bremain, et dont la dernière enquête a littéralement euphorisé la City ? D'autant que les autres sondages commandés créditaient le Brexit d'un maximum de 48%... un pourcentage constant depuis le week-end dernier !
Il n'est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir... et qui éteint la lumière pour empêcher les autres d'y voir clair.
Beaucoup a déjà été dit -- et beaucoup de bêtises aussi -- sur les conséquences d'un Brexit pour les citoyens du Royaume-Uni ; en réalité, tout reste à négocier avec l'Europe.
C'est surtout l'Europe qui va subir un véritable séisme psychologique et politique. Elle va devoir se réinventer de fond en comble au risque de se disloquer en quelques mois.
Combien de milliards de livres, d'euros, de yen (et peut-être de dollars) les banques centrales vont-elles devoir injecter en attendant qu'un nouveau modèle d'Europe voit le jour ? Ne sont-elles pas rendues au bout de la logique consistant à empêcher les marchés de baisser à tout prix, en toute circonstance, de telle sorte que les actifs affichent des niveaux de valorisation qui arrangent tout le monde ?
L’Europe, une entité largement surcotée, qui s'imagine encore jouir d'une fabuleuse réputation mais qui tourne le dos aux principes qui la justifiaient, qui prétend en permanence apporter une prospérité en réalité qui ne profite qu'à une minorité, qui prétend apporter une sécurité que chaque journal de 20H bat en brèche.
Pour nos lecteurs, pour ceux qui ont suivi nos dernières vidéos (ici et ici), qui ont osé braver le scénario de l'inéluctable maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union, ceux là vont réaliser une plus-value historique sur les BX4, BXX, DSD (bear DAX), ETF bear S&P500 (SDS, SPXS, etc.).
Et ils vont même faire un carton plein sur l'or qui bondit au-delà des 1 315$ et se prépare pour une envolée en direction des 1 400 puis des 1 440$ (des objectifs déjà évoqués dans de précédentes chroniques du jeudi). Si vous suivez Jim Rickards également, vous avez prix des positions en pariant à la baisse sur la livre sterling, les marchés actions anglais et avez déjà surchargé votre compartiment or, pas plus tard qu’hier encore : bravo, nous ferons le point sur ces trades, mais vous devriez enregistrer des gains comme jamais vus. A ceux qui doutaient du système et de l’indicateur de market timing "Croix de Kissinger" de Jim… vous devriez relire ce dossier. Vous venez d’avoir la preuve de sa pertinence.
Sur les marchés
Le CAC 40 ouvre en perte de 8,50%, en gap baissier, évidemment. Les banques vont être mises fortement sous pressions dès l'ouverture, les banques centrales devant convenir d'un calendrier pour organiser une réunion d'urgence. La Société Générale perd 24%, la BNP 16%.
De fortes perturbations sont à redouter sur de nombreux instruments financiers à effet de levier (warrants, ETF, options), certains pourraient avoir du mal à coter. Sur le FOREX, c'est véritable carnage qui s'annonce pour les opérateurs short yen, short dollar et surtout longs sur le cable, c'est-à-dire le sterling.
Pas de coupe-circuits sur le FOREX malgré la volatilité paroxystique qui s'annonce.
Alors que le CAC40 a retracé directement le récent plancher des 4 140 (qui sera à coup sûr défendu par les sherpas), le DAX30 a enfoncé les 9 500 en ouvrant à 9 280, le S&P500 les 2 000 points.
Sur ces niveaux, il ne faudra pas se priver de prendre quelques bénéfices, disons sur 1/3 des positions bear, sachant que nous avons renforcé nos couvertures à 4 500 et sommes passés shorts(en doublant la mise) avec un indice renouant avec le pivot des 4 444.
D'autres allègements pourront être envisagés à l'approche des 4 000 points (en cas de rumeur de non suivi des résultats du scrutin par les députés britanniques qui prendraient un risque politique énorme... mais que la City plébisciterait). Mais l'objectif devient clairement un retracement du plancher annuel, sur les 3 890/3 900 sur le CAC40.
Nous espérons continuer de faire un sans faute et pour cela, nous appliquer à faire l'inverse de ce que pronostiquent les bookmakers

Le milliardaire aura prévenu : en cas de succès du Brexit lors du référendum de jeudi, la livre sterling pourrait dévisser face aux autres devises mondiales. Et, selon lui, une telle issue rendrait les «Anglais plus pauvres».
«Trop de gens pensent que si le oui l'emporte, cela n'aura aucun effet sur leur situation financière. Mais c'est naïf. Si le Royaume-Uni quitte l'UE, cela aura un effet immédiat pour chaque foyer anglais : la valeur de la livre baissera de façon vertigineuse. Sans compter l'impact dramatique sur les marchés financiers, l'investissement, les prix à la consommation et les emplois», prévient George Soros, fervent soutien de l'Union européenne et des valeurs mondialistes. Valeurs qu'il promeut par le biais de sa fondation transnationale Open Society qui intervient dans la vie économique et politique de plus d'une centaine de pays en collaboration avec une multitude d'ONG américaines, notamment en encourageant les révolutions colorées et la promotion de la «démocratie de marché».
Pour influencer le vote de ce jeudi, le milliardaire n'hésite pas à jouer sur les peurs et dessine de sombres perspectives : «La livre chutera forcément et de façon dramatique si le "leave" l'emporte. La dévaluation sera bien plus importante et chaotique qu'en 1992», ajoute l'homme qui a fondé sa réputation – et une partie de sa fortune – en spéculant avec succès contre la livre sterling une première fois en 1992. Soros avait alors mis sur la table quelque 10 milliards de livres, un montant astronomique pour un particulier, pour faire plier la Banque d'Angleterre elle-même. A court de munitions pour soutenir le taux de change de sa monnaie, la Grande-Bretagne avait dû capituler et sortir du cadre du SME, le système monétaire européen dont le but était de tenir les différentes monnaies européennes dans un couloir de parité. Et les spéculateurs qui avaient parié sur la chute de la livre avaient empoché de gros gains.
Pour certains économistes, une dévaluation a au contraire des effets économiques positifs
Si les acteurs des marchés financiers écoutent avec attention les prédictions de George Soros en raison de ses prises de positions spéculatives passées, en matière de politique et d'analyse macroéconomique, la vision du milliardaire ne cadre pas forcément avec l'analyse de certains économistes. En effet, selon des spécialistes comme Jacques Sapir, qui prône la sortie de l'Euro pour la France, et qui effectue un travail bien plus statistique et mathématique que spéculatif, les dévaluations ont pour effet de relancer les économies nationales. Si les importations deviennent certes plus chères, cela n'impacte pas les habitants d'un pays qui continuent d'échanger entre eux des biens et des services locaux en monnaie nationale, et ce dans les limites géographiques du pays. Une dépréciation permet de rééquilibrer la balance des paiements en modérant les importations en raison de leur coût, et de doper les exportations sans affecter le patrimoine des nationaux.
En clair, un Anglais qui vendrait sa maison de 300 000 livres à son voisin également anglais avant le Brexit, vendrait toujours sa maison 300 000 livres après le Brexit. Dans une économie développée, Jacques Sapir estime chiffres à l'appui qu'il existe une certaine «élasticité des importations et des exportations» à une dépréciation monétaire. Une dévaluation ne pose donc de problèmes qu'aux importateurs, qui doivent payer avec une monnaie plus faible, et aux spéculateurs qui auraient fait un mauvais pari.
D'autre part, le Royaume Uni ne fait pas partie de l'Euro. Le pays n'a pas renoncé à avoir une monnaie nationale et a conservé une politique monétaire indépendante qui échappe au contrôle la Banque centrale européenne. Contrairement, par exemple, à la France qui ne maîtrise ni sa politique budgétaire ni sa politique monétaire. Et bien que n'ayant pas rejoint la zone Euro, l'économie britannique se porte bien et la City est florissante.
Pour l'heure la perspective de l'apocalypse redoutée par Soros semble s'éloigner : sur les marchés financiers, la livre a repris des couleurs après l'assassinat de la députée Jo cox et la remontée du «non» au Brexit qui s'est ensuivie dans les sondages. La monnaie a ainsi connu sa plus forte hausse sur les marchés monétaires depuis huit ans.
La Cour suprême des Etats-Unis a infligé un camouflet à Barack Obama, en bloquant la réforme visant à régulariser la situation de plusieurs millions d'étrangers résidant dans le pays.
Quatre juges ont voté en faveur du document, tandis que quatre autres se sont prononcés contre. Il s'agit d'une situation unique dans l'histoire de la Cour suprême US, due à l'absence du neuvième juge après la mort d'Antonin Scalia en février dernier. La nomination de Merrick Garland à sa place est toujours bloquée par le Sénat.
Le rejet du document constitue un revers assez dur pour le président Obama qui a déjà déclaré que la décision de la Cour "non seulement faisait reculer encore plus notre système d'immigration en panne, mais éloignait aussi le pays que nous aspirons à être".
Le dirigeant US a également justifié sa politique en rappelant qu'historiquement les Etats-Unis étaient une "nation d'immigrants".
Au total, 11 millions d'étrangers vivant en situation irrégulière aux Etats-Unis. A son arrivée au pouvoir en 2009, Barack Obama a fait de ce dossier une priorité.
Depuis lors, 26 Etats pour la plupart républicains ont refusé d'appliquer les décrets présidentiels qui prévoyaient notamment d’accorder des permis de travail à des millions de migrants, dont une grande partie originaire du Mexique.
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