WWIII : MACRON DEMISSION : LA FRANCE EN GREVE, EDF ENLEVE DU RESEAU DES CENTRALES NUCLEAIRES, PLUS D'ENERGIE, PLUS D'USINES, PLUS DE TRANSPORTS FERROVIAIRES, PLUS DE TRAVAIL, GREVE TOTALE.
WWIII : MACRON DEMISSION : LA FRANCE EN GREVE, EDF ENLEVE DU RESEAU DES CENTRALES NUCLEAIRES, PLUS D'ENERGIE, PLUS D'USINES, PLUS D'ENTREPRISES, PLUS DE TRANSPORTS FERROVIAIRES, PLUS DE TRAVAIL, PLUS DE PAIN, GREVE TOTALE.
À 14 h 30, place du Cirque, ce samedi 7 avril, à Nantes, aura lieu un rassemblement « dans la rue contre Macron et son monde ! »
Les étudiants et des militants en faveur de la convergence des luttes démarrent ce samedi 7 avril, à Nantes, un cycle de manifestations hebdomadaires. Ils entendent défiler tous les samedis jusqu’à ce que le gouvernement cède sur diverses réformes déjà votées ou en cours.
Cette mobilisation est née des étudiants contre la loi ORE (accès à l’université), « imposant une sélection à l’entrée de l’université. »
Dans un communiqué, les unions départementales CGT et Sud Solidaires appellent les salariés, retraités, privés d’emploi, à participer à cette manifestation. « SNCF, Carrefour, Air France, filière déchets et ordures ménagères, Hôpitaux, retraités, Fonction publique, Nantes accueil périscolaire… Parce que toutes ces luttes se développent sur le constat d’une société qui privilégie l’intérêt du capital et des marchés avant celui des populations et de leurs droits fondamentaux, il apparaît nécessaire de permettre une expression collective qui porte des solutions du XXIe siècle, tournées vers la réponse aux besoins, le partage des richesses et l’amélioration des conditions de travail. »
L’UFC-Que Choisir suspecte d’EDF d’avoir gonflé vos factures d’électricité, Une production qui baisse en fonction de la baisse des prix et du mouvement solidaire avec les cheminots.
Grèves en France: le fantasme de Mai 68 d'une "convergence des luttes" 52% des Français pour.
Cheminots de la SNCF, fonctionnaires, étudiants, salariés d'Air France et des supermarchés Carrefour, éboueurs... la contestation sociale se déroule sur plusieurs fronts qui menacent l'agenda réformiste d'Emmanuel Macron. Photo AFP / Ludovic MARIN
Air France prévoit d’assurer « 70 % » des vols samedi 7 avril, selon un communiqué transmis vendredi par la direction de la compagnie aérienne, qui enregistre le taux d’annulation le plus élevé depuis le début du conflit salarial le 22 février. Lors des quatre précédentes journées de grève, le groupe aérien avait annoncé maintenir 75 voire 76 % des vols au global. Dans le détail, Air France anticipe le maintien samedi de 75 % des vols long-courriers au départ de Paris, 65 % des moyen-courriers depuis et vers Roissy et 70 % des court-courriers à Orly et en région. 6 autres journées de grève annoncées.
CONTESTATION - Après une nouvelle séance de concertation sur la réforme de la SNCF vendredi, les syndicats ont appelé à intensifier le mouvement de grève, qui recommence samedi soir.
Les syndicats appellent à «amplifier» la mobilisation et dénoncent la «mascarade» du gouvernement. Une nouvelle table ronde s'est déroulée cet après-midi avec Élisabeth Borne qui veut poursuivre le dialogue et assure qu'il y a des avancées.
«Il n'y a pas eu de négociation», a regretté le secrétaire général de la CGT Cheminots Laurent Brun à l'issue d'une réunion ce vendredi avec la ministre des Transports Elisabeth Borne, assurant que la grève pourrait «aller au-delà du mois de juin». Les organisations représentatives à la SNCF (CGT, Unsa, SUD, CFDT) sont sorties du ministère après un peu plus de deux heures de discussion. «C'est absolument inacceptable ce qui vient de se passer aujourd'hui», a déclaré Erik Meyer de SUD Rail, en annonçant avoir l'intention de «proposer lundi de durcir le mouvement». «Les cheminots vont augmenter la pression», a embrayé Didier Aubert (CFDT), annonçant dans certaines régions «quatre à cinq points de plus» de mobilisation pour les deux prochains jours de grève. «Le gouvernement a besoin d'une nouvelle démonstration», a-t-il estimé.
Dès leur arrivée devant le ministère, les syndicats s'étaient tous montrés très pessimistes sur l'issue de la réunion. Didier Aubert avait déclaré ne «rien» espérer «vu les documents préparatoires» transmis. Ces derniers sont «assez vides», avait abondé le secrétaire général de la CGT Cheminots, se disant à l'avance «dépité» par «le contenu probable des discussions». «On n'a pas l'intention d'y passer six heures et demie pour avoir le même résultat qu'hier», avait-il prévenu.
Toutefois, les avis divergent sur les résultats de la réunion qui s'est tenue hier durant plus de six heures entre les syndicats de la SNCF et la ministre des Transports. «C'est clair qu'il n'y a eu aucune avancée», a fait savoir ce matin Didier Aubert, sur France Info. «On a le sentiment que la ministre veut qu'on écrive le texte à sa place (...) À chaque fois qu'on lui pose une question, elle dit ‘il faut qu'on réfléchisse, on vous écrira'. Je crois qu'il faudra à un moment donné s'interroger: est ce que la ministre des Transports à la main sur cette négociation? Autrement il faudra trouver un autre interlocuteur», a-t-il lancé.
Cet avis est partagé par les autres syndicats depuis hier soir. «Nous sommes fondés à dire que cette réunion a été une véritable mascarade dans laquelle la ministre s'est contentée de critiquer ou de faire des remarques sur les propositions des organisations syndicales, sans apporter elle-même de propositions et de contenu. Nous sommes donc extrêmement déçus de cette réunion et extrêmement mécontents que les revendications des cheminots n'aient pas été entendues», a fait savoir Laurent Brun, de la CGT Cheminots. «Le gouvernement refuse de repartir à zéro», constate pour sa part Eric Santinelli, de Sud Rail. «Le gouvernement, l'État, avancent à marche forcée pour essayer de nous asphyxier», renchérit Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa Ferroviaire. Les syndicats sont particulièrement déçus de n'avoir obtenu aucune avancée concrète sur la dette, l'ouverture à la concurrence ou les conditions du transfert des personnels. «Le gouvernement ne fait aucune annonce, aucune proposition», a dénoncé la CGT.
TROIS organisations syndicales de praticiens hospitaliers ont maintenu hier «un préavis de grève reconductible des soins non urgents» à partir du 12 avril.
Les Etudiants préparent la convergence des convergences de toutes les organisations syndicales et de toutes les branches de l'industrie, du commerce, de l'administration, de l'armée. De leurs côté les Français seraient pour un nouveau Mai 1968, à 52%.
Grève : le printemps 2018 sera-t-il celui de la mobilisation générale?
15h00 , le 6 avril 2018, modifié à 15h44 , le 6 avril 2018
Manifestations interprofessionnelles, assemblées générales communes : grévistes, syndicats et responsables politiques de gauche appellent à la "convergence des luttes". Rêve de soixante-huitard dépassé ou nouveau souffle social?
La grève des cheminots pourra-t-elle servir de catalyseur pour une "convergence des luttes"?
Faire de "plein de petits ruisseaux de colère une grosse rivière d'espérance". C'est en ces termes que le député France insoumise François Ruffin et l'économiste Frédéric Lordon ont appelé au rassemblement à la Bourse du Travail, mercredi 4 avril au soir. L'événement comme le propos ne pouvaient que rappeler Nuit debout, deux ans – presque jour pour jour – après le début de la manifestation perpétuelle place de la République, à Paris. Ces paroles font également écho à un mot d'ordre très répandu ces derniers jours : la "convergence des luttes". A savoir, le décloisonnement de tous les mouvements sociaux menés séparément par différents corps de métier, vers une mobilisation collective autour de grandes idées communes.
Lire aussi le deuxième épisode de notre fil rouge : Anthony A., cheminot en grève : "Si la convergence des luttes se met en place, ça peut faire mal"
Mais si les combats se multiplient ces dernières semaines, leur coagulation ne se fait pas en un coup de baguette magique. Les épisodes où une telle convergence s'est véritablement produite se comptent sur les doigts de la main – 1936, 1968, 1995 – et en des contextes sociaux bien différents. Alors, quelle probabilité d'une convergence des luttes en ce printemps 2018? Tour d'horizon des arguments les plus enthousiastes et... les plus sceptiques.
Le cinquantenaire de mai 68 stimule les esprits
La référence est sur toutes les lèvres, des grévistes comme des commentateurs – fût-ce pour nier la ressemblance. Elle est tapie dans la date fixée par le député François Ruffin et ses proches pour "faire la fête à Macron" le 5 mai. L'allusion ne convainc qu'à moitié Stéphane Sirot, historien spécialiste de l'histoire politique et sociale du 20e siècle. "Mai 68 n'est un point de repère que pour les personnes les plus convaincues, déjà au fait de l'histoire syndicale, pas pour n'importe quel salarié."
A réformer tous azimuts, le gouvernement s'expose à toutes les ripostes à la fois
Autant l'appel au décloisonnement est peu susceptible d'être suivi lorsqu'une profession seule se mobilise contre un changement isolé, autant les réformes très diverses initiées coup sur coup par le gouvernement exposent ce dernier à des contestations simultanées.
Le mouvement de blocage des facs prend de l'ampleur en réponse à la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE)
La première session de deux jours de grève chez les cheminots a été très suivie, avec très peu de trains en circulation
Les éboueurs ont lancé un mouvement "illimité" pour appeler à la création d'un "service public national"
Le premier syndicat chez les électriciens d'EDF et les gaziers d'Engie, la FNME-CGT, voit dans les "projets de privatisation" du gouvernement une menace future pour ces corps de métier
Des syndicats de l'Education nationale étaient en grève le 22 mars en même temps que les cheminots pour la "défense du service public"
Depuis le début de l'année 2018, le gouvernement a vu se mobiliser les surveillants de prison et les personnels des Ehpad
Sans compter les salariés d'Air France, les zadistes de Notre-Dame-des-Landes, les employés de Carrefour…
Lire aussi : Grève, les 4 erreurs à éviter pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe
Un idéal révolutionnaire dépassé?
Etape suivante : que ces mobilisations se soutiennent les unes les autres. De l'Elysée à Matignon, personne ne donne signe de considérer la menace comme sérieuse. Et pour cause : de mémoire de gouvernement, il y a déjà longtemps que la "grève générale" n'a pas sévi. Le concept lui-même est apparu bien plus tard qu'à son apogée dans les faits.
Pour l'historien Stéphane Sirot, le décloisonnement des causes n'est pas prévisible, ce sont les événements qui le font. "La convergence n'est pas quelque chose qui se décrète mais qui se produit, parce que le monde du travail à un moment donné se met en mouvement en même temps", affirme-t-il. Selon lui, elle repose avant tout sur un calendrier commun et sur des revendications proches. Si les agendas tendent effectivement à se chevaucher, la cause du ralliement reste à identifier.
Quel mot d'ordre transversal?
Etre tous en colère en même temps ne change pas la donne : sans objectif commun, pas de convergence. A reprendre la liste des doléances de chaque groupe mobilisé - cheminots, Air France, éboueurs, étudiants, hospitaliers, zadistes… -, le mot d'ordre ne coule pas de source.
Il existe pourtant, estime Stéphane Sirot. "On dit beaucoup que les revendications sont très différentes. Elles ne le sont pas tant que ça en vérité." Le chercheur en dénombre trois :
"Comme à tout moment de reprise économique, des combats s'articulent autour de la question des salaires et du pouvoir d'achat : Air France, les retraités…"
Ensuite, c'est une certaine idée du service public qui anime les contestations, chez les cheminots, les éboueurs, les hospitaliers, les enseignants.
"Et il y a également la revendication la plus transversale de toutes, à mon sens : le constat d'un décalage entre les politiques d'austérité et les pratiques professionnelles. Dans de nombreuses professions, on ne parvient même plus à exercer son métier de façon satisfaisante. C'est le cas des Ehpad, des hospitaliers, de toute la fonction publique."
En 2018, le monde du travail est atomisé
A partir de là, le problème est en revanche celui de la "prise de conscience de ces éléments communs" selon l'historien. "Le monde du travail est devenu tellement segmenté que s'est instillée l'idée que notre condition très particulière n'est pas la même que celle du voisin. C'est un obstacle très compliqué à surmonter pour ceux qui s'y attellent."
Les syndicats ont perdu en verve et en efficacité
Ce rôle de lien entre les corps des métiers est traditionnellement dévolu aux syndicats et aux responsables politiques. Et c'est peut-être là le vrai problème, selon Stéphane Sirot. Au 21e siècle, les syndicats se sont pour lui "institutionnalisés". Avec deux manifestations principales :
Un "syndicalisme de lobby", sur le modèle de la CFDT, qui consiste à peser sur la rédaction des textes comme n'importe quel groupe de pression pour obtenir des concessions. "Mais s'ils n'obtiennent pas ces concessions, ils ne savent plus trouver le chemin de la rue."
Des journées d'action et autres manifestations ponctuelles et ritualisées. "Et le rituel, pour un contre-pouvoir, c'est mortifère. Ça signifie de un qu'on est prévisible, et de deux qu'on ne se donne pas les moyens de faire plier le pouvoir." Le chercheur en veut pour preuve les multiples journées d'action contre la loi El Khomri, en 2016, qui n'ont "rien obtenu".
La grève des cheminots pourrait servir de catalyseur
Mais sur la toile de fond de l'impuissance des activités syndicales des dernières années, se détache la méthode de grève "perlée" des cheminots, avec deux jours sur cinq travaillés. "Ce sont des actions plus traditionnelles, qui ont prouvé leur efficacité par le passé. Il sera intéressant de voir si elles parviennent à avoir de l'impact aujourd'hui", commente Stéphane Sirot.
Dans l'imaginaire collectif français, le cheminot fait en effet figure de contestataire parmi les plus inflexibles. Eux-mêmes se voient comme le dernier bastion du combat contre l'élan réformiste du gouvernement Macron. Sur le réseau social Twitter, sous le mot-clé #JeSoutiensLaGrèveDesCheminots, en top tweet mardi 3 avril, premier jour de la grève, des internautes considéraient que les salariés de la SNCF se battaient au nom de tous.
L’UFC-Que Choisir accuse EDF de faire payer aux Français des « surcoûts faramineux » sur leur facture d’électricité en sous-utilisant volontairement son parc nucléaire, influençant ainsi les prix du marché.
« La sous-utilisation des capacités de production d’EDF, qui a la mainmise sur le nucléaire, affecte lourdement les consommateurs », a dénoncé Alain Bazot, le président de l’association de consommateurs, lors d’une conférence téléphonique. EDF a vivement réagi à sa mise en cause, menaçant d’aller « devant les tribunaux pour tirer les conséquences de ces allégations ».
Selon l’UFC, l’électricien sous-utilise ses capacités nucléaires lorsque cela l’arrange, par rapport à ce qui se fait dans d’autres pays européens comme l’Allemagne et le Royaume-Uni, avec pour effet d’augmenter les prix.
L’association estime en effet qu’EDF fait moins tourner ses réacteurs lorsque les prix de marché diminuent. « Cette sous-utilisation du parc nucléaire français est généralement compensée par l’emploi de centrales plus coûteuses (gaz, fioul, charbon), qui font augmenter les prix sur le marché de gros », remarque l’UFC Que Choisir.
EDF profiterait alors de cette augmentation des prix pour vendre son électricité plus cher sur les marchés à terme (pour une livraison plus tard). »Cela permet à EDF de vendre sa production future, donc vendue maintenant par anticipation sur le marché à terme, à un bien meilleur prix que s’il avait utilisé 100% de son parc nucléaire », explique Nicolas Mouchnino, spécialiste de l’énergie à l’UFC.
71 euros par foyer abonné aux tarifs réglementés d’EDF
L’électricien fait ainsi des arbitrages pour « assurer une plus grande rentabilité de ses centrales nucléaires au détriment des consommateurs », indique l’étude. Cela se traduit ensuite par un alourdissement de la facture des particuliers: ce sont « 2,4 milliards d’euros de surcoût qui ont été supportés par l’ensemble des consommateurs particuliers, entre 2012 et 2016 ».
Dans le détail, les abonnés aux tarifs réglementés de vente (TRV) chez EDF auraient supporté un surcoût moyen de 71 euros par consommateur sur la période, quand les clients des fournisseurs alternatifs ont vu leur facture gonflée de 109 euros par ménage.
Alain Bazot a refusé d’utiliser le terme de « manipulation » du marché pour qualifier ce mécanisme. Mais il a suggéré que la Commission de régulation de l’énergie (CRE) ou l’Autorité de la concurrence se penchent plus précisément sur les pratiques d’EDF.
L’UFC a rappelé la situation particulière de la France: les particuliers peuvent certes choisir leur fournisseur depuis plus de dix ans mais l’opérateur historique a conservé une part prépondérante dans les contrats d’électricité.
Alors que la France élabore sa Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour les années à venir, l’UFC réclame « un cadre réglementaire plus contraignant » pour que l’exploitation du parc nucléaire français profite plus aux consommateurs.
EDF conteste formellement
Sur le fond, l’électricien « conteste » les accusations et rappelle agir sous le contrôle de la CRE, qui publie chaque année un rapport sur le fonctionnement du marché de gros de l’électricité.
« L’UFC Que Choisir ne fonde ses allégations sur aucun élément tangible, s’appuyant seulement sur un raisonnement économique erroné qui ne tient pas compte de la réalité du marché de gros, marché européen interconnecté basé sur la rencontre de l’offre et de la demande », a réagi EDF dans un communiqué.
La CRE a de son côté rappelé mener une mission de surveillance des marchés de gros de l’énergie. Dans son dernier rapport sur le sujet publié en octobre, elle indiquait avoir ouvert six enquêtes, dont trois spécifiquement sur l’électricité.