WWIII : POUTINE S'invite en Israël pour une investigation de la sécurité entre l'administration et les actions de l'Armée en territoire Syrien, sur demande de Netanyahu.
WWIII : POUTINE s'invite en Israël pour une investigation de la sécurité entre l'administration et les actions de l'Armée en territoire Syrien, sur demande de Netanyahu. Une étude approfondie, sur la sécurité d'Israël et sur les actes terroristes sous fausse bannière qui risquerait d'entacher les relations russo-Israéliennes. Une autre façon de garantir les frontières entre la Syrie et Israël.
En ayant une bonne approche de ce qui se passe, les mouvements, réactions et contre-réactions des armées sur le terrain et des groupes armés, il sera plus facile de contrôler qui fait quoi. Depuis un an, une nouvelle relation stratégique entre la Russie et Israël est née, et synchronise les informations.
Cette façon de faire coupe la voie à l'AMERICA FIRST de TRUMP, et à la diplomatie Américaine, et sécurise le camp des BRICS, pour toutes actions incontrôlées de l'Otan et du DEEP STATE.
Le Congrès du dialogue national syrien a pris fin, ce mardi 30 janvier à Sotchi, par la publication d’une déclaration finale de 12 articles qui insistent sur le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de la Syrie ainsi que sur le maintien de l’armée régulière de ce pays. (une résolution qui indique déjà que le résultat est compromis, Poutine s'est fait payer son carburant par une raffinerie et puits de pétrole en Syrie, et le Nord est déjà en voie de dislocation avec l'occupation Kurde et Américaine)
« La Syrie est un Etat démocratique non confessionnel fondé sur la diversité politique et la citoyenneté égalitaire », est-il prescrit dans ce texte, selon la télévision libanaise satellitaire al-Mayadeen Tv, ce qui ne veut rien dire.
« Il est inadmissible de renoncer à toute partie du territoire syrien et le peuple de la Syrie s’engage toujours à reprendre le Golan occupé par tous les moyens légaux, dans le cadre de la charte des Nations unies et du droit international », indique la déclaration finale de la conférence de Sotchi, rapporte pour sa part le site francophone de la télévision iranienne Press Tv.(alors qu'Israël est toujours prêt à défendre le Golan par les armes et de prendre une grosse partie de la Syrie)
Le texte réserve au peuple syrien le droit de déterminer l’avenir de son pays via les élections, la seule voie directe et démocratique.(comme en France avec des élections truquées et la mise en place de Macron par le pouvoir financier international)
La déclaration finale de la conférence de Sotchi évoque la nécessité de maintenir l’armée régulière et les forces armées de la Syrie pour qu’elles puissent remplir leurs tâches dans le cadre de la Constitution.(on a déjà commencé à la démanteler)
Elle dénonce toutes les formes et tous les types du terrorisme et de l’extrémisme, appelant à une lutte acharnée contre ces phénomènes insaisissables.
Le texte insiste sur le respect des droits de l’Homme, de la liberté et de l’égalité, indépendamment de la religion, de la race du sexe des gens.(bla-bla imité de la Franc-Maçonnerie pour justifier l'abolition du Roi de France, et pour mettre la couronne d'Angleterre à la tête des illuminati)
Lors des négociations à Sotchi, a été formée une commission chargée d’examiner la Constitution syrienne. Elle comprend 150 membres, dont 100 seront nommés par le gouvernement syrien et pas un par l'opposition, de manière à obtenir une majorité dans les burnes.
Elle devrait lever des recommandations et n’a aucune prérogative, précise Ahmad Al-Kazbari, membre du conseil du peuple syrien, l’équivalent du parlement.
Interrogé par la télévision satellitaire Al-Mayadeen, il a précisé que toute modification de la Constitution devrait se faire en fonction du mécanisme dicté par la Constitution elle-même.
Mais selon l’envoyé des Nations Unies pour la Syrie, Stafan Di Mistura, cette commission pourrait créer une nouvelle constitution au lieu d’introduire des changements dans l’ancienne.
A l'occasion du classique bilan-perspectives géopolitiques auquel la nouvelle année se prête, nombreuses auront été les variations sur le thème de " Poutine, maître du jeu " en Syrie. Le Kremlin était volontiers campé en grand ordonnateur d'une " Pax Poutina " qui éclipserait le leadership régional américain et évincerait les Occidentaux du Moyen-Orient. Rien de tel en vérité. Sur le terrain, les " héros " ne sont pas fatigués et la situation géopolitique, grosse de menaces, se complique plus encore. A l'évidence, le triomphalisme serait indécent.
De prime abord, rappelons que l'intervention russe en Syrie, en étroite alliance avec le régime chiite de Téhéran, avait pour objectif premier de sauver le " soldat Assad " et de conserver les bases de Tartous et Hmeymin (Lattaquié), entre autres actifs géostratégiques, afin de disposer de points d'appui en Méditerranée orientale et au Proche-Orient. L'essentiel de l'effort militaire, en appui au tyran de Damas, avec le concours du Hezbollah et autres milices panchiites, aura consisté à frapper non pas l'" Etat islamique ", mais les divers groupes de rebelles.
Au moment où Vladimir Poutine criait victoire, en décembre dernier, les forces à sa main ne dominaient finalement qu'une grosse moitié du territoire et des populations. La complaisance de certains commentaires laissait de côté le fait que le nord-est de la Syrie notamment, avec ses importantes ressources de pétroles, était sous le contrôle des Forces Démocratiques Syriennes, une alliance arabo-kurde chapeautée par les Etats-Unis.
Depuis, la politique américaine s'est clarifiée. Décidés à interdire toute résurgence de l'Etat islamique à Rakka ainsi qu'à tracer une ligne dans le sable, pour couper le " corridor chiite ", les Etats-Unis ont annoncé le maintien sur place de 2.000 soldats américains et la formation d'une armée arabo-kurde de 30.000 hommes. Dans la vallée de l'Euphrate, au nord-ouest et au sud, en avant du territoire jordanien, d'autres territoires échappent toujours à Damas et ses " parrains ".
Du moins voulait-on croire que le changement du rapport des forces, au bénéfice du front russo-chiite, allait trouver sa traduction diplomatique à Genève. Après avoir longtemps répété qu'il n'y avait pas de solution militaire au conflit, Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU, expliquait à l'opposition syrienne qu'elle devait reconnaître sa défaite et, malgré la résolution 2254, renoncer à une transition politique.
Grand diplomate en plus d'être un stratège génial, Poutine négociait avec Riyad le reformatage de cette opposition tout en exerçant des pressions sur Bachar Al-Assad afin d'obtenir quelques concessions. Rien de tel ne s'est produit. La délégation de Damas est arrivée en retard, s'est absentée une semaine et n'a rien cédé. L'année 2017 s'est achevée par un nouvel échec diplomatique, au risque de désespérer tous ceux en Europe qui aimeraient tant sous-traiter leur sécurité à une Russie revancharde.
Du moins, objectera-t-on, il y a le processus d'Astana, cet improbable concert diplomatique russo-irano-turc initié en janvier 2017. Sur le papier, il s'agit de conjuguer les forces de cette triade afin de mettre en place des " zones de désescalade " et de consolider les cessez-le-feu. Théoriquement, l'entreprise vient en complément des négociations conduites dans le cadre de l'ONU.
Dans les faits, l'objectif de Moscou et de Téhéran consiste à faire entériner leurs gains militaires et à dicter les termes de la paix. Plus modestement, celui d'Ankara, passée la farce du néo-ottomanisme, est de " sauver les meubles ", i.e. de contrer le projet politique du PYD, l'antenne syrienne du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan).
Au vrai, les contradictions diplomatiques russes sont nombreuses et le processus d'Astana peine à dépasser les convergences tactiques. L'alliance entre Moscou et Téhéran est fondamentale, mais si le régime iranien et ses séides s'enracinent en Syrie, elle aura ses contreparties sur les relations russo-israéliennes et interdira un rapprochement véritable avec l'Arabie Saoudite et les régimes arabes sunnites de la région.
Avec Recep T. Erdogan, son homologue turc, le président russe partage de profonds ressentiments à l'encontre de l'Occident et le rapprochement est effectif. Au regard de la longue durée et des divergences de fond, cette relation suscite pourtant le doute. Ennemi juré de l'Etat turc, le PKK dispose d'un bureau à Moscou et Poutine n'a pas renoncé à instrumentaliser la cause des Kurdes. Il entend convier leurs représentants au Congrès des peuples syriens prévu à Sotchi, mais plusieurs fois repoussé, les autorités turques refusant catégoriquement leur présence.
Les nouveaux départs de feux en Syrie menacent plus encore l'équilibrisme de la diplomatie russe. Les tirs de mortiers sur Hmeymin et la destruction d'un certain nombre d'avions, la nuit du 31 décembre 2017, puis les attaques de drones sur les deux bases russes, six jours plus tard, illustrent la fragilité de ce type d'implantation géostratégique. Faute d'un véritable horizon politique rendant possible la paix, la guerre en Syrie et ses développements constitueront une menace perpétuelle pour les intérêts russes.
Quant aux quatre " zones de désescalade " où la paix est censée régner, deux d'entre elles sont en proie à d'importants combats et bombardements. Dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas, les forces du régime et l'aviation russe, depuis décembre dernier, sont à l'assaut des positions rebelles et djihadistes. L'accalmie aura duré deux mois.
A Idlib, la zone du nord-ouest confiée aux Turcs, l'axe russo-irano-damascène conduit une offensive qui a déjà provoqué des dizaines de milliers de réfugiés. Aussi Erdogan a-t-il fait convoquer les ambassadeurs russe et iranien par son ministre des Affaires étrangères pour leur demander d'influer sur les décisions de Damas.
Avec le lancement de l'opération turque " Rameau d'olivier " contre Afrine, une enclave sous domination du PYD, située au nord d'Idlib, un nouveau front guerrier est ouvert. Le pouvoir turc entend contrôler une zone de sécurité d'une profondeur de trente kilomètres, à l'ouest de l'Euphrate, afin d'empêcher la constitution d'un " corridor kurde " en Syrie septentrionale, de la Rojava à la Méditerranée.
A raison, on souligne les contradictions entre la coalition américano-occidentale, qui s'appuie sur des forces kurdes au sol, et la Turquie, leur allié de l'OTAN, dont la priorité consiste à s'assurer une zone tampon, exigée dès 2012, et à combattre les revendications kurdes de peur d'une extension au Sud-Est anatolien.
Notons toutefois la mesure de la réaction diplomatique américaine, la reconnaissance britannique des " intérêts de sécurité " turcs et la déclaration du Quai d'Orsay selon laquelle " la France est attentive à la sécurité de la Turquie, de son territoire et de ses frontières ". Bref, les Occidentaux demandent à Ankara une certaine retenue, mais ses intérêts à l'ouest de l'Euphrate sont identifiés de longue date.
En revanche, la dimension russe de l'opération " Rameau d'Olivier " n'attire guère l'attention du public. Jusqu'à ces derniers jours, des S-400 verrouillaient l'espace aérien, interdisant toute initiative turque, tandis que militaires et policiers russes étaient implantés à Afrine. Ils étaient censés garder un œil sur les activités turques de l'autre côté de la frontière et protéger les alliés kurdes.
Le jeudi 18 décembre, Erdogan a dépêché à Moscou son chef d'état-major et son chef du renseignement afin d'obtenir le retrait des forces russes, brandissant probablement la menace de se retirer du processus d'Astana. On peut penser aussi que, pour prix de sa participation au Congrès des peuples syriens (Sotchi), le président turc a exigé l'absence de toute délégation kurde.
En agissant de cette manière, Erdogan montre qu'il n'est pas un simple pion, réduit à jouer les utilités dans une Syrie qui passerait sous la coupe des Russes et des Iraniens. En contrepartie, du point de vue russe, l'affaire se complique. Assad tonne contre l'opération turque, avec la possibilité d'user du levier iranien, et les Kurdes crient à la trahison. Nonobstant les déclarations de Poutine sur le redimensionnement de la présence militaire russe, le temps du " repli élastique ", avec retour en force si le régime de Damas flanchait, n'est pas venu.
Après sept années de soutien inconditionnel au pouvoir d'Assad, dont deux ans et demi d'intervention militaire directe, rien n'est acquis et le risque d'une grande guerre régionale est toujours élevé. La Syrie demeure une " terre de Caïn ", dévorée par les haines réciproques, l'entrelacement des conflits et " contradictions " menaçant de déclencher une guerre de tous contre tous.
Aussi les embrassades et les déclarations d'amitié ne devraient-elles pas faire illusion, surtout pas sur les Russes. Loin de déboucher sur une " Pax Poutina " moyen-orientale, préalable au retour triomphal de Moscou sur la scène internationale, l'intervention en Syrie n'est que le commencement d'un commencement. D'ores et déjà, l'issue des rencontres diplomatiques de la fin janvier, à Vienne et à Sotchi, est compromise.
Jean-Sylvestre Mongrenier Chercheur à l'Institut Français de Géopolitique et Chercheur associé à l'Institut Thomas More.
Il y a beaucoup de signes qui nous font penser qu’une nouvelle relation stratégique entre la Russie et Israël est en train de naître.
Lors d’une visite de travail du Premier ministre israélien à Moscou. Vladimir Poutine a offert à Benjamin Netanyahu une lettre originale d’Oscar Schindler, industriel allemand qui a sauvé la vie de plus de 1.000 Juifs pendant la Seconde guerre mondiale, écrite à son épouse.
Lundi 29 janvier Vladimir Poutine a rencontré Benjamin Netanyahu pour discuter du conflit syrien et du rôle de l'Iran au Proche-Orient. Les pourparlers ont également porté sur les relations bilatérales et des «problèmes régionaux et internationaux d'actualité». À l'issue de la rencontre, le Président russe a offert au Premier ministre israélien une lettre écrite par Oscar Schindler à son épouse. Membre du parti nazi, il a sauvé plus de 1.000 Juifs les faisant travailler dans ses usines polonaises et tchèques
«À l'issue d'une rencontre en tête-à-tête, le Président Poutine a remis un cadeau au Premier ministre Netanyahu, l'original de la lettre d'Oscar Schindler à son épouse. Le Premier ministre a été très touché par ce cadeau fait à l'occasion de la Journée internationale de la mémoire de l'Holocauste», a déclaré la porte-parole du Premier ministre, Anna Jonathan-Leus.
Elle a ajouté que le Premier ministre avait l'intention de remettre ce cadeau au mémorial d'Yad Vashem, construit en mémoire des victimes juives de l'Holocauste près de Jérusalem.
Vladimir Poutine et Benjamin Netanyahu ont participé à des événements commémoratifs organisés au Musée juif de Moscou à l'occasion du 75e anniversaire de l'insurrection dans le camp de concentration de Sobibor en Pologne.
«Je suis convaincu que les hommes politiques et les personnalités religieuses et publiques doivent faire tout leur possible pour conserver au 21e siècle la mémoire de l'histoire et empêcher les mauvaises herbes de l'idéologie nationaliste de pousser, quelle que soit la forme qu'elle prenne: antisémitisme, russophobie ou toute autre phobie basée sur la haine», a dit le Président russe à propos de cette triste date.
Benjamin Netanyahu a assuré qu'Israël n'oubliera jamais le rôle de l'Union Soviétique dans la victoire sur le nazisme.
Peu de temps après son retour de Moscou, le Bureau du Premier Ministre à Jérusalem a confirmé qu’une vaste délégation russe est arrivée à Jérusalem pour des “discussions sécuritaires”, dirigées par Nikolaï Patrushev, Secrétaire du Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie. Elle comprend aussi les vice-ministres des affaires étrangères et de la justice, des généraux et des responsables de premier plan au sein de l’armée et de l’appareil des renseignements russes. Elles est, de façon surprenante, arrivée moins de 24 heures après les entretiens du Premier Ministre Netanyahu à Mscou avec le président Poutine.
Ces visiteurs russes de haut-rang sont les invités du chef du Conseil National de Sécurité d’Israël, Meir Ben Shabat. Ils doivent participer à des discussions avec leurs homologues israéliens sur des questions relatives à la présence militaire iranienne en Syrie et au Liban et sur les amendements qu’Israël cherche à obtenir au sujet de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran, dont la Russie, avec les Etats-Unis et quatre autres grandes puissances sont signataires.
Il n’a été fait aucune annonce préalable sur la durée de cette visite d’officiels russes de haut-rang. Nos sources diplomatiques soulignent qu’il est sans précédent pour une délégation d’une telle importance d’être organisée en vue d’une mission à l’étranger dans un si court laps de temps. Poutine doit l’avoir expédiée pour trois raisons :
- Il a fait comprendre à Netanyahu que les questions iraniennes et syriennes ne peuvent pas être réglées en une simple conversation et appelle à une valuation approfondie. A cette fin, il a envoyé une délégation de haute voltige en Israël pour un passage en revue dynamique de tous leurs aspects.
- Poutine a entrevu sa chance de générer un écart entre les positions actuelles d’Israël et de Washington sur la Syrie.
- Les participants à la conférence sur la Syrie de Sotchi des 29-30 janvier -qui a échoué – doivent voir que Moscou dispose encore de multiples options et d’autres atouts dans sa manche, pour la poursuite de ses opérations en Syrie.
Le retrait brutal de l’administration Trump du cadre de son entente régionale avec Moscou sur la Syrie a laissé Netanyahu face à un vide soudain dans son agenda, avant ses entretiens à Moscou avec Poutine, le 29 janvier.
Le Premier Ministre Binyamin Netanyahu s’était bien préparé à sa rencontre à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine. Il revenait du Sommet économique de Davos, la semaine précédente et de ses discussions avec le président Donald Trump et les dirigeants européens, nanti de la forte impression de concorde entre Trump et Poutine, approuvée par les principaux dirigeants européens, sur deux questions cruciales : que la transition politique en Syrie, de la guerre à la paix, déboucherait sur la destitution de Bachar al Assad, associée à l’éviction logique de toutes les armées étrangères, dont celles de l’Iran et du Hezbollah.
C’est le sens du document non-officiel établi par le Secrétaire d’Etat Rex Tillerson en lien avec les plans russes pour la Syrie. Moscou prévoyait d’imposer cette formule lors de la conférence pour la paix en Syrie de Sotchi, le lundi 29 mai.
Mais, entre la fin du forum de Davos, vendredi 26 janvier et dimanche soir, le 28 janvier, cet accord a éclaté en éclats à Washington, à peine quelques heures avant que Netanyahu ne s’envole pour Moscou. Son agenda aurait dû être axé sur l’obtention de garanties de la part de la Russie, que les nouveaux points d’entente politique avec les Américains renforceraient la liberté d’action de l’armé israélienne dans l’espace aérien en Syrie et au Liban, entre autres choses.
Mais à la lumière de ce retournement de situation à Washington, il a dû repenser son agenda de fond en comble. Aussi, peu de temps avant que son avion ne décolle de Tel Aviv, Netanyahu a opéré un deuxième changement de dernière minute dans le groupe de conseillers devant l’accompagner.
La question d’une présence militaire iranienne permanente en Syrie figure toujours parmi les priorités de tout agenda israélien à Moscou. Mais Netanyahu a déjà répété, maintes et maintes fois la position d’Israël, que Poutine connaît bien. Il savait déjà qu’Israël est déterminé à ne pas laisser le Liban devenir une base et une usine de missiles iraniens et ce sujet n’était aucunement à l’avant-scène des préoccupations des stratèges russes. Le point introduit par Netanyahu depuis un certain temps, consiste à dire que ce qui n’est pas bon pour Israël risque de conduire aussi à la déstabilisation de la situation confortable que la Russie s’est maintenant taillée en Syrie.
Des milices chiites d’Irak en Syrie sont déjà en train en train de déferler à travers le couloir terrestre que l’Iran a tracé depuis la frontière irako-syrienne et le nombre de ceux déjà stationnés est d’environ 20.000. La plupart d’entre eux ont pris part aux combats aux côtés de l’armée d’Assad dans le nord de la Syrie, mais ils peuvent très bientôt se rapprocher du territoire libanais et de la frontière libano-israélienne sur les hauteurs du Golan.
L’emprise politique du Hezbollah sur le Liban fait aussi partie des mauvaises nouvelles, non seulement pour Israël, mais aussi pour la Russie, puisque cela va déstabiliser la région et menacer les atouts stratégiques que la Russie possède dans l’Est du bassin méditerranéen.
Netanyahu peut aussi insister auprès de Poutine sur le fait qu’indépendamment de tout arrangement futur en Syrie, la Russie et Israël, sont, jusqu’à un certain point, dans le même bateau contre l’Iran. Ils ont en commun les mêmes intérêts, que la Russie feraitbien de prendre en compte, non pas pour faire une faveur à Israël, mais envers elle-même. Les chefs des renseignements militaires et le directeur du Conseil National à la Sécurité, Meir Ben-Shabbat, étaient présent pour en apporter des preuves.
Il est important de souligner qu’à la différence avec les déclarations publiques faites par Poutine et son Ministre des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, la Russie et Israël ont mis sur pied une sorte d’accord tacite que les deux pays préservent contre vents et marées depuis deux ans et demi. Le principe directeur de al relation actuelle entre la Russie et Israël est : “Ne portez pas préjudice à nos intérêts et nous ne porterons pas ombrage aux vôtres”.
Adaptation : Marc Brzustowski