WWIII : La Guerre Nucléaire est non seulement dans les cartons pour l'été, mais la seule option pour inverser la destruction du Nouvel Ordre Mondial par les Brics.
Il n'y a aucune raison de relancer le dialogue Franco-Russe à partir du moment ou Hollande a volontairement laissé un champ de ruines. La Russie n'a rien à y gagner, sinon de se regarder droit dans les yeux pour connaître les intentions de l'autre, quant à la suite à donner d'une éventuelle guerre nucléaire contre l'Europe liée à l'Otan, et dont les Américains ont déjà précisé les conditions et les comportements à avoir dans cette hypothèse de conflit.
Le G7 en Sicile à Taormine, se tiendra sans la Russie, et décidera des comportements des alliés dans cette guerre éclair que compte mener l'OTAN. Pas sûr que Trump soit informé des intentions réelles, ni même Macron, l'Otan s'adressera directement aux Pays concernés par information secrète des généraux français de l'Otan, en temps et en heure. A Taormine il ne sera question que d'éventualités, et de positionnement dans le cadre des responsabilités de celui à qui incombera la Guerre, et on sait que ces responsabilités sont diluées dans des opérations de camouflage, et d'incidents réputés venir des autres, donc de la Russie.La succession rapide des événements fera qu'aucune décision européenne ou nationale ne pourra se faire.
L'Otan se dit qu'une guerre rapide et localisée contre la Russie devrait pouvoir détruire en quelques heures tous ses moyens stratégiques et opérationnels, et que la Chine, prise de court, ne pourra pas répliquer, en ayant perdu son principal allié, d'autant plus que les preuves accablantes contre le Président Poutine, feront gagner du temps.
Le voyage de Poutine, qui présente de nombreux risques et qui ne sert à rien, pourrait bien ne jamais avoir lieu, si l'Otan se passe de l'approbation des états qui ne donneront que leur consentement pour la prévision éventuelle de ce type d'événement.
Entre les incidents, les répliques, et les engagements, il se pourrait qu'il ne se passe pas plus d'une heure, avant que nous soyons engagé dans une guerre fatale pour l'humanité.
La guerre n'est plus une des options régalienne du Président de la République, même ses codes nucléaires peuvent être contournés en cas de nécessité, ou inversement ne pas être validés. Ce n'est qu'une opération de poudre aux yeux, pour faire croire que le Président élu démocratiquement, représentant l'ensemble du peuple français, a le dernier mot sur les événements. De plus l'Otan a déployé des tonnes de bombes nucléaires tout autour de la Russie, en Turquie, en Italie, en Espagne, en Pologne, en Allemagne, et dans les Pays Baltes.
Le Président Poutine est complètement coincé selon les néoconservateurs Américains, et pour eux, c'est le moment favorable pour agir, après il sera trop tard. Dans un exemple plus récent, en Libye, le Président Kadhafi, voulait s'attaquer au monopole des banques Africaines, détenues par les Banques Rothschild et Cie sous couvert de franc CFA ou autre, en imposant une monnaie Africaine basée sur ses réserves d'or très importantes, on l'a tué par une guerre de libération de son Peuple.
La montée en puissance de l'armement mondial et des positionnements belliqueux face à la Russie et à la Chine, ainsi qu'à leur allié la Corée du Nord, fait que l'heure est venue d'intervenir et d'agir.
La France, bon gré, mal gré, va être entraînée dans le champ de bataille, car encore une fois nous recevrons les premiers coups, car l'Amérique a de quoi arrêter les fusées balistiques à têtes nucléaires, tandis que la Russie n'a que 5mn pour réagir, et on lui fera croire que c'est un incident et que l'on va détruire les fusées en vol, et que même si elles explosent, on dédommagera les populations et les Pays victimes de cet incident technologique.
Pas sûr non plus que le Président Poutine, ne soit pas volontairement sacrifié par l'Etat Russe, afin de servir de motif, pour que l'armée Russe soit en capacité d'intervenir immédiatement sur ses propres informations, sans perdre du temps à les expliquer aux Politiques.
There is no reason to revive the Franco-Russian dialogue from the moment when Holland voluntarily left a field of ruins. Russia has nothing to gain, except to look straight in the eyes to know the intentions of the other, as to the follow-up of a possible nuclear war against Europe linked to NATO, and Which the Americans have already specified the conditions and the behaviors to have in this hypothesis of conflict.
The G7 in Sicily in Taormina, will be held without Russia, and will decide the behavior of the allies in this lightning war that NATO intends to lead. Not sure that Trump is informed of the real intentions, nor even Macron, NATO will address directly to the countries concerned by secret information of the French generals of NATO, on time. In Taormina, there will be nothing but contingencies, and positioning within the framework of the responsibilities of the one to whom the War will fall, and we know that these responsibilities are diluted in camouflage operations and incidents deemed to come from others, The rapid succession of events will mean that no European or national decision can be made.
NATO believes that a rapid and localized war against Russia should be able to destroy in a few hours all its strategic and operational resources, and that China, taken by surprise, will not be able to reply, having lost its main ally, As much as the overwhelming evidence against President Putin, will save time.
Putin's journey, which poses many risks and is useless, may never happen if NATO dispenses with the approval of states which will only give their consent for the possible forecasting of this type of 'event.
Between incidents, replies, and engagements, it may be that no more than an hour passes before we are engaged in a war fatal to mankind.
War is no longer a regalian option of the President of the Republic, even its nuclear codes can be bypassed in case of necessity, or vice versa not be validated. It is only an operation of powder in the eyes, to make believe that the President elected democratically, representing the whole of the French people, has the last word on the events. In addition, NATO has deployed tons of nuclear bombs all around Russia, Turkey, Italy, Spain, Poland, Germany and the Baltic States.
President Putin is completely trapped by the US neoconservatives, and for them it is the right moment to act, after it will be too late. In a more recent example, in Libya, President Gaddafi wanted to tackle the monopoly of African banks held by the Rothschild banks and under the guise of a CFA franc or other, by imposing an African currency based on its gold reserves Very important, it was killed by a war of liberation of its People.
The rise of global armaments and warlike positioning against Russia and China and their allies in North Korea means that the time has come to intervene and act.
France, willingly or unwillingly, will be drawn into the battlefield, for once again we shall receive the first blows, for America has enough to stop the ballistic missiles with nuclear warheads, while Russia has not That 5 minutes to react, and it will be made believe that it is an incident and that one will destroy the rockets in flight, and that even if they explode, compensation will be compensated the populations and the Countries victims of this technological incident.
Nor is it certain that President Putin was not willingly sacrificed by the Russian State to serve as a motive for the Russian army to be able to intervene immediately on its own information without wasting time on the Explain to the Policies.
22-05-2017
Lundi, l’Arctic Challenge Exercise de l’Otan, une des plus grandes manœuvres militaires en Europe, a débuté en Laponie, en Finlande.
L'Arctic Challenge Exercice (ACE) se tient pour la troisième fois, mais c'est la première fois que la Finlande est chargée de son organisation avec l'aide de la Suède et de la Norvège et avec la participation des Forces aériennes de plusieurs pays faisant partie de l'Otan, relate le service de presse des Forces armées finlandaises.
Les états-majors des exercices se trouvent en Finlande, en Norvège et en Suède. Plus d'une centaine d'avions prennent part aux exercices qui dureront deux semaines, y compris des aéronefs des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de la France, de l'Espagne, de la Suisse, des Pays-Bas, de la Belgique et du Canada.
Outre des chasseurs, des avions ravitailleurs, des systèmes de détection et de commandement aéroporté (AWACS) et des hélicoptères de secours prendront part à ces manœuvres.
Les aéronefs décolleront entre lundi et vendredi, les vols seront effectués dans les régions nord de la Finlande, de la Suède et de la Norvège.
Dans le même temps, les exercices des forces terrestres Army North 17, ayant ressemblé plus de 6 000 personnels et 1 000 véhicules, se tiennent également en Laponie.
Lundi 22 mars, à proximité de la base aérienne finlandaise de Rovaniemi, a eu lieu un piquet d'opposants aux exercices, selon le Radiodiffusion-télévision finnois Yle. Environ 30 personnes y ayant pris part brandissaient des banderoles « U.S Army go home » (« Armée US, rentre à la maison ») et « Peace » (« Paix »).
En outre, environ 9 000 militaires, dont 2 300 soldats de 13 pays étrangers, prennent actuellement part aux manœuvres militaires internationales de l'Otan Kevadtorm 2017 (Tempête de printemps 2017) qui se tiennent en Estonie. Les manœuvres impliquent des chars américains M1A2 Abrams, des chars britanniques Challenger 2 et des chars français Leclerc, ainsi que des véhicules de l'infanterie des alliés et des Forces de défense estoniennes : CV9035, Warrior, Bradley, VBCI et Marder.
La première rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, à Paris, le 29 mai prochain, est l'occasion pour les deux hommes de relancer le dialogue diplomatique. Il faut dire que François Hollande laisse derrière lui un champ de ruines.
S'il faut parfois faire table rase avant de débuter une nouvelle relation, c'est au moins chose faite. Lors de leur rencontre prévue à Versailles le 29 mai, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine repartiront de zéro ou presque. François Hollande a en effet quitté l'Elysée en laissant à son successeur des dossiers sur lesquels la Russie et la France sont en profond désaccord, pour dire le moins. En témoigne la rupture finale d'octobre, alors que François Hollande, lors d'une interview accordée à une équipe de l'émission Quotidien, menaçait de ne pas rencontrer le président russe dont la visite à Paris était prévue à l'agenda.
En pleine bataille d'Alep en Syrie, le président français évoquait ainsi des crimes de guerre, pointant du doigt le président russe. Emboîtant d'ailleurs le pas à John Kerry, alors chef de la diplomatie américaine, qui avait appelé la veille à ouvrir une enquête contre la Russie et la Syrie. Résultat : Vladimir Poutine avait libéré son homologue français de sa pesante obligation, l'invitant à faire savoir quand il serait de nouveau disposé à le rencontrer. Un couac diplomatique et un camouflet qui achève une relation déjà houleuse.
Ukraine et Syrie, deux visions opposées
Dès l'accession au pouvoir de François Hollande, les relations entre les deux hommes sont en effet parties d'un mauvais pied. Lors de leur première rencontre, le 1er juin 2012, le courant ne passe pas, sur fond de crise syrienne déjà, alors que le conflit entrait seulement dans sa deuxième année. Paris tenait déjà Bachar el-Assad pour responsable du conflit, réclamant sa tête, tandis que Moscou dénonçait l'ingérence des Occidentaux dans le conflit syrien, comme lors du printemps arabe et de l'intervention en Libye en 2011.
Mais à ce moment-là, il ne s'agissait encore que d'une divergence de vues sur l'opportunité d'un «changement de régime» en Syrie, selon le terme qu'affectionne la diplomatie américaine. Les deux hommes ne se doutaient évidemment pas alors que les crises géopolitiques à venir allaient encore les éloigner l'un de l'autre.
A la situation en Syrie s'ajoute une autre pierre de discorde dès février 2014 : la révolution dite de l'Euromaïdan en Ukraine et le renversement du président Viktor Yanoukovitch, après sa volte-face concernant un accord d'association avec l'Union européenne. Les populations russophones de l'Est de l'Ukraine entrent alors en rébellion contre le nouveau pouvoir central de Kiev, hostile à la Russie, lequel lance des opérations militaires contre des rebelles présentés comme «pro-russes».
Alors que le pays s'enlise dans la guerre civile, les habitants de la Crimée se prononcent par référendum en mars 2014 pour un rattachement de la péninsule à la Fédération de Russie. Au grand dam des Occidentaux, pour lesquels les choses ne se passent pas comme prévu.
Les Mistral, point de non-retour
Heureusement, François Holllande ne donnera pas suite, du moins sur le terrain militaire. Car, économiquement parlant, c'est le début de la saga des sanctions économiques contre la Russie qui débute. Ce sont les chantiers navals DCNS de Saint-Nazaire, paradoxalement, qui font les premiers les frais du détricotage des relations économiques avec la Russie, l'un des partenaires privilégiés de grands groupes français mais aussi des agriculteurs, subitement privés de ce marché d'exportation.
Sous la pression de l'Allemagne et des Etats-Unis, François Hollande, après avoir longuement hésité, suspend en novembre 2014 la livraison du premier de ces deux porte-hélicoptères, dûment prévue par un contrat signé en 2011, invoquant la situation dans l'Est de l'Ukraine. En février 2015, François Hollande durcit encore le ton, évoquant rien de moins qu'une possible guerre.
Alignement de la France sur la diplomatie et les intérêts géopolitiques américains
Après l'épisode ukrainien, c'est à nouveau la Syrie qui empoisonne les relations entre les deux pays. En intervenant militairement le 30 septembre 2015, afin de soutenir le gouvernement de Damas face à Daesh et al-Nosra, ce dernier étant soutenu par les Occidentaux et la France, la Russie s'attire les foudres de la diplomatie française. Malgré le recul des djihadistes, la victoire de Palmyre en mars 2016, puis la reconquête d'Alep en décembre de la même année, la France, alignée sur les positions américaines, n'a de cesse de fustiger l'action russe, quitte à se contredire.
Ultime acte de la saga : la volte-face du ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault en mars. Après avoir exigé avec constance le départ de Bachar el-Assad, la diplomatie française consent, bon gré mal gré, à s'aligner sur la position du nouveau président américain Donald Trump. Jean-Marc Ayrault concède que Bachar el-Assad n'est plus un obstacle à une solution politique au conflit en Syrie. «Ce n'est pas comme ça que la question se pose», déclare-t-il le 31 mars. Las ! Après l'incident chimique en Syrie de Khan Cheikhoun le 4 avril suivant, Donald Trump effectue un revirement à 180 degrés sur la question du maintien au pouvoir de Bachar el-Assad. Un ultime camouflet pour la diplomatie française de François Hollande qui, prise à contre-pied, publie un rapport controversé afin d'incriminer une dernière fois Damas.
Le dialogue ne tient donc plus que par un fil, et François Hollande et ses ministres des Affaires étrangères ont rendu illisible la politique de la France au Moyen-Orient. Plus grave, la diplomatie française n'est plus autonome dans cette région du monde. Certes membre de la coalition occidentale sous l'égide des Etats-Unis, la France n'est plus l'acteur majeur au Moyen-Orient qu'elle fut. Aussi, pour Emmanuel Macron, il s'agit de réintégrer le jeu diplomatique, tandis que la Russie en est devenue un acteur majeur et souverain.
Les États-Unis ont mis début mai en état opérationnel leurs missiles THAAD en Corée du Sud. La Corée du Nord, quant à elle, a mené le 20 mai un nouveau tir d’essai d’un missile de moyenne portée. Ces activités militaires ont fait l’objet d’une réunion du Dialogue russo-chinois pour la sécurité en Asie du Nord-Est.
Les tirs de missiles réalisés par la Corée du Nord et les activités militaires de Washington en Asie constituent une source de préoccupation pour la Russie et la Chine, a annoncé lundi le ministère russe des Affaires étrangères à l'issue d'une rencontre des coprésidents du Dialogue russo-chinois pour la sécurité en Asie du Nord-est.
« Nous avons échangé nos vues sur la situation en péninsule de Corée et en Asie du Nord-Est. Nous avons exprimé notre inquiétude commune face à la dégradation de la situation dans la région suite à la réalisation par Pyongyang de ses programmes balistiques et nucléaires et l'activité disproportionnée des États-Unis et de leurs alliés, notamment par le déploiement de missiles antimissiles THAAD en Corée du Sud », a indiqué le ministère commentant les entretiens entre les vice-ministres russe et chinois des Affaires étrangères Igor Morgoulov et Kong Xuanyou.
Pékin considère l'implantation d'une batterie de missiles THAAD comme une menace contre ses propres capacités de dissuasion et pour la sécurité régionale. Début mai, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang a appelé les États-Unis et la Corée du Sud à arrêter le processus d'installation des missiles THAAD.
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L’agence de presse North’s KCNA cite les commentaires de Kim Jong Un après le dernier test de missile dimanche.
La Corée du Nord a annoncé lundi avoir testé avec succès le système de guidage sur un missile balistique et que les images d’une caméra embarquée avaient montré que le monde était « beau ».
« En voyant les images de la Terre envoyées en temps réel par la caméra montée sur le missile balistique, le chef suprême Kim Jong Un a dit que l’on se sent grand à regarder la Terre à partir du missile que nous avons lancé et la terre entière apparait si belle » rapporte l’agence de presse North’s KCNA.
Le test suggère des progrès dans l’objectif affiché du Nord de fabriquer des missiles intercontinentaux capables de frapper des cibles américaines.
Kim a supervisé l’essai qui vérifiait également le bon fonctionnement du moteur à combustible solide, et a ordonné le déploiement du missile Pukguksong-2, selon KCNA.
La Corée du Nord a défié toutes les demandes du Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre fin à son programme de missiles, qui est considéré comme faisant partie d’un effort pour construire un missile capable de transporter une arme nucléaire. Pyongyang soutient que ces armes sont nécessaires pour sa propre défense, ignorant même les exhortations de la Chine, son soutien économique et son seul allié important.
Le missile a volé à environ 500 km (310 miles), atteignant une altitude de 560 kilomètres avant de retomber dans la mer au large de la côte est de la Corée du Nord, a déclaré l’armée sud-coréenne dimanche. Ce dernier test fait suite à un tir réussi la semaine dernière d’un missile à longue portée.
Le test a fourni plus de « données significatives » pour le programme de missiles du Nord, mais des analyses supplémentaires sont encore nécessaires pour savoir s’ils ont maîtrisé la technologie de réentrée nécessaire à une ogive, selon l’armée du Sud.
Les moteurs à combustibles solides et les lanceurs mobiles rendent plus difficile la détection des signes de préparatifs de lancement.
« Pour les besoins militaires, l’avantage des missiles à combustible solide est qu’ils ont le carburant déjà chargé et peuvent être lancés rapidement », déclare dans un post sur un blog David Wright, co-directeur du Programme mondial de sécurité à la Union of Concerned Scientists basée aux Etats-Unis.
« Construire de grands missiles solides est difficile », a-t-il dit, ajoutant qu’il a fallu des décennies à des grandes puissances comme la France et la Chine pour passer d’un missile à moyenne portée à un missile balistique intercontinental.
« Donc, ce n’est pas quelque chose qui va arriver bientôt, mais avec le temps la Corée du Nord sera en mesure de le faire », a déclaré Wright.
Plus de sanctions
Un responsable américain voyageant avec le président Donald Trump en Arabie Saoudite a déclaré que la Maison Blanche était au courant du dernier lancement. Le Secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a déclaré que la pression économique et diplomatique continuerait d’être appliquée à la Corée du Nord.
Le Secrétaire général du Cabinet du Japon Yoshihide Suga a annoncé lundi qu’il est important de couper l’accès de la Corée du Nord à des devises étrangères et à la technologie des missiles.
Deux essais de missiles en une semaine compliquent les plans du nouveau président de la Corée du Sud Moon Jae-en pour réduire la tension sur la péninsule.
Moon a pris ses fonctions le 10 mai après avoir remporté une élection sur une plate-forme d’une approche plus modérée avec le Nord. Les Corée du Sud et du Nord sont toujours techniquement en guerre car aucun traité de paix n’a été signé à la fin de leur conflit de 1950-1953.
Lundi, le porte-parole du ministère de l’Unification du Sud Lee Duk-Haeng a dit que, alors que Séoul répondra fermement à toute provocation venant du Nord, « il ne serait pas souhaitable que les liens entre le Sud et le Nord soient interrompus. »
Asia Times
Source : http://www.atimes.com/article/north-korea-says-world-looks-beautiful-ballistic-missile/
Traduction Réseau International
En savoir plus sur http://reseauinternational.net/le-monde-est-beau-vu-dun-missile-balistique-selon-kim-jong-un/#M1Tde1rc3hGkwHui.99
Nous devons prendre au sérieux la possibilité d’une attaque nucléaire US
La présidence de Donald Trump traverse une crise grave, surtout quand il s’agit plus que jamais du danger latent de l’explosion de la Troisième Guerre mondiale, qui cette fois serait nucléaire. Voici l’interview accordée à Ariel Rodriguez Noyola par Michel Chossudovsky, économiste canadien et fondateur du Centre de recherche sur la mondialisation (Global Research).
Chossudovsky, considéré comme l’un des plus grands experts de la géopolitique de l’économie mondiale, analyse en détail les événements les plus controversés des quatre premiers mois de cette année. L’interview aborde le sujet du bombardement ordonné par Trump contre une base militaire du gouvernement syrien, début avril dernier ; la question de la rivalité croissante entre les États-Unis et les puissances comme la Chine et la Russie ; et les contradictions entretenues dans la relation avec l’Union européenne ; entre autres sujets.
Selon le professeur émérite à l’Université d’Ottawa, bien qu’à l’origine le magnat de New York [Trump] ait semblé devoir émerger comme un président qui mettrait fin à la politique étrangère impériale de ses prédécesseurs, ses actions ont montré un caractère chaotique par rapport aux groupes d’intérêt qui composent le soi-disant «Deep State» (« État profond »), à savoir les compagnies pétrolières, les banques d’investissement de Wall Street et le complexe militaro-industriel.
Ariel Noyola Rodríguez (ANR): – Jusqu’à présent, les actions de Trump ont principalement consisté à signer des décrets. La construction d’un consensus brille par son absence. Son plan budgétaire par exemple, fait face à une forte opposition parmi les législateurs, autant démocrates que républicains. Quelle marge de manœuvre accordez-vous à Trump, durant ces premiers mois, pour mener à bien ses promesses de campagne ?
Michel Chossudovsky (MC) : – Eh bien, tout d’abord il convient de noter que la campagne électorale de Donald Trump a été essentiellement soutenue par la rhétorique, au-delà des objectifs qu’il pourrait réellement atteindre. Pour moi, l’élément fondamental de sa plate-forme politique a concerné des changements dans la politique étrangère des États-Unis, par exemple une éventuelle normalisation des relations diplomatiques avec la Russie.
La vérité est que jusqu’à présent presque toutes les déclarations antérieures, du point de vue rhétorique, ont été ignorées. Les relations avec la Russie sont bien pires qu’à l’époque du gouvernement de Barack Obama. L’offensive contre la Syrie est une intervention diabolique. Les conséquences de l’autorisation, par Trump, du bombardement du 7 avril vont beaucoup plus loin que celles qu’avait entraînées l’administration Obama.
Un autre élément que je pense important est de noter que Trump est un président avec très peu d’expérience en politique active, à savoir une personne qui ne connaît pas la politique étrangère ; il n’est jamais allé dans certains pays et ne sait même pas où ils sont situés, rappelez-vous comment il s’est mépris récemment, sur l’emplacement de l’Irak et de la Syrie. Avant de devenir président, il semblait très clair sur ce qu’il allait faire, mais il a été très limité dans la mise en œuvre de son plan d’action car, à mon avis, il lui manque un cadre sérieux d’analyse de la situation générale.
Le plus visible dans cette présidence est la débâcle de la diplomatie internationale comme nous la connaissions traditionnellement, c’est à dire une manière propre à Trump de gérer la politique étrangère des États-Unis comme s’il s’agissait d’un « reality show », une question de relations publiques. C’était évident lors de sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping. Trump a donné l’ordre de bombarder la Syrie juste au moment où il dînait avec Xi.
Ensuite, nous avons un président qui ne comprend pas la complexité de la politique internationale. Il ne comprend pas grand-chose non plus à la gestion des affaires militaires, lui et son équipe n’ont aucune idée claire, par exemple, des conséquences terribles d’une guerre nucléaire. Mais rien de tout cela n’est nouveau. La propagande interne aux États-Unis, depuis 2002 – 2003, est soutenue par la doctrine de la guerre préventive, qui présente la bombe nucléaire comme un instrument qui ne causerait aucun tort à la population civile. Un énorme mensonge, mais cependant écrit dans les manuels militaires.
De mon point de vue, la présidence Trump continue l’orientation de la politique adoptée par les administrations de Barack Obama et George W. Bush. Il est très regrettable que la tendance des dernières administrations présidentielles aux États-Unis, au moins depuis le gouvernement de Ronald Reagan, soit que celui qui détient le pouvoir exécutif n’exerce pas le pouvoir décisionnel direct.
La présidence est plus une entité de relations publiques, elle sert à faire des discours. Légalement, le président a bien sûr, beaucoup de pouvoir, mais les principales décisions sont dictées par les parties prenantes de l’État profond (Deep State), composé des grandes compagnies pétrolières, des banques d’investissement de Wall Street et du complexe militaro-industriel. Le président américain est plutôt une figure de proue décorative. Cela est apparu très clairement lors de l’administration Obama qui, il faut le reconnaître, n’avait quasiment aucune marge de manœuvre étant plutôt séquestré. Tout a été dicté par les think tanks de Washington, ainsi que par l’État profond des groupes d’intérêt.
Nous sommes devant la privatisation de l’État américain. Le Commandant en chef est également privatisé. Trump ne répond pas correctement aux intérêts des citoyens, mais obéit plutôt aux différents groupes du pouvoir économique. Ce qui est différent dans le cas de Trump est que, au moins au début, sa campagne n’a pas été dictée par les conglomérats d’entreprises aux États-Unis, contrairement à Hillary Clinton.
Hillary a reçu de l’argent directement de la part d’entreprises comme Lockheed Martin, appartenant au complexe militaro-industriel, de certaines banques d’investissement comme Goldman Sachs, Citibank et JP Morgan, de compagnies pétrolières, etc. Hillary a été étroitement liée à des groupes d’intérêt traditionnels aux États-Unis, de plus elle a également été prise en charge par les grands médias corporatifs simplement pour être la candidate disposée à perpétuer le système.
Avec Trump c’était différent, parce qu’il avait son propre argent. Il avait une logique de financement de la campagne électorale très différente de celle d’Hillary. Il contrôlait ses finances et, par conséquent, avait l’opportunité de soumettre des propositions qui rompaient en quelque sorte avec les directives émises par l’État profond.
Mais en même temps, ce qui a toujours été très clair pendant la campagne Trump est qu’il n’a jamais compris la logique de l’État profond ni de la politique étrangère, ni de l’économie. Il a dit qu’il créerait massivement des emplois aux États-Unis par le biais d’une restructuration des accords de libre-échange. Il a menacé des entreprises – les constructeurs automobiles par exemple – pour qu’ils cessent de délocaliser leur production. Ce sont des questions importantes, bien sûr, mais il croyait que la rhétorique seule résoudrait tout.
L’économie mondiale ne fonctionne pas ainsi. Les relations contradictoires entre les pays à salaires faibles et élevés font partie de la logique de l’économie mondiale. Les entreprises produisent en Chine parce que le salaire est 20 fois inférieur à celui des États-Unis. Néanmoins, il est vrai que la rhétorique de Trump a été soutenue par la classe ouvrière située dans des villes comme Detroit, l’un des principaux sites de l’industrie automobile.
La réalité est que les entreprises américaines ne vont pas abandonner la logique de la production délocalisée dans les pays à faible salaire, seulement parce que Trump le veut. Au Mexique par exemple, c’est ainsi que fonctionnent les entreprises installées en zones franches sur la frontière. Et vous ne pouvez pas changer cette histoire, simplement par une série de déclarations d’un candidat. Et quand Trump est devenu président, ses idées n’ont tout simplement pas rencontré les bases pour se matérialiser.
De là, l’évidence de la nature du gouvernement de Trump : Rex Tillerson au Département d’État, Mike Pompeo à la CIA, James Mattis au ministère de la Défense, etc. La désignation de ces personnalités est une démonstration claire de la soumission de Trump aux parties prenantes de l’État profond, qui elles représentent toutes la continuité [des politiques antérieures].
– Parmi les décrets les plus controversés signés par Trump il y a ceux qui sont liés à l’immigration. Par exemple, en limitant l’entrée des musulmans sur le territoire des États-Unis sous prétexte de « lutte contre le terrorisme », une décision à laquelle la Cour suprême a plus tard opposé son veto. Tout aussi controversé est le projet de construction d’un mur le long de la frontière avec le Mexique. Quels dangers représentent les politiques de Trump pour la population musulmane ? Pensez-vous que Trump pourchasse vraiment les immigrés, ou cela fait-il plutôt partie de la propagande ?
– En cela, il y a aussi la continuité. L’islamophobie n’est pas nouvelle aux États-Unis. Oui, je pense que c’est un élément de propagande, mais il faut tenir compte du fait que la propagande a ses éléments concrets. Voyez Guantánamo comme un exemple de propagande. Au début, les gens disaient « Oh quelle horreur, des actes de torture sont commis à Guantánamo ! », c’était de notoriété publique. Mais aussi servi par la propagande : « Ce sont des terroristes, il est donc important de les garder enfermés là-bas (…) la base militaire de Guantánamo contribue à assurer la sécurité des États-Unis. »
Le décret de limitation de l’entrée des musulmans peut être interprété de la même façon, même s’il faut ensuite faire marche arrière à un moment donné. Mais l’élément de propagande qui salit les musulmans en disant qu’ils sont des « voyous » fait partie du langage utilisé par Trump. Il envoie ainsi le message que« nous [les Américains] sommes civilisés », alors que « ces voyous qui ne respectent pas les droits des femmes sont des terroristes ». Ces discours sont créés pour soutenir la « guerre contre le terrorisme ».
Mais ils savent parfaitement que la justification de la « guerre contre le terrorisme » est extrêmement fragile, du point de vue idéologique. Les principaux groupes terroristes ont été créés par la CIA, ce sont des instruments des services de renseignement des États-Unis. Voilà pourquoi la « guerre contre le terrorisme » est un mensonge. Mais pour soutenir un mensonge, il est nécessaire d’avoir non seulement un discours anti-terroriste, mais aussi de l’étendre à l’ensemble de la population musulmane pour justifier les guerres qui sont menées dans les pays musulmans.
De fait, l’idéologie militaire américaine, si on l’analyse attentivement, est basée sur la « guerre contre le terrorisme », il est même intéressant de noter que cette doctrine justifie l’utilisation d’armes nucléaires contre al-Qaïda. Ils disent qu’il y a quatre pays qui sont des cibles de « guerre nucléaire préventive » (la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord), mais al-Qaïda et État islamique sont aussi des cibles, ce qui est absurde.
D’un autre côté, nous savons très bien que les États-Unis soutiennent al-Qaïda et ISIS en Syrie et en Irak. L’initiative d’Obama en 2014, d’organiser une opération de lutte contre le terrorisme, était un leurre. En fait, toutes les interventions des États-Unis en Syrie et en Irak ont pour but de soutenir l’insurrection d’al-Qaïda, avec évidemment le soutien de ses principaux alliés (l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar).
– Beaucoup ont été surpris par le fait que Trump a ordonné d’attaquer une base militaire du gouvernement syrien, d’autant plus qu’il n’y a jamais eu de recherche sérieuse pour montrer que Bachar el-Assad a ordonné l’utilisation d’armes chimiques contre la population. En ce sens, pensez-vous que Trump pourrait regretter d’être intervenu militairement en Syrie de manière unilatérale ?
– Honnêtement, je ne pense pas que Trump revienne en arrière dans sa ligne d’action contre la Syrie. Il y a eu un rapport publié par la Maison Blanche, au sujet de ce qu’elle appelait l’attaque aux armes chimiques, ce rapport complètement débile a même a été réfuté par plusieurs sources importantes. Nous avons aussi l’étude de Theodore M. Postol, un scientifique de renom à l’Institut de Technologie du Massachusetts (MIT), une personne proche du Pentagone. Théodore a contesté la véracité du rapport de la Maison Blanche.
Par ailleurs, les médias aux États-Unis insistent pour répandre l’idée que Bachar el-Assad est responsable de cela et, de plus, la gauche elle-même aux États-Unis prend une position tout à fait contradictoire sur ces faits. Les groupes progressistes sont silencieux. Ils ne disent rien parce que, d’une certaine manière, ils soutiennent les « actions humanitaires » des forces armées américaines et de l’OTAN, malgré quelques nuances claires, le groupe progressiste n’a pas un discours homogène.
Beaucoup d’entre-eux soutiennent que le gouvernement de Bachar el-Assad a commis des atrocités contre la population ; ce sont des déclarations non fondées, ils insistent sur le fait que nous devons promouvoir un changement de régime en Syrie. En outre, il convient de noter que l’opinion publique aux États-Unis est très mal informée. Il est regrettable que la plupart du public américain ait exprimé son accord avec le bombardement [de Trump] en Syrie.
– En ce qui concerne la région Asie-Pacifique il semble aussi y avoir une ligne de continuité. Alors que Donald Trump a signé les premiers jours de son gouvernement un ordre exécutif pour que les États-Unis quittent le Partenariat Trans-Pacifique (TPP), le harcèlement militaire contre la Chine persiste. Trump renforce la coopération militaire avec le Japon et la Corée du Sud, alors que les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord ont atteint un point de tension extrême. Quelle est votre point de vue sur la politique étrangère de Trump en Asie-Pacifique ?
– Les missiles THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) étaient prêts à être installés sous l’administration Obama. La militarisation de l’Asie du Sud-Est, y compris la mer de Chine du Sud, fait partie d’une politique bien formulée. Tout cela vise à contenir la Chine. Maintenant, sous la présidence de Trump, il y a quelques différences. Mais Trump ne comprend pas ses actions de politique étrangère en Asie, il ne comprend pas la portée des relations de coopération militaire entre la Corée du Sud et des États-Unis ou le Japon.
Trump ne comprend pas non plus, comme je l’ai déjà dit, les dangers de l’utilisation des armes nucléaires. Le changement au sujet de l’Asie réside dans le dialogue avec la Chine qui a commencé aujourd’hui, avec le président Xi Jinping, mais est largement soutenu par la naïveté politique. Trump a pensé que si Xi était invité à un événement très luxueux à Mar-a-Lago, en Floride [la résidence privée de Trump, NdT] et s’il lui offrait un repas grandiose, les relations entre la Chine et les États-Unis prendraient une nouvelle direction. Cela ne s’est pas passé ainsi.
La Chine est étroitement liée à la Russie par de nombreux accords multilatéraux. Par exemple, par l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) ou les BRICS (un acronyme pour Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). La Chine est maintenant une puissance, et son président ne peut pas être traité comme une personne facile à corrompre. La Chine a ses propres lignes directrices en politique étrangère. Je ne pense pas qu’elle va travailler beaucoup avec les États-Unis. Les pays émergents comme la Chine sont conscients qu’un système multipolaire d’alliances est extrêmement pertinent.
On peut supposer, bien sûr, une certaine coopération avec les États-Unis dans le domaine économique, par exemple, la relation bilatérale est très développée dans le commerce. Les institutions financières de Wall Street sont installées en Chine depuis de nombreuses années. D’autre part, il y a une véritable collision dans le domaine militaire : dans la mer de Chine méridionale, le détroit de Taiwan, etc.
Il faut également noter que les relations bilatérales entre la Chine et la Corée du Nord ne sont pas si bonnes. Il y a un jeu de puissance là-bas, de sorte que du point de vue des Chinois, il peut y avoir un certain opportunisme dans une relation avec les États-Unis, mais en termes de questions plus fondamentales, je ne le pense pas. L’installation de missiles en Corée du Sud est dirigée contre la Chine, et non contre la Corée du Nord.
La base navale et la force aérienne tripartite (États-Unis, Japon et Corée du Sud) située sur l’île de Jeju, une île au sud de la péninsule coréenne, près de Shanghai, a été utilisée par le Japon comme base stratégique pendant la Seconde Guerre mondiale. Et maintenant, les États-Unis prétendent militariser toute la frontière maritime de la Chine, et la haute direction du Parti communiste chinois le sait.
Un secteur des élites chinoises est très pro-États-Unis. Les couches intellectuelles spécialisées en sciences sociales et économiques, certains groupes d’affaires sont très pro-États-Unis. Ainsi, en Chine, il y a différentes factions et les États-Unis cherchent des alliances avec Pékin visant à affaiblir la Russie, en provoquant des divisions.
Mais les Chinois ne révéleront jamais publiquement leurs intentions. Il y a des contradictions dans leurs discours, parce que les Chinois ne dévoilent pas leurs objectifs. Les Chinois continuent à travailler avec qui leur convient. Les groupes d’entreprises savent parfaitement bien que dans certains domaines, il y a confrontation. Je parle, par exemple, du secteur pétrolier, il y a un affrontement face-à-face avec les intérêts américains. Voyons aussi comment la Chine a connu une expansion, grâce à ses relations commerciales en Afrique et en Amérique latine, cela représente un danger pour l’hégémonie économique des États-Unis.
Mais les Chinois n’ont pas vraiment un projet hégémonique dans la construction de ces relations commerciales, du moins jusqu’à présent. Autrement dit, leurs accords économiques ne sont pas accompagnés par des relations militaires, c’est la différence avec les États-Unis. Washington a un intérêt en Amérique latine, mais signe également des accords de sécurité, installe des bases militaires, mais la Chine ne fonctionne pas ainsi. Les Chinois entrent en Afrique et créent des relations d’affaires fructueuses avec les gouvernements, mais cela va à l’encontre des intérêts occidentaux, car cela donne plus de souveraineté aux gouvernements nationaux qui font des affaires avec les Chinois. Pour cette raison, la confrontation se produit non seulement en Asie à travers la géopolitique du « pivot » décidée par Obama, mais aussi d’une façon plus générale.
– Parlons de l’Europe. Tout semblait indiquer que Trump allait prendre ses distances avec l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), mais il s’est radouci quand il a dit qu’il ne la considérait plus comme « obsolète ». D’autre part, l’Allemagne est accusée de « manipuler l’euro » pour son propre bénéfice, tandis qu’un certain nombre de hauts fonctionnaires de l’administration Trump ont proposé de réduire le rôle de Washington, à la fois au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale. Quel avenir pronostiquez-vous quant au rôle des États-Unis dans les exercices de l’OTAN ? Trump est-il un ennemi des institutions nées à Bretton Woods ?
– Ce que nous voyons en Europe, c’est que les gouvernements n’ont plus la souveraineté d’autrefois. Il y a des interférences des États-Unis dans la politique intérieure de plusieurs pays, dont l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et maintenant même la France. Dans ce dernier cas, l’intervention a commencé à prendre forme sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy, qui, durant la campagne électorale était le candidat favori des États-Unis à la présidence.
L’OTAN est une organisation dominée par le Pentagone. L’acteur le plus important est Washington : les pays membres de l’OTAN financent un grand appareil militaire qui sert les intérêts de Washington. Trump, bien sûr, veut davantage de fonds pour l’OTAN. Tous les accords de coopération militaire que signent les États-Unis, y compris ceux établis avec la Corée du Sud et le Japon, avaient pour objet d’imposer aux pays participants le financement des guerres promues par les États-Unis. Et l’OTAN suit la même logique : tous les États membres la financent, mais sa ligne de conduite est déterminée au Pentagone.
Quant aux institutions de Bretton Woods, nous savons que ce sont des entités étroitement liées à la puissance économique des États-Unis. Je parle de Wall Street, du département du Trésor, des think tanks, etc. Il s’agit de la substance même de ce que nous appelons le « consensus de Washington ». Trump signale qu’il serait bon que les autres pays membres financent plus les institutions de Bretton Woods que les États-Unis, mais c’est là un discours totalement dépassé.
Trump ne comprend pas la ligne de conduite du FMI en Grèce. Regardez, lorsque le FMI intervient dans un pays, en Grèce ou ailleurs, et dit « nous allons prêter 1 000 millions de dollars », la réalité est plutôt que l’argent ne pénètre jamais dans le pays. Cet argent, fictif par ailleurs, est utilisé pour financer les créanciers, qui pourraient aussi bien être des banques d’investissement de Wall Street ou le gouvernement allemand. Un prêt du FMI ne vise pas à financer le développement économique d’un pays en difficulté, il est destiné à assurer le paiement de la dette, il s’agit d’un instrument de domination.
Chaque fois que le FMI prête de l’argent à la Grèce, cet argent va dans les coffres de la Deutsche Bank ou de Goldman Sachs, c’est ainsi que les choses fonctionnent. Et ces prêts sont financés par les pays membres du FMI. Le gouvernement grec prend l’argent, mais ces ressources se terminent généralement dans les poches des grands banquiers.
– Enfin, par rapport à ce qui advient, devant la menace réelle d’une troisième guerre mondiale, qui cette fois sera nucléaire, que pouvons-nous faire pour mettre en place une résistance globale ? Comment la société peut-elle éviter un dénouement dramatique ?
– Il est très important que l’opinion publique reste en état d’alerte contre les incursions militaires américaines dans le monde entier, en particulier à la frontière avec la Russie, à la frontière de l’Ukraine, au Moyen-Orient et aussi en Corée du Nord. La possibilité d’une attaque nucléaire par les États-Unis, que ce soit délibéré ou accidentel, est quelque chose à prendre au sérieux. Il faudrait examiner dans le détail les importantes études concernant l’impact d’une guerre nucléaire qui pourrait conduire à la fin de l’humanité telle que nous la connaissons. Ce sont des études tout à fait sérieuses, qui donnent à penser que même une guerre nucléaire régionale serait une catastrophe mondiale.
Quant à ce qu’il faut faire, je voudrais souligner deux éléments. Tout d’abord, les mouvements de masse sont nécessaires. Mais ces mouvements doivent avoir lieu à l’Ouest. En outre, ils doivent rompre les liens avec les milieux progressistes, qui ont été complices du statu quo autant en Europe qu’aux États-Unis. En France, c’est très clair, mais aussi aux États-Unis, où les secteurs progressistes du Parti démocrate ont promu les intérêts de l’État profond.
Il faut répondre aux mouvements anti-guerre qui croient que la guerre qui se déroule en Syrie est une guerre civile. Beaucoup pensent à tort que le mouvement anti-guerre ne devrait pas s’en inquiéter, mais simplement accepter l’idée qu’il s’agit d’une « guerre humanitaire ». Le vrai mouvement anti-guerre est mort, nous avons donc besoin de le construire à nouveau, en tenant compte des dangers de Troisième Guerre mondiale.
En second lieu, l’Histoire nous dit que les changements dans l’appareil d’État, dans l’establishment militaire, doivent venir de l’intérieur de l’État, c’est à dire des forces armées, des services de renseignement, etc. Il y a une machine de propagande dirigée contre les officiers de l’appareil politique et militaire des États-Unis. Il est essentiel qu’il y ait un changement au sein de l’appareil d’État, où les décisions sont prises. Ce n’est pas facile, il faut que la société civile ait des liens avec les différents secteurs de l’appareil institutionnel.
Nous voyons cela aux États-Unis à travers certains groupes d’anciens officiers des services de renseignement, des gens qui prennent des positions contre la guerre, alors qu’à un moment donné ils ont servi la CIA et d’autres appareils militaires et de renseignement des États-Unis. Par conséquent, je le souligne encore une fois, le mouvement anti-guerre doit investir les entrailles de l’appareil d’État pour obtenir des changements fondamentaux dans la prise de décision.
– Merci Michel, cela a été un plaisir de vous parler.
Article original en espagnol :
“Hay que tomar muy en serio la posibilidad de un ataque nuclear de EE.UU.”, publié le 9 mai 2017
Traduit et édité par jj, relu par nadine pour le Saker Francophone
Michel Chossudovsky est professeur émérite d’économie à l’Université d’Ottawa, il est le fondateur et le directeur du Centre de recherche sur la mondialisation (Global Research). Ses écrits ont été publiés dans plus de 20 langues, c’est un anti-mondialisation et un activiste anti-guerre. Il a été professeur invité dans des organisations universitaires en Europe de l’Est, en Amérique latine et en Asie du Sud-Est, ainsi que conseiller pour les gouvernements de pays en développement et consultant des organisations internationales comme le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Il a reçu la Médaille d’or de la République de Serbie pour ses écrits sur la guerre d’agression de l’OTAN contre la Yougoslavie (2014).
Ariel Noyola Rodriguez est économiste diplômé de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) et correspondant du Centre pour la recherche sur la mondialisation en Amérique latine. Il fait partie ainsi de plusieurs groupes de travail du Conseil latino-américain des sciences sociales (CLACSO). Le club des journalistes du Mexique lui a accordé à plusieurs reprises le Prix national du journalisme dans la catégorie de la meilleur analyse économique et financière.
La France frôle vraiment la guerre civile, croit le général Tauzin qui est devenu candidat à la présidentielle 2017. Auteur de "Rebâtir la France" en trois volumes publiés entre 2015 et 2017, il déplore une absence de patriotisme totale de la part de 11 candidats qui ont participé aux débats télévisés. Il estime que le système des partis est obsolète et qu'il faut faire beaucoup plus appel aux initiatives populaires par l'entremise des référendums. Il entend aussi rétablir la loi de la République dans ces ghettos (1.000 à peu près) qui pullulent à travers le pays.
"L'heure est grave", estime le candidat à la Présidence le général Didier Tauzin
Le pire, dit-il, c'est la classe politique qui se moque de la Patrie ne soignant que ses propres intérêts. Or, il faut aimer la France et savoir se sacrifier pour elle.
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Les militaires américains planchent sur un document intitulé « Consignes de préparation et de réalisation d'opérations militaires » ou, autrement dit, sur le règlement sur le service en campagne. Selon le Pentagone, ce document est indispensable dans le cadre d'une guerre éventuelle avec la Russie ou la Chine ».
Cependant, les militaires affirment que cette doctrine est un moyen généraliste et sera applicable à la lutte contre l'organisation terroriste État islamique (EI ou Daech) qui utilise des moyens de renseignement et des armements modernes. Les fonctionnaires de l'armée américaine sont en train d'examiner le document. Il devrait être prêt en automne 2017.
Selon le document, les États-Unis doivent être en mesure d'affronter la Russie et la Chine qui développent des chasseurs dernier cri et des systèmes de défense antiaérienne. Le texte précise que ces pays disposent de missiles antinavires de longue portée qui seraient destinés à détruire les porte-avions américains.
Les experts russes sont convaincus que les États-Unis ne frapperaient jamais un fort adversaire. C'est pourquoi ils n'ont pas encore porté un coup contre la Corée du Nord. Selon l'expert militaire Viktor Iessine, l'administration a pris en compte les conséquences éventuelles d'un tel coup. Ils ont compris qu'il n'est pas exclu que Pyongyang puisse recourir à ses missiles balistiques afin de frapper les troupes américaines déployées en Corée du Sud et au Japon.
« S'il y a un risque de réponse, ils (les USA) contiennent leurs élans », a souligné l'expert.
Auparavant, les spécialistes du Centre d'action préventive au sein du Conseil américain des relations internationales (Council on Foreign Relations - CFR) ont établi la liste de menaces principales pour les États-Unis en 2017. Selon eux, la confrontation entre la Russie et les pays de l'Otan, provoquée par « la politique agressive de Moscou en Europe de l'Est », est la menace la plus importante.
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