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WWIII: L'ANTIPAPE FRANCIS BERGOGLIO VIENT DE SE FAIRE EXCOMMUNIER PAR LE PATRIARCHE DU PATRIARCAT CATHOLIQUE BYZANTIN, BENOÎT XVI PEUT-IL ENCORE ÊTRE CONSIDERE COMME PAPE?

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII: L'ANTIPAPE FRANCIS BERGOGLIO VIENT DE SE FAIRE EXCOMMUNIER PAR LE PATRIARCHE DU PATRIARCAT CATHOLIQUE BYZANTIN, BENOÎT XVI PEUT-IL ENCORE ÊTRE CONSIDERE COMME PAPE? Il vient également de se faire excommunier, et le Cardinal Zen dit que le Pape "vend" l'Eglise en Chine. Le Pentagone Panique pour ses portes avions, ils pourraient se faire couler car le Président Poutine fait la différence entre le Président Trump des USA et le Pentagone du Deep State, qui agit seul, déconnecté de la Maison Blanche.

Femmes en Syrie: Mère Agnès-Mariam dénonce les « rebelles/terroristes » et l'absence de soutiens Papal et Nationaux, ainsi que les massacres des Chrétiens d'Orient, la fermeture et l'incendie des Eglises et des bâtiments catholiques, et la déportation dans des camps, ainsi que le viol des femmes Catholiques.

Le Chef de la puissante Eglise orthodoxe Russe a voulu une aide du Pape pour pouvoir sauver les Chrétiens d'Orient, mais il ne l'a pas obtenue, pour une bonne cause, c'est que le Pape ou Antipape François soutient le Nouvel Ordre Mondial Unipolaire dont il est le pilier, alors que l'Eglise orthodoxe Russe et Moyen-Orientale, soutient les BRICS et un Monde Multipolaire, opposé à la coalition de l'AXE USA-EUROPE-OTAN.

La seconde rencontre du Pape avec le Président Poutine devait servir à conjurer la Guerre Froide de l'Occident contre l'Ukraine, mais cela n'a pas réussi, et le Président Poutine a bien indiqué au Pape qu'il ne voulait pas d'un Nouvel Ordre Mondial que se ses sbires Illuminatis et Francs-Maçons, avaient décidés de mettre en Place avec le Grand Architecte de l'Univers, Dieu incontesté et glorieux, porteur de Lumières, Satan-Lucifer.

Femmes en Syrie: Mère Agnès-Mariam dénonce les « rebelles/terroristes »

7 mars 2018: Militante pacifiste pressentie pour le Nobel de la paix, Mère Agnès-Mariam de la Croix travaille d’arrache-pied à soulager le sort des civils syriens qui sont à la merci de bandes armées terroristes, aujourd’hui dans la Ghouta, banlieue de Damas, hier à Alep. Chaque fois que le gouvernement syrien libère des secteurs du territoire, dit-elle, on apprend que 25 % des femmes, y compris des jeunes filles, ont été victime d’agressions sexuelles. Elle en a recueilli de très nombreux témoignages. Mais le silence à ce sujet est total, surtout dans nos grands médias. On préfère protéger ces terroristes d’Al Qaeda, financés et armés par l’Arabie Saoudite, qui ont pris le contrôle de la Ghouta il y a plus de 5 ans.

On se pose la question: comment on réagirait si des groupes, armés jusqu’aux dents par des forces étrangères, s’emparaient de banlieues entières de Montréal ou de Paris. Poser la question, c’est y répondre: on s’attendrait à ce que l’État les déloge. Mais pourquoi le deux poids deux mesures quand le gouvernement syrien fait justement cela?

Pape François : « Jésus est Satan »

Pape François : « Jésus est Satan »

Le Pape François a essayé d’écarter ses troupeaux de Jésus Christ à la radio, en disant aux auditeurs que « Jésus s’est transformé en Satan ».

Il a accusé Jésus de « s’être dévalorisé voire discrédité », le pape François a propagé la doctrine satanique en disant que Jésus-Christ « s’est fait diable, le serpent, pour nous », selon L’Osservatore Romano, le journal du Vatican.

La déclaration hérétique faite par le Pape François devant une foule de 33,000 fidèles est en désaccord avec des siècles de tradition chrétienne. Il a dit qu’une « relation personnelle, directe avec Jésus Christ » doit être évitée à tout prix.

« Entretenir une relation personnelle avec Jésus Christ est dangereux, » a déclaré le Pape à l’occasion d’un discours le 25 juin. Les craintes qu’il ne soit qu’un imposteur ou faux prophète sont soutenues par les prophéties bibliques.

Ces allégations sataniques ne représentent que la surface de ce que le Pape Jésuite est capable de faire.

En juillet dernier, le Pape François a déclaré au journal La Repubblica que les Etats-Unis ont une « vision fausse du monde » et que les américains doivent être gouvernés par un gouvernement mondial, « aussi vite que possible, pour leur propre bien. »

Cette semaine encore il a aussi appelé à la création d’un « seul gouvernement mondial » et d’une « autorité politique » en affirmant que la création d’un gouvernent mondial unique est nécessaire pour combattre des problèmes majeurs comme « le changement climatique ».

Alors qu’il était interviewé par le journal El Universo de l’Equateur, le Pape a déclaré que les Nations Unies n’ont pas le pouvoir nécessaire pour mettre en place un contrôle gouvernemental total pour « le bien de l’humanité. »

Le mouvement pro-mondialisation ne doit par être sous-estimé. C’est le processus de transiter dans un monde géré par un gouvernement mondial tandis que les droits fondamentaux des individus sont bafoués et leur liberté reniée. Les chefs religieux internationaux, séduits par le Pape François de plus en plus anti-Chrétien, jouent un rôle fondamental dans cette déception.

David Rockefeller avait dit qu’une « crise mondiale » doit avoir lieu pour que les ‘citoyens du monde’ soient prêts à accepter un Nouvel Ordre Mondial. Bien entendu, en 2008, quand l’économie mondiale était affaiblie par la crise des subprimes, les dirigeants mondiaux ont effectivement appelé à la création d’un Ordre Mondial pour gérer les crises monétaires et financières internationales.

Comme l’a démontré le pape François, le changement climatique et le canular du réchauffement planétaire sont maintenant les méthodes préférées de l’élite mondialiste amatrice d’infos alarmistes pour asservir toute l’humanité dans une prison dorée totalitaire.

Le Pape François est donc déterminé à guider ses troupeaux loin de Jésus Christ. Le souverain Pontife qui a fait des prières islamiques au Vatican, a dit plus tard à ses fidèles de ne pas avoir de relations avec Jésus, c’est donc un loup déguisé en agneau.

Le Pape Jésuite joue un rôle crucial dans l’avènement d’un Nouvel Ordre Mondial fasciste et technologique.

Source: Your News Wire, le 21 octobre 2017

Déclaration d'excommunication sur le pseudo pape François

Francis Bergoglio, un jésuite, a été exhorté, et averti plusieurs fois de se distancier des hérésies. Cependant, il rejette obstinément toute repentance. Il continue de causer une offense extrême non seulement aux croyants de l'Église catholique romaine, mais aussi à tous les chrétiens et aux incroyants. En abusant de l'autorité suprême de l'Église par des hérésies, il encourage intensément l'autodestruction de l'Église, tant sur le plan de la foi que de la morale.
Cela concerne les hérésies suivantes: Francis Bergoglio
1) a nié les normes morales universellement valables dans l'exhortation Amoris Laetitia.
2) ne s'est pas écarté des hérésies du syncrétisme avec le paganisme qui place la mort rédemptrice du Christ au même niveau que le sacrifice aux dieux païens, démons de facto. Il détruit ainsi la vraie mission.
3) favorise une approche dite dynamique du dépôt de la foi, par laquelle il rend les hérésies égales à la doctrine des apôtres.
4) ni identifié ni condamné Vatican II hérésies promouvoir le syncrétisme avec le paganisme et déclarer Allah être le même Dieu que Yahweh (LG 16, déclaration Nostra Aetate).
5) participe aux crimes contre l'humanité du Nouvel Ordre Mondial (NWO).
6) travaille à la déchristianisation de l'Europe en promouvant intensément l'islamisation.
7) est muet sur le vol d'enfants par le système de justice pour mineurs.
8) approuve et encourage l'homosexualité et d'autres déviations de genre, ce qui est contraire à l'enseignement des Écritures et de la Tradition.

Pour ces hérésies, Francis Bergoglio s'est exclu de l'Église catholique. Par conséquent, le Patriarcat catholique byzantine, par l'autorité du bureau apostolique et prophétique, au nom du Dieu trinitaire du Père, le Fils et l'Esprit Saint, déclare Francis Bergoglio être excommunié de l'Eglise catholique. À moins que la personne concernée ne se repentisse au moins à l'heure de la mort, elle sera condamnée éternellement.
Tout catholique qui est dans l'unité avec lui dans l'hérésie est également excommunié de l'Église catholique.
Par conséquent, que les prêtres et les évêques ne mentionnent plus le nom de cet apostat excommunié, François, dans la Divine Liturgie.

+ Elie
Patriarche du Patriarcat Catholique Byzantin

http://oldyosef.hkdavc.com/?p=967Après la réunion papale, le cardinal Zen dit que le Vatican «vend» l’église en Chine

Cardinal Joseph Zen (Getty)

Le cardinal Joseph Zen a accusé le Vatican de “vendre” l’Église catholique en Chine.

Dans un article sur son site Internet , l’ancien évêque de Hong Kong a déclaré que le pape François avait offert des mots de consolation à l’église “clandestine” du pays en audience privée au début du mois. Cependant, le cardinal pense toujours que le Vatican travaille contre l’Église.

Un rapport sur AsiaNews la semaine dernière a déclaré qu’une délégation du Vatican avait demandé à un évêque “clandestin” de démissionner et un autre d’accepter la rétrogradation. La délégation voulait que les évêques excommuniés par le gouvernement les remplacent.

Le cardinal Zen a confirmé ce rapport en disant: “Oui, pour autant que je sache, les choses se sont passées comme elles sont relatées dans AsiaNews.”

L’un des évêques clandestins, Mgr Zhuang, a demandé au cardinal Zen de transmettre ses paroles au pape. Le cardinal s’est ensuite rendu à Rome afin de remettre personnellement une lettre au pape François. Il a pu le faire après l’audience générale hebdomadaire le 10 janvier.

Plus tard dans la journée, il a reçu un appel téléphonique disant que le pape François le recevrait en audience privée le vendredi 12 janvier. Le cardinal Zen a dit que durant cette audience, il avait demandé au pape François s’il avait eu le temps de “regarder”.

Le Pape a répondu: “Oui, je leur ai dit de ne pas créer un autre cas de Mindszenty!”

Le cardinal Mindszenty était archevêque de Budapest pendant la dictature communiste hongroise. Le régime l’a emprisonné, mais il a pu s’enfuir à l’ambassade américaine pendant le soulèvement anti-communiste de 1956.

Cependant, sous la pression du gouvernement communiste, le Saint-Siège a dit au cardinal de quitter le pays et de le remplacer par un successeur plus au goût du gouvernement.

Le cardinal Zen a déclaré que les paroles du Pape “devraient être comprises à juste titre comme une consolation et un encouragement plus pour [les catholiques souffrants en Chine] que pour moi”.

Malgré le réconfort, le cardinal dit qu’il n’est pas optimiste: «Est-ce que je pense que le Vatican vend l’Église catholique en Chine? Oui, définitivement, s’ils vont dans la direction qui est évidente de tout ce qu’ils font ces dernières années et ces derniers mois. “

Il conclut sur une note de défi: «Suis-je l’obstacle majeur dans le processus de conclusion d’un accord entre le Vatican et la Chine? Si c’est une mauvaise affaire, je serais plus qu’heureux d’être l’obstacle. “

Site du cardinal Joseph Zen en Chine:

Lundi 29 janvier 2018


Chers amis dans les médias de France et d'ailleurs,
Depuis que AsiaNews a révélé des faits récents dans l'Église en Chine continentale, des évêques légitimes ont demandé au «Saint-Siège» de démissionner et de faire place à des «évêques» illégitimes, voire explicitement excommuniés, de nombreuses versions différentes des faits et des interprétations. créer de la confusion parmi les gens. Beaucoup, connaissant mon récent voyage à Rome, me demandent des éclaircissements.
En octobre, quand Mgr Zhuang a reçu la première communication du Saint-Siège et m'a demandé de l'aide, j'envoie quelqu'un apporter sa lettre au Préfet de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples, avec, ci-joint, une copie pour le Saint-Père . Je ne sais pas si cette copie jointe a atteint le bureau du Saint-Père. Heureusement, l'archevêque Savio Hon Tai Fai était encore à Rome et pouvait rencontrer le pape lors d'une visite au puits. À cette occasion, il a porté les deux cas de Shantou et Mindong à la connaissance du Saint-Père. Le Saint-Père a été surpris et a promis d'examiner la question.
Compte tenu des paroles du Saint-Père à l'archevêque Savio Hon, les faits nouveaux de décembre ont été d'autant plus choquants. Quand le vieil évêque Zhuang m'a demandé d'apporter au Saint-Père sa réponse au message que lui avait transmis la «délégation du Vatican» à Pékin, je ne pouvais tout simplement pas dire «non». Mais que pouvais-je faire pour m'assurer que sa lettre parvienne au Saint-Père, alors que je ne peux même pas être sûr que mes nombreuses lettres lui parviennent.
Pour faire en sorte que notre voix atteigne le Saint-Père, j'ai pris la décision soudaine d'aller à Rome. J'ai quitté Hong Kong la nuit du 9 janvier, arrivant à Rome tôt le matin du 10 janvier, juste à temps (en fait, un peu en retard) pour rejoindre l'audience publique du mercredi. A la fin de l'audience, nous, cardinaux et évêques, sommes admis au "bacia mano" et j'ai eu l'occasion de remettre l'enveloppe au Saint-Père, en disant que je venais à Rome dans le seul but d'amener à lui une lettre de l'évêque Zhuang, espérant qu'il puisse trouver le temps de le lire (dans l'enveloppe il y avait la lettre originale de l'évêque en chinois avec ma traduction en italien et une lettre de moi).

Pour des raisons évidentes, j'espérais que mon apparition au public ne serait pas trop remarquée, mais mon arrivée tardive dans le hall l'a rendu particulièrement visible. Quoi qu'il en soit, maintenant tout le monde peut voir tout ce qui se passe à la télévision du Vatican (au passage, le public se tenait dans la salle Paul VI, pas sur la place Saint-Pierre et j'étais un peu en retard pour le public. dans une file d'attente, par temps froid ", comme certains médias l'ont rapporté à tort).
Quand à Rome, j'ai rencontré le père. Bernard Cervellera d'AsiaNews. Nous avons échangé nos informations, mais je lui ai dit de ne rien écrire. Il s'est conformé. Maintenant que quelqu'un d'autre a révélé l'information, je peux accepter de le confirmer. Oui, pour autant que je sache, les choses se sont passées comme elles sont relatées dans AsiaNews (le rapport d'AsiaNews "croit" que l'évêque dirigeant la délégation du Vatican était Mgr Celli.) Je ne sais pas à quel titre il était là, mais est le plus probable qu'il était celui là à Pékin).
En ce moment crucial et compte tenu de la confusion dans les médias, moi, connaissant directement la situation de Shantou et indirectement celle de Mindong, je me sens obligé de partager ma connaissance des faits, afin que les gens sincèrement concernés par le bien de l'Église peut connaître la vérité à laquelle ils ont droit. Je sais bien que, ce faisant, je peux parler de choses qui, techniquement, sont qualifiées de «confidentielles». Mais ma conscience me dit que dans ce cas, le «droit à la vérité» devrait l'emporter sur ce «devoir de confidentialité».
Avec une telle conviction, je vais partager avec vous également ce qui suit:
Dans l'après-midi du 10 janvier, j'ai reçu un appel téléphonique de Santa Marta me disant que le Saint-Père me recevrait en audience privée dans la soirée du vendredi 12 janvier (bien que le rapport ne soit apparu que le 14 janvier Voir bulletin). C'était le dernier jour de mes 85 ans de vie, quel cadeau du Ciel! (Notez que c'était la veille du départ du Saint-Père pour le Chili et le Pérou, donc le Saint-Père a dû être très occupé).

Ce soir-là, la conversation dura environ une demi-heure. J'étais plutôt désordonné dans mes propos, mais je pense avoir réussi à transmettre au Saint-Père les inquiétudes de ses enfants fidèles en Chine.
La question la plus importante que j'ai posée au Saint-Père (qui était aussi dans la lettre) était de savoir s'il avait eu le temps «d'examiner la question» (comme il l'avait promis l'archevêque Savio Hon). Malgré le danger d'être accusé de violation de la confidentialité, je décide de vous dire ce que Sa Sainteté a dit: "Oui, je leur ai dit (ses collaborateurs au Saint-Siège) de ne pas créer un autre cas de Mindszenty"! J'étais là en présence du Saint-Père représentant mes frères souffrants en Chine. Ses paroles devraient être comprises à juste titre comme une consolation et un encouragement plus pour eux que pour moi.
Je pense qu'il était très significatif et approprié que le Saint-Père fasse cette référence historique au Card. Josef Mindszenty, l'un des héros de notre foi. (Le cardinal Josef Mindszenty, archevêque de Budapest, cardinal primat de Hongrie sous la persécution communiste, a beaucoup souffert pendant plusieurs années en prison, pendant la courte révolution de 1956, il a été libéré de prison par les insurgés et L'armée a écrasé la révolution, s'est réfugiée dans l'ambassade américaine et, sous la pression du gouvernement, il a été sommé par le Saint-Siège de quitter son pays et immédiatement un successeur a été nommé aux goûts du gouvernement communiste.
Avec cette révélation, j'espère avoir satisfait le légitime «droit de savoir» des médias et de mes frères en Chine.
L'important pour nous maintenant est de prier pour le Saint-Père, très justement en chantant la chanson traditionnelle "Oremus":
Oremus pro Pontifice nostro Francisco, Dominus conservet eum et vivificet eum et beatum faciat eum in terra et non tradat eum in animam inimicorum eius.

Le Pentagone panique pour ses porte-avions

C’est évidemment à la lumière des déclarations de Poutine du 1er mars dans ce qu’elles disent de la posture actuelle des USA en matière de puissance militaire qu’il faut considérer l’avertissement extrêmement préoccupé que vient de lancer Michael Griffin, le sous-secrétaire à la défense pour la recherche et l’ingénierie. Griffin s’attache particulièrement à la Chine, à propos des systèmes d’armes de la catégorie des missiles d’attaque hypersoniques (volant à plus de Mach 5), justement l’un des systèmes d’armes dont Poutine a révélé le développement très avancé sinon sur le point d’être achevé au sein des forces russes.
Griffin prend le cas chinois parce qu’il parle de la vulnérabilité nouvelle et extrême des grands porte-avions d’attaque de l’US Navy face à cette arme, – ce qui semble être une des préoccupations majeures et justifiées de l’US Navy aujourd’hui. Les Chinois sont particulièrement furieux du rôle et des pressions intrusives des groupes de porte-avions US dans les mers qui bordent leurs côtes et ils ont déjà fait largement savoir qu’ils développaient, sinon disposaient d’armes capables de réduire ces monstres de 100.000 tonnes au rôle de sitting ducks (canards assis ou "cibles faciles" ). exposés au coup fatal qui les enverrait par le fond. Griffin vient donc confirmer aimablement tout cela en lançant un cri d’alarme extrêmement significatif.
C’est le Washington Examiner qui rapporte les propos de cet officiel de très haut rang, lors la conférence annuelle de McAleese-Credit Suisse, consacrée cette année à la défense
« L'ère du porte-avions américain en tant que première puissance militaire navale et de projection de force pourrait prendre fin à moins que les États-Unis ne développent des défenses contre la prochaine génération d'armes hypersoniques hyper rapides et très manœuvrables en cours de développement en Russie et en Chine, a annoncé mardi un haut fonctionnaire du Pentagone.» 
Michael Griffin, sous-secrétaire à la Défense pour la recherche et l'ingénierie, a déclaré que la Chine consacrait de très gros budgets au développement de versions équipées d’armes conventionnelles de ce système, qui pourraient rendre les porte-avions américains vulnérables aux attaques.
“Selon le point de vue budgétaire, on peut évaluer que la Chine a effectué 20 fois plus de tests d'armes hypersoniques que les États-Unis au cours de la dernière décennie”, a déclaré M. Griffin lors de la conférence annuelle de McAleese-Credit Suisse sur la défense.» 
La Chine en particulier, a-t-il dit, est sur la voie de devenir une puissance mondiale et l’adversaire principal de l'Amérique. “Lorsque les Chinois pourront déployer des systèmes hypersoniques tactiques ou régionaux, ils mettront en péril nos groupements tactiques de combat, ils tiendront toute notre flotte de surface sous la menace d’une destruction, ils mettront en péril nos forces terrestres projetées et déployées sur l'avant”.
Griffin, qui occupe ses fonctions depuis moins de deux semaines, a déclaré que le développement de défenses contre la menace hypersonique est sa première priorité technique au Pentagone. “Étant sans une capacité de défense adéquate et sans une capacité d'intervention offensive au moins égale, ce que nous avons ainsi laissé faire est la possibilité du développement d’une situation où nos forces déployées [dans le monde] sont directement menacées. Nous ne pouvons pas actuellement créer par nos moyens la même situation chez nos adversaires, nous ne pouvons pas les tenir en respect, et donc notre seule réponse est soit de leur laisser faire ce qu’ils veulent, soit de passer au nucléaire. Eh bien, cela devrait être considéré comme une situation inacceptable pour les États-Unis.” [...]
» “L'avantage des systèmes hypersoniques est, en général, quelle que soit leur portée, qu'ils trop rapides pour la défense antimissile et au-delà des capacités de la défense antiaérienne. C’est un créneau auquel nous avons consacré fort peu de moyens ces dernières années et si je devais choisir ma plus haute priorité technique en considérant tous les problèmes existants, cela serait évidemment ces systèmes”, a déclaré Griffin. “Si notre seule réaction est soit de les laisser gagner soit de passer au nucléaire, nous sommes dans de beaux draps. Cela invite nos adversaires à avoir un comportement très dommageable pour nous”. »
Il faut bien mesurer le cas : il s’agit d’une déclaration publique, au cours d’un séminaire de conférences, et d’une de ces conférences ; il s’agit donc d’un texte mûrement préparé et pesé, reflétant une préoccupation majeure et fondamentale. Le poste et la position de Griffin vont aussi dans ce sens de témoigner de la gravité de la préoccupation : le poste de sous-secrétaire pour la recherche et l’ingénierie, qu’on peut voir comme un quasi-n°3 du Pentagone, est essentiel dans ce sens qu’il gouverne les choix et l’évolution du développement des nouveaux systèmes et des nouvelles armes. D’autre part, la très récente arrivée de Griffin à ce poste (une dizaine de jours) semble montrer que le texte ne vient pas directement de lui, même s’il l’endosse complètement et effectue la mission de “lanceur d’alerte” (whistleblower !), donc qu’il s’agit d’une préoccupation qui concerne le Pentagone dans son entièreté. Tout cela nous permet de mesurer le degré de préoccupation-panique du susdit Pentagone.
On tiendra comme plus importante cette déclaration que la révélation qui s’est faite progressivement, depuis plusieurs années, des capacités chinoise (tenons-nous en au cas chinois) de plus en plus affirmées de faire peser un danger mortel d’anéantissement de la flotte US, au milieu des querelles, des tensions, des provocations, bref de la situation crisique endémique régnant dans les mers bordant la Chine où la VIIème Flotte de l’US Navy croise en permanence. Il s’agit par ailleurs, quelles que soient les responsabilités chinoises, d’une situation générale du monde créée par l’affirmation ex abrupto et assurée d’une unctio divina que les USA, et particulièrement l’US Navy, ont à la fois le droit et le devoir de faire régner l’ordre, – leur ordre, dit Pax Americana, – partout dans le monde, notamment sur les mers du globe, notamment près des côtés de leurs adversaires potentiels les plus puissants. Mais aujourd’hui, les énormes monstres de 100.000 tonnes paradant au large des côtes des uns et des autres commencent à avoir des allures de monstrueux sitting ducks, à la fois ridicules et pathétiques, et le Pentagone commence à geindre selon son habitude... Si on lui demande, au Pentagone, “Qui t’a fait roi ?”, – et ici, ce serait plutôt “Qui t’a fait cocu ?”, – il ne comprend tout simplement pas le sens de la question...
Sa responsabilité est pourtant considérable. Le Pentagone n’a rien vu venir parce que le Pentagone est incapable de voir et de faire deux choses à la fois. Redirigé complètement avec 9/11 sur “la guerre contre la Terreur” avec toutes ses magouilles, il a laissé en friche le champ de développement des systèmes conventionnels, au contraire de ses rivaux chinois et russes qu’il observait distraitement, avec un mépris écrasant et une arrogance à mesure, estimant que les porte-avions d’attaque et le JSF/F-35 suffiraient à faire se tenir tranquille cette basse-cour de sauvages-barbares reculés pendant qu’on les ferait basculer dans la musette exceptionnaliste-US grâce aux “révolutions de couleur”/regime change/Printemps Arabe et à la guerre de communication que l’Amérique mène depuis l’origine, étant communication et guerre en-soi et en substance, –  si l’on peut parler de substance dans son cas...
Le Pentagone est donc pris une fois de plus au dépourvu. La “nouvelle stratégie” déterminée par l’administration Trump (par le Pentagone) déclare terminée “la guerre contre la Terreur”, et décidé le retour aux possibles-probables (inévitables ?) conflits de haut niveau, conventionnels avec frôlements nucléaires éventuels, contre le couple diabolique Chine-Russie. C’est justement ce qu’évoque Griffin : actuellement, si l’US Navy est confrontée à cette menace qui existe quasiment d’ores et déjà, elle ne pourra rien faire, sinon passer au nucléaire. Partout, la situation est semblable, parce que partout les USA se sont laissés distancer dans ce domaine des armes conventionnelles de haut niveau.
Aussitôt se pose la question à $64 000 : au fait, pourront-ils rattraper leur retard ? Et notre réponse est bien entendu que nous en doutons fortement. Deux arguments fondamentaux alimentent ce doute : l'argent et le technologisme.
• L’argent d’abord, the money, les $billions& $trillions si chers au cœur et à l’esprit de l’époque. Le Pentagone déborde de fric : plus de $700 milliards officiels, autour de $1 200 milliards réels l’an. Même si on l’alimente encore plus après la formidable augmentation (+15%) de l’année fiscale qui commence en octobre, on ne changera pas grand-chose pour le développement et la production de moyens de défense dont nul ne sait quelle forme ils pourraient prendre, sinon éventuellement les ralentir. On sait que le pic d’efficacité ayant été atteint et dépassé depuis longtemps pour la pente du gaspillage et de la corruption, toute augmentation du budget relève aujourd’hui du phénomène de la “croissance vide que nous définissions de la sorte :
« Il y a donc surtout, selon nous, ce phénomène non encore identifié et d’ailleurs difficilement quantifiable de perversion fondamentale, qui est que l’apport d’argent supplémentaire a conduit à l’accroissement des facteurs négatifs (redondances, gaspillages, corruption, etc.) et a contribué à réduire encore les capacités existantes ; nous parlerions alors de “croissance créatrice de vide”, ce qui implique un renversement subversif du processus habituel du Système, rencontrant à ce niveau, et dans les conditions propres au processus, le désormais habituel parallélisme entre surpuissance et autodestruction du Système, avec le renforcement constant du facteur “autodestruction”. »
Les limites désormais atteintes du technologisme dans sa fonction d’efficacité de fonctionnement pour des systèmes soumis aux grandes contraintes de la nature du monde (le vent, les nuages, le ciel, la pluie, etc.), hors de l’environnement encoconné et sanitized de l’ensemble informatique-réseau, – ce qu’on pourrait nommer “technologisme-sanitized ou technologisme-simulacre. Ces limites ont été atteintes sans aucun doute et pour l’instant exclusivement aux USA et au Pentagone, premiers en tout, comme on le voit avec les catastrophiques avatars du F-35, de la frégate DDG-1000 classe Zumwalt, du nouveau porte-avions USS Gerald Ford dont la principale innovation, les catapultes construites à partir des technologies-sanitized, a montré un fonctionnement si erratique que le gros bateau est pour l’instant d’une opérationnalité plus que douteuse. Pour cette raison, nous ne croyons plus, ni le Pentagone, ni les USA capables d’un “crash program” comme la bombe atomique pendant la guerre, ou le programme Apollo des années 1960. Par conséquent, selon nous, aucune chance, ni de rattraper leur retard sur leurs concurrents, ni et encore moins de créer une défensive efficace contre leurs capacités.
Ce qui est étrange, et si américaniste finalement, c’est que Griffin n’a évoqué que deux possibilités : ou bien observer les Chinois faisant ce qu’ils veulent dans les eaux proches de leurs côtes, sans pouvoir intervenir alors qu’on se trouve soi-même dans ces “eaux proches” ; ou bien monter au nucléaire. Il n’en a pas évoqué une troisième : que les USA se retirent d’où personne ne veut d’eux et que l’U.S. Navy se contente de faire des ronds dans l’eau dans le Golfe du Mexique ou au large de San Diego, dans le cadre d’une doctrine Monroe réduite aux acquêts postmodernes. Les USA étant un empire sérieux, celui de Rome en mieux, il n’est pas question de s’attarder à ces broutilles. Aucune des options ne sera donc retenue et l’on continuera à se chamailler, à hurler dans le désordre, à accuser les Russes, à faire des auditions au Congrès, et le processus de l’effondrement se poursuivra. Le prochain grand porte-avions sera baptisé USS Collapsus, ce qui fait plus sérieux que USS Titanic.
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Mis en ligne le 8 mars 2018 à 10H04
VOIR AUSSI :

La rencontre du pape François le 12/02/2016 à Cuba avec Kirill, le chef de la puissante Eglise orthodoxe russe, est le résultat d'un long et délicat processus diplomatique.

L'annonce a créé la surprise mais elle n'est pas le fruit du hasard. Le pape François se rend à Cuba ce mardi 12 Février 2016 pour une rencontre avec le chef de la puissante Eglise orthodoxe russe, Kirill. D'une durée de deux heures et préparée dans le plus grand secret, cette rencontre se déroulera à l'aéroport Jose Marti de La Havane et doit aboutir à une déclaration historique de six pages signée par les deux hommes.

Pourquoi Cuba ?

Le lieu de la rencontre, la Havane, a été en partie choisi pour sa commodité. Kirill sera déjà à Cuba en visite officielle et le pape, en route pour le Mexique pour un voyage de six jours, n'aura qu'à faire un court détour pour s'y rendre.

Cuba est surtout considéré comme un « terrain neutre ». Pays communiste longtemps isolé de la communauté internationale, Cuba présente l'avantage d'être loin de l'Europe et d'être un allié de longue date de la Russie. Son président, Raul Castro, entretient aussi de bonnes relations avec le Vatican. En septembre dernier, le pape s'était rendu à Cuba avant d'aller aux Etats-Uniset a joué un rôle clé dans le rapprochement entre les deux pays.

Un objectif religieux...

Cette rencontre permet de franchir une étape cruciale dans le processus de réconciliation entre les Eglises catholiques et orthodoxes, séparées depuis le schisme de 1054. Aujourd'hui, il y a environ 1,2 milliard de catholiques dans le monde et plus de 250 millions d'orthodoxes, dont les deux-tiers sont orthodoxes russes. Le christianisme orthodoxe est constitué d'un certain nombre d'églises, principalement basées en Europe de l'Est et au Moyen-Orient. Ces Eglises sont regroupées en fonction de leur nationalité, de leur langue et de leur culture. Le patriarche oecuménique de Constantinople est le leader officiel de l'orthodoxie orientale, le «premier parmi ses pairs ». Mais chaque église est indépendante et l'église russe a souvent affirmé haut et fort son autonomie.

Si depuis Paul VI, de nombreuses rencontres ont été organisées entre papes et patriarches de Constantinople, jamais jusqu'ici, un chef du Saint-Siège n'avait rencontré un patriarche russe.

L'Eglise orthodoxe russe a longtemps résisté aux appels d'ouverture du Vatican, craignant le prosélytisme catholique. Elle a aussi du mal à accepter l'importante communauté de catholiques uniates, c'est-à-dire fidèle à Rome mais de liturgie orthodoxe, qui vit en Russie. Sans compter le conflit ukrainien où les grecs-catholiques sont aux côtés du gouvernement de Kiev. Aujourd'hui encore, le patriarche russe a prévenuqu'il reste beaucoup de « plaies ouvertes " dans sa relation avec le Vatican.

L'impulsion secrète de cette rencontre semble donc tenir donc avant tout à la persécution des chrétiens du Moyen Orient. « Il est nécessaire de mettre de côté les désaccords internes et d'unir nos efforts pour sauver le christianisme dans les régions où il est soumis à la persécution ", a déclaré l'Eglise russe.

Ces dernières années, les guerres et la hausse du militantisme ont décimé les populations chrétiennes de la région. En Irak, par exemple, on estime qu'il y a moins de 200.000 chrétiens, contre 1,5 million avant-guerre. En Syrie, les chrétiens sont nombreux parmi la marée de réfugiés fuyant le régime en place et Daech. Et en Egypte, les coptes restent vulnérables en dépit des assurances du président égyptien, Abdel-Fattah el-Sissi, d'une égalité de traitement.

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS

AU MEXIQUE
(12-18 FÉVRIER 2016)

RENCONTRE DU SAINT-PÈRE
AVEC S.S. CYRILLE, PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE

SIGNATURE DE LA DÉCLARATION COMMUNE

Aéroport international "José Martí" - La Havane, Cuba
Vendredi 12 février 2016

Déclaration commune

du Pape François

et du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie

« La grâce de Notre Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soit avec vous tous » (2 Co 13, 13).

1. Par la volonté de Dieu le Père de qui vient tout don, au nom de Notre Seigneur Jésus Christ et avec le secours de l’Esprit Saint Consolateur, nous, Pape François et Kirill, Patriarche de Moscou et de toute la Russie, nous sommes rencontrés aujourd’hui à La Havane. Nous rendons grâce à Dieu, glorifié en la Trinité, pour cette rencontre, la première dans l’histoire.

Avec joie, nous nous sommes retrouvés comme des frères dans la foi chrétienne qui se rencontrent pour se « parler de vive voix » (2 Jn 12), de cœur à cœur, et discuter des relations mutuelles entre les Églises, des problèmes essentiels de nos fidèles et des perspectives de développement de la civilisation humaine.

2. Notre rencontre fraternelle a eu lieu à Cuba, à la croisée des chemins entre le Nord et le Sud, entre l’Est et l’Ouest. De cette île, symbole des espoirs du « Nouveau Monde » et des événements dramatiques de l’histoire du XXe siècle, nous adressons notre parole à tous les peuples d’Amérique latine et des autres continents.

Nous nous réjouissons de ce que la foi chrétienne se développe ici de façon dynamique. Le puissant potentiel religieux de l’Amérique latine, sa tradition chrétienne séculaire, réalisée dans l’expérience personnelle de millions de personnes, sont le gage d’un grand avenir pour cette région.

3. Nous étant rencontrés loin des vieilles querelles de l’« Ancien Monde », nous sentons avec une force particulière la nécessité d’un labeur commun des catholiques et des orthodoxes, appelés, avec douceur et respect, à rendre compte au monde de l’espérance qui est en nous (cf. 1 P 3, 15).

4. Nous rendons grâce à Dieu pour les dons que nous avons reçus par la venue au monde de son Fils unique. Nous partageons la commune Tradition spirituelle du premier millénaire du christianisme. Les témoins de cette Tradition sont la Très Sainte Mère de Dieu, la Vierge Marie, et les saints que nous vénérons. Parmi eux se trouvent d’innombrables martyrs qui ont manifesté leur fidélité au Christ et sont devenus « semence de chrétiens ».

5. Malgré cette Tradition commune des dix premiers siècles, catholiques et orthodoxes, depuis presque mille ans, sont privés de communion dans l’Eucharistie. Nous sommes divisés par des blessures causées par des conflits d’un passé lointain ou récent, par des divergences, héritées de nos ancêtres, dans la compréhension et l’explicitation de notre foi en Dieu, un en Trois Personnes – Père, Fils et Saint Esprit. Nous déplorons la perte de l’unité, conséquence de la faiblesse humaine et du péché, qui s’est produite malgré la Prière sacerdotale du Christ Sauveur : « Que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous » (Jn 17, 21).

6. Conscients que de nombreux obstacles restent à surmonter, nous espérons que notre rencontre contribue au rétablissement de cette unité voulue par Dieu, pour laquelle le Christ a prié. Puisse notre rencontre inspirer les chrétiens du monde entier à prier le Seigneur avec une ferveur renouvelée pour la pleine unité de tous ses disciples ! Puisse-t-elle, dans un monde qui attend de nous non pas seulement des paroles mais des actes, être un signe d’espérance pour tous les hommes de bonne volonté !

7. Déterminés à entreprendre tout ce qui nécessaire pour surmonter les divergences historiques dont nous avons hérité, nous voulons unir nos efforts pour témoigner de l’Évangile du Christ et du patrimoine commun de l’Église du premier millénaire, répondant ensemble aux défis du monde contemporain. Orthodoxes et catholiques doivent apprendre à porter un témoignage unanime à la vérité dans les domaines où cela est possible et nécessaire. La civilisation humaine est entrée dans un moment de changement d’époque. Notre conscience chrétienne et notre responsabilité pastorale ne nous permettent pas de rester inactifs face aux défis exigeant une réponse commune.

8. Notre regard se porte avant tout vers les régions du monde où les chrétiens subissent la persécution. En de nombreux pays du Proche Orient et d’Afrique du Nord, nos frères et sœurs en Christ sont exterminés par familles, villes et villages entiers. Leurs églises sont détruites et pillées de façon barbare, leurs objets sacrés sont profanés, leurs monuments, détruits. En Syrie, en Irak et en d’autres pays du Proche Orient, nous observons avec douleur l’exode massif des chrétiens de la terre d’où commença à se répandre notre foi et où ils vécurent depuis les temps apostoliques ensemble avec d’autres communautés religieuses.

9. Nous appelons la communauté internationale à des actions urgentes pour empêcher que se poursuive l’éviction des chrétiens du Proche Orient. Élevant notre voix pour défendre les chrétiens persécutés, nous compatissons aussi aux souffrances des fidèles d’autres traditions religieuses devenus victimes de la guerre civile, du chaos et de la violence terroriste.

10. En Syrie et en Irak, la violence a déjà emporté des milliers de vies, laissant des millions de gens sans abri ni ressources. Nous appelons la communauté internationale à mettre fin à la violence et au terrorisme et, simultanément, à contribuer par le dialogue à un prompt rétablissement de la paix civile. Une aide humanitaire à grande échelle est indispensable aux populations souffrantes et aux nombreux réfugiés dans les pays voisins.

Nous demandons à tous ceux qui pourraient influer sur le destin de ceux qui ont été enlevés, en particulier des Métropolites d’Alep Paul et Jean Ibrahim, séquestrés en avril 2013, de faire tout ce qui est nécessaire pour leur libération rapide.

11. Nous élevons nos prières vers le Christ, le Sauveur du monde, pour le rétablissement sur la terre du Proche Orient de la paix qui est « le fruit de la justice » (Is 32, 17), pour que se renforce la coexistence fraternelle entre les diverses populations, Églises et religions qui s’y trouvent, pour le retour des réfugiés dans leurs foyers, la guérison des blessés et le repos de l’âme des innocents tués.

Nous adressons un fervent appel à toutes les parties qui peuvent être impliquées dans les conflits pour qu’elles fassent preuve de bonne volonté et s’asseyent à la table des négociations. Dans le même temps, il est nécessaire que la communauté internationale fasse tous les efforts possibles pour mettre fin au terrorisme à l’aide d’actions communes, conjointes et coordonnées. Nous faisons appel à tous les pays impliqués dans la lutte contre le terrorisme pour qu’ils agissent de façon responsable et prudente. Nous exhortons tous les chrétiens et tous les croyants en Dieu à prier avec ferveur le Dieu Créateur du monde et Provident, qu’il protège sa création de la destruction et ne permette pas une nouvelle guerre mondiale. Pour que la paix soit solide et durable, des efforts spécifiques sont nécessaires afin de redécouvrir les valeurs communes qui nous unissent, fondées sur l’Evangile de Notre Seigneur Jésus Christ.

12. Nous nous inclinons devant le martyre de ceux qui, au prix de leur propre vie, témoignent de la vérité de l’Évangile, préférant la mort à l’apostasie du Christ. Nous croyons que ces martyrs de notre temps, issus de diverses Églises, mais unis par une commune souffrance, sont un gage de l’unité des chrétiens. À vous qui souffrez pour le Christ s’adresse la parole de l’apôtre : « Très chers !… dans la mesure où vous participez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lors de la révélation de Sa gloire, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse » (1 P 4, 12-13).

13. En cette époque préoccupante est indispensable le dialogue interreligieux. Les différences dans la compréhension des vérités religieuses ne doivent pas empêcher les gens de fois diverses de vivre dans la paix et la concorde. Dans les circonstances actuelles, les leaders religieux ont une responsabilité particulière pour éduquer leurs fidèles dans un esprit de respect pour les convictions de ceux qui appartiennent à d’autres traditions religieuses. Les tentatives de justifications d’actions criminelles par des slogans religieux sont absolument inacceptables. Aucun crime ne peut être commis au nom de Dieu, « car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix » (1 Co 14, 33).

14. Attestant de la haute valeur de la liberté religieuse, nous rendons grâce à Dieu pour le renouveau sans précédent de la foi chrétienne qui se produit actuellement en Russie et en de nombreux pays d’Europe de l’Est, où des régimes athées dominèrent pendant des décennies. Aujourd’hui les fers de l’athéisme militant sont brisés et en de nombreux endroits les chrétiens peuvent confesser librement leur foi. En un quart de siècle ont été érigés là des dizaines de milliers de nouvelles églises, ouverts des centaines de monastères et d’établissements d’enseignement théologique. Les communautés chrétiennes mènent une large activité caritative et sociale, apportant une aide diversifiée aux nécessiteux. Orthodoxes et catholiques œuvrent souvent côte à côte. Ils attestent des fondements spirituels communs de la convivance humaine, en témoignant des valeurs évangéliques.

15. Dans le même temps, nous sommes préoccupés par la situation de tant de pays où les chrétiens se heurtent de plus en plus souvent à une restriction de la liberté religieuse, du droit de témoigner de leurs convictions et de vivre conformément à elles. En particulier, nous voyons que la transformation de certains pays en sociétés sécularisées, étrangère à toute référence à Dieu et à sa vérité, constitue un sérieux danger pour la liberté religieuse. Nous sommes préoccupés par la limitation actuelle des droits des chrétiens, voire de leur discrimination, lorsque certaines forces politiques, guidées par l’idéologie d’un sécularisme si souvent agressif, s’efforcent de les pousser aux marges de la vie publique.

16. Le processus d’intégration européenne, initié après des siècles de conflits sanglants, a été accueilli par beaucoup avec espérance, comme un gage de paix et de sécurité. Cependant, nous mettons en garde contre une intégration qui ne serait pas respectueuse des identités religieuses. Tout en demeurant ouverts à la contribution des autres religions à notre civilisation, nous sommes convaincus que l’Europe doit rester fidèle à ses racines chrétiennes. Nous appelons les chrétiens européens d’Orient et d’Occident à s’unir pour témoigner ensemble du Christ et de l’Évangile, pour que l’Europe conserve son âme formée par deux mille ans de tradition chrétienne.

17. Notre regard se porte sur les personnes se trouvant dans des situations de détresse, vivant dans des conditions d’extrême besoin et de pauvreté, alors même que croissent les richesses matérielles de l’humanité. Nous ne pouvons rester indifférents au sort de millions de migrants et de réfugiés qui frappent à la porte des pays riches. La consommation sans limite, que l’on constate dans certains pays plus développés, épuise progressivement les ressources de notre planète. L’inégalité croissante dans la répartition des biens terrestres fait croître le sentiment d’injustice à l’égard du système des relations internationales qui s’est institué.

18. Les Églises chrétiennes sont appelées à défendre les exigences de la justice, le respect des traditions des peuples et la solidarité effective avec tous ceux qui souffrent. Nous, chrétiens, ne devons pas oublier que « ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi, pour réduire à rien ce qui est ; ainsi aucun être de chair ne pourra s’enorgueillir devant Dieu » (1 Co 1, 27-29).

19. La famille est le centre naturel de la vie humaine et de la société. Nous sommes inquiets de la crise de la famille dans de nombreux pays. Orthodoxes et catholiques, partageant la même conception de la famille, sont appelés à témoigner que celle-ci est un chemin de sainteté, manifestant la fidélité des époux dans leurs relations mutuelles, leur ouverture à la procréation et à l’éducation des enfants, la solidarité entre les générations et le respect pour les plus faibles.

20. La famille est fondée sur le mariage, acte d’amour libre et fidèle d’un homme et d’une femme. L’amour scelle leur union, leur apprend à se recevoir l’un l’autre comme don. Le mariage est une école d’amour et de fidélité. Nous regrettons que d’autres formes de cohabitation soient désormais mises sur le même plan que cette union, tandis que la conception de la paternité et de la maternité comme vocation particulière de l’homme et de la femme dans le mariage, sanctifiée par la tradition biblique, est chassée de la conscience publique.

21. Nous appelons chacun au respect du droit inaliénable à la vie. Des millions d’enfants sont privés de la possibilité même de paraître au monde. La voix du sang des enfants non nés crie vers Dieu (cf. Gn 4, 10).

Le développement de la prétendue euthanasie conduit à ce que les personnes âgées et les infirmes commencent à se sentir être une charge excessive pour leur famille et la société en général.

Nous sommes aussi préoccupés par le développement des technologies de reproduction biomédicale, car la manipulation de la vie humaine est une atteinte aux fondements de l’existence de l’homme, créé à l’image de Dieu. Nous estimons notre devoir de rappeler l’immuabilité des principes moraux chrétiens, fondés sur le respect de la dignité de l’homme appelé à la vie, conformément au dessein de son Créateur.

22. Nous voulons adresser aujourd’hui une parole particulière à la jeunesse chrétienne. À vous, les jeunes, appartient de ne pas enfouir le talent dans la terre (cf. Mt 25, 25), mais d’utiliser toutes les capacités que Dieu vous a données pour confirmer dans le monde les vérités du Christ, pour incarner dans votre vie les commandements évangéliques de l’amour de Dieu et du prochain. Ne craignez pas d’aller à contre-courant, défendant la vérité divine à laquelle les normes séculières contemporaines sont loin de toujours correspondre.

23. Dieu vous aime et attend de chacun de vous que vous soyez ses disciples et apôtres. Soyez la lumière du monde, afin que ceux qui vous entourent, voyant vos bonnes actions, rendent gloire à votre Père céleste (cf. Mt 5, 14, 16). Eduquez vos enfants dans la foi chrétienne, transmettez-leur la perle précieuse de la foi (cf. Mt 13, 46) que vous avez reçue de vos parents et aïeux. N’oubliez pas que vous « avez été rachetés à un cher prix » (1 Co 6, 20), au prix de la mort sur la croix de l’Homme-Dieu Jésus Christ.

24. Orthodoxes et catholiques sont unis non seulement par la commune Tradition de l’Église du premier millénaire, mais aussi par la mission de prêcher l’Évangile du Christ dans le monde contemporain. Cette mission implique le respect mutuel des membres des communautés chrétiennes, exclut toute forme de prosélytisme.

Nous ne sommes pas concurrents, mais frères : de cette conception doivent procéder toutes nos actions les uns envers les autres et envers le monde extérieur. Nous exhortons les catholiques et les orthodoxes, dans tous les pays, à apprendre à vivre ensemble dans la paix, l’amour et à avoir « les uns pour les autres la même aspiration » (Rm 15, 5). Il ne peut donc être question d’utiliser des moyens indus pour pousser des croyants à passer d’une Église à une autre, niant leur liberté religieuse ou leurs traditions propres. Nous sommes appelés à mettre en pratique le précepte de l’apôtre Paul : « Je me suis fait un honneur d’annoncer l’Évangile là où Christ n’avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d’autrui » (Rm 15, 20).

25. Nous espérons que notre rencontre contribuera aussi à la réconciliation là où des tensions existent entre gréco-catholiques et orthodoxes. Il est clair aujourd’hui que la méthode de l’« uniatisme » du passé, comprise comme la réunion d’une communauté à une autre, en la détachant de son Église, n’est pas un moyen pour recouvrir l’unité. Cependant, les communautés ecclésiales qui sont apparues en ces circonstances historiques ont le droit d’exister et d’entreprendre tout ce qui est nécessaire pour répondre aux besoins spirituels de leurs fidèles, recherchant la paix avec leurs voisins. Orthodoxes et gréco-catholiques ont besoin de se réconcilier et de trouver des formes de coexistence mutuellement acceptables.

26. Nous déplorons la confrontation en Ukraine qui a déjà emporté de nombreuses vies, provoqué d’innombrables blessures à de paisibles habitants et placé la société dans une grave crise économique et humanitaire. Nous exhortons toutes les parties du conflit à la prudence, à la solidarité sociale, et à agir pour la paix. Nous appelons nos Églises en Ukraine à travailler pour atteindre la concorde sociale, à s’abstenir de participer à la confrontation et à ne pas soutenir un développement ultérieur du conflit.

27. Nous exprimons l’espoir que le schisme au sein des fidèles orthodoxes d’Ukraine sera surmonté sur le fondement des normes canoniques existantes, que tous les chrétiens orthodoxes d’Ukraine vivront dans la paix et la concorde et que les communautés catholiques du pays y contribueront, de sorte que soit toujours plus visible notre fraternité chrétienne.

28. Dans le monde contemporain, multiforme et en même temps uni par un même destin, catholiques et orthodoxes sont appelés à collaborer fraternellement en vue d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut, à témoigner ensemble de la dignité morale et de la liberté authentique de la personne, « pour que le monde croie » (Jn 17, 21).Ce monde, dans lequel disparaissent progressivement les piliers spirituels de l’existence humaine, attend de nous un fort témoignage chrétien dans tous les domaines de la vie personnelle et sociale. De notre capacité à porter ensemble témoignage de l’Esprit de vérité en ces temps difficiles dépend en grande partie l’avenir de l’humanité.

29. Que dans le témoignage hardi de la vérité de Dieu et de la Bonne Nouvelle salutaire nous vienne en aide l’Homme-Dieu Jésus Christ, notre Seigneur et Sauveur, qui nous fortifie spirituellement par sa promesse infaillible : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume » (Lc 12, 32) !

Le Christ est la source de la joie et de l’espérance. La foi en Lui transfigure la vie de l’homme, la remplit de sens. De cela ont pu se convaincre par leur propre expérience tous ceux à qui peuvent s’appliquer les paroles de l’apôtre Pierre : « Vous qui jadis n’étiez pas un peuple et qui êtes maintenant le Peuple de Dieu, qui n’obteniez pas miséricorde et qui maintenant avez obtenu miséricorde » (1 P 2, 10).

30. Remplis de gratitude pour le don de la compréhension mutuelle manifesté lors de notre rencontre, nous nous tournons avec espérance vers la Très Sainte Mère de Dieu, en l’invoquant par les paroles de l’antique prière : « Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu ». Puisse la Bienheureuse Vierge Marie, par son intercession, conforter la fraternité de ceux qui la vénèrent, afin qu’ils soient au temps fixé par Dieu rassemblés dans la paix et la concorde en un seul Peuple de Dieu, à la gloire de la Très Sainte et indivisible Trinité !

François
Évêque de Rome
Pape de l’Église catholique
Cyrille
Patriarche de Moscou
et de toute la Russie

Le 12 février 2016, La Havane (Cuba)

Paroles du Patriarche Cyrille

après la signature de la Déclaration commune avec le Pape François

Sainteté, Excellences, chers frères et sœurs, Mesdames et Messieurs,

Pendant deux heures, nous avons eu une conversation franche, avec une pleine entente sur la responsabilité envers nos Églises, notre peuple croyant, l’avenir du christianisme et l’avenir de la civilisation humaine. Cela a été une conversation riche de contenu, qui nous a donné l’occasion d’écouter et de comprendre les positions l’un de l’autre. Et les fruits de la conversation me permettent d’assurer qu’actuellement, les deux Églises peuvent coopérer, en défendant les chrétiens dans le monde entier, et travailler ensemble, dans une pleine responsabilité, afin qu’il n’y ait plus de guerres, que la vie humaine soit respectée partout dans le monde, que se renforcent les bases de la morale personnelle, familiale et sociale et, à travers la participation de l’Église à la vie de la société humaine moderne, qu’elle se purifie au nom de notre Seigneur Jésus Christ et de l’Esprit Saint.

Paroles du Saint-Père

après la signature de la Déclaration commune avec le Patriarche Cyrille

Sainteté,
Éminences,
Révérendes autorités religieuses,

Nous nous sommes parlé comme des frères, nous avons le même Baptême, nous sommes évêques. Nous avons parlé de nos Églises, et nous sommes tombés d’accord sur le fait que l’unité se fait en marchant. Nous avons parlé clairement, sans détours, et moi, je vous avoue que j’ai senti la consolation de l’Esprit dans ce dialogue. Je remercie Votre Sainteté pour l’humilité, pour la fraternelle humilité et le fort désir de l’unité.

Nous nous quittons avec une série d’initiatives dont je crois qu’elles sont viables et pourront être réalisées. C’est pourquoi je voudrais remercier, une fois encore, Votre Sainteté pour l’accueil chaleureux, ainsi que les collaborateurs – et j’en nomme deux – : Son Éminence le Métropolite Hilarión et Son Éminence le Cardinal Koch – qui y ont contribué avec toutes leurs équipes.

Je ne saurais m’en aller sans exprimer une sincère gratitude à Cuba, au grand peuple cubain et à son Président ici présent. Je vous remercie de votre efficace disponibilité. Si vous continuez ainsi, Cuba sera la capitale de l’unité. Et que tout cela soit pour la gloire de Dieu, le Père, le Fils et le Saint Esprit, ainsi que pour le bien du saint peuple de Dieu, sous le manteau de la Sainte Mère de Dieu.