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WWIII : Les Sionistes commencent à avoir peur, et le Pape François également car à force de vouloir prendre des petits DAESH chez soi pour Noël dans nos familles, ceux-ci ont fini par nous égorger dans nos lits, et se retournent vers l'AntiPape François pour lui sceller son sort. L'autre est déjà MORT.

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : Les Sionistes commencent à avoir peur, et le Pape François également car à force de vouloir prendre des petits DAESH chez soi pour Noël dans nos familles, ceux-ci ont fini par nous égorger dans nos lits, et se retournent vers l'AntiPape François pour lui sceller son sort. L'autre est déjà MORT.

Il est impératif de se protéger individuellement car la Guerre Civile et la Guerre Nucléaire guettent, en quittant les grandes agglomérations, et en se terrant dans une campagne éloignée, pour survivre. Sauvez-vous de cette génération perverse, car personne autre que vous, ne pourrez le faire.

«Génocide» des chrétiens d'Orient : où sont passés les défenseurs des droits de l'homme? La Guerre est inévitable, il faut s'y préparer et quitter la RP et les grandes villes, arrêter de travailler et protéger votre famille dans les campagnes reculées.

Jean d'Ormesson a dénoncé le génocide des chrétiens d'Orient par le Daesh, ou État islamique d'Irak et de Syrie, à la suite de l'enlèvement de 100 chrétiens d'un village syrien, rappelant le martyr médiatisé subi par 21 Coptes en Libye quelques jours plus tôt.

Et pendant ce temps là, la Coalition dont la FRANCE, alliée de DAESH, frappe les forces gouvernementales SYRIENNES avec la RUSSIE en arrière PLAN, pour bien faire comprendre à Vladimir POUTINE que les roquets qui gardent les douars et les troupeaux ou qui rôdent dans les rues et aux abords des villes, où ils se chargent de la voirie, ne sont pas admis dans le Jeu subtil de la Mise en Place du Nouvel Ordre Mondial, que les Français assez crédules dans leur majorité pour Macron qui en a recueilli 16%, dont 10 millions de Musulmans et 6 millions de Chrétiens, ont cru bon donné au Pays qui n'est plus qu'un champ de ruines et un polder Allemand.(voir plus bas)

Il faut craindre le massacre dans les jours à venir, des villageois enlevés femmes et enfants inclus, à des mises en scène d'une cruauté qui dépasse l'imagination. Ce génocide, comme tous les grands génocides de l'histoire, se déroule dans la passivité et la lâcheté de la communauté internationale et du Pape qui est responsable de plusieurs millions de Chrétiens tués, et qui demande encore de recevoir DAESH dans nos foyers. Les Juifs, non plus, n'en peuvent plus, ceux qui le sont vraiment, et non des Sionistes qui jouent avec DAESH pour organiser des Guerres par procuration et pour museler les opinions nationales dans des recueillement à la mémoire de nos morts, alors que DAESH est financé par la CIA et le VATICAN, soyez des CHARLIEs pour soutenir les ETATS qui disent que AL NOSRA et AL QAÏDA font du bon boulot.

Qaraqosh, où vivaient plus de 50.000 chrétiens et quelques centaines de musulmans, est tombée dans les mains de l’Etat islamique le 6 août 2014. Ce matin-là, Milad, 9 ans, et David, 4 ans, sortis pour puiser de l’eau dans un champ, sont déchiquetés par un obus. Dès qu’ils ont enterrés les enfants dans le petit cimetière, les habitants abandonnent la ville pour fuir en direction d’Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Lorsque, à la tombée de la nuit, les djihadistes pénètrent dans la ville fantôme, ils ne capturent que 93 âmes. Mais, à celles-ci, ils réservent un été en enfer.

La famille de Christina, 3 ans, reste terrée chez elle. Le 22 août, la porte est fracassée par les soldats de Daesh : "Soit vous vous convertissez, soit vous quittez la ville". Dans le préfabriqué de tôle ondulée où vit aujourd’hui la famille à Erbil, Aida raconte : "J’ai saisi Christina dans mes bras et j’ai guidé Khodr, mon mari qui est aveugle, vers la sortie de la ville. Au dernier checkpoint, un bus nous attendait. Là, Fadel, un musulman de Qaraqosh, s’est dirigé vers moi". L’homme caresse les cheveux roux de la petite fille. Comme elle est mignonne. Il sourit. "Elle est pour moi", dit-il, en arrachant l’enfant à sa mère. Aida hurle, se jette par terre, se traîne vers un émir de l’Etat islamique pour le supplier. "Il ne parlait pas arabe, c’était un Européen". Les djihadistes la poussent dans le bus, elle se tape la tête contre les fenêtres, le bus part, et son enfant disparaît. Christina aurait été adoptée par une famille mossouliote. Cependant, à ce jour, sa trace est perdue.

L’indicible douleur d’Aida, Sanaa, la partage. Dans des circonstances similaires, elle fut séparée de son mari, Sabah, et de ses deux enfants, Tony et Aisa. "Mon petit garçon criait 'ne me laisse pas, ne me laisse pas'. Dieu merci, ma fille, je l’ai retrouvée à Ankawa chez sa tante qui avait réussi à la recueillir. Je n’ai aucune information concernant Tony et Sabah depuis le jour où nous avons été séparés. Je prie sans cesse pour les revoir."

Naji a réussi à extraire sa femme et ses trois enfants de Qaraqosh. Mais il n’a pas pu se sauver lui-même. Alors, "je me suis converti", avoue-t-il. Etait-ce pour éprouver sa nouvelle foi musulmane que les djihadistes lui ont demandé d’enterrer cinq chrétiens n’ayant pas survécu aux conditions d’incarcération ? Ils s’appelaient Ayoka, Elias, Naima, Oraha et Sabah. Le cadavre de Sabah a pourri 6 jours avant l’enterrement, celui d’Elias 13 jours.

Le corps de Samira est quant à lui resté deux ans et demi sur le toit de sa maison. La jeune fille de 20 ans a été prise chez elle par les soldats de l’Etat islamique. Ils l’ont violée chacun à leur tour. Puis, ils l’ont laissée là, attachée sur la toiture plate, se consumer sous le soleil et mourir de soif. Ce sont les hommes de la milice chrétienne NPU qui, après avoir libéré la ville, ont enterré ses restes devant sa maison.

Les djihadistes trouvaient aussi Rana à leur goût. Ils ont donc tué son mari et l’ont déportée à Mossoul où elle a été donnée en cadeau à Hussein, un Shabak, converti au sunnisme, devenu membre de Daech. Pas n’importe quel membre : le responsable de l’administration des biens chrétiens spoliés.

Pour avoir plus d’informations sur le sort réservé aux chrétiens dans Qaraqosh occupée, il faut se tourner vers Adel. Avec son épouse, Fidaa, et leurs trois enfants, Ewan, Ninos et Niven, ils ont été rassemblés avec d’autres prisonniers. "Il y avait environ 40 hommes et 40 femmes que les djihadistes ont séparé", se souvient Adel.

"Un émir est entré dans le baraquement des femmes, il a sorti son sabre et l’a posé sur la gorge de ma fille. Convertis-toi, a-t-il ordonné à ma femme, sinon je la décapite."

Fidaa accepte de se convertir, et, au lieu de la tuer, l’émir décide d’épouser l’enfant. La mère proteste, elle n’a que 8 ans. Fidaa ment, elle en a 10, et donc l’âge de se marier en islam. Tergiversations. Les islamistes menacent de violer la fillette sur le champ. Adel, à qui l’on apprend le sort de sa famille, bondit : "Je leur ai dit que je voulais me convertir et conserver ma famille". Son ami Ammar, 35 ans, a lui aussi choisi de se convertir. Un jour, en cachette, il demande une cigarette. Les hommes du califat le frappent à coup de crosses de fusil jusqu’à l’éclatement de son crâne.

"Le nazisme du XXIe siècle"

D’autres villes reconquises, des êtres enfin libres marchent avec leur tragédie jusqu’à nous, comme trop peu de Juifs purent sortir de la nuit et du brouillard. Bartella fut conquise le 6 août. Au moins six habitants, parmi lesquels une octogénaire et un vieillard malvoyant, y sont traités de chiens et d’agents des Kurdes avant d’être exécutés. Une petite fille de 11 ans, Sandra, attire le regard des djihadistes. Son père, Layth, achète, avec l’aide d’une tribu de la région de Tel Skuf, un sauf-conduit pour 8 millions de dinars.

Il a eu plus de chance que son voisin, Sameer. Durant 15 jours, les terroristes exigent la conversion de toute sa famille. Sameer refuse, s’obstine, tant et si bien qu’un juge décide qu’ils peuvent partir s’ils laissent leurs biens à l’Etat islamique. Arrivés au checkpoint, des soudards sont séduits par sa petite fille. Ils l’attrapent et commencent à "s’amuser" avec elle. "Sameer est devenu fou", explique Nidal, son épouse. Il se jette sur les hommes armés pour reprendre l’enfant. Les djihadistes le tabassent. Et, pour mieux démontrer au père son impuissance, ils battent sa fille sous ses yeux. Coups de poings, coups de pieds, la fillette râle dans son propre sang. "Dégagez maintenant", hurle l’un d’eux. Sameer se relève à moitié conscient. "Pas toi". Depuis ce jour, la mère et la fille n’ont aucune nouvelle de lui.

Smaïl, à côté de sa mère, Jeanne, revêtu du pantalon court et des vêtements de djihadiste qu’il a reçus.(Benoït Kanabus/L'Obs)

Smaïl et sa mère, Jeanne, sont également des rescapés de Bartella. Actuellement, ils végètent, en attente d’un visa, dans un grand appartement vide d’Ankawa dont ils ne sortent jamais. L’adolescent avait 14 ans quand Daech a surgi. "Je suis sorti dans la rue, la ville était déserte. J’ai vu un homme qui s’acharnait à casser la croix de l’église. Je n’ai pas réfléchi, je me suis approché." Smaïl va rapidement comprendre lorsque l’homme pose un fusil sur sa tempe.

Après un mois de détention, 20 soldats entrent dans sa cellule : "'Convertis-toi, mon garçon, tu recevras des vierges sur terre et au paradis.' J’avais peur, reconnaît le gosse, je ne savais pas quoi répondre". Abdallah, un ancien voisin membre de Daesh, use d’un argument plus concret : "Si tu te convertis, tu recevras aussitôt une maison et une femme." Le chef, Abu Atab, perd patience. Il leur montre une vidéo sur son smartphone : "C’était lui en train de torturer et tuer. Il m’a dit : 'Si tu ne te convertis pas, je vous décapite, toi et ta mère'".

Smaïl et Jeanne obtempèrent et, désormais revêtus à l’afghane, sont réduits à l’état de domestiques durant six mois. Ils seront ensuite transférés dans un village à l’ouest de Mossoul. Là-bas, les habitants sont aussi féroces que les hommes de Daech. "Lorsque j’arrivais en retard à la mosquée, ils me donnaient du fouet. 'Si tu ne viens pas vendredi, on te coupe la tête'’. Ils voulaient aussi s’assurer que ma mère récitait bien ses prières. Mais elle est épileptique, sa mémoire est défaillante. Pour la punir, ils la frappaient avec un bâton et la piquaient avec une aiguille à chaque fois qu’elle commettait une erreur."

Ne devrait-il pas aussi prendre une femme ? Smaïl a maintenant 15 ans, c’est un homme, et ça tombe bien, une fille de 12 ans est marier pour 13 millions de dinars. "'Elle s’occupera de ta mère'. Je ne voulais pas. D’ailleurs, je n’avais pas d’argent. Alors ils m’ont emmené devant un juge, à Mossoul, pour me faire épouser une prisonnière. Il y avait beaucoup de Yézidies et de chrétiennes dans des cages. Ils m’ont proposé de choisir comme on choisit un poulet au marché. J’ai refusé à nouveau, et, finalement, ils m’ont laissé partir."

Dans Mossoul, il est témoin d’une lapidation et d’hommes, "en costume orange", égorgés par des enfants. Quand l’offensive de l’armée irakienne débute en octobre, les djihadistes attrapent Smaïl : direction un camp d’entraînement pour devenir kamikaze. "Nous étions 42, tous très jeunes, moins de 20 ans, puis 16 Turcs nous ont rejoint. Le premier cours a duré 20 jours. On nous a appris comment un bon musulman sacrifie sa vie. Le soir, ils nous montraient des films de combat. Le deuxième cours devait aussi durer 20 jours pour apprendre le maniement des ceintures explosives et des camions suicides. Entre les deux, trois jours de permission. Je suis retourné voir ma mère : elle était délaissée, sans eau et sans nourriture. J’ai décidé de ne pas repartir pour m’occuper d’elle. Nous nous sommes cachés en attendant l’arrivée de l’armée irakienne."

Partout les récits rivalisent dans l’atrocité. Carlos, 28 ans, originaire de Batnaya, a été torturé durant 25 jours dans une prison de Tel Kayf par un Syrien, un Yéménite et un Koweïtien. Son corps n’est plus qu’une cicatrice articulée. Du Sinjar, lieu du génocide des Yézidis, quelques familles chrétiennes ont pu s’échapper. Elles témoignent des conversions obligatoires, de l’abandon de leur nom chrétien, des djihadistes qui forçaient les portes pour trouver des mineurs : les garçons étaient enrôlés dans l’armée, les filles prostituées. Plusieurs chrétiennes, réduites en esclavage avec des Yézidies, n’ont pas quitté leurs sœurs d’infortune et sont aujourd’hui réfugiées en Allemagne.

Parmi cette foule de morts et de victimes, approchons nous encore de Claudia, 20 ans, qui cherche son mari dans les rues de Mossoul. Il a disparu lors de la chute de la ville, en juin 2014, il y a déjà plus trois mois. L’amour est imprudent ; les djihadistes repèrent Claudia et l’arrêtent. Dans la salle d’interrogatoire, un homme lui ôte son voile. Les djihadistes se pâment devant sa beauté. Ils l’agrippent, la serrent, puis la jettent dans un centre de détention, au milieu d’une centaine de captives yézidies, au pied d’une autre chrétienne, âgée de 60 ans. Claudia recueillera le dernier souffle de cette femme dont le corps avait fini par s’épuiser des viols à répétition. Claudia aux cheveux blonds attire la convoitise. Deux hommes, habillés à la mode afghane, la violent brutalement, en même temps que la jeune Yézidie qui partage sa cellule.

"Une nuit, huit hommes se sont mis en file devant la porte ; chacun d’eux, après un 'mariage' expédié, m’a prise avec une violence que l’on ne voit pas chez les animaux." Durant deux mois, en compagnie de la jeune Yézidie, Claudia portera ainsi sa croix - elle en avait une tatouée sur la main. Les hommes se lassent d’elle et Claudia prend le chemin du marché aux esclaves. On la destine à l’Arabie saoudite, glisse-t-on amusé à son oreille. C’est finalement un dénommé Omar qui l’achète. Mais cet homme-là, elle ne le sait pas encore, est l’ami d’Ahmed, le fils de ses anciens voisins, qui entreprend de l’aider à s’enfuir vers Duhok, non sans que, au checkpoint kurde, il ne paye un dessous de table de 2 millions de dinars.

Dialogue avec le diable

Habib, le père aveugle de Reta, écoute un enregistrement audio de sa fille. (Benoît Kanabus/L'Obs)

Habib vit dans un camp, seul, parce qu’il est veuf et parce que sa fille, Reta, est captive. "Elle a été vendue par Simone, mon voisin depuis 20 ans. Il est musulman. Il avait rejoint Daech, mais je l’ignorais. Il a vendu Reta à un autre musulman de Qaraqosh, Abu Abudi, en même temps que Rana [celle qui fut mariée à Hussein] et Christina [la petite fille de 3 ans]. J’étais dans la voiture avec elles." Simone a empoché 5 millions de dinars pour chacun, puis il a fait les poches du vieil aveugle, 16 millions et un peu d’or amassé en plus, avant de le laisser sur le bord de la route. "Elles ont été conduites à Mossoul, mais je ne sais rien de plus." Reta racontera elle-même, plus tard, avoir été revendue par Abu Abudi à Abu Quetal al-Lebi, lequel la vendra à son tour à Abu Mansur.

Telle est, en effet, l’ambiguïté de cette histoire-ci : Reta a elle-même pris contact avec des chrétiens de Qaraqosh pour organiser sa libération. Une première fois en 2015. Petros Mouché, l’évêque Syriaque catholique, est alors averti, ainsi que le général chrétien Behnam Aboosh. "J’étais prêt à payer les 30.000 dollars réclamé, explique l’évêque. J’ai proposé au djihadiste avec lequel nous discutions par téléphone de verser 10.000 dollars immédiatement, puis le reste lorsque Reta serait en compagnie des passeurs Yezidis habitués à ces transactions. Ils ont refusé, alors je n’ai rien versé." Pourquoi ne pas courir le risque ? La somme semble dérisoire à perdre pour gagner une vie. "Nous avions eu des premiers retours disant que, hélas, Reta collaborait désormais avec Daech", reconnaît Athra, le porte-parole de la milice chrétienne NPU.

En avril 2017, nouvelle tentative, mais cette fois, Reta s’adresse directement à son ami Jameel, via un numéro américain connecté à WhatsApp. Quelques messages, puis une vidéo : Reta est voilée, elle pleure, se lamente, en arrière-fond des enfants crient. Le dialogue avec le diable s’instaure durant près d’un mois.

Nul doute que c’est bien Reta sur la vidéo et les photos, de même que c’était bien sa voix qui parle syriaque, une langue que seuls le chrétiens pratiquent. Mais est-elle manipulée pour extorquer de l’argent par son mari qui essaie de fuir Mossoul assiégée ? Ses messages sont confus, et bientôt elle s’énerve.

Reta envoie par WhatsApp une photographie et appelle à l’aide pour sa libération. (Benoît Kanabus/L'Obs)

"Vous êtes des menteurs. Soyez maudits. On a payé pour les femmes Yézidies, mais, pour moi, personne ne fait rien, personne ne s’inquiète de moi ou de Rana ou de Christina." Comment peut-elle connaître le sort actuel de Rana et de Christina qui sont à Mossoul tandis qu’elle affirme être en Syrie depuis plusieurs mois ? Le nom et les coordonnées d’un membre d’une organisation yézidie lui sont fournis. "J’ai déjà parlé avec eux. Ils n’aident pas les chrétiens." C’est faux, ils en ont libérés 14. "J’ai envoyé des photos, des vidéos, des messages vocaux. Que voulez-vous de plus ?" Reta, personne n’a jamais vu un esclave se vendre lui-même, lui dit-on. "Vous ne voulez pas m’aider. Au revoir."

Des chrétiennes et des Yézidies libérées diront avoir vu Reta, au tout début de la présence de Daech à Mossoul, voler personnellement l’or et l’argent des non-musulmans chassés de la ville…

Benoît Kanabus

L’organisation de défense des droits civiques et de l’Homme Hammurabi, dont le bureau d’Erbil est composé de chrétiens, dirigé par Youssif Yohanna, a directement aidé à délivrer 16 chrétiennes et une Yezidie avec l’aide d’une association yézidie spécialisée dans le rachat d’esclaves, le Barkhdan Center. Hammurabi Erbil liste les disparus, récolte des informations, paye des rançons, aide matériellement, accompagne psychologiquement et cherche des visas pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent plus vivre en Irak.

Benoît Kanabus

Syrie : les règles du jeu ont changé avec le crash, le 10 février, du F-16 israélien.

Pour l’expert iranien des questions internationales, Hossein Cheikh-ol-eslam, la destruction, le 10 février, d’un F-16 israélien par la DCA syrienne a indubitablement changé la donne dans la région, au détriment de la prétendue suprématie militaire israélienne.
Dans une note parue par le journal iranien Hemayat, l’analyste rappelle que c’est la première fois qu’Israël annonce que l’un de ses avions de combat a été visé par la DCA syrienne ; c’est aussi la première fois que les médias israéliens parlent, dans la couverture de cet événement, d’un « coup porté au prestige » de l’aviation israélienne.
« De peur des frappes de l’armée syrienne, les terroristes du Front al-Nosra (rebaptisé Front Fatah al-Cham), déployés dans les hauteurs du Golan et à Quneitra, abandonnent leurs positions, tandis que les Israéliens, soucieux d’entraver les avancées de l’armée syrienne, après le nettoyage de 1 100 km² de terrain de la présence des terroristes, au nord de Hama, se permettent de nouvelles incursions sporadiques contre les unités impliquées dans la lutte contre les terrorises takfiristes. »
L’article précise que la réponse cinglante apportée par la DCA syrienne aux chasseurs sophistiqués israéliens n’était pas seulement une réaction à l’appui explicite de Washington et Tel-Aviv aux terroristes. Avec cet événement, les capacités de l’armée syrienne en termes de technologie militaire entrent dans une nouvelle phase.
« Il ne faut pas oublier, non plus, cette réalité que dans toutes leurs opérations militaires contre la Syrie, les avions de chasse israéliens avaient jusqu’ici emprunté l’espace aérien des zones occupées par les terroristes ; il s’agissait de zones à problème en termes de couverture radar. La destruction du F-16 israélien montre que le ciel syrien n’est plus sûr pour les avions de chasse israéliens. »
D’après l’analyste iranien, même si l’on accepte la version israélienne des faits sur l’interception d’un drone conçu sur le modèle du RQ-170 au-dessus d’al-Jalil, cela signifierait que les autorités israéliennes reconnaissent le progrès de l’armée syrienne en termes de localisation et de ciblage.
L’article aborde ensuite l’événement dans ses aspects liés aux caractéristiques militaires techniques :
« Cet événement montre que les avions de combat F-16, après trois décennies de vol au service de l’armée israélienne et quatre décennies au service de l’USAF, et malgré toutes les améliorations et rénovations qu’ils ont adoptées, ont largement perdu de leurs capacités opérationnelles face aux missiles d’artillerie Sam-5, n’étant plus capables, non plus, de mener des opérations secrètes depuis le Liban contre des cibles en Syrie. »
L’analyste iranien conclut ainsi qu’à toute agression israélienne sera désormais réservée une riposte cinglante.
« Ces ripostes sont actuellement de nature défensive mais selon les conditions du jour, elles pourraient prendre des allures de mesures offensives à l’avenir. Une fois que l’armée syrienne aura libéré les 20 % de territoire restant toujours occupés par les terroristes, elle entrera dans une phase nettement offensive, et ni le Dôme de fer, ni la Fronde de David israéliens ne seront alors capables de résister à la pluie de missiles qui tombera sur les territoires occupés.
Cela étant dit, l’on pourrait s’attendre à ce que les autorités du régime usurpateur israélien optent pour la retenue, réfrénant leur tentation d’aventurisme dans le ciel syrien. Car, une confrontation militaire Tel-Aviv-Damas, non seulement affectera les territoires en Palestine occupée, mais encore, exposera le régime israélien au risque d’un fiasco inévitable, dans la confrontation avec une Syrie qui a pour alliés l’Iran, le Hezbollah et la Russie. »

Ce mardi 13 février, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Ayman Susan a déclaré, lors d’une conférence de presse à Damas, que les États-Unis et l’émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, cherchaient à passer sous silence les résultats de la conférence de Sotchi.
« Damas ne prête attention qu’aux résultats du Congrès du dialogue syrien et il n’accepte que des comités syro-syriens car quiconque peut former un comité composé de mercenaires et de traîtres. Ceux qui transigent sur la souveraineté de leur pays doivent être qualifiés en ces termes », a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères.
« Lors des discussions de Genève, certaines parties des résolutions internationales n’ont pas été respectées d’autant plus que Staffan de Mistura n’a pas connu ses limites. Voilà les origines de certains problèmes intervenus lors de cette conférence », a-t-il ajouté.
Le diplomate syrien a indiqué que la conférence de Sotchi était la première conférence où s’étaient rassemblés des représentants de presque toutes les couches de la Syrie.
En réaction à la destruction d’un F-16 israélien par l’armée syrienne, Ayman Susan a déclaré qu’« Israël subit tous les jours un échec face au gouvernement syrien ».
« L’agresseur sera certainement surpris car il pensait à tort que nous étions engagés dans une guerre d’usure qui ne nous permettrait plus à contrer les agressions après un certain temps. Mais quiconque tente d’attaquer la Syrie sera certainement surpris », a-t-il souligné.

Les combattants de la Brigade des Fatimides, secondés par l’armée syrienne, poursuivent leur opération visant à reprendre entièrement le contrôle de diverses zones aux terroristes takfiristes. Ils ont nettoyé environ 70 kilomètres carrés des déserts du sud de la province syrienne de Deir ez-Zor.
Au cours d’une opération de six heures, ils ont libéré deux villages assiégés par les terroristes et progressé de 34 kilomètres à l'intérieur des zones désertiques du sud de Deir ez-Zor.





Source des photos: Mashregh News

Les militaires syriens à l'est de Deir ez-Zor

Syrie: frappe de la coalition contre les forces progouvernementales (Vidéo)
© Sputnik. Mikhail Alaeddin

International URL courte 19464

La coalition internationale conduite par les États-Unis a frappé les forces progouvernementales syriennes dans la province de Deir ez-Zor, en invoquant la défense contre une «attaque non provoquée», selon Business Insider.

Business Insider a publié la vidéo d'une frappe que la coalition internationale dirigée par les États-Unis aurait portée mercredi 7 février contre les forces progouvernementales syriennes dans la province de Deir ez-Zor. La vidéo montre la destruction d'un char T-72.

Le Pentagone a déclaré que la coalition et les Forces démocratiques syriennes se défendaient contre une attaque «non provoquée». 25 miliciens syriens ont été blessés dans cette frappe.

L'Autre Russie, organisation à laquelle le statut officiel est refusé en Russie, a annoncé la mort de son militant Kirill Ananiev, signalant qu'il se trouvait en Syrie en qualité de volontaire.

Selon le ministère russe de la Défense, le fait que les miliciens n'aient pas coordonné leurs plans avec Moscou est une des causes du drame. Le ministère a souligné que les actions du Pentagone démontraient que les raisons authentiques de la présence de la coalition sur le territoire syrien ne sont pas la lutte contre Daech, mais la mise sous tutelle des actifs économiques de la Syrie.

Les USA poussent les Européens à augmenter leurs budgets militaires et à ne pas concurrencer l'OTAN

Les USA poussent les Européens à augmenter leurs budgets militaires et à ne pas concurrencer l'OTAN© THIERRY CHARLIER Source: AFP
Le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg et la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini, lors d'une réunion de l'OTAN à Bruxelles, le 5 décembreLes Etats-Unis, qui voient d'un mauvais œil le projet d'une Europe de la Défense, font pression sur les pays européens, et particulièrement sur l'Allemagne, pour qu'ils s'engagent à consacrer 2% de leur PIB à l'OTAN.
L'unité de l'OTAN va être mise à l'épreuve comme elle l'a rarement été ses dernières années lors de la réunion entre les ministres de la Défense qui se tient les 14 et 15 février à Bruxelles.

D'une part, le chef du Pentagone James Mattis va réitérer la demande américaine aux pays européens d'augmenter leurs budgets militaires au sein de l'Alliance, pour atteindre la barre des 2% de leur PIB d'ici 2024. «Il est clair que l'OTAN a inversé la tendance à la baisse, et nous sommes maintenant dans la deuxième année, durant laquelle les nations dépensent plus pour la défense», a d'abord noté James Mattis dans des propos rapportés par The Hill,avant de passer à l'offensive. «Cela ne veut pas dire que tout le monde est là où ils doit être ou a des plans pour l'avenir, et nous en discuterons. Nous sommes tous des nations souveraines, et ce sont des décisions souveraines», a-t-il déclaré, prenant le soin de rappeler que tout le monde devait «porter sa part».

Seules huit nations remplissent à l'heure actuelle ou rempliront cette année le fameux critère des 2% : les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Grèce, la Pologne, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie et la Roumanie. D'autres pays, comme la France, qui a prévu d'augmenter ses dépenses de plus d'un tiers entre 2017 et 2025, ou la Turquie, devraient l'atteindre rapidement. Au total, 15 des 29 pays qui composent l'Alliance ont une stratégie pour atteindre cet objectif, décidé en 2014 en réponse au rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie.

L'Allemagne, en revanche, qui ne dépense qu'un peu plus d'1% de son PIB est particulièrement dans le viseur de Washington. «En Allemagne, la mise en place du nouveau gouvernement a retardé certaines de ces décisions politiques, mais j'ai des relations de travail étroites et collaboratives avec mon homologue, et elle m'assure que l'Allemagne va faire plus», a ainsi déclaré le chef du Pentagone pour faire monter la pression sur Berlin.

«Cela n'aurait aucun sens pour l'UE et l'OTAN d'entrer en concurrence»

Mais une autre perspective inquiète particulièrement Washington : portée par Berlin, l'idée d'une Europe de la Défense est en train de prendre corps au sein de l'Union. «Nous ne voulons pas que l'UE enlève des moyens à l'OTAN», a ainsi fait valoir Katie Wheelbarger, chargée de la sécurité internationale au ministère américain de la Défense.

Une préoccupation financière à laquelle s'est fait écho le secrétaire général de l'Alliance, le Norvégien Jens Stoltenberg le 13 février, qui a en outre demandé à ce que le bloc ne ferme pas ses marchés de Défense aux Américains et aux autres pays non membres de l'UE.

Mais le problème, pour Washington autant que pour l'OTAN, est évidemment géopolitique. Jens Stoltenberg s'est ainsi fait un devoir de rappeler aux européens les limites de leur initiative de défense, demandant à ce que l'UE «ne se substitue pas à ce que fait l'OTAN». «Cela n'aurait aucun sens pour l'UE et l'OTAN d'entrer en concurrence», a-t-il encore insisté, répondant aux inquiétudes exprimées par la délégation américaine.

Reconnaissant des «divergences de vues» entre Américains et Européens, Jens Stoltenberg a cependant récusé l'impression d'un manque de confiance eux. La représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini aura pour tâche de les apaiser.

Lire aussi : Une «défense européenne» sous leadership allemand ?

Un ambassadeur US confirme que des milliards ont été dépensés pour provoquer un changement de régime en Syrie

Image: Off Guardian


Par Ben Norton | The real news

Publié le Février 2018 sous le titre US Ambassador Confirms Billions Spent On Regime Change in Syria, Debunking ‘Obama Did Nothing’Myth

Les États-Unis ont déboursé au moins 12 milliards de $ en dépenses militaires et civiles pour intervenir en Syrie, sur les quatre ans qui vont de 2014 à 2017, selon l’ancien ambassadeur US dans ce pays.

Ces 12 milliards s’ajoutent aux milliards déjà dépensés pour amener un changement de régime en Syrie pendant les trois années précédentes, après l’éclatement de la guerre en 2011.

Ces chiffres impressionnants jettent un jour nouveau sur les sommes exorbitantes que les USA ont dépensé pour tenter de renverser le gouvernement de Damas. Ils contredisent aussi formellement les affirmations des soutiens de l’opposition syrienne, qui prétendaient que le président Obama « n’avait rien fait » en Syrie ou qu’il n’avait pas tenté d’y provoquer un changement de régime avec assez de ferveur.

L’ex-ambassadeur en Syrie Robert S. Ford a divulgué cette information dans un témoignageécrit qu’il a préparé en vue d’une audition par le Comité pour les Affaires Étrangères de la Chambre, le 6 février.

« Le coût des opérations militaires US en Syrie, de l’année fiscale 2014 à l’année fiscale 2017 a été de 3 à 4 milliards » a dit Ford. « En plus du coût de ces opérations militaires, les demandes budgétaires pour l’année fiscale 2017 réclamaient 430 millions de $ pour mettre sur pied des forces de sécurité locales, et celles pour l’année fiscale 2018 ont été de 500 millions de $ ».

L’ancien ambassadeur n’a pas précisé quelle partie de ces dépenses a servi à combattre ISIS. Il a néanmoins dit clairement qu’une partie était destinée à l’opposition syrienne.

Ford a aussi rapporté que les USA ont dépensé 7,7 milliards de $ en efforts d’aide humanitaire en Syrie pendant au moins quatre années. Ce chiffre, cependant, ne peut être exclu du coût total de la mission US de changement de régime, parce que la dépense US en aide humanitaire a été souvent explicitement politisée.

Le Département d’État US, l’USAID et d’autres agences gouvernementales ont refusé de fournir de l’aide humanitaire aux régions occupées par les forces gouvernementales et ont en revanche expressément utilisé leurs fonds pour arroser les infrastructures politiques, civiles et sanitaires des territoires tenus par les rebelles, y compris les régions gouvernées par la branche syrienne d’Al Qaeda, Jabhat Al-Nusra. Le Guardian a dévoilé comment des aides similaires ont été utilisées par le gouvernement britannique pour financer les activités d’Al-Nusra et d’autres milices extrémistes salafo-djihadistes.

Ford a reconnu, dans son témoignage, que l’aide humanitaire US à la Syrie avait été lourdement politisée, expliquant :

 « Les USA ont aussi déployé une petite équipe civile en Syrie, chargée de la reconstruction initiale et de construire une nouvelle gouvernance locale ou d’améliorer la gouvernance existante. Si ceci ressemble à de l’édification d’une nation, ce n’est qu’à une plus petite échelle. L’USAID et d’autres agences civiles ont fourni 875 millions $ d’aide non létale et de stabilisation aux régions de Syrie contrôlées par l’opposition depuis l’année fiscale 2012. Rien que l’année dernière, les USA ont fourni environ 200 millions de $ »

Ce financement humanitaire politisé a fait partie d’un effort concerté pour saboter le contrôle du gouvernement syrien sur le territoire du pays, en créant des administrations politiques indépendantes, des organisations civiles, des institutions sanitaires et des infrastructures qui échappent à son contrôle, établissant ainsi, de facto, des gouvernements autonomes capables de subsister grâce aux fonds US.

En fait, dans cette audition devant le Comité des Affaires Étrangères de la Chambre, Ford est allé jusqu’à condamner le programme d’aide humanitaire des Nations Unies, en prétendant que l’ONU « au fond, subventionnait Assad » en aidant les populations civiles des régions tenues par le gouvernement (c’est-à-dire la vaste majorité du pays).

« Si vous additionnez tous ces chiffres, les dépenses militaires et civiles des USA en Syrie au cours des quatre dernières années s’élèvent à au moins 12 milliards de $ » dit Ford dans son témoignage écrit pour le Congrès. « C’est beaucoup d’argent. Et on ne voit pas bien quand ces débours s’arrêteront. »

Des milliards dépensés pour les opérations de la CIA en Syrie

Joshua Landis, expert universitaire de pointe sur la Syrie, suppose que le chiffre de 12 milliards de $ ne comprend probablement pas les dépenses de la CIA.

Le New York Times a noté que le programme de la CIA en Syrie était « un des efforts les plus coûteux de l’Agence pour armer et entraîner des rebelles depuis son programme d’armement des moudjahidines en Afghanistan dans les années 1980 » qui a donné naissance à Al Qaeda et aux talibans

La CIA semble avoir dépensé des milliards de dollars pour obtenir un changement de régime en Syrie, bien que les estimations quant )à la somme exacte varient.

En juin 2015, The Washington Post a rapporté que les opérations secrètes de la CIA en Syrie avaient « un budget approchant 1 milliard de $ par an ». L’article continuait : « À 1 milliard de $, les opérations liées à la Syrie comptent pour à peu près 1 dollar sur 15 dans le budget total de la CIA, à en juger par les niveaux de dépenses révélés dans les documents que le Washington Post a obtenus de l’ancien agent de renseignement US Edward Snowden ».

Des fonctionnaires US ont dit au Post que ces efforts de la CIA « faisaient partie d’un effort plus vaste, de l’ordre de multi-milliards de $, incluant l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie, en vue de soutenir l’opposition syrienne ».

Un rapport de 2016 du New York Times a révélé de même que l’Arabie Saoudite a aidé à financer les opérations US en Syrie et que « les estimations chiffrent le coût total de ses efforts d’armement et d’entraînement à plusieurs milliards de dollars ». Un financement considérable a aussi été fourni par le Qatar, la Jordanie et la Turquie.

En août 2017 cependant, le Times avait sensiblement minimisé le prix de l’opération, le réduisant à « plus d’un milliard de $ pour la durée du programme » tout en reconnaissant cependant que c’était « un des programmes d’actions secrètes les plus chers de l’histoire de la CIA ».

Le mythe « Obama n’a rien fait en Syrie ».

Les révélations de Robert Ford constituent le dernier aveu en date d’un fonctionnaire gouvernemental admettant que le prix des opérations US dans la guerre de Syrie a dépassé un montant à onze chiffres, qui s’étend donc à des dizaines de milliards de $.

Cet aveu s’oppose aussi fortement aux prétentions des défenseurs des rebelles et soi-disant experts qui n’ont cessé de ressasser que l’administration du président Obama n’a jamais eu sérieusement l’intention de renverser le gouvernement du dirigeant syrien Bachar Al-Assad.

L’organisme de surveillance des médias Fairness and Accuracy in Reporting (FAIR) a démontré à maintes reprises que les affirmations selon lesquelles « Obama n’a rien fait » en Syrie étaient des mensonges répandus avec persistance par certains des journalistes les plus éminents du monde.

Les comités de rédaction des journaux dominants et les politiques de haut rang aux USA et en Europe ont contribué à populariser ce mythe. Les critiques libéraux et conservateurs d’Obama l’ont, les uns comme les autres, éreinté pour soi-disant avoir haussé les épaules et être « resté assis sur son cul sans rien faire ».

Le mensonge prétendant que les USA « ne sont pas intervenus en Syrie » a été répété à satiété par des menteurs de tous acabits allant de John MacCain aux reporters du New York Times et beaucoup d’autres.

Audition par le Congrès sur le changement de régime en Syrie

Robert S. Ford est attaché supérieur au Middle East Institute (« Institut du Moyen Orient »), un think tank très influent de Washington D.C. largement financé par les gouvernements des Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite.

Le MEI sert largement de véhicule à l’influence des Émirats aux USA. Des emails divulgués montrent que le think tank a été utilisé pour donner une apparence d’indépendance aux voyages de diplomates US à l’étranger financés par les EAU.

Le témoignage dans lequel l’ex-ambassadeur Robert Ford a révélé les informations ci-dessus a été préparé pour l’audition du Comité des Affaires Étrangères de la Chambre : « Syrie. Quelle voie à suivre ? », où se sont également exprimés certains des collègues extrêmement bellicistes de Ford au MEI.

L’attaché supérieur au MEI Charles Lister, qui fait du lobbying depuis des années pour que les États-Unis renversent violemment le gouvernement syrien tout en blanchissant les rebelles salafo-djihadistes de Syrie, a lui aussi préparé un témoignage écrit, dans lequel il se lamente sur l’insuccès du programme de changement de régime et propose de nouvelles manières de renverser Assad.

La congressiste Ileana Ros-Lehtinen, une néoconservatrice pure et dure qui sert de présidente au Sous-Comité pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord de la Chambre, a ouvert l’audition en déclarant que « beaucoup de gens avaient repris courage grâce au récent discours du secrétaire Tillerson », dans lequel il en appelait à une « Syrie sous direction post-Assad ».

Dans ce discours de février, Tillerson a confirmé que les troupes US resteront indéfiniment en Syrie, même après qu’ISIS aura été défait. Il a aussi réaffirmé l’engagement de l’administration Trump envers un changement de régime et a appelé la communauté internationale à saboter économiquement Damas en refusant de financer ses efforts de reconstruction.

Ford et Lister se sont joints à Ros-Lehtinen pour louer Tillerson d’avoir dressé une ébauche ces buts, mais ont déploré que des actions spécifiques n’aient pas été proposées par l’administration pour les mener à bien.

Comment les USA entendent-ils exactement provoquer un changement de régime à Damas au point où nous en sommes est assez peu clair. Dans ce témoignage préparé, Ford a concédé que « les gouvernements syrien et iranien, et la Russie, veulent tous nous voir  hors de Syrie ».

Ben Norton 

Article original: The Real News

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