WWIII : Le Président Vladimir Poutine est sur la défensive, face aux attaques programmées par le Pentagone, sur l'Iran et la Syrie. Il dit qu'il utilisera ses armes nucléaires invincibles à des fins de représailles, même si cela devait mettre fin au monde.

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : Le Président Vladimir Poutine est sur la défensive, face aux attaques programmées par le Pentagone, sur l'Iran et la Syrie. Il dit qu'il utilisera ses armes nucléaires invincibles à des fins de représailles, même si cela devait mettre fin au Monde. Tous ceux qui ont proférés des menaces de frappe sur la Syrie et sur l'Iran, sont visés, à savoir les USA, les UK, la France et Israël.

On ne peut être plus clair, et quand Theresa May ou Emmanuel Macron disent "l'Arme Nucléaire c'est moi", et encore moi, et moi, et moi, il n'y a pas que son petit chez-lui qui est menacé, et face aux critiques sur l'affaire Skripal, May s'incline, Johnson fulmine et Macron trépigne d'impatience pour l'essayer. Tandis que les 150 Millions d'habitants de la Russie sont soudés au point de fondre sur l'Europe qu'ils considèrent Nazie, au Royaume-Uni, l’unité nationale autour de l’affaire Skripal s’étiole, et en France Macron essaie de garder ses 10% de bonnes opinions. À l’instar des instances internationales, le chef du Labour, Jeremy Corbyn, demande des preuves avant de s’en prendre à Moscou. Réaction de Londres : lâcher du lest dans l’arène internationale tout en maintenant sa rhétorique agressive dans les médias. La réponse de l'Union européenne à l'affaire Skripal s'organise. Berlin et Varsovie rejoignaient le 19 mars Londres sur le besoin d'apporter une réponse ferme à l'empoisonnement de l'ex-agent double au service du MI6.

On sait pertinemment que les petits cockers Anglais ou Frenchie, ne sont là que pour courir avec la meute et sont tenu en laisse et aux ordres de l'Otan et du Pentagone, avec comme analystes les financiers de la City et du NYSE, la France n'étant qu'à la 40ème place.

Un espoir pour 2048, Macron pourrait aller en prison, pour avoir triché en 2017 à la Présidentielle, mais les dégâts irréparables ne seront pas remboursés aux citoyens qui auront perdu la vie, leurs biens, et leurs chiens. 
Les premières images exclusives de la détention supposée en cellule de Nicolas SARKOZY.
Les juges ont-ils décidé de l'inculper suite à sa garde à vue ?.

Nicolas Sarkozy a-t-il eu droit à un traitement de faveur en étant autorisé à rentrer chez lui pendant sa garde à vue ?

La levée de la garde à vue de l'ancien président de la République pendant la nuit permet aux enquêteurs de ne pas "gaspiller" de précieuses heures d'interrogatoire.

La chaîne de TV nationaliste turque , Ulusal TV, dit disposer d'information selon lesquelles le front "atlantiste" se préparerait à s'attaquer militairement à Damas. À en croire la chaîne, les États-Unis et leurs alliés auraient décidé au cours d'une réunion secrète de lancer une vaste offensive militaire contre la Syrie dans l'objectif de "défier l'Iran et la Russie".

La chaîne se base sur des sources diplomatiques pour affirmer que la décision fait suite à la défaite du plan dit "corridor du nord syrien" : " l'échec des Américains à mettre sur pied le corridor du nord de la Syrie les a poussés à accélérer la mise sur pied d'un autre plan, celui du corridor reliant le sud est au nord. Les Américains ont déjà amplifié le nombre de leurs militaires à Deir ez-Zor et à al-Tanf. Leurs navires de guerre en Méditerranée sont aussi en état d'alerte." Selon la chaîne turque,  "les prémices d'une attaque américaine se sont manifestés cette semaine à Washington : "L'ambassadrice US à l'ONU a menacé la Syrie d'action militaire si celle-ci aurait eu recours à l'arme chimique. Le chef d'état-major français, le général Lecointre, y a aussi apporté sa contribution en reprenant cette menace et en allant jusqu'à faire part de la disponibilité de Paris à attaquer seule Damas. " (Voir ci-dessous)

" Les diplomates russes et iraniens croient que le front atlantiste suit deux objectifs : porter atteinte aux coopérations Russie-Iran d'une part et Russie-Turquie de l'autre. 
Les Américains font pression sur Ankara pour qu'il autorise leurs avions à décoller de la base d'Incirlik pour bombarder la ville de Damas. Ce qui mettra automatiquement la Turquie face à l'Iran et à la Russie et fera partir en éclat leurs coopérations."
La chaîne TV a vivement mis en garde la Turquie contre le piège que lui ont tendu les Américains.

Malgré les déclarations de ses dirigeants, la France est incapable de frapper la Syrie

D’après les experts, il serait bien difficile pour la France de mener des frappes contre la Syrie actuellement. Ces frappes seraient une « catastrophe militaire » au milieu des tensions actuelles entre la Russie et l’Occident.

La France menace de frapper la Syrie si elle trouve des preuves de l’usage d’armes chimiques de l’armée syrienne contre les groupes terroristes « qui font du bon boulot ». Que ces accusations soient vraies ou fausses, il est difficile pour l’armée française de mener une attaque de ce genre actuellement.

Le Président français, la fiotte Emmanuel Macron a menacé de frapper la Syrie si l’usage d’armes chimiques contre les civils se confirmait, comme la « confirmation des Armes de Destruction Massive de Saddam Hussein ». Dans une déclaration à la presse française, le Chef d’état-major de l’armée française, le général François Lecointre, a lancé un nouvel avertissement en disant que Paris pourrait agir de « manière unilatérale » pour frapper les forces de l’armée syrienne, si le régime ne respectait pas la « ligne rouge » fixée par Paris en ce qui concerne l’usage des armes chimiques.
La France fait partie des pays européens prêts à intervenir militairement contre la Syrie et, en bon vassal,  elle se tient sous la coupe des États-Unis depuis l’ère du corrompu Sarkozy, alors que la Grande-Bretagne, allié historique de Washington, a jusqu’ici refusé de participer à toute frappe militaire contre la Syrie. Le général Lecointre a déclaré que son pays avait la capacité militaire de frapper seule la Syrie, sans coordination avec les États-Unis. Manifestement, ce général fanfaronne pour impressionner les gogos.

En effet, ces déclarations du Chef d’état-major des armées françaises ont surpris les experts. Elles arrivent dans une période de tensions entre l’Occident et la Russie, où toute opération incontrôlée entraînerait une catastrophe militaire. D’autre part, la France n’a pas la capacité militaire de mener une opération en Syrie compte tenu de la présence russe dans ce pays, toujours d’après les experts.

Ces derniers disent que les cartes ont été redistribuées depuis que les défenses aériennes syriennes ont abattu le F-16 israélien. La France peut attaquer la Syrie avec ses Rafales mais ils ne sont pas plus perfectionnés que les F-16 israéliens et seront donc exposés à une riposte syrienne.

Aucun pays voisin de la Syrie (sauf peut-être Israël) ne permettra à la France d’utiliser son territoire pour attaquer la Syrie, par peur de représailles russes, et la France devrait donc déplacer son unique porte-avion au Moyen-Orient. Cette action serait bien imprudente au niveau militaire compte tenu de la tension actuelle entre la Russie et l’OTAN, sans oublier que la Syrie possède, selon les experts des missiles antinavires. Grâce aux contre-mesures électroniques russes, cet unique porte-avion pourrait être transformé en « sitting duck », et au pire, coulé avec armes et bagages .
Ces déclarations du Chef d’état-major des forces françaises dénote l’imprudence militaire française alors que le Président russe Vladimir Poutine a menacé de représailles quiconque s’opposerait aux alliés de la Russie, frapperait la Syrie et toucherait des soldats russes. Avec cette déclaration, Poutine a lancé un défi aux États-Unis, plus grande puissance occidentale.

Ghouta orientale : les terroristes pourraient accepter de se rendre

Certains des terroristes dans la Ghouta orientale pourraient finir par se soumettre aux autorités militaires, a dit Ali Haydar, le ministre syrien de la Réconciliation nationale.

« Il n’est pas exclu que certains des rebelles retranchés dans la banlieue est de Damas finissent par accepter de sortir de l’enclave ou de se soumettre au gouvernement syrien. Il se pourrait que des individus armés se trouvant au centre de la ville de Harasta — l’une des trois zones tenues par des terroristes dans la Ghouta orientale — soient prêts à conclure un tel accord », a-t-il dit.

« L’armée syrienne a libéré plus de 80 % du territoire occupé de la Ghouta orientale, mais à mesure qu’elle arrivera dans les zones densément peuplées, elle devra ralentir le pas », a-t-il prédit.

Et Haydar de poursuivre :

« Tout en gardant un œil sur les évolutions sur terrain, les autorités syriennes examineront l’opportunité d’une réconciliation dans ces zones afin que la vie des civils soit préservée.

Damas est en contact avec certains des terroristes présents dans la Ghouta, et jusqu’ici certains dossiers traités ont donné les résultats escomptés. Ainsi, accomplir certains progrès à Harasta reste envisageable, mais je ne donnerai aucune date précise, car la question est de savoir si oui ou non les hommes armés finiront par accepter de se rendre pour que l’armée puisse ensuite investir les lieux. »

L’armée syrienne et les forces de la Résistance ont lancé, le 6 mars de cette année, une vaste opération visant à reprendre les zones de la Ghouta orientale contrôlées par les terroristes. Jusqu’à présent, plus de 83 % d’entre elles ont été libérées.

Parallèlement à ces opérations, l’armée syrienne continue d’évacuer les civils de l’enclave.

Selon le ministère russe de la Défense, le nombre de personnes évacuées de la zone en conflit via les corridors humanitaires s’élève à 79 000, dont la plupart sont des enfants.

Source :  http://www.presstv.com/French/

 

La Syrie et la Russie sont prêtes à contrer toute attaque américaine. 21 mars 2018

 
 

Rédaction du site

Des diplomates occidentaux ont déclaré que Damas a pris une série de mesures pour se préparer à une attaque militaire américaine.
Selon le journal saoudien Asharq Al-Awsat, les mesures ont été décidées samedi lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, présidée par le président Bachar al-Assad, qui comprenait des dirigeants militaires et de sécurité.

Dans le cadre des préparatifs du gouvernement, des lettres ont été envoyées à la Russie et à l’Iran pour demander une protection supplémentaire et des troupes de l’armée russe auraient déjà été déployées dans des  «endroits critiques  » afin de dissuader Washington, a déclaré un diplomate au journal.
Il a également été signalé que l’Organisation des Nations Unies a évacué du personnel, dont des diplomates, de secteurs particulièrement préoccupants.

Selon le site Strategica 51, des chasseurs russes Su-30SM et Su-35 survolaient depuis lundi matin le ciel de la capitale, tandis que les forces spatiales russes étaient en état d’alerte maximale en Syrie.

La Russie avait auparavant fait savoir à Washington par des canaux officieux que toute agression étrangère contre la Syrie sera contrée par des missiles de croisière Kaliber et une contre-offensive aérienne qui ciblerait les aéronefs et les bâtiments de surface impliqués dans une éventuelle attaque.

Cette escalade intervient alors que l’armée syrienne a libéré la majeure partie de la Ghouta orientale et ne devrait plus tarder à la conquérir entièrement.
Les puissances occidentales avaient déployé des efforts immenses au sein du Conseil de sécurité pour l’entraver. Elles s’étaient succédé à tour de rôle pour menacer de bombarder la Syrie, au cas où une attaque chimique était perpétrée. Comme si elles invitaient les milices retranchées dans la Ghouta orientale à la réaliser.

Interrogés par le site libanais al-Ahed News, des habitants rescapés de la Ghouta ont révélé que les miliciens ne cessaient de leur répéter la date de l’attaque chimique présumée fixée semble-t-il pour le 18 mars, s’ensuivrait alors une intervention des puissances occidentales. Ils avaient bien compris alors que ce sont les miliciens qui la préparaient. Ce qui peut expliquer le grand mouvement d’évacuation qui a eu lieu subitement la semaine passée.

En même temps, Damas que Moscou prévenaient contre toute nouvelle attaque chimique sous faux drapeau dans la Ghouta orientale.
Alors que sur le terrain, en conquérant de larges pans de la Ghouta, les forces régulières syriennes découvraient la présence de deux laboratoires chimiques .

Source: Divers

… Poutine a révélé les nouvelles armes de la Russie pour dissuader une attaque américaine imminente 


« ...Un terrible crescendo de menaces avait rendu la Russie très vulnérable, Poutine a exceptionnellement annoncé au monde l'existence de ses nouvelles armes parce que le Kremlin était convaincu que les menaces étaient réelles. » Israel Shamir

2015-09-18_18h01_29-122x150Par Israel Shamir – Le 12 mars 2018 – Source Russia Insider

La présentation par Poutine, le 1er mars, de nouvelles armes russes a été largement mal comprise comme une déclaration de parité stratégique ou de triomphalisme. Il y avait un besoin beaucoup plus urgent, à savoir empêcher une frappe imminente. Ce danger n’a pas encore disparu, car une semaine plus tard, le 7 mars, le président Poutine a souligné qu’il était prêt à utiliser les armes nucléaires à des fins de représailles, même si cela devait mettre fin au monde.

« Certainement, ce serait un désastre pour l’humanité, a dit Poutine , mais, en tant que citoyen de la Russie et chef de l’État russe, je dois me demander : pourquoi voudrions-nous un monde sans la Russie ? »

C’était une réponse fière. Un homme plus médiocre que lui répondrait probablement hypocritement, en esquivant le brutal « oui, je détruirais le monde ». Cela signifie que le danger est toujours imminent, et que par la franchise de ces mots, le président Poutine veut dissuader quiconque a l’intention de le pousser trop loin.

Pourquoi, en effet, tout à coup et maintenant, le président russe a-t-il décidé, pour la première fois, de parler au monde de ces nouvelles armes ? Ce n’est pas que les Russes – ou les Américains, d’ailleurs – soient habitués à livrer des mises à jour de leur arsenal militaire orbi et urbi. Et 2002, l’année où les États-Unis se sont retirés du traité ABM, est un fait historique depuis des années. Alors, quelle était la raison, ou au moins le déclencheur ?

Certains observateurs ont imaginé que c’était une astuce pré-électorale rusée destinée à un public national. Cela pourrait être une hypothèse, mais mineure. Le principal opposant à M. Poutine, le candidat communiste M. Groudinine, n’a pas contesté la politique étrangère ou les dépenses de défense de Poutine ; les électeurs approuvent de toute façon la politique étrangère du président. La révélation de ce dernier a rendu les Russes fiers, mais ils voteraient de toute façon pour lui.

La raison du discours de Poutine était différente et plus urgente : un terrible crescendo de menaces avait rendu la Russie très vulnérable. On peut supposer que ses agences d’espionnage ont convaincu le leader russe que les menaces étaient réelles.

L’establishment américain a cherché un moyen d’humilier et de punir la Russie depuis l’inculpation de 13 Russes par Mueller. L’acte d’accusation alléguait que « les conspirateurs russes voulaient promouvoir la discorde aux États-Unis et saper la confiance du public dans la démocratie » selon Rod Rosenstein, le vice-procureur général chargé de superviser l’enquête Mueller. Peu importe que les Russes inculpés n’étaient pas des fonctionnaires de l’État russe ; que leurs efforts (si, pour commencer, ceux-ci existaient) étaient chétifs : quelques annonces de pub au coût d’environ 100 000 dollars, une goutte dans l’océan des immenses sommes d’argent dépensées par les deux campagnes Clinton et Trump. Cependant, l’establishment américain a qualifié ces actions mineures de citoyens russes privés d’« acte de guerre ».

Le 19 février, Glenn Greenwald a résumé les réactions américaines dans un article intitulé « Un consensus se dégage : la Russie a commis un ‘acte de guerre’ comparable à Pearl Harbor et au 11 septembre ». Il a rappelé que les sénateurs des deux partis, comme le républicain John McCain et la démocrate Jeanne Shaheen, ont longtemps qualifié l’ingérence russe en 2016 d’« acte de guerre ». Hillary Clinton a décrit le piratage présumé des boîtes aux lettres du DNC et de John Podesta comme un « cyber 11 septembre ». Tom Friedman, du New York Times a déclaré dans l’émission TV Morning Joe que le piratage russe « était un événement à l’échelle du 11 septembre. Ils ont attaqué le noyau de notre démocratie. C’était un événement à l’échelle de Pearl Harbor ».

Après l’acte d’accusation, cette comparaison est devenue une banalité. Karen Tumulty du Washington Post, se plaignant de l’inaction du président Donald Trump, a demandé aux lecteurs « d’imaginer comment l’histoire aurait jugé Franklin D. Roosevelt à la suite de Pearl Harbor, s’il avait déclaré sur les ondes radio que ‘Tokyo pissait de rire’, ou si George W. Bush s’était tenu debout dans les décombres du World Trade Center avec un porte-voix pour lancer une tirade d’insultes contre les démocrates ».

Greenwald a conclu : « Si l’ingérence électorale russe est à égalité avec Pearl Harbor et les attentats du 11 septembre, alors la réponse américaine devrait-elle être à la hauteur de sa réponse à ces attaques ? ». En d’autres termes, les politiciens et les médias américains ont appelé, contre la Russie, au même traitement que les États-Unis ont infligé au Japon – atomisation de Hiroshima et Nagasaki – et à l’Afghanistan – invasion suivie de seize ans d’occupation… à ce jour.

Dans la recherche de l’escalade du discours enflammé vers l’incendie réel, l’establishment anglo-américain s’est tourné vers le dispositif familier des soi-disant attaques syriennes au gaz. Les gens ont été formatés pour répondre à de telles accusations – et alternativement, pour rester silencieux pendant que les États-Unis bombardent Mossoul et Raqqa, ou se préparent à bombarder la Corée du Nord. Assad et la Russie ont été accusés de gazer le bastion rebelle de la Ghouta orientale, c’est la dernière chance de l’Occident pour imposer le changement de régime en Syrie en vertu de la proximité du lieu avec la capitale Damas.

L’attaque présumée au chlore gazeux a été signalée le 25 février et elle a été immédiatement démentie par les Russes et les Syriens. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que ce « faux rapport anonyme » provenait des États-Unis afin de dénigrer le gouvernement syrien et ses troupes, de les accuser de crimes de guerre et de provoquer ainsi la dissolution définitive de la Syrie. Les États-Unis et leurs alliés vont simplement exploiter des allégations sans fondement d’utilisation d’armes toxiques par Damas comme outil d’ingénierie politique anti-syrienne ».

Les rebelles ont déclaré avoir été attaqués par du gaz de chlore, contrairement aux  fois précédentes où le gaz sarin aurait été utilisé. Le chlore gazeux est une substance délicate, il n’est pas mortel mais dangereux à inhaler. Il est également assez difficile à prévenir et à vérifier, car le chlore est largement utilisé à des fins domestiques, du nettoyage des salles de bains à l’épuration de l’eau et n’est pas une substance interdite – bien que le chlore gazeux soit interdit. Cette difficulté à vérifier l’avait rendu facile à revendiquer.

La situation dans la Ghouta Est était une reprise d’Alep ; rapports d’enfants blessés, films produits par les Casques blancs et tentatives tenaces des rebelles pour empêcher l’exode des civils de la région. À chaque fois que les rebelles sont durement repoussés, ils produisent une histoire de civils souffrants et d’attaques au gaz, espérant que les États-Unis forceront le gouvernement syrien et leurs alliés russes à céder.

Sans aucun doute les civils ont souffert dans la guerre syrienne. Cependant, il existe un moyen de mettre fin à leurs souffrances. Les rebelles pourraient déposer les armes et rejoindre le processus politique, comme tout le monde. Il y a beaucoup d’Américains mécontents du régime de Trump, mais ils ne bombardent pas Washington DC. Ils espèrent un résultat meilleur et différent lors des prochaines élections. Leur exemple peut être imité par les rebelles syriens, et alors, les civils ne souffriront pas.

Si c’est trop demander, ils peuvent laisser partir les civils, et se battre jusqu’à leur triste fin. Mais non, ils ne laissent pas sortir les civils. Au lieu de cela, ils produisent des rapports sur les souffrances de ceux-ci et attendent que le septième de cavalerie arrive à la rescousse.

Il y avait un élément supplémentaire. Les rebelles de Ghouta-Est sont entraînés et dirigés par des officiers de renseignement britanniques et américains, et ils sont tombés sous le feu des Russes. Peut-être était-ce des représailles russes pour le bombardement d’installations pétrolières près de Deir-ez-Zor où la compagnie militaire privée russe (appelée Wagner, par le surnom de leur chef) a subi de nombreuses victimes. Thierry Meyssan, le célèbre journaliste français résidant à Damas, a affirmé que des troupes terrestres russes participaient également à l’assaut sur la Ghouta orientale. Il est possible que les Russes et les Américains se battent déjà directement, même si les deux parties sont peu enclines à reconnaître leurs pertes.

Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a été le premier à « envisager sérieusement » des frappes aériennes en Syrie. Le plaisir des actions en Libye doit lui manquer : « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort » et maintenant le rouquin est impatient de bombarder n’importe qui. Cependant, son Parlement ne lui permet pas de le faire.

La balle a été reprise par les Américains. Bloomberg a éditorialisé : « Il est temps pour une autre ligne rouge, une sur laquelle les États-Unis ne reculeront pas. Trump devrait dire à Assad et à ses soutiens russes que toute utilisation prouvée d’arme chimique, y compris le chlore, fera l’objet de représailles encore plus importantes qu’en avril. »

[Ceci est une référence à la frappe de missiles ordonnée par Trump sur la base aérienne de Chayrat en Syrie, prétendûment pour se venger de l’attaque syrienne au gaz sarin à Khan Sheikhoun. Des doutes sur cette attaque au gaz sarin sont apparus immédiatement, et Unz.com l’a publié rapidement. En juin 2017, Seymour Hersh a exposé toute l’histoire derrière Chayrat : il n’y avait pas d’attaque au gaz sarin, et le président Trump a été conseillé, par ses propres agents de renseignement, pour laisser tomber l’affaire. Il a encore insisté et attaqué mais a prévenu les Russes, et il n’y a eu aucune victime russe ou syrienne, très peu de dégâts, mais un coût de 100 millions de dollars pour le contribuable américain. Les médias US grand public étaient exubérants, et ont félicité Trump pour cet exemple de comportement présidentiel].

The American Conservative, le site républicain proche de Trump, s’est opposé aux projets de bombardement de la Syrie : « Trump n’avait aucune autorité pour ordonner l’attaque des forces syriennes l’année dernière. et il ne l’a toujours pas. Il n’y a pas de mandat international pour que les forces américaines soient en Syrie, et il n’y a aucune autorisation pour une action militaire contre les forces gouvernementales syriennes ou leurs alliés. Si Trump ordonne une autre attaque illégale, les États-Unis commettront encore plus d’actes de guerre contre un gouvernement qui ne nous menace pas, ne nous a rien fait, ni à nos alliés conventionnels, et combat toujours à l’intérieur de ses propres frontières internationalement reconnues. »

Mais les voix de ceux qui soutiennent les frappes et veulent punir les Russes et les Syriens ont semblé plus fortes. « La Maison Blanche envisage une nouvelle action militaire contre le régime syrien » a titré le Washington Post du 5 mars. Le journal a ajouté des détails qui ont poussé à l’attaque le conseiller à la sécurité nationale H.R. McMaster, mais qui n’ont pas convaincu le secrétaire à la Défense Jim Mattis. « D’autres responsables, en particulier à la Maison Blanche et au Département d’État, semblent plus ouverts à une action renouvelée contre Assad »,  indique le rapport.

Tout ceci est la toile de fond du discours de Poutine le 1er mars. Le président russe a parlé des nouveaux missiles russes intouchables par le système anti-balistique Aegis, et imparables par des tirs au sol, qui peuvent transformer les porte-avions américains, le symbole le plus éclatant de la puissance américaine, en cibles idéales. La Russie va les couler en cas d’attaque contre elle ou ses alliés, a déclaré Poutine.

« Alliés » est ici le mot clé du message. L’allié menacé de la Russie est la Syrie. Poutine a averti les Américains que leur attaque aérienne contre la Syrie pourrait, en réponse, entraîner une frappe contre leur groupe naval dans la région. Si vous bombardez Damas, nous enverrons vos porte-avions par le fond en Méditerranée et dans le Golfe. Nous pouvons aussi annihiler vos bases aériennes dans la région.

Les enjeux fortement élevés ont changé la donne. Qui sait quelle sera la réponse de la Russie à cette action ou à celle des alliés occidentaux ? Les néocons « pousse au crime » disent que la Russie ne sait que bavarder, que tout est du bluff. Les réalistes disent que les États-Unis pourraient subir la perte humiliante et douloureuse de leurs navires avec des milliers de vies. Le président américain s’était réjoui de la précédente frappe contre la Syrie avec des dizaines de Tomahawks [dont les deux tiers ont été interceptés, NdT] avant de revenir à son beau gâteau au chocolat. Mais si les frappes étaient retournées contre les navires qui avaient frappé la Syrie précédemment, la question serait totalement différente. Avez-vous dit Pearl Harbor ?

Même si cet échange n’entraînerait pas de frappes nucléaires massives de la partie continentale des États-Unis et de la Russie, ni une guerre mondiale destructrice, il aurait un prix très élevé. Les Russes peuvent même frapper le club privé du président Trump à Palm Beach, en Floride, comme ils l’ont présenté malicieusement sur la vidéo de simulation.

Apparemment, le président Trump en a discuté maintenant avec le Premier ministre britannique Theresa May. Les Britanniques sont, pour quelque raison, plus enclins à pousser pour la guerre avec la Russie. Maintenant, ils font de leur mieux pour empêcher le rapprochement entre les États-Unis et la Russie. L’histoire bizarre de l’empoisonnement de leur propre ex-espion avec un gaz neurotoxique ajoute du piquant à leurs efforts, et l’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni a twitté : « Dans les journaux d’aujourd’hui : les experts en appellent à @Theresa_May pour perturber le possible dégel Russie–États-Unis. Aucune confiance dans le meilleur ami et allié de la Grande-Bretagne ? ».

Le jeu de poker nucléaire est juste devenu plus excitant. Est-ce que les Russes bluffent ou non ? Vont-ils suivre, ou vont-ils laisser tomber leurs cartes, c’est la question. Il n’y a pas encore de réponse. Seule l’histoire peut répondre.

Pendant ce temps, à en juger par le calme tendu au Moyen-Orient et ailleurs, le jeu de Poutine avait été couronné de succès. Les missiles américains reposaient sur leurs sites de lancement, tout comme les missiles russes. L’offensive russo-syrienne dans la Ghouta orientale se poursuit sans relâche, tandis que les opérations terrestres américaines en Syrie sont au point mort, les Kurdes étant trop occupés à affronter les Turcs. Peut-être survivrons-nous à cette quasi-confrontation, car nous avons survécu à la quasi-confrontation de 2011.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article