WWIII : L'administration Française et son Armée, se retourne contre son Peuple et ses ex-colonies jusqu'à employer l'arme Nucléaire si nécessaire. Le chemin des Dames n'est pas loin dans ceux qui sont responsables du génocide du Rwanda.
WWIII : L'administration Française et son Armée, se retourne contre son Peuple et ses ex-colonies jusqu'à employer l'arme Nucléaire si nécessaire. Pas étonnant que l'Administration Française ne soit pas au service des Français.
la France « frappera » en cas de « preuves avérées » d’usage d’armes chimiques en Syrie, même sur POUTINE? selon source et les preuves ont été dites avérées par le gouvernement Britannique!
Lors de son discours au Congrès de Versailles, le 3 juillet 2017, Emmanuel Macron a présenté les principes qu’il entend mettre en œuvre pour construire la paix dans « un monde dangereux ». Dangereux également de remettre l'arme Nucléaire dans les mains d'un Psychopathe (voir vidéo en fin de page)
Jean-Marie Muller*, philosophe spécialiste de Gandhi et très actif pour la non-violence, revient sur l’intervention.
Nuage atomique / kremldepall - stock.adobe.com
« Notre environnement, précise Emmanuel Macron, y compris notre environnement proche, se caractérise par l’accumulation des menaces. (…) Les mouvements terroristes se développent dans de multiples régions avec des moyens qui augmentent leur capacité de nuisance. » Il souligne alors que « notre outil militaire revêt dans ces circonstances une importance majeure » en précisant que la dissuasion est « la clé de voûte de notre sécurité ». Cette formule se voudrait décisive, mais elle reste une affirmation idéologique qui risque fort de n’être que formelle et de n’avoir aucune prise sur la réalité des menaces qui pèsent sur notre société
Le chemin des dames n'est pas loin dans ceux qui sont responsables du génocide du Rwanda.
« La France aura recours à l’arme nucléaire si un pays africain ose quitter le FCFA » – Ex Général Français qui désire garder l'anonymat, à choisir parmi les rebelles...SOURCE
Outre la bataille Militaire de ceux qui se sont livrés à la boucherie de l'espèce humaine, il faut y noter que ceux qui ne voulaient pas y aller, ont été fusillé sur place pour donner l'exemple à ceux qui hésitaient. Pendant ce temps là les hauts militaires gradés étaient bien à l'abri dans des casemates à l'arrière et passaient des ordres sur des téléphones dont les fils étaient coupés.

Il y a cent ans, le 16 avril 1917, l’armée française déclenchait l’offensive Nivelle au Chemin des Dames. Bataille se soldant par un échec, et ayant engendré des mutineries parmi les poilus.
La cérémonie du centenaire de l’offensive du Chemin des Dames se tiendra, dimanche 16 avril, dans l’Aisne, en présence de François Hollande. Ce sera la première fois qu'un président en fonction assistera à la commémoration de cet épisode tragique de la Première Guerre mondiale.
Le 16 avril 1917, cette bataille sanglante engendra la perte de 350 000 hommes des deux côtés, morts, blessés ou disparus, et représente également un cinglant échec pour l’armée française. Au point que dans les rangs des poilus, certains refusèrent d'obéir. Historien de la Grande Guerre, auteur de "14-18, les refus de la guerre. Une histoire des mutins" (Gallimard), André Loez explique à France 24 l’ampleur de ces mutineries et leur résonnance encore aujourd’hui.
France 24 : On associe souvent l'offensive du Chemin des Dames à la question des mutineries. Pourquoi ?

André Loez : Les mutineries ont eu lieu un mois environ après l’offensive et, en partie, dans les mêmes lieux. Beaucoup de mutins sont des soldats qui ont cru la victoire proche grâce à ce qui devait être la dernière attaque, et qui refusent désormais de continuer la guerre. En revanche, ceux qui participent aux mutineries ne sont pas seulement des "rescapés" de l’offensive : le lien entre les deux événements n’est pas automatique, les mutins désobéissent aussi à cause du contexte international, avec la révolution russe, et social, avec les grèves à l’arrière-front.
Les mutineries prennent des formes très diverses : refus de monter en ligne, manifestations sous le drapeau rouge et au chant de l’internationale, émeutes violentes conduisant à des affrontements avec les officiers, mais aussi présentation respectueuse de doléances sous la forme de pétitions, sans oublier les innombrables désertions individuelles. Ce qui change par rapport aux années précédentes, c’est à la fois la généralisation de la désobéissance et le fait que ça ne se passe pas dans les tranchées, contrairement aux fraternisations ou aux refus d’attaquer, qui avaient eu lieu depuis 1914, mais un peu plus loin, à l’arrière-front.
C’est bien en 1917 que la désobéissance et la protestation se généralisent, dans toutes les armées d’ailleurs : mouvement révolutionnaire en Russie, mutineries italiennes et dans la marine allemande… En France, il y avait eu de brefs épisodes de refus dans telle ou telle unité mais c’est la première fois qu’une vague d’indiscipline concerne une centaine de régiments, des dizaines de milliers d’hommes.
Il y a eu 26 fusillés pour désobéissance collective en 1917. Ces mutins fusillés en 1917 n'ont pas été réhabilités. Pourquoi ? Que préconisez-vous ?
À mon sens, ils ne peuvent pas être réhabilités. Car réhabiliter signifie prouver l’innocence, comme pour le capitaine Dreyfus en 1906. Or, ces mutins qui ont été fusillés ont bien fait ce qu’on leur a reproché, et qui était sévèrement puni à l’époque. Juridiquement, c’est un non-sens que de prétendre vouloir réhabiliter les mutins. On peut, en revanche, envisager toutes sortes de prises de positions politiques et morales, en faveur des mutins et plus largement du refus de guerre. En revanche, aujourd’hui, pour les dirigeants, il n’est pas évident de rendre hommage à des soldats ayant désobéi au moment où l’armée française était mobilisée pour de difficiles missions intérieures et extérieures, dans un contexte évidemment très différent.
>> À voir, le Focus : La mémoire des fusillés de la Grande Guerre
Pour la première fois, un chef d'État va prendre part aux commémorations du Chemin des Dames. Comment interprétez-vous cette présence ?
C’est d’abord une nécessité : le Chemin des Dames est un lieu majeur de la Grande Guerre. L'offensive du 16 avril en est un épisode crucial à bien des égards et cela répare donc en quelque sorte des décennies d’oubli officiel, même si la présence de Lionel Jospin, lorsqu’il était Premier ministre, en 1998, était déjà significative. Localement, la mémoire est foisonnante, de nombreux acteurs se sont mobilisés pour la faire vivre et la venue du président valide ces efforts. Et elle devrait achever de réintégrer le Chemin des Dames au sein de la mémoire collective. Le territoire gardera sans doute ses tonalités singulières, ses affinités avec une mémoire militante mais il figurera, au même titre que la Marne, Verdun ou la Somme, parmi les lieux et les événements emblématiques de la Grande Guerre en France.

La zone franc et sa monnaie le franc CFA constituent le seul système monétaire colonial au monde à avoir survécu à la décolonisation. La mise en place progressive de ce système est le résultat de choix stratégiques de la France mettant l’entreprise de colonisation au service des intérêts économiques français.
Suite à la crise de 1929, la France accentue son repli sur l’empire colonial pour protéger son économie et son commerce extérieur. La puissance coloniale exploite les matières premières des colonies pour alimenter l’industrie française et utilise les colonies comme débouchés pour les produits français. Il ne fait aucun doute que la France ne lâchera jamais le FCFA car elle est très importante pour son économie. Nous avons contacté un EX général dans l’armée français qui a décidé d’être anonyme et nous lui avons demandé quelle était sa pensée sur cette monnaie et voici ce qu’il a dit << Ecouter, le FCFA est très...très important pour la France. La France ne mettra jamais un terme à cette monnaie. 60% de son économie dépend d’elle. Je peux même dire que le FCFA est une question de sécurité de l’Etat et que tout pays qui oserait y mettre fin risquerait de subir de graves conséquences n’excluant pas une réaction militaire et nucléaire >>
L’EX général est allé de l’avant pour dire que peu importe le bonne discours du président français Emmanuel Macron en Afrique sur le FCFA, n’importe quel chef d’Etat qui ose essayer de changer cette monnaie sera soit éliminé, soit expulsé par un coup d’état militaire dans son pays << Pour un franc cfa battu, la France demande en garanti pour assurer sa convertibilité, presque 10 f cfa. Les africains sont loin d’être inutiles à la France. Ils n’ont pas seulement les élites pour le rappeler souvent aux néo-lépenistes de L’Elysée. Le franc des colonies françaises d’Afrique (CFA) rebaptisé franc de la communauté française d’Afrique reste toujours accroché à l’ancienne Métropole >>
Les pays de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) ont choisi de déposer leurs réserves de change au trésor public français. Certains pays du Maghreb et la Mauritanie ont choisi de battre leur propre monnaie et de quitter la zone franc pour une organisation libre de leur économie à l’aube des indépendances. L’Afrique noire française est-elle restée dans le schéma qui a guidé la monnaie en 1945. Les économies restent toujours surveillées par la France à travers les accords de coopérations et les convention d’opération.
La prédation des ressources économiques et la confiscation de la souveraineté des pays africains de la zone franc s’éterniseront tant que le système néo-colonial et impérialiste de l’Etat français ne sera pas démantelé.
Mabrouk, Monsieur Poutine !
Mabrouk à Poutine, aux Russes et à toutes les personnes qui luttent pour la paix et la prospérité de tous.
La Posture du caniche :
Les félicitations musclées de Macron à Poutine
© STEPHANE DE SAKUTIN / POOL / AFP Vladimir Poutine et Emmanuel Macron à Versailles en mai 2017.
Ce lundi, Emmanuel Macron s'est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine, après sa réélection la veille à la tête de la Fédération de Russie pour un quatrième mandat. Un communiqué a ensuite dévoilé la teneur de la discussion. Or, plus qu’un communiqué de félicitations, ce sont des vœux d’un froid presque sibérien qu'Emmanuel Macron a envoyés à Vladimir Poutine, sur un ton dédaigneux.
Le président français met en garde son homologue russe concernant au moins trois dossiers. D’abord, la Syrie où les bombardements continuent contre les populations civiles près de Damas et près d’Afrin du côté de la frontière turque.
Il évoque ensuite l’Ukraine, toujours déstabilisée. Il demande à Vladimir Poutine d’en faire plus pour empêcher que les combats y continuent.
Et d’ailleurs, l'Élysée dit à Vladimir Poutine: 'Il faut absolument que toute la lumière soit faite’ sur les éventuelles responsabilités dans l’empoisonnement de cet ancien agent double russe. C’est une façon de dire que c’est à Vladimir Poutine de montrer qu’il n’est pas responsable de cet empoisonnement alors que celui-ci déclare de son côté: ‘Si vous n’avez pas les preuves, présentez-moi vos excuses'.
Dissuasion nucléaire : la France bille en têtes
Le renouvellement de l’arsenal atomique, prévu dans la loi de programmation militaire présentée ce jeudi en Conseil des ministres, témoigne de l’attachement d’Emmanuel Macron à une doctrine jamais vraiment débattue.Dissuasion nucléaire : la France bille en têtes
Qu’ils soient aujourd’hui tranchés, personne n’en doute : comme il l’avait promis pendant sa campagne, Macron a annoncé ce jour-là le renouvellement des deux composantes de la dissuasion (les sous-marins et leur armement, ainsi que les missiles nucléaires embarqués par les forces aériennes stratégiques). Le tout étant prévu dans la loi de programmation militaire (LPM), présentée ce jeudi en Conseil des ministres. «Je sais qu’il y a eu, sur ce sujet, beaucoup de débats. Tous les débats sont légitimes, mais ils sont aujourd’hui tranchés.», le 23 janvier, devant les 1 500 militaires réunis sur un porte-hélicoptères pour ses vœux aux armées. Le président de la République poursuit :a lancé Emmanuel Macron«Depuis plus de cinquante ans, la dissuasion [nucléaire] est la clé de voûte de notre stratégie de défense»,
Mais l’idée qu’il y ait eu débat, sur la dissuasion comme sur ses deux composantes, est loin d’être unanimement partagée. «Un consensus existe autour de la dissuasion depuis la fin des années 70, quand la gauche a basculé dans une perspective de conquête du pouvoir, analyse le directeur de l’Observatoire des armements, Patrice Bouveret. Aucun débat n’a eu lieu depuis sur ce sujet, sinon très brièvement en 1995 lors de la reprise des essais nucléaires. Rien depuis.» Le directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, Bruno Tertrais, conteste : «Plusieurs colloques sont organisés tous les ans sur la dissuasion, des tribunes paraissent dans la presse. Le débat ne prend pas car il intéresse moyennement l’opinion et la classe politique.»
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Alors que la France s’apprête à augmenter sensiblement le budget de la dissuasion nucléaire et à engager un cycle de renouvellement qui se terminera en 2080, même la question d’un éventuel débat divise opposants et défenseurs de l’arme atomique. Chacun estime qu’il est plus que jamais nécessaire de maintenir la dissuasion ou, à l’inverse, d’y mettre un terme, l’année où la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (Ican) a reçu le prix Nobel de la paix. L’année, aussi, où le réarmement et la prolifération s’accélèrent dans le monde.
Dès les premières semaines de son mandat, Macron a confirmé son attachement à l’arme atomique : en visitant un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) à la base de l’Ile-Longue dans le Finistère. Puis en allant à Istres, où sont stationnées les forces aériennes stratégiques. Sorte de mini-livre blanc paru en novembre, la Revue stratégique le pose en introduction : «Le maintien sur le long terme de la dissuasion […] demeure plus que jamais nécessaire.»
Investissements. «La dissuasion a rarement été aussi légitime, juge Bruno Tertrais, qui participait au groupe «défense» du candidat Macron. Aujourd’hui, on renoue avec une situation proche de la guerre froide, avec un besoin d’indépendance vis-à-vis des Etats-Unis et un problème stratégique russe majeur.» Et le monde se réarme, outre-Atlantique comme en Asie. «La dissuasion est toujours pertinente. La fin de la guerre froide n’a pas laissé s’installer un monde stable, il est au contraire de plus en plus imprévisible», appuie la chercheuse Tiphaine de Champchesnel, de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire. Elle en veut pour preuve les priorités définies dans la Revue stratégique. Après le terrorisme, menace numéro 1, arrive «le renouveau de la puissance russe». «La dissuasion est la garantie ultime de la position de la France dans le monde», résume l’un de ses artisans les plus directs, François Geleznikoff, directeur des applications militaires au Commissariat à l’énergie atomique.
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Si la dissuasion ne peut pas tout, elle concourrait à éviter le pire. «A condition que soit assurée sa crédibilité politique, technique et capacitaire», précise Champchesnel. La première passe par la réaffirmation de la doctrine par la plus haute autorité - tous les présidents y ont consacré un discours. Les deux autres reposent sur une modernisation continue, et donc des investissements comme ceux prévus par la loi de programmation militaire. Macron l’a dit lors de ses vœux aux armées, il souhaite le renouvellement des deux composantes : «La force océanique, par la permanence à la mer, nous protège de toute surprise stratégique et la composante aérienne, par sa démonstrativité, fait partie du dialogue de dissuasion.» Soit, selon la formule de Hollande, «une qui ne se voit pas et une autre qui se voit». «Elles peuvent toutes les deux participer à l’ensemble des missions», ajoute Tertrais, par exemple «l’emploi en premier» de l’arme atomique en réponse à une attaque non nucléaire. Pour assurer la «crédibilité technique et capacitaire» de la dissuasion, l’exécutif veut y consacrer environ 5 milliards d’euros à partir de 2020, contre quelque 3,6 milliards aujourd’hui (les montants exacts sont secrets), avant d’atteindre 6 milliards en 2025.
Complémentarité. «Il est normal et sain de reposer la question du renouvellement dans un contexte budgétaire contraint», observe Tiphaine de Champchesnel, qui défend la complémentarité des composantes. Pour Tertrais, cette «pérennisation» s’opère à moindre coût, en raison de choix faits : les futurs SNLE et leur missile balistique seront seulement des évolutions des modèles actuels. «La composante aérienne a un rapport coût-efficacité très intéressant, considère l’expert. Elle tire vers le haut l’ensemble de l’armée de l’air. Les performances techniques et opérationnelles des forces stratégiques, en termes d’entraînement, d’allonge et de précision, «ruissellent» sur les forces conventionnelles.» Le missile nucléaire des forces aériennes demandera des évolutions plus importantes, souligne Geleznikoff : «Il y a deux choix : soit la furtivité et l’invisibilité pour les radars, soit l’hypervélocité accompagnée de mouvements du missile pour échapper aux intercepteurs.» Une technologie particulièrement complexe dont la maîtrise n’est pas acquise.
L’expression fait l’unanimité contre elle, parmi les opposants comme parmi les défenseurs de l’arme atomique: selon la formule consacrée, celle-ci serait un engin de «non-emploi», sa seule existence suffisant à prévenir les conflits. Faux, répond le diplomate Nicolas Roche (Pourquoi la dissuasion, PUF) : «L’arme nucléaire est employée chaque jour : elle l’est par exemple par les forces aériennes stratégiques, qui se tiennent en alerte». Ou par les sous-marins constamment en patrouille.
Tabou. Paul Quilès, ministre PS de la Défense au milieu des années 80, récuse aussi l’argument d’un usage inenvisageable au motif que «la dissuasion peut servir par erreur, hasard ou accident». Ce militant de longue date invoque plusieurs épisodes lors desquels «la catastrophe a été proche» : la collision accidentelle de deux sous-marins français et britannique en 2009, et en 1983, la décision du colonel soviétique Stanislav Petrov de ne pas tenir compte d’une alerte, qui aurait dû déclencher une riposte nucléaire (mais qui s’est avérée être un «faux positif»). Ou encore l’explosion d’un bombardier américain porteur de missiles atomiques, en 1966 à Palomares (Espagne).
La théorie du non-emploi passe aussi sous silence les 250 000 morts des bombardements de Hiroshima et Nagasaki, sur lesquels l’arme atomique a bien été utilisée… Pour le directeur de l’Observatoire français des armements, le tabou de son emploi, très fort dans les décennies qui ont suivi, s’est atténué au fil des ans. Les opposants s’inquiètent de la multiplication des mini-armes nucléaires, notamment aux Etats-Unis et en Russie. «Ce sont des armes précises, conçues pour être employées dans des cas spécifiques», relève Quilès, qui préside l’Initiative pour un désarmement nucléaire, parrainée notamment par Nicolas Hulot et Cédric Villani. «Elles renforcent l’idée que le nucléaire peut redevenir une arme de terrain», abonde Bouveret.
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Certes, l’arsenal mondial n’a plus la même morphologie que pendant la guerre froide. Le stock planétaire d’armes nucléaires est passé de 70 000 (au plus fort, en 1986) à 17 000 aujourd’hui environ. Mais cette diminution s’est faite surtout pour des raisons de coût et d’utilité, bref de «bonne gestion», souligne Bouveret, estimant que le désarmement n’est pas allé assez loin. La France a certes consenti à revoir en profondeur son arsenal après l’effondrement de l’URSS : le stock a été réduit de moitié pour atteindre environ 300 têtes aujourd’hui, et la composante terrestre a été supprimée.
Transition. A l’heure où le terrorisme constitue la première menace contre la France, l’exécutif pourrait poursuivre cet effort, plaide Bouveret, qui imagine notamment de retirer les forces aériennes stratégiques. Pour cet adhérent de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (Ican), les caractéristiques propres à ces missiles air-sol, à la portée et la puissance bien moindres que ceux équipant les sous-marins lanceurs d’engins, en font des armes idéales pour un «emploi en premier» (réponse à une attaque non nucléaire, à laquelle la France devrait selon lui renoncer). Autre conséquence pressentie par Bouveret : ce retrait favoriserait la coopération européenne pour le futur avion de combat, sur lequel Paris voudrait garder la main afin de l’utiliser pour la dissuasion. La force océanique seule assurerait quant à elle la transition vers l’abolition globale de l’arme atomique. 122 Etats ont signé le traité d’interdiction des arsenaux nucléaires. Paris, comme toutes les puissances atomiques, a voté contre. «La puissance de la France passerait par son veto au Conseil de sécurité et l’arme nucléaire… critique Bouveret, invoquant l’Allemagne qui n’a ni l’un ni l’autre. C’est comme si l’atome enrayait le déclassement du pays. C’est une arme politique.»
Posté dans Moyen-Orient, NBC, Opérations par Laurent Lagneau Le 14-02-2018
Alors qu’au moins six attaques chimiques commises avec du dichlore ont été signalées dans les zones tenues par les rebelles syriens depuis le début de cette année, le président Macron a réaffirmé, le 13 février, la ligne rouge qu’il avait tracée à deux reprises peu après son élection.
Si la France « a des preuves avérées que des armes chimiques proscrites sont utilisées contre les civils » en Syrie alors « nous frapperons », a en effet une nouvelle fois dit le président Macron, devant l’Association de la presse présidentielle.
« Nous frapperons l’endroit d’où ces envois sont faits ou là où ils sont organisés. La ligne rouge sera respectée », a encore assuré le chef de l’État. « Mais aujourd’hui nous n’avons pas de manière établie par nos services la preuve que des armes chimiques proscrites par les traités ont été utilisées contre les populations civiles », a-t-il souligné.
Mais « dès que la preuve sera établie, je ferai ce que j’ai dit », a averti M. Macron, tout en insistant sur le fait que « la priorité » restait « la lutte contre les terroristes, les jihadistes ».
Pour le moment, et si les États-Unis sont affirmatifs au sujet de l’utisation de dichlore par le régime syrien contre les civils au point d’avoir soumis, au Conseil de sécurité de l’ONU, la semaine passée, un texte condamnant ces attaques chimiques et affirmant « que responsables d’un recours aux armes chimiques, incluant le chlore ou toute autre substance, devront répondre de leurs actes », la France se veut prudente.
« On a des indications possibles d’utilisation du chlore mais nous n’avons pas de confirmation absolue. C’est donc ce travail de confirmation que nous sommes en train de faire, avec d’autres, parce qu’évidemment il faut que les faits soient établis », avait expliqué Florence Parly, la ministre des Armées, le 9 février dernier.
Seulement, et bien qu’ayant été utilisé le 22 avril 1915, à Ypres, lors de la première grande attaque chimique de l’histoire, le chlore n’est pas une arme chimique « proscrite » dans la mesure où il ne fait pas partie des susbstances interdites par la Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques (CIAC). Et pour cause : il s’agit d’un produit industriel courant. En revanche, son usage à des fins militaires est bien interdite par les traités.
Cependant, la résolution 2209 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies (14 voix pour, 1 abstention, celle du Venezuela) le 6 mars 2015 a condamné l’usage du chlore comme arme chimique en Syrie.
Dans ce texte, il est rappelé que Damas a adhéré à la CIAC et que l’utilisation comme arme chimique en Syrie de « tout produit chimique toxique, tel que le chlore, constitue une violation de la
résolution 2118 » (adoptée en 2013 après l’attaque au gaz sarin ayant visé le secteur de La Goutha) et de la Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques.
Pour autant, l’utilisation de dichlore par les forces syriennes n’a pas cessé. Et plusieurs cas ont été documentés, par le passé, par le Joint Investigative Mechanism (JIM), une commission d’enquête conjointe de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OAIC), sans qu’il y ait eu de réponse militaire similaire à celle qui fut donnée à l’attaque au gaz sarin, commise à Khan Cheikhoun, le 4 avril 2017. Pour rappel, les États-Unis avaient bombardé la base syrienne d’al-Shayrat, alors soupçonnée d’abriter un arsenal chimique.
Francophonie : Kako Nubukpo et le Franc CFA, la goutte de trop ?

L'économiste Kako Nubukpo, très critique du Franc CFA, a été suspendu de son poste à l'OIF. Une décision dont le timing interroge, l'ancien ministre togolais n'ayant jamais caché ses prises de position hostiles à cette monnaie.
Coutumier des sorties médiatiques incendiaires contre le Franc CFA, l’économiste togolais Kako Nubukpo a été suspendu début décembre, comme l’a révélé Jeune Afrique, du poste de directeur de la Francophonie économique et numérique qu’il occupait depuis 2016 au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Justifiée par l’OIF par « l’incapacité » de l’intéressé à « respecter son droit de réserve », cette décision intervient après la publication le 29 novembre d’une tribune dans le Monde Afrique intitulée « Franc CFA : les propos de M. Macron sont “déshonorants pour les dirigeants africains” ».
Dans le texte, l’ancien ministre de la prospective et de l’évaluation économique du président togolais Faure Gnassingbé s’en prend à la vision « imprécise et caricaturale » du Franc CFA exposée par Emmanuel Macron lors de son déplacement à Ouagadougou fin novembre. Il fustige la « rhétorique guerrière, à la limite de la courtoisie envers ses hôtes burkinabè » adoptée par le chef d’État français dont l’économiste juge les propos « déshonorants pour les dirigeants africains ».
La direction de l’OIF reconnaît avoir nommé l’économiste en connaissance de cause
La décision de l’OIF, si elle peut paraître soudaine, soulève plusieurs questions, tant les positions sur cette monnaie du chercheur à l’Université d’Oxford étaient connues avant sa nomination à l’OIF en 2016. Elles ont notamment été exposées dans un livre intitulé Sortir l’Afrique de la servitude monétaire : A qui profite le franc CFA ?, publié en octobre 2016, après la nomination de Kako Nubukpo.
La direction de l’OIF reconnaît avoir nommé l’économiste en connaissance de cause mais assure que le livre avait été rédigé avant son entrée en fonction et qu’elle ne pouvait donc pas en questionner la publication. Averti à plusieurs reprises par sa direction pour ses prises de position dans les médias, lors de la promotion de son livre ou au cours de conférences, il avait défendu sa liberté à s’exprimer sur le sujet, estimant que, puisque le Franc CFA est une monnaie, il était habilité en parler dans le cadre de son mandat à l’OIF.
Avant d’être nommé directeur de la Francophonie économique et numérique de l’organisation, Kako Nubukpo était pressenti pour piloter le comité d’évaluation de l’Agence Française de Développement. Une nomination à laquelle le Trésor public français s’était opposé en raison des prises de position de l’intéressé.
Il avait accusé Lionel Zinsou d’être le ‘symbole même de la servitude volontaire’
Après avoir été ministre au Togo pendant deux ans, cet agrégé en économie formé à l’université Lyon-II a rejoint l’université d’Oxford en septembre 2015. Kako Nubukpo a également été chef de service au siège de la BCEAO à Dakar entre 2000 et 2003. Au cours de conférences publiques sur l’économie tenues à Lomé en février et mars 2015, l’ancien ministre suggérait que de nouvelles mesures soient prises pour favoriser la croissance au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Le 6 septembre dernier, à l’occasion d’une conférence organisée à l’hôtel Marignan, à Paris, il s’en était ouvertement pris à l’ancien Premier ministre béninois Lionel Zinsou qui avait qualifié les opposants au Franc CFA de « populistes ». En réponse, l’économiste avait accusé l’ancien dirigeant béninois d’être le « symbole même de la servitude volontaire ».
Dans une tribune publié le 11 septembre dans Jeune Afrique intitulée « Franc CFA : contre la servitude monétaire », l’ancien ministre avait pris la défense de l’activiste franco-béninois Kemi Seba, qui avait brûlé un billet de 5000 Franc CFA lors d’un rassemblement à Dakar avant d’être expulsé du Sénégal quelques jours plus tard. « Ce n’est pas Kemi Seba qu’il aurait fallu arrêter, mais bien la conspiration du silence qui a longtemps prévalu autour de cet enjeu », avait alors écrit l’économiste.
Quelques jours plus tard, lors de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre, à New York, le président ivoirien Alassane Ouattara avait signifié à Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’OIF, en présence de leurs deux délégations, qu’il ne comprenait pas que Kako Nubukpo soit maintenu à l’OIF en dépit de ses prise de position sur le Franc CFA. Deux mois et demi plus tard, il sera donc suspendu après une nouvelle salve contre cette monnaie. Pas la dernière, à coup sûr, mais sans doute celle de trop pour l’OIF.