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WWIII : La Guerre s'intensifie, tous les grands Pays mobilisés, la Démocratie et le pendant de l'Arme Nucléaire. Il ne reste que peu de place pour la Paix.

Publié le par José Pedro

 

Quand les grands philosophes se mettent à parler des petits larbins.

Au début on avait de nobles ambitions, au début on croyait que l'on était le meilleur, mais au fil des années, il a fallu composé, on s'est ramolli du cerveau, on a succombé aux facilités, on a négocié sur les principes, on a admis ses incapacités, on s'est goinfrer de vices et de peu de vertus, on a gardé l'orgueil, la paresse et la vanité comme façon de gouverner.

On a pisser dans la gueule de l'électeur, qui voulait en avoir pour son argent en vertus théologales ou cardinales. L’intelligence, la science, la sagesse, l’art et la prudence ne sont plus chez les Républicains ni ailleurs.

Le Populisme est la règle chez tous les leaders charismatiques, l’observation de ses composants les plus visibles : les leaders à fort caractère charismatique et les discours à connotation démagogique. Les analyses et les critiques restent ainsi plutôt « politiquement correctes et foncièrement abjectes», sans intégrer de dimensions psychologiques et culturelles.

Car, à y réfléchir, c’est une lame de fond qui connaît des cycles récurrents, issus des défaillances de la culture moderne, de la démocratie représentative et de l’immense influence médiatique. La diversité des populismes est si frappante, hier autant qu’aujourd’hui, que l’énigme persiste.

En effet, l’analyse historique rend presque impossible d’en faire une entité unique. Si le xixe siècle reste la référence principale, ses traces remontent loin dans le temps et l’espace. Aucun de nos acteurs en Politiques n'assume de responsabilité des actes, et encore moins des paroles données.

Le mensonge est la pierre angulaire du dispositif Politique, conforté par les Partis et gangrené par les sectes. Claude Bartolone avoue que la république française est une théocratie (judéo-maçonnique), basée sur le grand Architecte qui règne en Maître, (dont D.ieu serait la face cachée de Satan simplement là pour séduire et tromper) .

La base même de ces structures et l'obéissance et le secret d'un système pyramidal corrompu et mensonger, que celui qui le suit, n'est jamais totalement instruit des buts ultimes et du servage qu'il admet. Celui qui entre doit prêter allégeance au niveau du dessus, sous peine de mort ou de destruction de l'individu, dont on reformate les pensées et les actes.

Même au niveau le plus haut, ce ne sont que des larbins d'un système de soumission par la terreur. Plus on est frère, et plus on se sent calqué sur un modèle déposé, incapable d'initiatives et de libertés. Le Système garanti la sécurité de place bien rémunérées, la becquetée dans la main du grade plus élevé, la dépendance du niveau hiérarchique le plus élevé, l'obéissance aux règles édictées, et ainsi les Fonctionnaires sont liés, par cette soumission naturelle de celui qu'il faut écouter.

On ne peut discuter un ordre donné, et on doit exécuter sous peine de sentence appropriée. En gros, vous n'êtes qu'un logiciel que l'on détruit au profit d'une nouvelle vie ou version que l'on inscrit dans vos neurones dépourvus de sens critique, en vous enchaînant de plus en plus avec de nouvelles versions dont l'effet et de vous transformer en mort vivant. Comme toute thérapie, vous en ressortez avec un soulagement et un bien-être euphorique, drogué par des pensées, et complètement déconnecté des réalités, mais vous savez marcher au pas cadencé.

Dans l'Armée, le système est le mieux organisé. Une très bonne idée pour ceux qui veulent un service National pour brasser notre Jeunesse, et qui ne savent pas ce que c'est, et surtout, qui ne l'ont jamais fait.

Le Service Militaire est avant tout une formation non pas pour le vivre ensemble et pour le respect des autres, mais pour apprendre à vivre aux ordres des gradés, en respectant des ordres dictés sur les desideratas du plus gradé vis à vis du moins gradé. Quand on ne respecte pas ces ordres, ce qui m'est arrivé, on se retrouve aux corvées et à faire deux ans non payés au lieu de 18 mois.

Par exemple déplacer des tas de charbons dans des caves (à l'époque du charbon) d'un endroit à un autre, et à recommencer toute la journée, même le jour suivant, en respirant des tonnes de poussières pour ce faire. La nuit et en plein hiver, au 19ème régiment des petits génies à Besançon, couché au trou, cellule de 2 M2 avec un matelas sale au sol, sans vitre par moins 30 degrés, et refelemele les jours suivants.

Autres plaisanteries, faire à quatre pattes, les piaules des serre-pattes (sergents), en cirant le par terre et les bottes de cuirs, et en passant sous les lits alors que le serre-patte y était allongé.

J'y ai vu des camarades tombés, au champ d'honneur, dans un champ de mines, spécialement aménagé pour la formation, dont un des troufions avait marché par inadvertance sur un détonateur, ou un autre tombé d'un poteau électrique pourri à qui l'on avait demandé de grimpé. Le pourcentage de pertes est respecté et n'avait pas été dépassé des 10% autorisés, parmi les appelés.

Les amusements plus respectueux sont les corvées de chiottes, de nettoyage cuisine, d'aide aux militaires gradés pour leurs services personnels, sans compter le nettoyage des fusils à l'armurerie, le service des gradés aux mess des officiers, les courses entre bâtiments, les week-end de garde. De quoi faire plier les plus déterminés.

Vive la France Militarisée et le service des plus défavorisés qui n'hésitent pas à engager leur vie, pour les causes de la Patrie en danger, dans des Pays qui ne nous concernent pas, en soutien à des Potentats en difficultés, qui ne maîtrisent plus leurs forces armées ni les civils qui y sont massacrés.

J'aime le courage de l'armée, quand elle se bat à armes égales, à l'ancienne, avec des "tirez les premiers messieurs les Anglais", bataille de Fontenoy, dans des avions à l'atmosphère feutrée, en larguant des bombes téléguidées, sur des cibles privilégiées, de futurs ennemis endurcis, dans des hôpitaux et nurseries bondés, de petites vies en sursis.

Depuis le début de nos bombardements aveugles dans des Pays où se cache DAESH, bientôt la France, les civils ont été les plus touchés, et la réponse des gradés et qu'on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs, merci à eux.

Ils voudraient maintenant gouverner la France qui ne va pas bien selon eux, comme ce poilu de Didier Tauzin qui s'est payé un génocide entre le Rwanda et la RDC (République Démocratique du Congo, qui n'en porte que le nom). Les mêmes méthodes peuvent être employées en France pour mater les insurrections suite aux dénis de démocratie. Merci à François Bayrou, de faire son service militaire avant de parler, et de retourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler.

Nathalie Versieux, Berlin
Publié lundi 22 août 2016 à 09:17.L’Allemagne encourage ses citoyens à faire des réserves de nourriture

Le gouvernement Merkel va présenter mercredi un plan de défense civile qui rappelle la guerre froide. Une réaction au climat d’attaques terroristes

Deux litres d’eau par personne et par jour pour une durée de cinq jours, des réserves de nourriture pour 10 jours, suffisamment de sources d’énergie et d’argent liquide… Le plan de défense civile que le gouvernement fédéral allemand s’apprête à présenter mercredi en conseil des ministres a des relents de guerre froide. Le dernier plan de ce type est resté en vigueur jusqu’en 1989.

Objectif: «Etre autonome pendant 10 jours»

Selon le quotidien du dimanche «Frankfurter Allgemeine Zeitung», qui a révélé ce projet, le document, long de 69 pages, envisage en détail les mesures à adopter pour faire face à une catastrophe de grande ampleur. «La population doit pouvoir être autonome pendant une durée de 10 jours avant l’arrivée des secours», stipule le texte, qui rappelle la nécessité pour l’Etat de prendre un certain nombre de mesures. Soit d’élaborer un système d’alarme fiable à l’échelle nationale, d’augmenter les réserves d’essence, de vaccins, d’antibiotiques et de tablettes d’iodure de potassium, de renforcer la sécurité des bâtiments ou encore d’installer des zones de décontamination devant les hôpitaux pour y soigner les blessés en urgence.

Ce plan de catastrophe n’est pas lié aux attaques terroristes de la fin juillet. Il est plutôt une réponse aux attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, ainsi qu’aux crues dévastatrices de l’Elbe en août 2002. «Depuis, on peut également mieux apprécier les conséquences du réchauffement climatique», ajoute le quotidien «Süddeutsche Zeitung».

Prévoir un «événement menaçant»

«Une attaque de l’Allemagne appelant une défense de type conventionnelle est peu vraisemblable, précise le texte qu’a préparé le ministère de la Défense. Pour autant, il est nécessaire de se préparer en vue d’un événement menaçant qu’on ne peut définitivement exclure pour l’avenir.»

Dans un livre blanc publié à la mi-juillet, les autorités allemandes pointaient en particulier la menace potentielle que constitue la Russie, qui «remet ouvertement en question la paix en Europe», notamment après l’annexion de la Crimée. Le «Frankfuter Allgemeine Zeitung» cite également le risque de «conflits hybrides», attaque informatique ou sabotage, combinés ou non avec l’usage d’armes de destruction massive.

L’Otan alerte aussi sur ce type de dangers et les membres de l’alliance se sont encore engagés, lors de leur réunion de juillet dernier à Varsovie, à renforcer leur stratégie de défense civile. Le texte allemand avait été commandé en 2012 par la commission budgétaire du Bundestag. Son élaboration aura donc duré quatre ans.


 

A propos de protection civile: notre reportage d’une série d’été,Dans les entrailles du Sonnenberg, monstrueux témoin de la Guerre froide

source : https://www.letemps.ch/monde/2016/08/22/lallemagne-encourage-citoyens-faire-reserves-nourriture

Le texte intégral de la déclaration officielle est par ailleurs consultable ici :
  1. Nous, chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Alliance atlantique, nous sommes réunis à Varsovie à un moment déterminant pour la sécurité de nos pays et de nos populations. Nous nous réjouissons d’avoir été rejoints par le Monténégro, que nous avons invité à devenir le 29e pays membre de notre Alliance.
2. La mission essentielle de l’OTAN demeure inchangée : veiller à ce que l’Alliance demeure une communauté sans pareille de liberté, de paix, de sécurité et de valeurs partagées, dont la liberté individuelle, les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit…
À propos de ces quelques principes si souvent claironnés et désormais aussi rebattus que mensongers, l’excellente mise au point de Sophie Wahnich (lien1) offre un recadrage conceptuel absolument primordial.
Nous sommes unis dans notre attachement au traité de Washington et aux buts et principes de la Charte des Nations Unies, ainsi qu’au lien transatlantique, d’une importance vitale
Vital certes. Mais pour qui au juste ?
  • Voyons ! Quel État se risquerait aujourd’hui à lancer une guerre d’agression contre l’Italie, la France ou le Royaume-Uni ?
  • Dans quel but et pour quels motifs ?
  • Et plus encore, quel État pourrait bien constituer une menace militaire sérieuse à l’encontre ces nations ?
Nations dont l’affaiblissement relatif du potentiel de défense ne nous est pourtant pas inconnu.
Nous avons beau égrener dès lors le chapelet des scénarii les plus farfelus, de la Chine à l’Iran en passant par la Fédération de Russie ou la Corée du Nord, rien ne semble indiquer à moyens termes l’émergence d’un possible conflit ; en dehors de ceux, bien réels pour le coup, que devrait faire craindre toute appartenance à l’Alliance et toute inféodation à ses options stratégiques.
Concernant l’Allemagne, c’est tout autre chose et j’ai déjà dit quelles étaient mes vues (lien2) : sa voix se ferait certainement plus fluette et moins dédaigneuse à l’encontre de ses partenaires européens sans l’appui militaire transatlantique dont elle est le pivot et la seule véritable bénéficiaire continentale.
Hormis afin de complaire aux préoccupations, pour ne pas dire aux fantasmes baltes et polonaises, pour qui la Russie est pire que Daesch (lien2bis), l’OTAN n’est, à notre avis, nullement vitale pour les pays d’Europe de l’ouest.
En revanche, voici une certitude : l’Alliance est parfaitement essentielle aux États-Unis d’Amérique, non pour sa propre sécurité, mais bien pour continuer à prétendre à l’imperium mundi, et persister à refuser, dans un mouvement de déni halluciné, l’officialisation définitive d’un monde multipolaire déjà advenu.
Pour protéger et défendre notre sécurité, indivisible, et nos valeurs communes,l’Alliance doit continuer et continuera de s’acquitter efficacement des trois tâches fondamentales énoncées dans le concept stratégique : défense collective, gestion de crise et sécurité coopérative. Ces tâches restent pleinement pertinentes, sont complémentaires et contribuent à la sauvegarde de la liberté et de la sécurité de tous les Alliés.
3. Nous exprimons notre profonde gratitude à tous les hommes et les femmes des pays de l’Alliance et des pays partenaires qui ont participé ou qui participent, avec bravoure, aux missions et aux opérations dirigées par l’OTAN ainsi qu’aux missions et aux opérations qui, menées par des Alliés, contribuent à la sécurité de l’Alliance. Nous rendons hommage à tous ceux et celles qui ont été blessés ou qui ont accompli le sacrifice ultime alors qu’ils servaient les objectifs et valeurs que nous partageons.
4. Depuis notre dernier sommet, tenu au pays de Galles en 2014, nous avons pris une série de mesures pour renforcer notre défense collective, développer nos capacités, et accroître notre résilience. Nous nous sommes engagés à doter nos forces armées des ressources suffisantes, dans la durée. Aujourd’hui, face à un environnement de sécurité de plus en plus varié, imprévisible et exigeant, nous avons pris des mesures supplémentaires pour défendre notre territoire et protéger nos populations, projeter la stabilité au-delà de nos frontière,
Projeter la stabilité : cet oxymore revient plusieurs fois dans la déclaration de l’Alliance. Au-delà de sa nullité logique, c’est davantage son caractère scandaleux qui est parfaitement choquant : voudriez-vous bien nous indiquer quel est le point du globe où l’Alliance projette une si vertueuse stabilité ?
  • En ex-Yougoslavie (300.000 morts) ?
  • En Libye (100.000 morts),
  • en Syrie (400.000 morts),
  • en Irak (1,3 millions de morts),
  • au Yémen (10.000 morts)
  • en Afghanistan (20.000 morts) ?
À moins que ce ne soit en Géorgie, en Turquie ou encore en Corée ?
L’ Ukraine n’a jamais été d’ailleurs aussi stable depuis qu’elle s’est rapprochée de l’OTAN, n’est-ce pas ?
Oser parler de stabilité est parfaitement scandaleux quand on sait de quelle projection il s’agit véritablement :
de celle du chaos, politique et économique, du chantage et de la rapine, du tapis de bombes assassines et du State building le plus insensé.
Doit-on enfin redire ici, que l’OTAN
  • n’est ni l’assemblée générale des Nations Unies,
  • ni son conseil de sécurité,
et qu’elle n’a en conséquence aucune légitimité à se penser comme garante de la stabilité de l’ordre mondial.
et poursuivre l’adaptation politique, militaire et institutionnelle de notre Alliance.
5. Un arc d’insécurité et d’instabilité s’observe à la périphérie de l’OTAN et au-delà. L’ Alliance est confrontée à toute une gamme de défis et de menaces pour la sécurité,qui émanent de l’est comme du sud, d’acteurs étatiques comme non étatiques, et de forces militaires comme d’attaques terroristes, cyber ou hybrides. Les actions agressives de la Russie, y compris ses activités militaires provocatrices à la périphérie du territoire de l’OTAN
Cette dénonciation répétée de la malignité russe revient comme une litanie dans le communiqué.
En somme,
  • ni les exercices militaires Anaconda (lien3) aux portes de la Russie, d’une ampleur sans précédent,
  • ni les manœuvres navales de Baltops(lien4),
  • ni l’augmentation remarquable du budget alloué aux forces de l’Alliance à l’Est (de 709 millions à 3,4 milliards de dollars),
  • ni l’envoi de nouvelles troupes(lien5) à la frontière russe
ne sauraient être regardés comme des provocations.
  • Faire parader des chars allemands à quelques kilomètres de St Pétersbourg n’a évidemment aucune portée symbolique.
  • Acheminer des blindés américains vers l’Est à des milliers de kilomètres de côtes atlantiques,
  • envoyer des militaires et des instructeurs en Géorgie ou en Ukraine,
tout ceci n’est évidemment ni une provocation, ni une menace.
Par contre, organiser des exercices militaires sur son propre sol et le long de ses propres côtes, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit(lien6), est donc jugé pendable par l’Alliance !
Remarquez tout est possible en terme de dénégation, dès lors que l’OTAN argue ne pas encercler la Russie dans un improbable « vrai du faux »(lien7) publié sur le site de l’Alliance On peut entre autre y lire que l’OTAN n’a pas entamé un processus de containment à l’encontre Russie car
« cette allégation fait abstraction de la réalité géographique. les frontières terrestres de la Russie représentent un peu plus de 20 000 kilomètres. Sur ces 20 000 kilomètres, 1215 seulement, soit moins d’un seizième de la longueur totale des frontières, bordent des pays actuellement membres de l’OTAN. La Russie a des frontières communes avec 14 pays (Norvège, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Bélarus, Ukraine, Géorgie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Mongolie, Chine et Corée du Nord). Seuls cinq d’entre eux sont membres de l’OTAN. »
Certes. Mais combien de ces pays étaient membres de l’Alliance il y a deux décennies ? Aucun.
De plus, comme le rappelle les articles 24, 111, 112 et 113 de ce même document, l’Otan précise protéger la Géorgie et Azerbaïdjan aux frontières directes de la Russie donc, mais aussi la Moldavie et l’Arménie. On omet soigneusement encore de mentionner les efforts déployés afin de renforcer la coopération entre le NORDEFCO (lien8), traditionnellement neutre, et l’OTAN.
De là à parler de processus d’encerclement…je vous laisse seuls juges.
Enfin, prenons un peu de hauteur. Oui, la Fédération de Russie peut être arrogante, transgresser parfois le droit international, user de ses positions de force pour faire valoir ses intérêts, utiliser son armée pour sa défense et ses intérêts cosmopolitiques.
C’est ce que fait tout État souverain face à d’autres États souverains.
La Russie est coupable de cela, l’Alliance l’est aussi, et d’autres encore.
Mais voyez-vous, quand on prétend décerner tous ces vices communs à un seul, il en va alors comme de la fable des animaux malades de la peste. C’est en somme un mensonge concerté, protégeant toutes les autres puissances, un mensonge rendant plus hideux encore et plus criminel celui qui en est victime ; et peu de temps ne saurait passer avant que chacun ne crie haro sur le baudet !
En d’autres termes, il s’agit là ni plus ni moins que de propagande de guerre.
Comment dès lors feindre l’incompréhension quant à la réaction toute naturelle de celui qui en est la cible ? Toute victime de propagande de guerre serait bien inconsciente de ne pas se tenir prête au pire. En vérité, tout le monde le sait bien, et l’escalade est voulue. Jusqu’à un certain point.
et sa volonté avérée d’atteindre des objectifs politiques par la menace ou l’emploi de la force, constituent une source d’instabilité régionale, représentent un défi fondamental pour l’Alliance, ont nui à la sécurité euro-atlantique, et menacent l’objectif, que nous poursuivons de longue date, d’une Europe libre, entière et en paix.
Libre de qui ? De quoi ? Et puis entière ? Aurait-on égaré un bout du continent ?
À moins que l’Alliance ne parle ici de l’Union Européenne, ce qui ferait davantage sens. Il est tout du moins intéressant de lire ici un aveu si éclatant sur les projet de longues dates de l’OTAN et de son principal État membre…
Par ailleurs, les conditions de sécurité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, qui se sont dégradées de manière significative dans l’ensemble de la région, ont de profondes répercussions sur notre sécurité. Le terrorisme, en particulier les attaques perpétrées par le prétendu État islamique en Irak et au Levant (EIIL/Daech), a atteint un niveau d’intensité sans précédent, il s’étend à l’ensemble du territoire des Alliés, et il constitue désormais une menace immédiate et directe pour nos pays et pour la communauté internationale. L’instabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord alimente également la crise des réfugiés et des migrants.
  • Ah ! Cette fichue instabilité !
  • C’est sûr, dans ces régions les hommes n’ont pas l’OTAN pour s’inoculer la stabilité et la panacée des vertus régulatrices du marché !
  • Pourrions-nous cependant suggérer aux cerveaux de l’Alliance, puisque bien entendu, il est parfaitement exclu que ces hommes se moquent de nous, de faire peut-être, et avec un brin de vaillance, le lien entre cette susdite instabilité et leur récentes projections de stabilité en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie ou au Mali ?
  • Voire même, mais nous friserions la témérité, de reconsidérer les supposés bénéfices des trop fameux changements de régimes colorés ou printaniers ?
6. Le nouvel environnement de sécurité, en constante évolution, exige la capacité de faire face aux défis et aux menaces de toutes sortes, d’où qu’ils viennent. Fondée sur la solidarité, la cohésion de l’Alliance et l’indivisibilité de notre sécurité, l’OTAN reste le cadre transatlantique pour une défense collective solide et le forum essentiel pour les consultations et la prise de décisions entre Alliés en matière de sécurité. La responsabilité première de l’Alliance est de protéger et de défendre le territoire et la population de ses pays membres contre une attaque, conformément à l’article 5 du traité de Washington. Ainsi, une attention renouvelée est désormais accordée à la dissuasion et à la défense collective. Parallèlement, l’OTAN doit conserver sa capacité de répondre aux crises au-delà de ses frontières, et continuer de s’employer activement à projeter la stabilité et à renforcer la sécurité internationale en travaillant avec ses partenaires et avec d’autres organisations internationales.
7. Les Alliés sont face à un large éventail de défis liés au terrorisme, qui représentent une menace directe pour la sécurité de nos populations et, plus largement, pour la stabilité et la prospérité internationales. Au cours des derniers mois, nous avons été confrontés à de terribles attaques terroristes sur notre sol et dans nos villes. En particulier, l’EIIL/Daech représente une grave menace pour la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord au sens large ainsi que pour nos pays. Pour y répondre, tous les pays membres de l’Alliance ainsi que de nombreux partenaires de l’OTAN contribuent à la coalition mondiale contre l’EIIL. Grâce à cette action déterminée, la campagne de la coalition mondiale a permis des progrès considérables, s’appuyant sur l’expérience que nous avons acquise en travaillant ensemble, ainsi qu’avec les partenaires, dans le cadre des opérations, des entraînements et des exercices dirigés par l’OTAN. L’EIIL/Daech est en train de perdre du territoire, de perdre le contrôle d’itinéraires d’approvisionnement et de ressources stratégiques, et de perdre également ses chefs, ses combattants et ses partisans. Afin de garantir que l’EIIL/Daech soit vaincu pour longtemps, nos pays restent déterminés à maintenir cette dynamique et l’action de la coalition mondiale. Dans ce contexte, il importe que les autorités iraquiennes continuent de promouvoir des politiques qui garantissent l’inclusivité à tous les niveaux du pouvoir, y compris au sein des forces de défense et de sécurité. Nous sommes conscients, par ailleurs, qu’une lutte efficace et durable contre l’EIIL/Daech en Syrie ne sera possible que si un gouvernement légitime est en place, et nous soulignons la nécessité d’une transition politique immédiate et véritable dans ce pays.
On se demande plus sérieusement selon quels critères du droit international M. Al-Assad serait illégitime, et ceci quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir de l’homme. Mais prêtons-nous au jeu un instant afin d’en démontrer la futilité : organisons immédiatement des élections législatives en Syrie ! Selon quelle constitution ? Certainement pas la constitution Syrienne actuelle, puisqu’elle reconnaît pour sa part comme tout à fait légitime l’actuel président.
Imaginons alors des élections de type occidental, et voyons pour rire un peu quels en seraient les possibles candidats :
  1. Abou Bakr al-Baghdadi (lien9) ?
  2. Abou Mohammed al-Joulani (lien10) ?
  3. Selim Idriss ?
  4. Abou Yahia al-Hamawi ?
Un «démocrate» occidentaliste bon teint venu de Londres ou Washington, de préférence appointé par le département d’État comme le fut Hamid Karzai (lien11) en Afghanistan ?
Peut-être le président sortant, à supposer que la démocratie souffre qu’il ait encore le droit de recueillir des suffrages ?
Tout ceci n’a aucun sens, sinon de chercher à légitimer (rendre légal) des mercenaires hors-la-loi et de prétendus démocrates ayant pris les armes contre leur propre peuple et contre leur État.

 

Plus grave encore, si l’Alliance cessait de poser cette conditionplus rien n’empêcherait alors d’entrevoir la fin de la guerre et la liquidation de Daesch et d’Al-Qaïda en Syrie et en Irak, sauf à prétendre que les actions conjuguées de la Russie, de l’Iran, de l’OTAN et de ses alliés seraient insuffisantes pour en venir à bout en un temps raisonnable.
Cette condition est illégitime, rappelons-le et, en dernière analyse, n’a pour conséquence que de prolonger encore le conflit.

 

Et puis, avouons-le, le départ des « tyrans » Hussein et Kadhafi avait si bien réglé les problèmes de l’Irak et de la Libye qu’il serait dommage pour l’Alliance de céder sur ce point !
Nous condamnons les attaques barbares incessantes perpétrées par l’EIIL/Daech contre les populations civiles, sans distinction, en particulier le fait que des communautés religieuses et ethniques entières soient prises pour cible de manière systématique et délibérée.
Nous condamnons aussi avec la plus grande fermeté les actes violents et lâches commis par l’EIIL/Daech sur le territoire d’Alliés.
Si la sécurité d’un Allié est menacée, nous n’hésiterons pas à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer notre défense collective.
Au vu des conséquences humanitaires dramatiques de la crise et des répercussions de celle-ci sur la stabilité et la sécurité de la région, les Alliés apportent dans toute la région une assistance humanitaire et en matière de sécurité.

 

La Russie lance une campagne aérienne massive pour stopper l’attaque conjointe des Etats-Unis et d’Al-Qaïda sur Alep

Crises Etats-Unis Russie Syrie
 
 

syrie - alep

La partie ouest de la ville d’Alep est toujours restée sous contrôle du gouvernement syrien. Elle abrite environ 1,5 millions d’habitants. Depuis deux semaines, elle est en grand danger de tomber aux mains des djihadistes.

La fourniture d’armes, de munitions et de renseignements par les Etats-Unis et les états du Golfe, a permis à plus de 10 000 djihadistes radicaux, dirigés par al-Qaïda en Syrie, d’attaquer la ville d’Alep. Au bout de quelques jours, ils ont réussi à briser la défense sud-est et à créer un petit couloir vers Alep est. La zone est assiégée par les forces gouvernementales et sous contrôle djihadiste.

alep map

Alep tel que décrit par les médias « occidentaux »

Plusieurs autres grandes attaques ont suivi et elles se sont révélées difficiles à repousser. Les forces gouvernementales sont composées d’un mélange d’unités de défense locales et d’auxiliaires en provenance d’Afghanistan et de l’Irak. Leurs défenses semblaient peu préparées à l’assaut de véhicules-suicides suivis d’attaques massives d’infanterie. Le moral était bas et il n’y avait pas une bonne coordination des positions.

Le gouvernement syrien et ses alliés ne pouvaient pas utiliser d’hélicoptères pour soutenir la défense à cause des MANPAD nouvellement fournis aux djihadistes qui mettaient en danger les appareils qui volent lentement en basse altitude.

Pour stopper les attaques et préparer la contre-offensive, il a fallu utiliser de précieuses réserves. Les forces d’élite du Hezbollah libanais et la brigade Tigre de l’armée syrienne ont été jetées dans la bataille. Elles ont réussi à contenir les attaques djihadistes jusqu’à présent, mais elles n’ont pas assez de puissance pour vraiment faire la différence.

Les Russes disaient depuis avril qu’une large offensive djihadiste se préparait, mais ils n’ont rien voulu faire tant qu’ils négociaient avec l’administration américaine. Hélas la volonté des Etats-Unis de négocier était en grande partie une feinte destinée à gagner du temps pour permettre l’attaque actuelle.

La campagne militaire djihadiste a pour objectif d’occuper toute la ville d’Alep. Elle porte le nom d’un homme qui, en 1979, a assassiné un groupe de jeunes appartenant à une minorité religieuse. Si les djihadistes réussissent à prendre Alep, des milliers de civils seront probablement tués. Cela n’affecterait pas seulement des minorités. Alep est une ville sunnite et la guerre est, contrairement à ce que prétend la propagande « occidentale », non pas entre les minorités religieuses et la population sunnite majoritaire, mais entre des sectes sunnites radicales et leurs frères de la tradition majoritaire.

Il y a environ deux semaines, l’armée russe a ouvertement préparé une réponse appropriée. Les Russes ont envoyé leur avion espion le plus moderne, un Tu 214R,  en Syrie pour recueillir des informations de ciblage. Cela en plus des deux avions de reconnaissance Il-20M déjà déployés là-bas. Ils ont préparé des manœuvres de la marine le long de la côte syrienne, ainsi que dans la mer Caspienne. Ils se sont mis d’accord avec l’Iran sur des mesures de soutien.

Au moins sept navires russes, tous capables de lancer des missiles de croisière Kalibr, ont été positionnés à l’Est de la Méditerranée et en mer Caspienne. Hier, des bombardiers stratégiques de longue portée Tu-22M3 et des bombardiers tactiques Su-34 ont été envoyés sur la base aérienne d’Hamedan en Iran. Le trajet entre Hamedan et la Syrie est 60% plus court que de Russie. Les avions seront donc capables d’intervenir plus souvent en emportant une charge plus importante. L’Iraq a accordé des droits de survol. Cette coopération ouverte, annoncée publiquement en diffusant des photos de la base iranienne, envoie un message fort à la « communauté internationale » des soutiens des djihadistes. La Chine en a rajouté en annonçant l’intensification de sa coopération avec l’armée syrienne.

Aujourd’hui, une campagne de bombardement de grande envergure contre tout le soutien, l’approvisionnement et la réserve d’actifs des djihadistes qui attaquent Alep a été lancée. Tous les principaux points de communication, les quartiers généraux, les dépôts et les zones d’assemblage situés entre Alep et la frontière turque à l’ouest de la ville seront bombardés. Toutes les cibles fixes identifiées seront attaquées, probablement plusieurs fois, et détruites. Puis les convois mobiles et d’autres cibles appropriées seront bombardés. La campagne se poursuivra pendant plusieurs jours.

Ces attaques à grande échelle à l’arrière des forces assaillantes n’ont pas une influence immédiate sur les lignes de front. Il faut s’attendre à de nouvelles attaques djihadistes sur la ville d’Alep pour détourner l’attention de la destruction de leurs forces à l’arrière. Mais dans quelques jours les  premières lignes auront épuisé leurs provisions et elles ne pourront plus être ravitaillées. L’attaque générale sur Alep s’éteindra.

Tout cela ne fera que stabiliser la situation en Syrie. Le gouvernement syrien n’a pas actuellement la capacité de reprendre et de sécuriser la grande région entre Alep, Idlib et la frontière turque. D’autres évolutions de la situation stratégique seront nécessaires pour que les choses prennent un tour décisif.

Mais l’attaque sur Alep qui va probablement échouer, aura absorbé une grande quantité du matériel et du personnel que les djihadistes soutenus par les Américains et leurs alliés sont en mesure de déployer. Le centre de gravité de la guerre va probablement se déplacer ailleurs, dans un autre lieu qu’Alep.

Tout cela dépendra, bien sûr, des hasards de la guerre et de toutes sortes d’autres impondérables.

Moon of Alabama | Août 16, 2016

Traduction de l’anglais : Dominique Muselet

Source:http://arretsurinfo.ch/la-russie-lance-une-campagne-aerienne-massive-pour-stopper-lattaque-conjointe-des-etats-unis-et-dal-qaida-sur-alep/

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