WWIII : L'OTAN VEUT LA GUERRE, LE DEEP STATE EGALEMENT, le commerce des armements marche à merveille, plus question de nourrir les pauvres car seuls les riches peuvent payer, le DROIT DES FEMMES A LA GUERRE NUCLÉAIRE est le nouveau DADA.

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : L'OTAN VEUT LA GUERRE, LE DEEP STATE EGALEMENT, le commerce des armements marche à merveille, plus question de nourrir les pauvres car seuls les riches peuvent payer, le DROIT DES FEMMES A LA GUERRE NUCLÉAIRE est le nouveau DADA de l'OTAN. ILS VEULENT DES CHAMPIGNONS MIGNONS. L'OTAN ET LES MOUVEMENTS NAZIS.
Le mouvement Dada
ERNST ET FALK. CAUSERIES POUR FRANCS-MAÇONS

Par Jiri Pragman dans Edition

Ces 5 dialogues entre le profane (puis Apprenti) Ernst et le Franc-Maçon Falk, et destinés aux seuls Francs-Maçons, ont été rédigés par Gotthold Ephraim Lessing (1729-1781), célèbre auteur allemand franc-maçon qui a laissé son nom à des Loges (notamment en Belgique). Il est aussi l’auteur de Nathan le Sage.

Ce protégé et filleul du duc Karl Wilhem Ferdinand von Brunswick, Grand Maître de la Stricte Observance Templière, donne ainsi sa vision de la Franc-Maçonnerie à travers ces échanges. Les 2 dernières causeries sont totalement inédites en français.

  • Ernst et Falk. Causeries pour francs-maçons de Gotthold Ephraim Lessing (traduction de Lionel Duvoy) (Dervy, Petite bibliothèque de la franc-maçonnerie, 120 pp., 2011) disponible chez Amazon ou à La Cale Sèche
  • André Breton et la Franc-Maçonnerie.

    Car il est toujours hasardeux d'associer un homme à une institution dont, en l'occurrence, il ne fit jamais partie. André Breton ne s'est, du reste, jamais prononcé directement pour ou contre le titre pourra surprendre la Franc-maçonnerie. Il m'a cependant paru utile de faire le point sur les diverses rencontres qu'il a pu faire avec des maçons, et sur les traces éventuelles d'une influence de la Franc-maçonnerie dans son oeuvre écrite. Je traiterai successivement du cas un peu particulier du Trésor des Jésuites, puis de l'influence majeure du franc-maçon Pierre Mabille, enfin de la période, paradoxalement moins bien connue, du Surréalisme d'après-guerre, de 1947 à la mort de Breton en 1966.

  • Breton et Aragon, tous deux fils de maçons - on le sait, évidemment pour le père d'Aragon, Andrieux qui eut la dent dure contre la Franc-maçonnerie dont il fit partie ; pour le père de Breton, il ne semble pas qu'une recherche précise ait été conduite dans cette direction, et peut-être suis-je le premier à en avancer l'hypothèse -, pouvaient être enclins à se moquer de la Franc-maçonnerie , façon freudienne de " tuer le père ". Une nuance s'impose cependant : si Aragon avait toutes les raisons d'en vouloir à son père, Breton ne disait jamais de mal du sien, se plaignant en revanche de l'étouffante bigoterie de sa mère. Son père, libre-penseur, indifférent en matière religieuse, ne lui pesait pas de la même façon.

    Il reste que Breton et Aragon écrivirent en 1928 une pièce, Le Trésor des Jésuites, sorte de revue de fin d'année qui devait être jouée par l'actrice du muet qu'apprécièrent tant les Surréalistes, Musidora. Le projet capota, mais le texte fut publié dans Variétés en 1929. Il y eut des articles racontant à peu près la pièce et ce qui se préparait. Il est donc un peu excessif d'écrire, comme Marguerite Bonnet dans son édition des OEuvres de Breton, que la pièce publiée " n'eut pas beaucoup d'écho ". En fait, Breton, évoquant cette aventure, me confiait qu'il avait surtout été surpris que les Francs-maçons n'aient pas réagi. Et, par une ironie de l'Histoire, la véritable première représentation publique du Trésor des Jésuites eut lieu en 1935 à Prague, dans cette Tchécoslovaquie créée par des Francs-maçons et où tous les dirigeants, de Masaryk à Benes, étaient maçons !

 

 

Max Ernst - Au rendez-vous des amis 1922
Assis de gauche à droite : René Crevel, Max Ernst, Dostoievsky, Théodore Fraenkel, Jean Paulhan, Benjamin Péret, Johannes Baargeld, Robert Desnos. Debout : Philippe Soupault, Jean Arp, Max Morise, Raphaël, Paul Éluard, Louis Aragon, André Breton, Giorgio de Chirico, Gala Éluard

Dada : ces humanistes qui voulaient tout détruire par plaisir, du genre "on fait tout sauter, que l'humanité des cons va péter".

André Breton, le Pape du Surréalisme fréquentait de très près les Francs-Maçons, comme Hitler il devait en être, humaniste comme les Franc-Maçons, poète et écrivain, peintre, il avait une collection des portraits d'Hitler.

Fils unique d’une famille de la petite bourgeoisie catholique dont la mère impose une éducation rigide, André Breton passe une enfance sans histoire à Pantin (Seine-St-Denis)1, dans la banlieue nord-est de Paris.

Premières rencontres décisives : 

 

André Breton (en haut à gauche) à côté de Théodore Fraenkel, détail d'une photo de classe au lycée Chaptalen 1912.

Au collège Chaptal, il suit une scolarité « moderne » (sans latin ni grec), se fait remarquer par son professeur de rhétorique qui lui fait découvrir Charles Baudelaire et Joris-Karl Huysmans, et par son professeur de philosophie qui oppose le positivisme (« ordre et progrès ») aux pensées hégéliennes (« liberté de la conscience de soi ») qu’affectionne le jeune homme. Il se lie d’amitié avec Théodore Fraenkel et René Hilsum qui publie ses premiers poèmes dans la revue littéraire du collège. Au dépit de ses parents qui le voyaient ingénieur, Breton entre en classe préparatoire au PCN avec Fraenkel.

Au début de 1914, il adresse quelques poèmes à la manière de Stéphane Mallarmé, à la revue La Phalange que dirige le poète symboliste Jean Royère. Ce dernier les publie et met Breton en relation avec Paul Valéry.

À la déclaration de guerre, le 3 août, il est avec ses parents à Lorient. Il a pour seul livre un recueil de poèmes d’Arthur Rimbaud qu’il connait mal. Jugeant sa poésie si « accordée aux circonstances », il reproche à son ami Fraenkel sa tiédeur devant « une œuvre aussi considérable ». Pour sa part, il proclame « l’infériorité artistique profonde de l’œuvre réaliste sur l’autre. » Déclaré « bon pour le service » le 17 février 1915, Breton est mobilisé au 17e régiment d'artillerie et envoyé à Pontivy, dans l’artillerie, pour faire ses classes dans ce qu'il devrait plus tard décrire comme « un cloaque de sang, de sottise et de boue. » La lecture d'articles d'intellectuels renommés comme Maurice Barrès ou Henri Bergson, le conforte dans son dégoût du nationalisme ambiant. Début juillet 1915, il est versé dans le service de santé comme infirmier et affecté à l'hôpital bénévole de Nantes. À la fin de l'année, il écrit sa première lettre à Guillaume Apollinaire à laquelle il joint le poème Décembre.

En février ou mars 1916, il rencontre un soldat en convalescence : Jacques Vaché. C’est le « coup de foudre » intellectuel. Aux tentations littéraires de Breton, Vaché lui oppose Alfred Jarry, la « désertion à l’intérieur de soi-même » et n’obéit qu’à une loi, l’« Umour (sans h) ». Découvrant dans un manuel ce que l’on nomme alors la « psychoanalyse » de Sigmund Freud, à sa demande, Breton est affecté au Centre de neurologie à Saint-Dizier que dirige un ancien assistant du docteur Jean-Martin Charcot. En contact direct avec la folie, il refuse d’y voir seulement un déficit mental mais plutôt une capacité à la création. Le 20 novembre 1916, Breton est envoyé au front comme brancardier.

De retour à Paris en 1917, il rencontre Pierre Reverdy avec qui il collabore à sa revue Nord-Sud et Philippe Soupault que lui présente Apollinaire : « Il faut que vous deveniez amis. » Soupault lui fait découvrir Les Chants de Maldoror de Lautréamont, qui provoquent chez lui une grande émotion. Avec Louis Aragon dont il fait la connaissance à l’hôpital du Val-de-Grâce, ils passent leurs nuits de garde à se réciter des passages de Maldoror au milieu des « hurlements et des sanglots de terreur déclenchés par les alertes aériennes chez les malades » (Aragon).

Dans une lettre de juillet 1918 à Fraenkel, Breton évoque le projet en commun avec Aragon et Soupault, d’un livre sur quelques peintres comme Giorgio De ChiricoAndré DerainJuan GrisHenri MatissePicassoHenri Rousseau... dans lesquels serait « contée à la manière anglaise » la vie de l’artiste, par Soupault, l’analyse des œuvres, par Aragon et quelques réflexions sur l’art, par Breton lui-même. Il y aurait également des poèmes de chacun en regard de quelques tableaux.

Malgré la guerre, la censure et l’esprit antigermanique, parviennent de Zurich, Berlin ou Cologne, les échos des manifestations Dada ainsi que quelques-unes de leurs publications comme le Manifeste Dada 3. Au mois de janvier 1919, profondément affecté par la mort de Jacques Vaché, Breton croit voir en Tristan Tzara la réincarnation de l’esprit de révolte de son ami : « Je ne savais plus de qui attendre le courage que vous montrez. C’est vers vous que se tournent aujourd’hui tous mes regards. »

 

Le DADAÏSME ET LE SURRÉALISME AVEC MAN-RAY ET SALVATOR DALI.

Salvador DALI a fait l'éloge du franquisme et du Caudillo FRANCO, lequel est associé à HITLER depuis ses débuts, on retrouve ces influences Nazis non seulement dans l'OTAN mais également chez les Francs-Maçons, Hitler était l'un d'eux et était l'exécutant du Plan Albert PIKE, le Maçon du 33°. Le Plan d'Albert Pike et de supprimer pratiquement toute l'Humanité dans les mois qui viennent.

La légion Condor est une force aérienne formée de volontaires à partir d'effectifs de l’Armée de l'air de l'Allemagne nazie, qui a combattu en Espagne aux côtés des nationalistes durant la guerre civile, entre  et .

Elle est envoyée par Adolf Hitler afin d'aider les forces nationalistes de Franco qui se sont soulevées contre la IIe République espagnole, le  à Melilla (une enclave espagnole en territoire marocain).

Les 6 000 hommes engagés sont ensuite relevés régulièrement : environ 19 000 y servent, parmi lesquels de nombreux officiers qui deviennent connus quelques années plus tard, au cours de la Seconde Guerre mondiale, comme le maréchal de l'air Hugo Sperrle ou les pilotes Adolf Galland et Werner Mölders.

 

Le 23 juin 1916, au Cabaret Voltaire, à Zurich, un type habillé d'un drôle de costume «cubiste», monte sur scène, et commence à réciter d'une voix monocorde un poème incompréhensible, suite d'onomatopées parfaitement calculées. La salle est bondée, des cris et des rires fusent, le type continue, impassible, plus sérieux qu'un pape, et scande sa partition dont vous ne trouverez la clé nulle part. Il s'appelle Hugo Ball. Dada est né.

Dada ? En pleine boucherie de la Première Guerre mondiale? Pendant que des poilus héroïques se battent dans les tranchées? Que la France et l'Allemagne s'égorgent et se gazent? Qui sont ces déserteurs et ces réfractaires, dont personne, aujourd'hui, en pleine commémoration morbide, ne songe à prononcer le nom?

Des fous, des agités, des étrangers apatrides, qui ont choisi le nom de leur mouvement contre l'art et la société, au hasard, dans un dictionnaire. «Dada»! A-t-on idée? Ecoutez cet autre cinglé du nom de Tzara: «Il nous faut des œuvres fortes, droites, précises, à jamais incomprises.»

"Merdre!"

Vous n'allez pas me dire que ces manifestants déterminés et absurdes vont connaître un retentissement mondial? Et pourtant, si, la Terre tourne autrement depuis cette époque, des cassures importantes s'étaient déjà produites partout. On aurait dû se méfier davantage de ce Jarry, avec son «Ubu» et son cri de guerre lancé à la face du vieux théâtre pourri: «Merdre!» Aucune voix ne reprend ce slogan de nos jours, c'est étrange.

C'est parce que la foule est une masse inerte, incompréhensive et passive, qu'il faut la frapper de temps en temps, pour qu'on connaisse à ses grognements d'ours où elle est - et où elle en est. Elle est assez inoffensive malgré qu'elle soit le nombre, parce qu'elle combat l'intelligence. 

Inutile de frapper aujourd'hui, le bruit du spectacle a tout recouvert, et toutes les vieilleries sont de nouveau à la mode, accompagnées d'un déferlement continu de cinéma tout-puissant. Mais on ne sait jamais, la porte est à la fois verrouillée et ouverte. (La réédition du «Dictionnaire du dadaïsme» de Georges Hugnet est donc bienvenue, malgré de nombreuses erreurs.) Tzara, encore: «Dada n'est pas un dogme ni une école, mais une constellation d'individus et de facettes libres.» 

Les noms de ces aventuriers disparus? Les voici: Arp, Ball, Janco, Huelsenbeck, Hausmann, Picabia, Man Ray, Richter, Schwitters. Ils sont vite un peu partout, à New York (Duchamp), à Berlin, à Paris, à Moscou, sur la Lune. Duchamp épate les Américains avec sa «Fontaine», urinoir sacré chef-d'oeuvre, et ses «ready-mades», rencontres entre un objet et une intervention choisie (un porte-bouteilles, par exemple): «Cet horlogisme, instantané, comme un discours prononcé à l'occasion de n'importe quoi, mais à telle heure. C'est une sorte de rendez-vous.»

Vous avez rendez-vous, si vous le voulez, avec votre vie, à n'importe quel moment et n'importe où. Sûrement pas dans la foire de l'art, mais dans les démontages, les photomontages, le rythme des glossolalies (Artaud s'en souviendra).

André Breton portant une affiche dada, en 1930.
André Breton portant une affiche dada, en 1930. (Sipa)

Mais quel est ce jeune homme très chic en train de porter une pancarte? Il s'appelle André Breton, il est promis à un grand avenir. Sur la pancarte, on peut lire, en lettres capitales, une déclaration de Picabia, toujours actuelle: «Pour que vous aimiez quelque chose il faut que vous l'ayez vu et entendu depuis longtemps, tas d'idiots.» Dada s'oppose à tout, y compris à lui-même, c'est un éloge de la contradiction permanente et de l'affirmation «désintéressée des abattoirs de la guerre mondiale». 

Le monde n'a pas de sens 

Dada, ou le mouvement perpétuel, contre le ralentissement et l'abrutissement social. Bien entendu, l'opinion se déchaîne, tout ce qui est national, moral, identitaire, progressiste, réactionnaire, de droite comme de gauche, vomit cet anarchisme radical tombé du ciel. On veut donner du sens à vos sacrifices et à vos efforts? Dada le récuse. Le monde n'a pas de sens, même si le journalisme est là pour vous répéter le contraire. Tzara, un jour, à Picabia: «Je m'imagine que l'idiotie est partout la même, puisqu'il y a partout des journalistes.»

Staline va venir régler leur compte aux formalistes et aux futuristes, et Hitler à «l'art dégénéré». Mais la guérilla s'obstine, et Dada n'en poursuit pas moins ses mauvaises actions à travers le surréalisme, le lettrisme, le situationnisme, tout en contestant tous les «ismes». Il n'y a pas de communauté dada. Partout où la bien-pensance suinte ou prêche, Dada surgit.

Rien de plus drôle que le procès intenté à Barrès, en 1921, pour «crime contre la sûreté de l'esprit». Breton est président du tribunal, Aragon est à la défense. Tzara n'est pas d'accord: 

Je n'ai aucune confiance dans la justice, même si cette justice est faite par Dada. Vous conviendrez avec moi que nous ne sommes tous qu'une bande de salauds et que, par conséquent, les petites différences, salauds plus grands ou salauds plus petits, n'ont aucune importance. 

La revue de Breton, «Littérature», nous apprend qu'au même moment l'accusé Barrès «discourait à Aix-en-Provence sur l'âme française pendant la guerre, devant de jeunes provinciaux qui écoutaient bouche bée l'académicien député de Paris».

"Gadgi beri bimba glandridi laula lonni cadori"

Deux procès qui feraient du bruit aujourd'hui ? Le premier contre Péguy, accusé d'être un exécrable poète. L'autre, en défense de Heidegger, sous prétexte qu'il a prononcé plusieurs fois le mot «dada» en voulant dire «oui» en russe. Ce grand criminel de pensée ne peut donc pas être présumé coupable. Contre toute morale, et au grand scandale de tous, Péguy serait donc condamné et Heidegger acquitté. De quoi justifier ce jugement de Courteline à l'époque: «Les dadaïstes sont des marchands de démence et des entrepreneurs de folie.»

Dada ne croit qu'à l'instant, et c'est pourquoi il est éternel. Ecoutez ce Hugo Ball, imperturbable: «Gadgi beri bimba glandridi laula lonni cadori...» Quel spectacle fait mieux à Paris? Comment mieux faire fuir un public servile? L'opération ne sera pas tentée, c'est dommage. Encore Tzara, en 1919: 

Je n'écris pas par métier, et je n'ai pas d'ambitions littéraires. Je serais devenu un aventurier de grande allure, aux gestes fins, si j'avais eu la force physique et la résistance nerveuse de réaliser ce seul exploit: ne pas m'ennuyer. 

Ou Picabia : «Le bonheur, pour moi, c'est de ne commander à personne et de n'être pas commandé.»

Philippe Sollers

Dictionnaire du dadaïsme
par Georges Hugnet

La guerre frauduleuse de l’OTAN au nom des femmes


Par George Szamuely – Le 9 janvier 2018 – Source CounterPunch

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Dans un récent article du Guardian intitulé « Why NATO Must Defend Women’s Rights » (Pourquoi l’OTAN doit défendre les droits des femmes), le secrétaire général de l’agence, Jens Soltenberg, et la star de cinéma Angelina Jolie affirment que « l’OTAN a la responsabilité et l’occasion d’être un défenseur de premier plan des droits des femmes ». En outre, elle « peut devenir le chef de fil militaire mondial en matière de prévention et de réponse à la violence sexuelle lors des conflits ». Tous deux se sont engagés à identifier « les moyens par lesquels l’OTAN peut renforcer sa contribution à la protection et à la participation des femmes dans tous les aspects de la prévention et de la résolution des conflits ».

L’association d’un bureaucrate de l’OTAN et d’une actrice de cinéma célèbre pourrait paraître étrange à première vue. Cependant ce partenariat a nécessité beaucoup de temps. Il y a quelques années, l’OTAN, toujours à la recherche d’une raison pour justifier son existence, sans parler de son expansion constante, a trouvé une nouvelle raison d’être : elle serait la championne mondiale des femmes. « Réaliser l’égalité entre les genres est notre tâche collective. Et l’OTAN fait sa part » a déclaré Mari Skåre, la représentante spéciale pour les femmes, la paix et la sécurité de l’OTAN, en 2013. En mars 2016, lors de la Journée internationale pour les droits des femmes, l’OTAN a organisé une conférence dite « Barbershop Conference » sur l’égalité des genres. Stoltenberg a saisi l’occasion pour déclarer que l’égalité des sexes était une question terriblement importante pour l’OTAN, parce que « l’OTAN est une organisation basée sur des valeurs et aucune des valeur fondamentales de l’Alliance – libertés individuelles, démocratie, droits et l’homme et primauté du droit – ne fonctionne sans égalité ». La diversité est une source de force. « Nous avons appris en Afghanistan et dans les Balkans qu’en intégrant la question du genre dans nos opérations, nous faisons une différence tangible dans la vie des femmes et des enfants » a expliqué Stoltenberg. Il a souligné que l’OTAN est fière de son bilan en matière d’intégration dans son travail des perspectives de genre. En novembre dernier, Stoltenberg a remis ça : « L’autonomisation des femmes n’est pas seulement la bonne chose à faire, c’est la chose intelligente à faire : cela rend les pays plus sûrs et plus stables. L’OTAN est déterminée à faire une différence. »

L’OTAN a en effet fait une différence mais pas en autonomisant les femmes. Lorsqu’elle n’est pas occupée à bombarder, à tuer, à faire sauter des ponts et des bâtiments, à détruire des réceptions de mariage, à dynamiser des djihadistes, à provoquer des flots de réfugiés et à ruiner les vies d’innombrables femmes, l’OTAN organise des points de presse onctueux, des conférences d’auto-satisfaction et publie des articles comme celui de Stoltenberg / Jolie, cherchant à présenter une coalition militaire gargantuesque de 29 pays comme une organisation caritative d’aide aux nécessiteux.

C’est là qu’Angelina Jolie entre en scène. Jolie est une ambassadrice de bonne volonté du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et, à ce titre, elle parcourt le monde pour reprocher à la « communauté internationale » de ne pas faire assez pour résoudre les crises humanitaires. Son point de vue sur ces crises est systématiquement le même que celui de l’OTAN. « Il est important que nous intervenions en temps opportun » a-t-elle expliqué un jour, « diplomatiquement si nous le pouvons, par la force si nous le devons ». En octobre 2011, après sept mois de bombardements incessants, Jolie s’est précipitée en Libye et a salué avec enthousiasme la « révolution » libyenne.

« Je suis ici […] au nom du peuple libyen pour lui témoigner ma solidarité. Je pense que c’est une révolution au nom des droits de l’homme, je pense que c’est ce que ces gens ont vraiment fait et ce qu’ils ont réclamé, et il faut les aider à mettre en œuvre ces nouvelles lois et à assurer l’avenir de leur pays. »

Parfois, c’est un enthousiasme à couper le souffle pour la « révolution » parfois c’est un plaidoyer larmoyant pour une « intervention humanitaire » – Angelina Jolie est tout sauf cohérente dans sa défense de l’usage occidental de la force. À propos de la Syrie, Jolie a déclaré qu’ « une certaine forme d’intervention est absolument nécessaire ». Elle s’est moquée des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU qui s’opposaient à une intervention. « Je suis convaincue que le recours au droit de véto, lorsque vous avez des intérêts financiers dans le pays, devrait être remis en question et qu’un véto contre une intervention humanitaire devrait être remis en question » a-t-elle déclaré dans une interview. Jolie ne faisait bien sûr que reprendre les paroles violentes de l’administration Obama. Rappelez-vous la tirade de Susan Rice après le veto de la Russie et de la Chine contre une résolution de février 2012 du Conseil de sécurité appelant Bachar al-Assad à se démettre et l’armée syrienne à rentrer dans ses casernes. Rice, alors représentante permanente pour les États-Unis à l’ONU, a qualifié les vétos de « dégoûtants et honteux ». Les pays « qui ont potentiellement bloqué le dernier effort pour résoudre ce problème pacifiquement […] auront du sang sur les mains ».

Ce genre d’attaque contre les membres du Conseil de sécurité qui recourent au droit de véto est devenu un incontournable de tous ceux qui prônent l’intervention humanitaire. Par exemple, l’ancien président français François Hollande a déclaré à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2013 que lorsque des atrocités massives ont lieu, les membres permanents du Conseil de sécurité devraient renoncer à leur droit de véto :

« Les Nations unies ont la responsabilité d’agir. Et chaque fois que notre organisation se révèle impuissante, c’est la paix qui en paie le prix. C’est pourquoi je propose que les membres permanents du Conseil de sécurité définissent un code de bonne conduite et que dans l’éventualité d’un crime de masse, ils puissent décider collectivement de renoncer à leur droit de veto. »

Agir, bien sûr, c’est agir militairement. Cela ne signifie jamais, par exemple, la levée des sanctions afin que la nourriture, le pétrole, les fournitures médicales puissent passer. Au contraire, si une action militaire est écartée, les humanitaires demandent immédiatement un durcissement des sanctions. Les interventionnistes comme Hollande, Rice et autres n’expliquent jamais pourquoi il faut que les membres permanents de l’ONU renoncent à leur droit de véto si la bonne ligne d’action est si évidente. L’hypothèse non énoncée est que toute réticence à sanctionner l’usage de la force ne peut être motivée que par des fautes morales comme la cupidité, l’égoïsme, l’ambition politique ou le manque de compassion.

L’insensibilité de la soi-disant communauté internationale était le message du film qu’Angelina Jolie a écrit et réalisé sur la guerre de 1992-1995 en Bosnie, Au pays du sang et du miel. Le film, dit-elle, « pointe du doigt la communauté internationale, qui aurait dû intervenir beaucoup plus tôt dans la guerre de Bosnie ». Elle s’enorgueillit que Richard Holbrooke et Wesley Clark aient fait partie des experts qu’elle a consultés pour faire le film, deux personnalités qui ont joué des rôles importants dans la dévastation de la Bosnie et du Kosovo. Le film, comme on peut s’y attendre, met en scène de méchants Serbes persécutant d’innocents musulmans. À la question de savoir si son film aurait pu être un petit peu plus équilibré, Jolie a répondu : « Le fait est que la guerre n’était pas équilibrée. Je ne pouvais pas réaliser un film où c’est 50–50. C’est inexact par rapport à ce qui s’est passé. » C’est des trucs standards de l’OTAN, en particulier la partie concernant l’intervention militaire de cette dernière, qui aurait finalement amené la paix en Bosnie.

Jolie est utile à l’OTAN non seulement parce qu’on peut compter sur elle pour faire écho aux justifications de l’Alliance pour sa solution favorite à tout problème, à savoir la menace de recourir à la force. Jolie est le visage glamour de la nouvelle campagne de l’OTAN. Celle-ci voudrait nous faire croire qu’il ne s’agit pas seulement d’éclairer les sociétés arriérées mais nous aussi, citoyens des États-membres, en nous informant sur quelque chose dont nous n’avions apparemment pas conscience jusque là : les violences sexuelles se produisent en temps de guerre. Le remède évident – faire tout ce qui est possible pour éviter la guerre – n’est pas celui que l’OTAN ou Jolie privilégient. On ne peut pas vraiment s’attendre à ce que l’OTAN prône elle-même sa disparition. La langue de l’OTAN, c’est menacer et défendre l’action militaire tout en déplorant en termes larmoyants ses conséquences prévisibles, à savoir les crimes de guerre, y compris les crimes sexuels.

En avril 2014, Jolie a arpenté les Balkans avec le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, visitant le mémorial de Srebrenica à Potocari en Bosnie. Au cours de sa visite, Jolie a déclaré : « Le recours au viol comme arme de guerre est un des crimes les plus cruels et les plus brutaux contre les civils. C’est du viol si brutal, avec une violence si extrême, qu’il est même difficile d’en parler. » Hague et Jolie ont lancé une campagne commune sous le titre de « Prévenir la violence sexuelle en situation de conflit »dont le but était de « lutter contre la culture de l’impunité, veiller à ce que davantage d’auteurs soient traînés en justice et garantir un meilleur soutien au survivants. Nous faisons campagne pour alerter l’opinion publique, mobiliser une action mondiale, promouvoir la cohérence internationale et accroître la volonté et la capacité des États à faire plus. »

Hague a expliqué sérieusement : « J’ai commencé cette campagne avec Angelina Jolie parce que la politique ne doit pas se limiter à traiter des crises urgentes – elle doit aussi améliorer la condition humaine. » Puis Hague s’est échauffé sur son thème : « Des dizaines de milliers de femmes, de fillettes et d’hommes ont été violés pendant la guerre en Bosnie. Nous sommes venus ici pour attirer l’attention du monde sur leur quête de justice et pour appeler à une action mondiale pour mettre fin une fois pour toutes à l’utilisation du viol comme arme de guerre. »Dans une interview à la BBC, Hague a affirmé que les violences sexuelles dans les conflits étaient « l’un des grands crimes de masse du XXe et du XXIe siècle (…) Cela devient de pire en pire – le viol en zone de guerre, utilisé systématiquement et délibérément contre les populations civiles ».

Hague était bien sûr ministre britannique des Affaires étrangères pendant les bombardements de l’OTAN en 2011 sur la Libye. Inutile de dire que l’OTAN n’a rien fait pour aider les femmes en Libye. Au contraire : des milliers de femmes ont perdu la vie en raison des bombes humanitaires de l’OTAN et de Hague. L’OTAN a détruit le gouvernement, la loi et l’ordre public, les institutions qui, avant son intervention, avaient protégé les femmes libyennes des crimes sexuels. Le plus frappant, l’OTAN a aidé à remettre peut-être des millions de femmes dans les mains d’ISIS. Voici un compte-rendu du record du gouvernement d’ISIS en Libye établi par Human Rights Watch (un organisme pro-interventionniste fiable) dans son rapport de 2017 sur la Libye : « Au cours du premier semestre de 2016, des combattants loyaux à ISIS contrôlaient la ville côtière centrale de Syrte et soumettaient les résidents à une interprétation rigide de la Charia qui incluait des flagellations publiques, l’amputation de membres et des lynchages publics, laissant souvent les corps des victimes exposés. »

Ne vous faites pas de souci : en juin 2014, Hague et Jolie ont co-organisé à Londres un grand Sommet mondial de trois jours pour mettre fin à la violence sexuelle. Parmi les participants, le secrétaire d’État américain John Kerry et le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Selon un rapport, le sommet a coûté £5.2 millions pour accueillir les hôtes. La facture des repas seule s’est élevée à plus de £299 000, tandis que les dépenses totales en taxis, hôtels et transport ont atteint £576 000. Jolie a déclaré :

« Nous devons briser cette culture de l’impunité et faire de la justice la norme, et non l’exception, pour ces crimes. Nous avons besoin de volonté politique, reproduite dans le monde entier, et nous devons traiter ce sujet en priorité. Nous avons besoin de voir un véritable engagement et de nous attaquer aux pires auteurs, de financer une protection adéquate pour les personnes vulnérables et d’intervenir pour aider les pays les plus touchés. Nous avons besoin que toutes les armées, les troupes de maintien de la paix et les forces de police reçoivent une formation sur la prévention de la violence sexuelle dans les conflits. »

Punir les auteurs de violences sexuelles semble assez louable. Le problème est que le bilan de l’OTAN en matière d’accusations incendiaires et d’échec à les étayer par des preuves sérieuses n’inspire pas vraiment confiance. Pendant la guerre de Bosnie, par exemple, les médias ont rapporté de manière obsessionnelle l’utilisation du viol comme instrument de guerre. En 1992, la délégation parlementaire européenne de Mme Ann Waburton a estimé que 20 000 viols avaient déjà eu lieu en Bosnie. En janvier 1993, Newsweek a publié une long article de couverture accusant les Serbes du viol de plus de 50 000 femmes, pour la plupart musulmanes, dans le cadre de « programmes délibérés visant à imposer aux femmes musulmans des bébés serbes non désirés ».

Des enquêtes systématiques sur le sujet ont cependant fourni des résultats insuffisamment spectaculaires pour les intégrer à l’article. Le 29 janvier 1994, le secrétaire général de l’ONU a publié un rapport sur les viols en ex-Yougoslavie, y compris en Bosnie et en Croatie, basé sur une étude de la Commission d’experts des Nations unies. Le rapport a trouvé « 126 victimes, 113 incidents, 252 auteurs présumés, 73 témoins ». Le rapport indiquait également que « certains cas de viol » étaient « à l’évidence le résultat d’un comportement individuel ou en petit groupe, sans preuve de responsabilité du commandement. D’autres pourraient faire partie d’un schéma général. En raison de la diversité des facteurs, un tel schéma peut mener à la conclusion qu’il existait une politique de viol systématique, mais cela reste à prouver ».

Les allégations de viols de masse étaient une composante essentielle de la campagne de propagande de l’OTAN pendant le bombardement de la Yougoslavie en 1999. Le ministre britannique des Affaires étrangères Robin Cook a régalé le public avec des contes sordides de Serbes forçant les femmes « à subir des ‘viols systématiques’ dans un camp militaire de Djakovica. » Clare Short, ministre britannique du Développement international, ajoutait que les viols étaient « délibérément commis devant les enfants, les pères et les frères ». Le ministère britannique des Affaires étrangères a poursuivi en prétendant avoir découvert encore trois autres camps de viol : « Des réfugiés ont rapporté des viols orchestrés à Globocica, Urosevac et entre le Kosovo et l’Albanie. » Ensuite, lorsqu’il fut trop tard pour s’en préoccuper, les médias, penauds, ont admis que les histoires de camps de viol, comme la plupart des allégations de l’OTAN, étaient des mensonges. Le Washington Post a rapporté que « les accusations occidentales selon lesquelles il y avait des camps de viol gérés par les Serbes dans les villes de Djakovica and Pec, et des allégations mal sourcées dans certaines publications selon lesquelles les Serbes s’adonnaient à la mutilation des vivants et des morts – y compris la castration et la décapitation – se sont toutes avérées fausses ». Même Fred Abrahams, de Human Rights Watch, qui avait travaillé comme enquêteur pour le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, a admis dans son témoignage qu’il n’avait trouvé aucune preuve à l’appui des accusations incendiaires de camps de viol.

Pourtant, l’OTAN n’a pas hésité. Au cours de sa campagne suivante, celle dirigée contre la Libye, les histoires de viol ont fait leur apparition quelques jours après le lancement des premières bombes. Susan Rice, la représentante permanente des États-Unis à l’ONU, a informé le Conseil de sécurité que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi délivrait du Viagra à ses soldats afin de les aider à commettre des viols de masse. Même si Rice n’a présenté aucune preuve à l’appui de ses affirmations, son accusation a été suffisante pour que le procureur du Tribunal pénal international, Luis Moreno-Ocampo, annonce qu’il disposait d’« informations confirmant que c’était la politique libyenne de violer ceux qui s’opposent au gouvernement. Le viol est un nouvel aspect de la répression ». Moreno-Ocampo a même accepté comme confirmée l’histoire du Viagra de Rice : « Nous trouvons certains éléments confirmant cette question de l’acquisition de médicaments de type Viagra comme outil politique. Ils ont acheté des conteneurs avec des produits pour augmenter la possibilité de violer et nous recevons des informations détaillées confirmant cette politique. »

Au bout du compte, comme on pouvait s’y attendre, il s’est avéré que les allégations de viol de l’OTAN étaient totalement inventées. Donatella Rovera, conseillère principale pour les réponses aux crises à Amnesty International, a rapporté que l’organisation « n’avait trouvé aucune preuve ni une seule victime de viol, ni un médecin qui connaissait quelqu’un ayant été violé ». Rovera a également rejeté l’histoire du Viagra. Elle a déclaré que « des rebelles en relation avec les médias étrangers à Benghazi avaient commencé à montrer aux journalistes des paquets de Viagra, affirmant qu’ils venaient de chars incendiés, même si la raison pour laquelle ces paquets n’ont pas brûlé n’est pas claire ».

Bien qu’une allégation après l’autre se soit révélée fausse, l’OTAN continuera à les émettre, s’emparant de tout ce qui fait la question brûlante du moment. L’OTAN ne fait rien pour les femmes et ne fait rien pour mettre fin aux crimes sexuels, que ce soit dans ses États-membres ou ailleurs dans le monde. Ce que l’OTAN fait bien, grâce à son mécanisme sophistiqué  de relations publiques alimenté par plusieurs millions de dollars, est de s’emparer de problèmes hautement émotionnels comme le viol et de les transformer en justifications pour obtenir des budgets plus élevés, davantage d’armes, plus de déploiements dans un plus grand nombre de pays et, à la fin, une action militaire.

George Szamuely, PhD, auteur de « Bombs for Peace : NATO’s Humanitarian War on Yugoslavia » est chargé de recherches principal au Global Policy Institute de la London Metropolitan University.

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