WWIII : LE PLAN DE DESTRUCTION ODED YINON, DU MONDE ARABE EST EN ROUTE, EN MÊME TEMPS QUE LE GRAND ISRAËL, ET BIEN D'AUTRES PLANS CAR TOUT EST PLANIFIE.

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : LE PLAN DE DESTRUCTION ODED YINON, DU MONDE ARABE EST EN ROUTE, EN MÊME TEMPS QUE LE GRAND ISRAËL, ET BIEN D'AUTRES PLANS CAR TOUT EST PLANIFIE. ON PEUT EGALEMENT PARLER DU PLAN ALBERT PIKE, DES PROTOCOLES DE SION , LES VRAIS, CEUX DES SIONISTES, DU BUT ULTIME DES ILLUMINATI, DES BILDERBERGERS, DES FRANCS-MACONS TUEURS, DE L'OTAN NAZIE, DE LA SURVIE DU MONDE ET DE CEUX QUI VEULENT ELIMINER CEUX QUI NE SERVENT A RIEN.

EN GROS, SI ISRAËL NE POSE PLUS DE PROBLEMES AVEC LES SIONISTES, LA PAIX REGNERA SUR TERRE POUR MILLE ANS, SINON ILS FERONT LA GUERRE POUR NOUS TUER JUSQU'AU DERNIER, ET PREFERERONT MOURIR QUE D'ENVISAGER DE SE RETROUVER AU MILIEU DE GOYIM.

L’expression « plan Yinon » se réfère à un article paru en février 1982 dans la revue Kivounim (« orientations » en hébreu), publiée par l’Organisation sioniste mondiale, basée à Jérusalem. L’article, intitulé Une stratégie pour Israël dans les années 80, est signé par Oded Yinon, qui se présente comme journaliste et ancien fonctionnaire du ministère israélien des Affaires étrangères. La thèse de l'existence du « plan Yinon » est controversée : elle est utilisée par des militants antisionistes pour critiquer la politique israélienne au Proche et au Moyen-Orient mais d'autres auteurs jugent que l'article est resté anecdotique (voire largement ignoré) et qu'il ne faut pas le confondre avec un « plan » ou une « feuille de route » qui aurait été suivie par les dirigeants d'Israël.

L'article estime que l’intérêt de l’État hébreu est de favoriser la création, dans le monde arabe, de mini-États antagonistes trop faibles et trop divisés pour s’opposer efficacement à lui : « L’éclatement de la Syrie et de l’Irak en régions déterminées sur la base de critères ethniques ou religieux doit être, à long terme, un but prioritaire pour Israël, la première étape étant la destruction de la puissance militaire de ces États. […] Riche en pétrole, et en proie à des luttes intestines, l’Irak est dans la ligne de mire israélienne. Sa dissolution serait, pour nous, plus importante que celle de la Syrie, car c’est lui qui représente, à court terme, la plus sérieuse menace pour Israël. »

USA : L’Etat Profond aligne ses Fous de Guerre…

 « Le pouvoir est dans la dissimulation et le mensonge,
et non pas dans la parole vraie. » Eric Bénevaut  (1)
Les Russes le savaient…
Les pays de l’OTAN et leurs affiliés qui aiment se travestir, tel le loup en agneau, en "Coalition du Bien contre le Mal" dans les médias de leur propagande, allaient profiter de l’élection présidentielle du 18 mars 2018 en Russie, pour attaquer massivement la Syrie. Annuler ainsi ses victoires incessantes contre leurs milices et mercenaires (2), parachever sa destruction et instaurer sa partition définitive ; suivant le plan Oded Yinon de 1982, bible géostratégique de ces bellicistes enragés.
Le Plan du 18 Mars 2018
L’OTAN, que les Russes considèrent amusés en "Tour de Babel de la Nullité" - tellement incompétence militaire, inculture historique et géopolitique, y sont d’une abyssale imbécillité - pense toujours que les dirigeants de la Russie sont incapables de gérer deux problèmes à la fois…
Les Jeux Olympiques d’été de Pékin de 2008 débutaient le 8 août, pour se terminer le 24 août, réunissant pour la journée inaugurale tous les grands chefs d’Etat, et leurs délégations, y compris le président Poutine.
Que programmèrent les "stratèges" de l’OTAN ?...
L’attaque de la Russie sur sa frontière du Caucase, en envahissant l’Ossétie du Sud par les troupes de la Géorgie, sous forme d’une puissante invasion-surprise dans la nuit du 7 au 8 août 2008… Inévitablement, l’OTAN et ses auxiliaires reçurent une raclée méritée. (3)
Problème : une organisation militaire sclérosée dans la bêtise ne peut générer que stupidité sur stupidité… L’OTAN fit honneur à sa réputation en voulant s’emparer de l’Ukraine par un coup d’État.
Quand ?...
Pendant les jeux Olympiques d’hiver à Sotchi du 7 au 23 février 2014 !...  Cette fois-ci, ils optèrent pour la séance de clôture des Jeux, le coup d’État fomenté avec les milices nazis ukrainiennes se déroula, soutenu par une intense propagande dans les médias de l’OTAN en Occident, du 18 au 23 février 2014.
Là encore, ils échouèrent grâce à un magistral retournement de situation des Russes : les provinces industrielles et minières, notamment du Donbass, résistèrent à la spoliation occidentale ; et la Crimée, suite à un référendum, se prononça pour son intégration dans la fédération de Russie. (4)
Comment les badernes galonnées de l’OTAN, pitoyable succursale du Pentagone, purent-elles imaginer, une seule seconde, que la Russie allait abandonner sa grande base aéronavale de Sébastopol sur la Mer Noire ?...
Implacable démonstration du crétinisme de cette usine à gaz.
USA : L’Etat Profond aligne ses Fous de Guerre…
Son architecture en termes de moyens militaires et d’actions de propagande
Pensant profiter de la mobilisation des plus hautes instances Russes dans l’élection présidentielle du 18 mars 2018, les Occidentaux avaient donc planifié leur plan d’invasion de la Syrie, en 3 volets ; certains étant en chantier depuis de nombreux mois :
i)  Accumulation des moyens militaires dans la région et éradication de toute opposition
Les Russes avaient repéré les regroupements navals, aériens et terrestres de "La Coalition" ; avec des moyens colossaux, sans rapport avec une lutte contre des terroristes : Méditerranée, Golfe Persique. Notamment, continuels débarquement en Jordanie, via la Mer Rouge, d’armements lourds, préalable à une invasion massive. Matériel s’empilant sans fin, aussi, dans les nombreuses bases occidentales en Arabie Saoudite.
Autre signe annonciateur : pour "sécuriser leurs arrières", les Occidentaux avaient lancé un brutal "nettoyage politique", sous forme de coup d’État policier, s’abattant sur ce pays - fin 2017 / début 2018 - pour faire taire, "terroriser", toute opposition éventuelle aux "actions régionales" à venir.
N’ayant ni parti politique, ni syndicat, pas plus que de Libertés Publiques (d’opinion, d’expression, de réunion…), ce fut la "caste des milliardaires" saoudiens qui fut visée. Car beaucoup montraient leur agacement face aux exigences et délires des américains au Moyen-Orient, et de leurs créatures locales. Avant tout "hommes d’affaires", ou "affairistes", ce sont des investisseurs qui veulent "faire du Business et pas la Guerre".
La région est à reconstruire, à développer. Non pas à détruire sans fin…
Ne comprenant pas pourquoi, il leur était interdit d’investir dans des activités productives, dans l’avenir du pays et de la région, enfermés dans des opérations uniquement spéculatives ; leur suzerain, au contraire, s’acharnant dans la destruction et le chaos. Aujourd’hui en Syrie, au Yémen, en Palestine. Et, demain, contre l’Iran ?…
Eh, oui !... Ils avaient entre eux, dans des dîners privés, des discussions animées et férocement critiques (même sous forme d’humour…). Certains d’entre eux étant même de sincères partisans de l’indépendance de la Palestine. Espionnés en permanence qu’ils étaient par la police secrète, aux mains des occidentaux…
D’où "la rafle" des principaux d'entre eux, sous prétexte d’une "lutte anti-corruption", et le prix à payer pour n’avoir que le droit de se taire : la moitié de leur fortune et, suivant les cas, la torture en prime.
Car, les plus virulents critiques furent sauvagement torturés ; une poignée mourut même sous les sévices. Par exemple, le Major General Ali bin Abdullah al-Qahtani, ancien haut responsable militaire du gouvernorat de Riyad, mort sous les chocs électriques répétés (le 12 novembre 2017) ; dont la famille ne reconnut pas le visage, tellement il avait été défoncé. (5)
Le jeune dirigeant saoudien tel qu’il a été intronisé par les Occidentaux n’étant qu’une lamentable potiche, comme les aiment nos politiciens et idéologues ; signant sans fin des chèques d’achat d’armes, avec leurs plantureuses commissions occultes, à tout va… 
USA : L’Etat Profond aligne ses Fous de Guerre…
ii)  Neutralisation de la Russie
La volonté de neutraliser la Russie, au moyen de menaces, intimidations, affaiblissements sous toutes leurs formes, est portée par trois vecteurs ; certains actifs depuis plusieurs années :
= Paralysie économique, par l’intensification des "sanctions", qui équivaut à une guerre économique
= Paralysie militaire : avec le rideau de missiles anti-missiles le long de ses frontières de la Mer Baltique à la Mer Noire
= Paralysie diplomatique : par sa diabolisation médiatique sous prétexte d’un crime à l’arme chimique en Grande-Bretagne, l’ "affaire Skripal",  dans une mise au ban de la "Communauté Internationale", avec l’expulsion de ses diplomates dans de nombreux pays occidentaux.  
Mais, les traîneurs de sabre de l'OTAN prennent souvent leurs désirs pour la réalité...
iii)  Diabolisation de la Syrie
Pour justifier l’invasion et la destruction totale de la Syrie ne restait plus qu’à diaboliser son gouvernement ; en mettant en scène une fausse "attaque chimique" infligée aux "gentils opposants" par les "méchants représentants du pouvoir légitimement élu".
 
La fameuse "ligne rouge", tant évoquée par les dirigeants occidentaux...
Comme lors de la destruction de l’Irak, avec Colin Powell agitant un flacon de talc à la tribune de l’ONU, qu’il faisait passer pour de l’anthrax ; arme chimique que les Irakiens ne possédaient pas.
USA : L’Etat Profond aligne ses Fous de Guerre…

 

Blocage de l’invasion par la Russie
Finalement, le plan d’invasion de la Syrie fut bloqué par les Russes, en trois mouvements :
i)  Une foudroyante offensive par les troupes syriennes, assistées des moyens techniques russes, sur la banlieue de Damas - Goutha – tenue encore par les milices de l’OTAN, où devait être mise en scène la "fausse attaque chimique". Scindée en trois poches terroristes, éradiquées successivement avec leurs immenses souterrains (certains, plus de 7 km de long…).
S’emparer rapidement des laboratoires clandestins de produits chimiques, gérés par les forces spéciales de l’OTAN, était essentiel. Cette course de vitesse fut un éclatant succès : plus de 40 tonnes de produits chimiques saisis. Avec les moyens de retransmissions par satellites gérés par les agents des services spéciaux, chargés de la mise en scène, sous l’appellation de « casques blancs ».
ii)  Une méthodique action diplomatique menée par le ministre des affaires étrangères de la Russie, Lavrov, multipliant les déclarations, sachant qu'elles seraient inaudibles dans les pays occidentaux. Mais, indispensables pour faire circuler l’information en dehors des colonies de l’OTAN, sur les autres continents. Rappelant les principes de la Charte de l'ONU et du respect de la souveraineté d’un État.
Lui succédèrent les prises de position du Chef d’état-major des forces armées russes, Gerasimov, qui n’est pas du genre à parler pour ne rien dire. Répétant qu’une invasion serait "inacceptable" et qu’il y serait répondu pour protéger les personnels Russes sur le terrain, "immédiatement", et avec "toute la force nécessaire" (« full force », dans la traduction en anglais…).
Loin d’écouter, l’Etat Profond US fit comprendre qu’il renforçait sa politique belliciste, envoyant un signe fort à ses partenaires et adversaires, en annonçant la nomination au plus haut sommet du gouvernement de deux de ses "Fous de Guerre" les plus sauvages : Mike Pompeo, ancien patron de la CIA comme ministre des affaires étrangères, et John Bolton comme conseiller spécial du Président à la Sécurité.
Véritables psychopathes, promoteurs de toutes les dévastations coloniales de ces dernières décennies, y compris la torture, et adeptes hallucinés des bombardements nucléaires « préventifs »…
iii)  La montée au créneau du président Poutine, lui-même. Dans son impressionnant discours annuel devant l’Assemblée fédérale, le 1er mars dernier, il a clairement fait comprendre que la Russie ne craignait personne.
 
Malgré la multiplication des incontestables signes d’hostilité à l’égard de la Russie sur le plan de la symbolique géopolitique. Entre autres, le rideau antimissile de l’OTAN ne représente qu’un épouvantail à moineaux sur le plan militaire. La Russie a développé des armes stratégiques, les énumérant en détail, qui annihileront toutes manœuvres préjudiciables à sa sécurité et sa souveraineté.
« Les Occidentaux ne nous écoutent pas, maintenant ils apprendront à nous écouter », a-t-t-il martelé avec sérénité…
Pour Russes et Chinois, tout particulièrement, il devient de plus en plus évident que le problème de La Paix sur notre planète n’est pas dans le refus d’un monde multipolaire de la part d’une puissance hégémonique. Mais, dans l’incapacité de communiquer avec une oligarchie occidentale niant la réalité, du fait de sa pathologie mégalomaniaque : se prendre pour "le peuple élu", des envoyés d’un Dieu sur terre afin d’asservir le reste de l’Humanité.
Face au délire, aucun dialogue, aucune loi internationale, aucun code, ne sont possibles. Seul règne : "La Loi du Plus Fort".
La Force serait-elle le "passage obligé" pour apprendre à ces psychopathes, ces pervers, que "leur Désir" n’est pas "La Loi" ?...
1.  Eric Bénevaut, Perverses Narcissiques - La manipulation au féminin, Editions Eyrolles, avril 2017,  p. 126.
2.  Georges Stanechy, Syrie : Panique chez les Egorgeurs de l’OTAN, 12 octobre 2015, http://stanechy.over-blog.com/2015/10/syrie-panique-chez-les-egorgeurs-de-l-otan.html
3.  Georges Stanechy, Georgie : La Chasse à l’Ours, 27 septembre 2008,
4.  Georges Stanechy,  Ukraine : Le Passing-Shot, 5 mars 2014,
5.  Les tortionnaires étaient une équipe de Colombiens spécialement formés et sous les ordres de la CIA.
Source : http://stanechy.over-blog.com/

Oded Yinon : Une stratégie persévérante de dislocation du monde arabe

Le « Plan Yinon » (*) a pour objectif de créer des mini-Etats antagonistes au sein du monde arabe. Ce plan fut présenté dans un article intitulé « Stratégie pour Israël dans les années 80 » par Oded Yinon, fonctionnaire du ministère israélien des Affaires étrangères – quelques mois après la première guerre israélo-libanaise. Il s’agit d’une théorie géopolitique devant modifier l’équilibre des forces au Moyen Orient en faveur d’Israël. Théorie (**) reprise et développée par Richard Perle et le groupe néoconservateur de l’Institute for Advanced Strategic and Political Studies dans un mémorandum destiné au premier ministre israélien Netanyahou datant de 2006.


Préambule

Par Israël  Shahak, 13 juin 1982

L’article qui suit, d’Oded Yinon présente, me semble-t-il, de façon exacte et détaillée, le projet qui est celui du régime sioniste actuel – le régime de Sharon et Eitan – concernant le Moyen-Orient, à savoir la division de la région en petits Etats, et le démantèlement de tous les Etats arabes. Je voudrais, en guise de préambule, attirer l’attention du lecteur sur quelques points :

  1. L’idée que tous les Etats arabes doivent être fragmentés en petites unités, par l’oeuvre d’Israël, est une idée récurrente dans la pensée stratégique israélienne.

  2. On perçoit très clairement le lien étroit qui existe entre ce projet et la pensée néo-conservatrice américaine, particulièrement dans les notes de l’auteur pour son propre article. Mais, en dépit d’une référence de pure forme à la « défense de l’Occident » face au pouvoir soviétique, l’objectif réel de l’auteur, et du régime israélien actuel, est bien clair : faire d’un Israël impérialiste une puissance mondiale. En d’autres termes, Sharon se propose de tromper les Américains après avoir joué le monde entier.

  3. Très évidemment, bien des faits, dans les notes comme dans le texte même, sont falsifiés ou omis, comme par exemple l’aide financière des Etats-Unis à Israël. D’autres prétendus faits sont de pures inventions. Mais il ne faudrait pas pour autant regarder ce projet comme dénué de toute portée pratique, ou irréalisable, au moins à court terme. Le projet reproduit fidèlement les théories « géopolitiques » qui avaient cours en Allemagne dans les années 1890-1933, qui furent adoptées telles quelles par Hitler et le nazisme, et qui guidèrent leur politique en Europe de l’Est. Les objectifs fixés par ces théories, en particulier le démantèlement des Etats existants, reçurent un début de réalisation de 1939 à 1941, et seule une coalition à l’échelle mondiale en empêcha l’application à long terme,

Les notes sont de l’auteur de l’article. J’ai cependant souligné (italiques) certains passages de ce texte.

Par Israël  Shahak, 13 juin 1982

Une stratégie persévérante de dislocation du monde arabe

En ce début des années 1980, Israël a besoin de trouver des perspectives nouvelles, de redéfinir sa place dans le monde, de se fixer des objectifs à l’intérieur comme à l’extérieur. Besoin devenu plus urgent en fonction des mutations cruciales subies par le pays lui-même par cette région du globe, par le monde tout entier. Nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle de l’histoire de l’humanité, une ère qualitativement différente des précédentes, de caractère totalement nouveau. C’est pourquoi il est essentiel de comprendre les mutations qui caractérisent cette période historique ; et c’est pourquoi aussi il faut définir une conception du monde et une stratégie concrète en fonction des conditions nouvelles. L’existence, la prospérité, la stabilité de l’Etat Juif dépendront de sa capacité de donner un cadre nouveau ses affaires intérieures et extérieures.

On voit déjà apparaître les traits qui caractériseront notre époque, et qui marquent une véritable révolution dans notre mode de vie. La mutation majeure est l’effondrement de l’humanisme, du rationalisme, qui fut le fondement même de la civilisation occidentale depuis la Renaissance. Les théories politiques, sociales, économiques fondées sur cette philosophie se réclamaient de certaines « vérités » qui maintenant disparaissent. Par exemple, l’idée que l’homme, en tant qu’individu, est le centre de l’univers, et que cet univers n’existe que pour répondre à ses besoins matériels fondamentaux. Cette idée se heurte en effet à la constatation que les ressources mondiales sont insuffisantes pour subvenir aux besoins de l’homme, à ses besoins économiques et démographiques. Dans un monde qui compte quatre milliards d’êtres humains, et des ressources économiques et énergétiques dont la croissance ne suit pas celle des besoins des hommes, il ne serait guère réaliste de prétendre perpétuer l’idéal social occidental[1] c’est-à-dire un désir de consommation illimitée. L’idée que l’éthique n’a aucun rôle à jouer dans la détermination du comportement humain, qui ne dépend que de ses besoins matériels, cette idée n’a plus cours dans un monde où pratiquement toutes les valeurs disparaissent. Nous n’avons plus de repère pour les choses les plus simples, et en particulier pour tout ce qui nous renvoie à cette simple question ; qu’est-ce qui est bien, qu’est-ce qui est mal ?

L’idée que les aspirations et les capacités humaines sont sans limites pâlit devant les tristes réalités de la vie, lorsque nous voyons l’ordre du monde se faire désordre autour de nous. Les garanties de liberté deviennent dérisoires dans un monde où les trois quarts des hommes vivent sous des régimes totalitaires. Le socialisme, le communisme ont tourné en parodie les idées d’égalité et de justice sociale. Aucun débat n’a tenté d’examiner la vérité de ces deux idées mais il est certain au moins qu’elles n’ont pas été mises en pratique et que la majorité des hommes ont perdu la liberté et toute chance d’égalité et de justice. Dans l’ère atomique qui est la nôtre, et dans laquelle nous vivons encore relativement en paix depuis trente ans, le principe de paix entre les nations, de coexistence, n’a pas de sens face à la doctrine politico-militaire professée par une superpuissance telle que l’URSS, doctrine qui non seulement professe qu’une guerre nucléaire est possible et nécessaire aux objectifs du marxisme, mais prévoit également que l’issue d’une telle guerre peut admettre un vainqueur et une survie[2] .

Les concepts sur lesquels reposait la société, et notamment l’occidentale, subissent actuellement une mutation sous la pression des transformations politiques, militaires et économiques. La puissance militaire de l’URSS, tant conventionnelle que nucléaire, a fait de la période historique qui s’ouvre maintenant un ultime moment de répit avant le cataclysme qui détruira une grande partie de notre monde, guerre universelle multi-dimensionnelle auprès de laquelle les guerres du passé apparaîtront comme simples jeux d’enfants. La puissance des armes, conventionnelles ou nucléaires, leur quantité, leur précision, leur qualité, vont bouleverser notre monde, le faire littéralement exploser en l’espace de quelques années, et nous devons nous aussi, en Israël, nous préparer à affronter ce bouleversement. C’est là la formidable menace contre notre existence et celle du reste du monde occidental[3]. La lutte pour s’assurer les ressources de la planète, non pas seulement le monopole arabe du pétrole, mais également la nécessité pour l’Occident d’importer du Tiers Monde la plus grande partie de ses matières premières, sont à l’origine de la transformation du monde que nous connaissons actuellement. Le monde occidental découvre que l’URSS s’est donné pour but de le vaincre en s’assurant le contrôle des gigantesques ressources du Golfe Persique, du sud de l’Afrique, réserve mondiale de minerais essentiels. Nous pouvons imaginer à quelle échelle se produira le conflit qui se prépare dans l’avenir.

La doctrine Gorchkov réclame pour l’Union soviétique le contrôle des océans et des zones du Tiers Monde riches en minerais. Si l’on rapproche la doctrine Gorchkov de la doctrine nucléaire soviétique actuelle – une guerre nucléaire n’est pas la fin du monde mais celle de la puissance militaire occidentale, et la condition de la victoire du marxisme-léninisme –, on comprendra que là résident les principales menaces pour la paix du monde et pour notre existence. Depuis 1967, les Soviétiques ont adapté ainsi la théorie de Clausewitz « La guerre est le prolongement de la politique, en termes nucléaires » ; ils en ont fait le principe qui guide toute leur stratégie politique. Dès à présent, ils poursuivent la réalisation de leurs objectifs au Moyen-Orient et dans le monde entier. S’y opposer, telle est l’urgence prioritaire pour notre sécurité et naturellement pour celle du monde libre tout entier. Tel est pour nous le premier des périls extérieurs[4].

Le monde arabe islamique n’est pas, on le voit, l’élément majeur dans nos problèmes stratégiques des années 1980, bien qu’il constitue la première menace immédiate contre Israël, en raison de sa puissance militaire croissante. Ce monde islamique, avec ses minorités ethniques, ses divisions, ses crises internes qui le rongent (voir le Liban, l’Iran non arabe, et maintenant la Syrie), est incapable de résoudre ses problèmes fondamentaux et par conséquent ne peut être une véritable menace pour Israël à long terme ; il l’est cependant à court terme, en raison de sa puissance militaire. A long terme, le Moyen-Orient ne pourra pas survivre dans ses structures actuelles, sans passer par des transformations révolutionnaires. Le monde arabe islamique n’est qu’un château de cartes construit par des puissances étrangères – la France et la Grande-Bretagne dans les années 1920 – au mépris des aspirations des autochtones. Cette région a été arbitrairement divisée en 19 Etats, tous composés de groupes ethniques différents, de minorités, hostiles les uns aux autres, si bien que chacun des Etats arabes islamiques d’aujourd’hui se trouve menacé de l’intérieur en raison de dissensions ethniques et sociales, et que dans certains d’entre eux, la guerre civile est déjà à l’oeuvre[5]. La plupart des Arabes, 118 millions sur 170, vivent en Afrique ; 45 millions d’entre eux vivent en Egypte. Hors de l’Egypte, les Etats du Maghreb sont peuplés d’Arabes et de Berbères. En Algérie, une guerre civile oppose déjà les deux ethnies dans les montagnes de Kabylie ; le Maroc et l’Algérie, qui sont en guerre pour la possession du Sahara anciennement espagnol, connaissent également des conflits internes. L’Islam militant menace l’intégrité de la Tunisie, et Kadhafi fomente des guerres ruineuses pour les Arabes eux-mêmes alors que son propre pays faiblement peuplé ne peut devenir une nation puissante. C’est pourquoi il a tenté à plusieurs reprises la fusion de son pays avec des Etats plus solides, comme l’Egypte et la Syrie. Le Soudan, le plus violemment écartelé des pays arabes islamiques actuels, comprend quatre groupes opposés les uns aux autres : une minorité arabe sunnite, qui domine une majorité d’Africains non arabes, d’animistes et de chrétiens. En Egypte, on trouve une majorité musulmane sunnite face à une forte minorité chrétienne – groupe de 7 millions d’âmes, majoritaire en Haute Egypte, qui pourraient bien, comme Sadate en exprimait la crainte dans son discours du 8 mai, réclamer un Etat qui leur soit propre, une sorte de « second Liban chrétien » en Egypte. Tous les Etats arabes à l’est d’Israël sont déchirés, en proie à des conflits internes, plus encore que les Etats du Maghreb. La Syrie ne diffère en rien du Liban si ce n’est par son régime militaire fort. Mais elle est le théâtre d’une véritable guerre civile entre la majorité de la population sunnite et la minorité alaouite chiite – 12 % à peine de la population – qui détient le pouvoir : on voit que les causes de conflit sont sérieuses.

L’Irak, de son côté, ne diffère guère de ses voisins, bien que là, la majorité soit chiite et la minorité gouvernante, sunnite. En Irak, 65 % de la population n’a aucune part aux décisions politiques ; le pouvoir est aux mains d’une classe gouvernante représentant 20 % de la population, plus une forte minorité kurde dans le nord du pays. N’étaient son régime fort, son armée et sa richesse pétrolière, le sort de ce pays serait analogue à celui du Liban hier, de la Syrie aujourd’hui. Les germes de dissensions internes et de guerre civile apparaissent déjà, surtout depuis la prise du pouvoir en Iran par Khomeny, en qui les chiites voient leur chef naturel. Tous les pays du Golfe et l’Arabie Saoudite sont construits sur du sable qui ne contient que du pétrole. Au Koweit, les Koweitiens ne constituent qu’un quart de la population, au Bahrein, les chiites sont la majorité, mais privés de pouvoir. Dans les Emirats Arabes Unis, les chiites constituent la majorité mais les sunnites détiennent le pouvoir. Il en est de même à Oman, au Nord-Yémen, et même au Sud-Yémen marxiste, où l’on trouve une minorité chiite substantielle. En Arabie Saoudite, la moitié de la population est étrangère – égyptienne, yéménite – et c’est une minorité saoudite qui détient le pouvoir. La Jordanie est en réalité palestinienne, dirigée par une minorité bédouine transjordanienne, mais l’armée dans sa majorité, et la bureaucratie, sont palestiniennes. En fait, Amman est une ville aussi palestinienne que Naplouse. Tous ces pays ont des armées puissantes. Mais là aussi, tout n’est pas simple. L’armée syrienne aujourd’hui est principalement sunnite, mais dirigée par un corps d’officiers alaouites ; l’armée irakienne est chiite et ses chefs sont sunnites. Cet état de fait prendra une grande importance à long terme, car le loyalisme de l’armée ne tiendra pas longtemps, le seul dénominateur commun étant l’hostilité envers Israël, et même ce facteur s’avère aujourd’hui insuffisant[6].

Comme nous venons de le voir, les Arabes sont divisés. Les autres Etats musulmans connaissent une situation analogue. L’Iran est composé pour moitié d’une population de langue persane et pour moitié d’un groupe ethnique turc. La Turquie comprend 50 % de population turque musulmane sunnite, d’origine et de langue ; l’autre moitié de la population est formée de deux importantes minorités : 12 millions de chiites alaouites et 6 millions de Kurdes sunnites. En Afghanistan, 5 millions de chiites forment un tiers de la population. Au Pakistan, 15 millions de chiites mettent en péril l’existence de cet Etat[7]. Dans ce monde gigantesque et déchiré vivent de rares groupes de personnes riches à côté d’immenses foules misérables. Les Arabes, pour la plupart, ont un revenu moyen annuel de 300 dollars. Telle est la situation en Egypte et au Maghreb. Le Liban est déchiré et en état de déroute économique ; il n’a plus de pouvoir central mais seulement des autorités de fait, au nombre de cinq : au nord les chrétiens, appuyés par les Syriens et sous la domination du clan Franjieh ; à l’est, une région sous occupation syrienne ; au centre, une enclave contrôlée par les phalanges chrétiennes ; au sud, jusqu’au Litani, une région en majorité palestinienne et dominée par l’OLP ; et adossé à la frontière israélienne l’Etat du commandant Haddad constitué de chrétiens et d’un demi-million de chiites. La Syrie est dans une situation plus grave encore, et même sa future union avec la Libye ne suffira pas à résoudre ses problèmes fondamentaux de survie et d’entretien d’une armée importante. Quant à l’Egypte des millions de personnes souffrant de famine endémique, la moitié d’entre elles sans emploi et sans logement, dans la région la plus surpeuplée du monde. A part l’armée, rien ne fonctionne ; l’Etat est en faillite chronique et dépend entièrement de l’aide américaine depuis la conclusion de la paix[8].

Les Etats du Golfe, l’Arabie Saoudite, la Libye et l’Egypte sont les pays du monde les plus riches en pétrole et en capitaux, mais ces richesses sont aux mains de groupes très restreints qui ne peuvent s’appuyer sur aucune base populaire ; de plus aucune armée ne garantit à ces régimes un soutien suffisant. L’armée saoudienne, malgré tout son équipement, est impuissante à défendre le régime contre des menaces internes ou extérieures – les événements de La Mecque en 1980 en sont un exemple. Telle est la triste situation de fait, la situation troublée des pays qui entourent Israël[9]. C’est une situation lourde de menaces, de dangers, mais aussi riche de possibilités, pour la première fois depuis 1967.Les chances qui n’ont pas été saisies alors peuvent se présenter de nouveau, plus accessibles, dans les années 80, dans des circonstances et avec une ampleur que nous ne pouvons même pas imaginer aujourd’hui.

La politique de « paix », la restitution des territoires, sous la pression des Etats Unis, excluent cette chance nouvelle qui s’offre à nous. Depuis 1967, les gouvernements successifs d’Israël ont subordonné nos objectifs nationaux à d’étroites urgences politiques, à une politique intérieure stérilisante qui nous liait les mains aussi bien chez nous qu’à l’étranger. Nous n’avons pas su élaborer un plan concernant la population arabe des territoires acquis dans une guerre qui nous avait été imposée : c’est là la grande erreur stratégique d’Israël au lendemain de la Guerre des Six jours. Nous aurions pu nous épargner le dur et dangereux conflit que nous connaissons depuis lors si nous avions donné la Cisjordanie aux Palestiniens qui habitent la rive ouest du Jourdain. Nous aurions de la sorte désamorcé le problème palestinien actuel ; au lieu de cela, nous avons imaginé des solutions qui ne sont pas viables, comme le compromis territorial, ou l’autonomie, ce qui revient au même d’ailleurs[10]. Mais aujourd’hui s’ouvrent à nous d’immenses possibilités de renverser totalement la situation, et c’est ce que nous devons accomplir dans la prochaine décennie, sous peine de disparaître en tant qu’Etat.

Dans les années 1980, l’État d’Israël va devoir opérer une mutation radicale de son régime politique et économique ainsi que de sa politique extérieure, pour répondre aux données nouvelles au Moyen-Orient et dans le monde entier. La perte des gisements de pétrole de Suez, ajoutée à celle de l’immense potentiel en pétrole, gaz et ressources naturelles du Sinaï – égal à celui des plus riches producteurs de pétrole de la région – constitue pour nous, dans un avenir proche, un déficit énergétique qui va détruire notre économie nationale. Un quart de notre Produit national brut actuel, soit un tiers de notre budget est aujourd’hui consacré à l’achat de pétrole[11]. La recherche de nouveaux gisements dans le Néguev et sur la côte ne va pas modifier cet état de fait dans un proche avenir.

Il est donc d’importance vitale pour nous de regagner le Sinaï, avec ses ressources, exploitées et potentielles : c’est pour nous un objectif politique prioritaire, que les accords de Camp David et les accords de paix nous empêchent de poursuivre. La faute en incombe au gouvernement israélien actuel et aux gouvernements qui ont ouvert la voie à la politique de compromis sur les territoires : les gouvernements de coalition qui se sont succédé depuis 1967. Après la restitution du Sinaï, les Egyptiens ne seront plus obligés de respecter le traité de paix, et ils s’efforceront de rejoindre le camp arabe et l’alliance soviétique, afin de s’assurer appui politique et assistance militaire. L’aide américaine n’est assurée qu’à court terme, pour la période de paix fixée par les accords ; et l’affaiblissement des Etats Unis, à l’intérieur comme à l’extérieur, entraînera nécessairement l’affaiblissement de leur assistance, sans pétrole, sans les revenus dérivés du pétrole, compte tenu des dépenses actuelles énormes, nous ne pourrons pas maintenir les conditions présentes en 1982, et nous serons conntraints d’agir de façon à rétablir, dans le Sinaï ; la situation antérieure à la visite de Sadate et au traité de paix malencontreux signé avec lui en mars 1979[12] .

Pour atteindre ce but, Israël dispose essentiellement de deux moyens, l’un direct, l’autre indirect. Le moyen direct est le moins réaliste des deux en raison de la nature du régime israélien, de son gouvernement, de la sagacité de Sadate qui obtint notre retrait du Sinaï, sa plus grande réussite après la guerre de 1973. Israël ne prendra pas l’initiative de rompre le traité, ni aujourd’hui, ni en 1982, à moins d’y être acculé économiquement et politiquement, et que l’Egypte fournisse à Israel un prétexte pour reprendre le Sinaï pour la quatrième fois dans notre courte histoire. Il reste donc la voie indirecte. Un situation économique égyptienne, le caractère du régime, sa politique pan-arabe vont créer une situation telle qu’après avril 1982, Israël va se trouver contraint d’agir, directement ou indirectement pour reprendre le Sinan en tant que réserve stratégique, économique et énergétique à long terme. En raison de ses conflits internes, l’Egypte ne représente pas un problème stratégique d’un point de vue militaire, et elle pourrait être aisément réduite à sa situation d’après la guerre de juin 1967[13].

Le mythe de l’Egypte, homme fort du monde arabe, ébranlé en 1956, n’a pas survécu à 1967 ; mais notre politique et la restitution du Sinaï, ont fait du mythe un « fait ». Mais sur le plan réel, la puissance égyptienne, comparée à celle d’Israël seul, et à celle du monde arabe, a diminué de 50 % depuis 1967. L’Egypte n’est plus la première puissance politique du monde arabe, et elle est à la veille d’une crise économique. Sans aide extérieure, la crise va se produire incessamment[14]. A court terme, grâce à la restitution du Sinaï, l’Egypte va marquer quelques points, mais seulement jusqu’en 1982 ; et cela ne modifiera pas à son avantage le rapport de forces mais pourrait même entraîner sa ruine. L’Egypte, dans sa configuration intérieure actuelle, est déjà moribonde, et plus encore si nous prenons en compte la rupture entre chrétiens et musulmans, qui va croissant. Démanteler l’Egypte, amener sa décomposition en unités géographiques séparées : tel est l’objectif politique d’Israël sur son front occidental, dans les années 1980,L’Egypte est effectivement déchirée ; l’autorité n’y est pas une mais multiple. Si l’Egypte se désagrège, des pays tels que la Libye, le Soudan, et même des Etats plus éloignés ne pourront pas survivre sous leur forme actuelle, et accompagneront l’Egypte dans sa chute et sa dissolution. On aura alors un Etat chrétien copte en Haute Égypte, et un certain nombre d’Etats faibles, au pouvoir très circonscrit, au lieu du gouvernement centralisé actuel ; c’est le développement historique logique et inévitable à long terme, retardé seulement par l’accord de paix de 1979[15] .

Le front ouest, qui à première vue semble poser plus de problèmes, est en fait plus simple que le front est, théâtre récent des événements les plus retentissants. La décomposition du Liban en cinq provinces préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et toute la péninsule arabe ; au Liban, c’est déjà un fait accompli. La désintégration de la Syrie et de l’Irak en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l’objectif prioritaire d’Israël, à long terme, sur son front est ; à court terme, l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats. La Syrie va se diviser en plusieurs Etats, suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un Etat alaouite chiite ; la région d’Alep, un Etat sunnite ; à Damas, un autre Etat sunnite hostile à son voisin du nord ; les Druzes constitueront leur propre Etat, qui s’étendra sur notre Golan peut-être, et en tout cas dans le Haourân et en Jordanie du Nord. Cet Etat garantira la paix et la sécurité dans la région, à long terme ; c’est un objectif qui est dès à présent à notre portée[16].

L’Irak, pays à la fois riche en pétrole, et en proie à de graves dissensions internes, est un terrain de choix pour l’action d’Israël. Le démantèlement de ce pays nous importe plus encore que celui de la Syrie. L’Irak est plus fort que la Syrie ; à court terme, le pouvoir irakien est celui qui menace le plus la sécurité d’Israël. Une guerre entre l’Irak et la Syrie ou entre l’Irak et l’Iran désintégrera l’Etat irakien avant même qu’il ne puisse se préparer à une lutte contre nous. Tout conflit à l’intérieur du monde arabe nous est bénéfique à court terme, et précipite le moment où l’Irak se divisera en fonction de ses communautés religieuses, comme la Syrie et le Liban. En Irak, une distribution en provinces, selon les ethnies et les religions, peut se faire de la même manière qu’en Syrie du temps de la domination ottomane. Trois Etats – ou davantage – se constitueront autour des trois villes principales : Bassorah, Bagdad et Mossoul ; et les régions chiites du sud se sépareront des sunnites et des Kurdes du nord. L’actuel conflit irano-irakien peut radicaliser cette polarisation[17].

La péninsule arabe tout entière est menacée de désintégration sous les pressions extérieures et intérieures. Ce processus est particulièrement inévitable en Arabie Saoudite, soit qu’elle conserve sa puissance économique fondée sur le pétrole, soit que celle-ci aille décroissant. La structure politique actuelle du pays annonce des luttes internes et la désintégration finale[18].

La Jordanie, elle, est un objectif stratégique à court ferme. En effet, une fois terminé le trop long règne du roi Hussein, remplacé par un pouvoir palestinien, le pays se désintégrera naturellement et ne constituera plus une menace pour l’avenir d’Israël.

La Jordanie ne peut plus survivre longtemps dans sa structure actuelle, et la tactique l’Israël, soit militaire, soit diplomatique, doit viser à liquider le régime jordanien et à transférer le pouvoir à la majorité palestinienne. Ce changement de régime en Jordanie résoudra le problème des territoires cisjordaniens à forte population arabe ; par la guerre ou par les coalitions de paix, il devra y avoir déportation des populations de ces territoires, et un strict contrôle économique et démographique – seuls garants d’une complète transformation de la Cisjordanie comme de la Transjordanie. A nous de tout faire pour accélérer ce processus et le faire aboutir dans un proche avenir. Il faut rejeter le plan d’autonomie et toute proposition de compromis, de partage des territoires ; étant donné les projets de l’OLP et des Arabes israéliens eux-mêmes[19] (voir le plan de Shefar’am), il n’est plus possible de laisser se perpétuer ici la situation actuelle sans séparer les deux nations : les Arabes en Jordanie et les Juifs en Cisjordanie. il n’y aura de véritable coexistence pacifique dans ce pays que lorsque les Arabes auront compris qu’ils ne connaîtront ni existence ni sécurité qu’une fois établie la domination juive depuis le Jourdain jusqu’à la mer. Ils n’auront une nation propre et la sécurité qu’en Jordanie[19].

En ce qui concerne Israël, la distinction entre les régions acquises en 1967 et les territoires qui les prolongent, ou les zones acquises en 1948, n’a jamais eu aucun sens pour les Arabes, et s’est maintenant effacée pour nous aussi. Il faut voir le problème dans son ensemble, sur la base de la situation depuis 1967. Quelle que soit la situation politique, ou la situation militaire dans l’avenir, il faut qu’il soit clair que le problème des Arabes autochtones ne recevra de solution que lorsqu’ils reconnaîtront que la présence d’Israël dans les zones de sécurité jusqu’au Jourdain et au-delà constitue pour nous une nécessité vitale, dans l’ère nucléaire que nous allons vivre maintenant. Nous ne pouvons plus vivre avec trois quarts de la population juive concentrée dans une zone côtière, particulièrement vulnérable à l’âge nucléaire.

Il faut désormais disperser les populations, c’est un impératif stratégique. Faute de cela, nous ne pouvons survivre, quelles que soient les frontières. La Judée, la Samarie, la Galilée sont nos seules garanties d’existence nationale ; et si nous ne nous implantons pas de façon à être majoritaires dans les zones montagneuses, nous ne gouvernerons pas le pays ; nous y vivrons comme les croisés, qui perdirent ce pays – un pays qui d’ailleurs n’était pas le leur, dans lequel ils étaient des étrangers. Notre but premier, le plus essentiel aujourd’hui, est de rééquilibrer le pays sous le triple aspect démographique, stratégique, économique. Il faut coloniser tout le versant de la montagne qui s’étend depuis Birshéba jusqu’en Haute Galilée ; c’est un objectif essentiel de notre stratégie nationale : coloniser la montagne qui jusqu’à présent est vide de Juifs [20].

La réalisation de nos objectifs sur le front est dépend de la réalisation de cette stratégie intérieure. Et seule la transformation de notre structure politique et économique constitue la clé d’une mutation complète qui nous permettra de mettre en oeuvre la stratégie en question. Nous devons passer d’une économie centralisée dans laquelle le gouvernement est trop étroitement impliqué, à une économie de marché, ouverte et libre. En même temps, nous devons nous affranchir de notre dépendance à l’égard du contribuable américain, et développer une véritable infrastructure économique, productive, qui ne doive rien qu’à nous-mêmes. Si nous ne nous montrons pas capables d’opérer cette mutation par notre seule volonté, notre seule libre entreprise, alors les forces économiques, politiques, énergétiques à l’oeuvre dans le monde, et notre propre isolement, nous y contraindront[21]. D’un point de vue militaire, stratégique, le monde occidental dominé par les Etats Unis est incapable de résister aux pressions exercées par l’URSS dans le monde ; Israël ne doit donc compter que sur ses propres forces dans les années 80, sans aide extérieure, militaire ou économique ; cela, nous en sommes capables aujourd’hui, sans compromis [22]. Une rapide évolution du monde entraînera aussi une transformation de la condition des Juifs dans le monde ; Israël ne sera plus pour eux un dernier recours mais le seul choix de survie possible. Nous ne pouvons pas tabler sur le fait que les communautés juives américaines, européennes, d’Amérique latine survivront sous leur forme actuelle[23].

Nous continuerons de vivre dans ce pays, aucune puissance au monde ne peut nous chasser, ni par la force ni par la ruse (méthode de Sadate). En dépit des difficultés créées par un traité de paix mal inspiré et le problème des Arabes israéliens et de ceux des territoires nous devons pouvoir résoudre toutes ces questions dans un avenir d’ores et déjà prévisibles. ■

Par Oded Yinon – 1982  (*)

Revue Confluences Méditerranée 2/ 2007 (N°61), p. 149-164

Notes

A l’automne 1982, soit quelques mois après l’invasion israélienne du Liban, la Revue d’Etudes Palestiniennes avait publié un article d’Oded Yinon, intitulé : « Stratégie pour Israël dans les années 80 », qui lui avait été adressé, avec une courte préface, par le regretté professeur Israël Shahak, ancien président de la Ligue israélienne des droits de l’homme.

Nous le republions, avec l’accord de nos amis de la REP, car nous le jugeons toujours d’actualité en ce qui concerne la situation du Moyen-Orient (et cela, même s’il commence par des considérations sur l’URSS et ses visées expansionnistes, totalement démenties par les faits ultérieurs).

Dans sa préface, Israël Shahak avait attiré l’attention des lecteurs sur la proximité entre cette « stratégie pour Israël » et la pensée néo-conservatrice américaine, la même qui présidera à la politique étrangère des Etats-Unis depuis l’accession de George W. Bush au pouvoir. L’éclatement de l’Irak, les tensions communautaires dans la plupart des pays arabes, l’annexion aussi de Jérusalem et d’une bonne partie de la Cisjordanie dotent l’article d’Oded Yinon, vingt-cinq ans après sa publication, d’une funeste actualité.

Confluences Méditerranée, avril 2007

[1] American Universities Field Staff. Rapport n° 33, 1979. Selon cette recherche, la population mondiale sera de six milliards en l’an 2000. La population mondiale se décompose aujourd’hui comme suit : Chine, 958 millions ; Inde, 635 millions ; URSS, 26 ; Etats Unis, 218 ; Indonésie, 140 ; Brésil et Japon, 110 chacun. Selon d’autres chiffres fournis par le Fonds des Nations Unies pour la Population, 1980, il y aura en l’an 2000, cinquante villes de plus de cinq millions d’habitants. La population du Tiers Monde représentera alors 80 % de la population mondiale. Par contre, selon Justin Blackwelder, chef du Bureau du Recensement des Nations Unies, la population mondiale n’atteindra pas 6 milliards, en raison de la sous-alimentation.

[2] La politique nucléaire soviétique se trouve bien résumée dans l’ouvrage de deux soviétologues américains, Joseph D. Douglas et Amoretta H. Hoeber, Soviet Strategy for Nuclear War (Stratégie soviétique pour une guerre nucléaire), Stanford, Ca. Hoover Inst, Press, 1979. En Union soviétique, des centaines d’articles et de livres paraissent chaque année, exposant en détail la doctrine soviétique concernant la guerre nucléaire. Beaucoup de ces documents sont traduits en anglais et publiés par USAF (US Air Force), Marxism Leninism on war and the Army. Soviet View, (Le marxisme léninisme, la guerre et l’armée : la doctrine soviétique), Moscou, 1972. USAF, The Armed Forces of the Soviet State, par le maréchal A. Grechko. (Les forces armées de l’Etat soviétique) Moscou, 1975. Le point de vue soviétique en la matière est exposé par le maréchal Sokolovski dans le livre qu’il a publié à Moscou en 1962 : Military Strategy, Soviet Doctrine and Concepts. (La stratégie militaire, doctrine et conceptions soviétiques) New York, Praeger, 1963.

[3] On peut se former une idée des projets soviétiques dans plusieurs parties du monde grâce au livre de Douglas et Hoeber, cité ci-dessus, note 2. On trouvera un supplément d’information dans l’article de Michacl Morgan, « USSR’s Minerais as Strategic Weapon in the Future » dans Defense and Foreign Affairs, (Les ressources minières de l’URSS, arme stratégique pour l’avenir, Washington D.C. déc. 1979).

[4] Amiral Sergei Gorchkov, The Sea Power and the States, (Puissance maritime et Etat), Morgan, Londres, 1979. Général George S. Brown (USAF) CJ CS, Statement to the Congress of the Defense Posture of the United States for fiscal year 1979 (Déclaration au Congrès sur la situation de la défense des Etats-Unis pour l’année budgétaire 1979), p. 103, National Security Council, Review of Non Fuel Mineral Policy, Washington D.C., 1979. Drew Middleton, New York Times, 15/9/79. Time 21/1/80.

[5] Elie Kedourie, « The End of the Ottoman Empire » (La fin de l’Empire ottoman), Journal of Contemporary history, vol 3, n° 4, 1968.

[6] Discours de Sadate, 1/5/80, Arab Press Service, Beyrouth, Nicosie, 25/6, 2/7.

[7] Loc.cit.

[8] Al-Thawra, Syrie, 20/12/79. Al-Ahram, 30/12/79. Al-Baas, Syrie, 6/5/79. Statistiques : 55 % des Arabes ont vingt ans ou moins ; 70 % des Arabes vivent en Afrique, 55 % des Arabes de moins de quinze ans travaillent ; 33 % vivent en zone urbaine. Oded Yinon, « Egypt’s Population Problem » (Le problème démographique de l’Egypte), The Jerusalem Quarlerly, n° 15, printemps 1980.

[9] E. Kanovsky, « Arab Haves and Have Not » (Possédants et déshérités arabes), The Jerusalem quaterly, n° 1, automne 1976, Al Baas, Syrie, 6/5/79.

[10] Dans son livre, l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin a dit que le gouvernement israélien est le véritable responsable de la politique américaine au Moyen-Orient, après 1967, tant en raison de son indécision quant à l’avenir des territoires que de l’incohérence de ses positions, puisque c’est ce gouvernement lui-même qui a créé les conditions de la résolution 242, et douze ans plus tard, celles des accords de Camp David et du traité de paix avec l’Egypte. Selon Rabin, le 19 juin 1967, le président Johnson envoya une lettre au Premier ministre Eshkol, dans laquelle il n’était pas question de retrait des nouveaux territoires ; mais exactement le même jour, le gouvernement décida de restituer les territoires en échange de la paix. Après les résolutions arabes de Khartoum, du 1er septembre 1967, le gouvernement changea d’avis, sans en faire part aux Etats Unis, qui continuèrent à soutenir la résolution 242 devant le Conseil de sécurité, croyant Israël toujours disposé à restituer les territoires. A ce moment, il était déjà trop tard pour changer la position des Etats Unis et la politique d’Israël. Ceci menait aux accords de paix sur la base de la résolution 242, comme ils furent par la suite conclus à Camp David. Voir Yitzhak Rabin, Pinkas Sherut (Ma’ariv, 1979) pp. 226-227.

[11] Le président du Comité pour l’Extérieur et la Défense, le professeur Moshe Arens, dit dans une interwiew (Ma’ariv, 3/10/80) que le gouvernement israélien n’a pas su préparer un plan économique avant les accords de Camp David, et a été surpris par le coût de l’accord, alors que déjà pendant les négociations, il était possible d’en calculer le prix élevé, et d’évaluer la grave erreur de n’avoir pas préparé la paix sur le plan économique. L’ancien ministre du Trésor, Yigal Horowitz, a déclaré que, n’était le retrait d’Israël des terrains pétrolifères, sa balance des paiements aurait été positive (17/9/80). Le même Horowitz avait dit, deux ans auparavant, que le gouvernement d’Israël – dont il s’était retiré – s’était passé lui-même la corde autour du cou. Il faisait allusion aux accords de Camp David (Ha’aretz, 3/11/78) Durant toutes les négociations, on ne consulta ni expert ni conseiller économique, et le Premie ministre lui-même, qui n’est pas un économiste, commit l’erreur de demander aux Etats Unis un prêt plutôt qu’un don, dans le souci de préserver tant le respect d’Israël pour lui-même, que l’estime des Etats Unis. Voir Ha’aretz, 5/1/79, Jerusalem Post, 7/9/79. Le Professeur Asaf Razin, ancien haut conseiller auprès du Trésor, a durement critiqué la façon dont ont été conduites les négociations voir Ha’aretz, 5/5/79, Ma’ariv, 7/9/79. En ce qui concerne les gisements pétroliers et la crise de l’énergie en Israël, voir l’interview de M. Eitan Eisenberg, conseiller du gouvernement en la matière, Ma’ariv Weekly, 12/12/78. Le ministre de l’Energie, qui a personnellement signé les accords de Camp David, et l’évacuation de Sdeh Alma, a depuis souligné à plusieurs reprises la précarité de notre situation du point de vue des ressources en pétrole. Voir Yediot Aharonot, 20/7/79. Le ministre de l’Energie Modai a reconnu que le gouvernement ne l’a nullement consulté sur la question du pétrole durant les négociations de Camp David et de Blair House. Voir Ha’aretz, 22/8/79.

[12] De nombreuses sources font état d’un accroissement du budget pour l’armement en Egypte, et, en temps de paix, du projet de consacrer une plus grande part du budget à l’armée qu’aux dépenses sociales – celles-là mêmes qui avaient, disait-on, imposé la signature du traité de paix. Voir à ce sujet l’ancien Premier ministre Mamduh Salem dans une interview du 18/12/77. Le ministre du Trésor égyptien, dans une interview du 25/7/78 et le journal Al-Akhbâr, le 2/12/78, déclaraient ouvertement qu’en dépit de l’état de paix, le budget militaire avait la priorité absolue. De même, l’ancien Premier ministre Mustafa Khalil professait la même doctrine dans son programme de gouvernement, présenté devant le parlement le 25/11/78. Voir la traduction anglaise ICA, FBIS du 27 nov, pp. D 1-10, 1978. Selon ces sources, les crédits militaires égyptiens ont augmenté de 10 %, de 1977 à 1978, et sont encore en progression. Selon une source saoudienne, les Egyptiens auraient l’intention d’augmenter leur budget militaire de 100 % dans les deux années qui viennent. (Ha’aretz, 19/2/79 ; Jerusalem Post, 14/1/79).

[13] La plupart des commentateurs se montrent sceptiques quant à la capacité de l’Egypte de reconstruire son économie dans l’année et même jusqu’en 1982. Voir Economic Intelligence Unit, supplément 1978, République arabe d’Egypte ; E. Kanovsky, « Recent Economic Development in the Middle East » (Evolution récente de l’économie au Moyen-Orient), Occasional Papers, The Shiloah Institution, juin 1977 ; Kanovsky, « The Egyptian Economy Since the Mid Sixties, The Micro Sectors » (L’économie égyptienne depuis le milieu des années soixante, les micro-secteurs), Occasional Papers, juin 1978. Robert McNamara, président de la World Bank, cité dans le Times, Londres, 24/1/78.

[14] Voir l’étude parallèle faite par l’Institute for Strategic Studies de Londres, et la recherche du Center for Strategic Studies de l’Université de Tel-Aviv, et celle de l’Anglais Denis Champlin, dans Military review, nov. 1979, IISS, The Military Balance 1979-1980 (L’équilibre militaire), CSS, Security Arrangements in Sinaï (Plan de sécurité dans le Sinaï…), de Brig, Gen. (Res). A. Shalev, n° 3 O CSS, The Military Balance and the Military Options after the Peace Treatment with Egypt (L’équilibre militaire et les choix militaires après le traité de paix avec l’Egypte), de Brig, Gen (Res.) Y. Raviv, n° 4, déc. 1978, et de nombreux comptes rendus dans la presse. Al-Hawadess, Londres, 7/3/80,Al-Watan Al-Arabi, Paris, 14/12/79.

[15] En ce qui concerne la vie religieuse en Egypte, les relations entre coptes et musulmans, voir la série d’articles publiés dans le journal koweitien Al-Qabas, 15/9/80. Sur des troubles économiques et sociaux, voir le journal saoudite Al Riad, 20-24.80, 13-17. L’auteur anglais Irene Beeson analyse l’antagonisme coptes/musulmans : Irene Beeson,Guardian, Londres, 24/6/80. Voir également Desmond Stewart, Middle East International, Londres 6/6/80. Pour d’autres témoignages, voir Pamela Ann Smith,Guardian, Londres, 24/12/79 ; Jerrome, The Christian Science Monitor, 27/12/79, et Al-Dastour, Londres, 15/10/79, El Kafah El Arabi, 15/10/79.

[16] Arab Press Service, Beyrouth, 6-13/8/80. The New Republic, 16/8/80. Der Spiegel, cité dansHa’aretz, 21/3/80 et 30/4 – 5/5/80. The Economist, 22/3/80 ; Robert Fisk, Times, Londres, 26/3/80. Ellsworth Jones, Sunday Times, 30/3/80.

[17] J.P. Peroncel Hugoz, Le Monde, Paris, 28/4/80. Dr. Abbas Kelidar, Middle East Review,été 1979. Conflict Studies ISC, juillet 1975. Andreas Kolschitter, Die Zeit (Ha’aretz, 21/9/79.Economist Foreign Report, 10/10/79, Afro-Asian Affairs, Londres, juillet 1979).

[18] Arnold Hottinger, « The Rich Arab States in Trouble » (Les riches Etats arabes ont des difficultés), The New York Review of Books, 15/5/80. Arab Press Service, Beyrouth, 25/5-2/7/80. US News and World Report, 5/11/79, et Al-Ahram, 9/11/79, Al-Nahar Al-Arabi wa Al–Duwali, Paris 7/9/79. Al-Hawadess, 9/11/79, David Hakham, Monthly Review, IDF, janv. févr. 79.

[19] En ce qui concerne la politique et les problèmes de la Jordanie, voir Al-Nahar Al-Arabi Wa Al-Duwali, 30/4/79, 2/7/79. Prof. Eli Dadouri, Ma’ariv, 8/6/79. Prof. Tanter, Davar,12/7/79. A. Safdi, Jerusalem Post, 31/5/79. Al-Watan Al-Arabi, 28/11/79. Al-Qabas, 19/11/79. Rami Huri, The Middle East Economist Foreign Report, 31/10/79. Strategic Middle East and Africa, 7/1/79 et août 80. Sur les positions de l’OLP, voir les résolutions du 4e Congrès du Fatah, Damas, août 1980. Le programme Shefar’am des Arabes israéliens a été publié dans Ha’aretz, 24/9/80, et dans Arab Press Report, 18/6/80. Yossef Zuriel, Ma’ariv, 12/1/80. Quant aux positions de l’OLP envers Israël, voir Shlomo Gazit, Monthly Review,juillet 1980. Hani Al Hasan dans une interview, Al-Ra’i Al-Am, Koweit, 15/4/80. Avi Plaskov, « The Palestinian Problem » (Le problème palestinien), Survival, ISS, Londres, janv.-févr. 1978. David Gutman, « The Palestinian Myth » (Le « mythe » palestinien),Commentary, oct. 1975. Bernard Lewis, « The Palestinians and the PLO » (Les Palestiniens et l’OLP), Commentary, janv. 1975, Monday Morning, Beyrouth18-21/8/80,Journal of Palestine Studies, hiver 1980.

[20] Professeur Yuval Neeman, « Samaria – The Basis for Israel’s Security » (La Samarie, garant de la sécurité d’Israël), Ma’arakhot 272-273, mai-juin 1980. Ya’akov Hasdai, « Peace, the Way and the Right to Know (La paix, la façon et le droit de savoir), Dvar Hashavua, 23/2/80. Aharon Yariv, « Strategic Depth – An lsraeli Perspective » (La profondeur stratégique, perspective israélienne), Ma’arakhot 270-271, octobre 1979. Yitzhak Rabin, « Israel’s Defence Problems in the Eighties » (Les Problèmes de défense d’Israël dans les années 1980), Ma’arakhot, octobre 1979.

[21] Zara Zohar, In the Regime’s Pliers (Dans l’étau du régime), Shikmona, 1974. Motti Heinrich, Do We have a Chance in Israel, Truth versus Legend (Avons-nous notre chance en Israël ? La réalité opposée à la légende), Reshafim, 1981.

[22] Henry Kissinger, « The Lessons of the Past » (Les leçons du passé), The Washington Review, vol. 1, janv. 1978. Arthur Ross, « OPEC’s Challenge to the West » (Le défi de l’OPEP à l’Occident), The Washington Quarterly, hiver 1980. Walter Levy, « Oil and the Decline of the West » (Le pétrole et le déclin de l’Occident), Foreign Affairs, été 1980. » Special Report – Our Armed Forces – Ready or Not » (Rapport spécial ; nos forces armées sont-elles prêtes ou non ?), US News and World Report, 10/10/77. Stanley Hoffman, « Reflections on the Present Danger » (Réflexions sur le danger actuel), The New York Review of Books, 6/3/80. Leopold Lavedez, « The Illusions of Salt » (Les illusions des accords Salt), Commentary, sept. 79. Nordman Podhoretz, « The present Danger » (Le danger actuel), Commentary, mars 1980. Robert Tucker, « Oil and American Power Six Years Later » (Le pétrole et le pouvoir américain six ans plus tard), Commentary,sept. 79. Norman Podhoretz, « The Abandonment of Israel » (L’abandon d’Israël),Commentary, juil. 1976. Elie Kedourie, « Misreading the Middle East » (Erreur d’interprétation au Moyen-Orient), Commentary, juil. 1979.

[23] Selon les chiffres publiés par Ya’akov Karoz, Yediot Aharonot, 17/10/80, les incidents antisémites advenus dans le monde en 1979 ont été deux fois plus nombreux en 1979 qu’en 1978. En Allemagne, France et Grande-Bretagne, ils ont été infiniment plus nombreux. On note une augmentation de ces incidents également aux Etats Unis. Sur le nouvel antisémitisme, voir L. Talmon « The New Anti Semitism » (Le nouvel antisémitisme), The New Republic, 18/9/76. Barbara Tuchman, « They Poisoned the Wells » » (Ils ont empoisonné les puits), Newsweek, 3/2/75.

Source:  Confluences Méditerranée 2/2007 (N°61) , p. 149-164 www.cairn.info/revue-confluences-mediterranee-2007-2-page-149.htm

(*) Publié dans la Revue d’Études Palestiniennes par Israël Shahak et paru dans Kivunim (Orientations), n° 14, février 1982 (Revue publiée par le Département de l’Organisation Sioniste mondiale, Jérusalem)

(**) http://www.informationclearinghouse.info/article1438.htm  

LES  PROTOCOLES  DES  SAGES  DE SION

LES SOCIÉTÉS SECRÈTES, ET LEUR POUVOIR AU 20E SIÈCLE, par Jan van Helsing, Éditions EWERTVERLAG.
(Un fil conducteur à travers l'enchevêtrement des loges, de la haute finance et de la politique. Commission trilatérale, Bilderberger, CFR, ONU)©1995.

LA FAMILLE ROTHSCHILD

.......Lorsque le prince Guillaume dut s'enfuir au Danemark à cause des troubles politiques, il déposa à la banque Rothschild le salaire des mercenaires, soit 600 000 livres. NATHAN ROTHSCHILD (le fils aîné de Mayer Amschel) emporta avec lui cet argent à Londres grâce auquel il put ouvrir aussi une banque. L'or qui servit de garantie était issu de la "East India Company". Nathan obtint une plus-value de 400% en prêtant de l'argent au DUKE OF WELLINGTON qui finançait ainsi ses opérations militaires et en vendant aussi, plus tard, de façon illégale l'or qui devait servir de garantie.

    Ces transactions furent à l'origine de la fortune gigantesque de la famille Rothschild. C'est alors que débuta le commerce bancaire internationale : chaque fils ouvrit une banque dans un pays différent, Amschel à Berlin, Salomon à Vienne, Jacob à Paris et Kalmann à Naples.

    Salomon Rothschild était membre des francs-maçons.

    MAYER AMSCHEL ROTHSCHILD écrivit son testament dans lequel il indiquait comment la fortune de famille devait être gérée à l'avenir. La fortune serait administrée par les hommes et ce serait l'aîné qui aurait le pouvoir décisif et trancherait en cas de désaccord. Toutes les tenues de compte devaient rester absolument secrèetes, particulièrement pour le gouvernement.

    En 1773, MAYER AMSCHEL ROTHSCHILD aurait rencontré en secret dans sa maison des Rothschild, rue Juive à Francfort, douze bailleurs de fonds  juifs aisés et influents (en fait les Sages de Sion) pour mettre à l'étude un projet qui contrôlerait toute la fortune mondiale.

    Aux dires de Herbert G. Dorsey, ces bailleurs de fonds auraient souligné, entre autres, le fait que la fondation de la "BANQUE D'ANGLETERRE" avait permis d'exercer une influence considérable sur la fortune anglaise. Ils déclarèrent aussi qu'il serait nécessaire que cette banque exerce un contrôle absolu afin qu'ils puisse créer les bases qui permettraient de contrôler la fortune mondiale. Ils en retinrent les grandes lignes par écrit.

    Selon les documents de Dorsey et William Guy Carr "Pawns in the Game", ce plan aurait finalement été connu sous le nom de "PROTOCOLES DES SAGES DE SION". L'origine des Protocoles remonte, en fait, à des siècles en arrière, ils auraient été remaniés par ROTHSCHILD avant d'acquérir leur vraie signification. Ces Protocoles furent gardés secrets jusqu'en 1901, date à laquelle ils tombèrent dans les mains de professeur russe S. Nilus. Celui-ci les publia sous le titre "le danger juif". Victor Marsden les traduisit en anglais en 1921 sous le titre "THE PROTOCOLS OF THE LEARNED ELDERS OF ZION" ("Les Protocoles des Sages de Sion").

    Sur les 24 Protocoles j'en résumerai douze. La traduction de l'anglais s'éloigne, peut-être, un peu du texte original mais le contenu y reste fidèle. Le recueil complet des Potocoles dépeint la situation actuelle de notre monde.
 

LES PROTOCOLES DES SAGES DE SION

1- Le contrôle de l'argent

    (....) "Le contrôle des nations sera assuré par la création de gigantesques monopoles privés qui seront les dépositaires d'immenses richesses dont dépendront même les Gojim (les non-juifs). (....)

    (....) C'est ainsi que le jour qui suivra l'effondrement politique verra leur anéantissement en même temps que celui du crédit accordé aux États. (....)

    (....) Des crises économiques porteront atteinte aux États ennemis en leur soustrayant l'argent mis en circulation. En accumulant de grands capitaux privés qui sont ainsi soustraits à l'État, ce dernier va être obligé de s'adresser à nous pour emprunter ces mêmes capitaux. Ces emprunts consentis avec des intérêts seront une charge pour les États qui en deviendront les esclaves, sans volonté propre. Ils s'adresseront à nos banquiers pour leur demander l'aumône au lieu d'exiger des impôts du peuple. Des emprunts étrangers sont comme des sangsues, il n'y a aucunne possibilité de les éloigner du corps d'État, car elles ne peuvent que se détacher d'elles-mêmes ou être rejetées par l'État. Cependant, les États Gojim ne les rejetteront pas, ils s'en attireront sans cesse d'autres, ce qui les conduira à une fin inexorable.

    Les dettes de l'État rendront les hommes d'État corruptibles, ce qui les mettra encore plus à notre merci. (....)"
 

    Remarque sur la situation actuelle (1994-95) :

    Les dettes de l'État, des Länder et des communes en Allemagne se montaient en 1992 globalement à 1 300 milliards de Marks allemands.
 

2- Le contrôle de la presse

    (....) "Nous procéderons de la façon suivante avec la presse :

    Son rôle est d'exciter et d'enflammer les passions chez le peuple (...) et le public est tellement loin de pouvoir imaginer qui est le premier bénéficiaire de la presse (....) Parmi tous les journaux, il y en aura aussi qui nous attaqueront mais comme nous sommes les fondateurs de ses journaux, leurs attaques porteront exclusivement sur des points que nous leur aurons précisés auparavant. (....)

    (...) Aucune nouvelle ne sera publiée sans avoir reçu notre accord. C'est déjà le cas maintenant, car toutes les nouvelles du monde sont regroupées dans seulement quelques agences. Ces agences étant sous notre contrôle, elles ne publient que ce que nous avons approuvé. (...)

    (...) Nos journaux seront de toutes les tandances, aristocratique, socialiste, républicaine, voire même anarchiste, tant qu'existera la Constitution. (....)

    (...) Ces idiots qui croiront que le texte d'un journal reflète leur propre opinion n'auront fait, en réalité, que répéter notre opinion ou celle que nous souhaitons voir exprimée. (...)

    Remarque sur lasituation actuelle :

    Presque toutes les agences d'information du monde sont déjà contrôlées par la "Commission trilatérale" et le "CFR", tous deux étroitement reliés (j'explique plus loin ce que sont ces organismes).
 

3- L'extension du pouvoir

    (....) "Nous serons pour le public l'ami de tous. (...)

    (...) Nous les soutiendrons tous, les anarchistes, les communistes, les fascistes (...) et particulièrement les ouvriers. Nous gagnerons leur confiance et ils deviendront ainsi, pour nous, un instrument très approprié. (...)
 

4- Le contrôle de la foi

    (...) "Nous ôterons aux hommes leur vraie foi. Nous modifierons ou supprimerons les principes des lois spirituelles. (...) L'absence de ces lois affaiblira la foi des hommes puisque les religions ne seront plus capables de donner quelconque explication. (...)

    (...) Nous comblerons ces lacunes en introduisant une pensée matérialiste et des supputations mathématiques. (...)"
 

5- Le moyen d'amener la confusion dans les esprits

    (...) " Pour avoir la mainmise sur l'opinion publique, il nous faut les amener à un certain niveau de confusion. (...)

    (...) La presse nous sera un bon outil pour offrir aux hommes tant d'opinions différentes qu'ils en perdront toute vue globale et s'égareront dans le labyrinthe des informations. (...)

    (...) ainsi, ils en viendront à la conclusion que le mieux est de ne pas avoir d'Opinion (politique). (...)
 

6- L'aspiration au luxe

    (...) "Pour accélérer la ruine de l'industrie des Gojim (non-juifs), nous susciterons chez eux une soif de luxe. Le commun des mortels n'en aura, cependant, pas jouissance, car nous ferons en sorte que les prix soient toujours en hausse. Ainsi, les travailleurs devront autant travailler qu'auparavant pour satisfaire leurs désirs. (...)

    (...) Ils seront piégés dans le système avant d'avoir pu l'identifier."
 

7- La politique utilisée comme instrument

    (...) "En distillant un souffle de libéralisme dans les organismes d"État, nous modifierons tout leur aspect politique. (...)

    (...) Une Constitution n'est rien d'autre qu'une grande école de discordes, de malentendus, de querelles, en un mot une école de tout ce qui sert à fausser les rouages de l'État. (..)

    (...) À "l'époque des républiques", nous remplacerons les dirigeants par une caricature de gouvernement avec un président élu par nos marionnettes, nos esclaves que sont le peuple. (...)

    (...) Les élections seront, pour nous, un moyen d'accéder au trône du monde tout en faisant croire au modeste citoyen qu'il contribue à façonner l'État par sa participation à des réunions et par son adhésion è des associations. (...)

    (...) Dans le même temps, nous réduirons à néant lImpact de la famille et son pouvoir éducatif. Nous empêcherons aussi l'émergence de personnalités indépendantes. (...)

    (...) Il suffit de laisser un peuple se gouverner lui-même un certain temps (la démocratie) pour qu'il se transforme en une populace où règne le chaos.

    (...) La puissance de la populace est une force aveugle, absurde, irraisonnée, ballotée sans cesse de droite ou de gauche. Mais un aveugle ne peut pas en conduire un autre sans tomber dans le précipice. Seul celui qui, dès sa naissance, est éduqué pour devenir un souverain indépendant a la compréhension de la politique. (...)

    (...) Notre succès, en traitant avec les hommes dont nous avons besoin, sera facilité par notre façon de toucher toujours le côté le plus sensible de la nature humaine, c'est-à-dire la cupidité, la passion et la soif insatiable de biens humains et matériels. (...)"
 

8- Le contrôle de la nourriture

    (...) "Notre puissance réside aussi dans la pénurie permanente de nourriture. Le droit du capital, en affamant les travailleurs, permet sur eux une mainmise plus que ne pouvait ke faire la noblesse avec son roi. (...)

    (...) Nous agirons sur les masses par le manque, l'envie et la haine qui en résulte. (...)

    (...) mais tout propriétaire rural peut être un danger pour nous puisqu'il peut vivre en autarcie. C'est la raison pour laquelle il nous faut à tout prix le priver de ses terres. Le moyen le plus sûr pour y arriver est d'augmenter les charges foncières, (...) d'accabler de dettes les propriétaires rurales (...)"
 

9- Le rôle de la guerre

    (...) "Nous mettrons en rivalité toutes les forces pour amener ceux qui ont soif de pouvoir à abuser de leur pouvoir. Il nous faut fomenter des dissensions, des inimitiés dans toute l'Europe et par l'intermédiaire de l'Europe dans d'autres parties de la Terre. (...)

    (...) Il faut que nous soyons capables d'anéantir toute opposition provoquant des guerres avec les pays voisins. Au cas où ces voisins oseraient nous tenir tête, il nous faut leur répondre par une guerre mondiale. (...)"
 

10- Le contrôle au moyen de l'éducation

    (...) "On n'incitera pas les Gojim à tirer une application pratique de leur observation impartiale de l'histoire mais on les invitera à des réflexions théoriques, sans faire de relations critiques avec les événements qui vont suivre. (...)

    (...) Dans ce jeu, sachez que la chose principale est de les avoir convaincus d'accepter les nécessités de la science. (...)

    (...) Tenant compte de ce fait, nous n'aurons de cesse de créer une confiance aveugle en ces théories (scientifiques) et les journaux nous y aideront bien. Les intellectuels parmi les Gojim se vanteront de leurs connaissances. (...)

    (...) Le peuple perdra, de plus en plus, l'habitude de penser par lui-même et de se forger sa propre opinion, il en viendra à prononcer les mots que nous désirons entendre prononcer. (...)"

    commentaire :

    Citation de William Cooper : "They just tell you, that they want you to know!" (Ils ne vous disent que ce qu'ils veulent que vous sachiez!)
 

11- Le contrôle des loges franc-maçonniques

    (...) "Nous créerons dans tous les pays de la Terre des loges franc-maçonniques, nous les multiplierons et y attirerons des personnalités qui sortent des rangs. (...)

    (...) Nous mettrons toutes ces loges sous la domination de notre administration centrale que nous serons seuls à connaître et que les autres ignoreront complètement.

    (...) Qui ou qu'est-ce qui peut vaincre une puissance invisible? Voilà où se trouve notre pouvoir. La franc-maçonnerie non juive nous sert de couverture à leur insu. Mais le plan d'action de notre puissance reste pour tout le peuple et même pour le reste de la confrérie un secret. (...)"

12- La mort

    (...) "La mort est la fin inévitable pour tous, par conséquent, il est préférable d'y conduire tous ceux qui nous font obstacle."
 

    Après avoir élaboré ce projet pour dominer le monde (le "Nouvel Ordre mondial" = "Novus Ordo Seclorum"), la banque ROTHSCHILD aurait chargé le juif bavarois ADAM WEISHAUPT de fonder "L'ordre secret des illuminés de bavière".
   Remarque de l'auteur :

    Il y a beaucoup d'écrits positifs ou négatifs sur les "Protocoles des Sages de Sion". Il est interdit de les reproduire ou de les vendre en Allemagne où règne apparemment la liberté de presse et d'opinion. Cela vient aussi vraisemblablement du fait qu'Hitler s'est servi des Protocoles pour justifier son "aversion pour les juifs", que nous étudierons de plus près un peu plus tard. Quant à moi, auteur de ce livre, il m'est indifférent que ce soient les Rothschild et les sionistes qui utilisent les Protocoles de nos jours. Par contre, il s'agit de savoir comment le principe est appliqué. Nous avons un plan sous les yeux qui montre ce qu'il faut faire pour réduire notre monde à l'esclavage. Il faut juste savoir que ce plan est MIS EN APPLICATION MAINTENANT. À la fin de mon livre, j'exposerai avec force détails qu'il n'est pas important de savoir qui se sert de ces Protocoles. Il est, par contre, essentiel d'en connaître le principe moteur et de savoir que ceux qui sont UTILISÉS se laissent faire!

    Une autre façon d'atteindre ce but est de partager la Terre eb créant à l'Est une société d'esclaves et à l'Ouest une race de seigneurs. Ainsi que le décrit Rudolf Steiner dans son livre "Die soziale Grundforderung unserer Zeit" (L'exigence sociale fondamentale de notre époque), cela se passe ainsi puisqu'on n'arrive pas à établir une synthèse entre la foi à l'Est et la science à l'Ouest. La conséquence en est la suivante: Les scientifiques athées n'ont aucune envie de se pencher sur les religions de l'Est de même que les croyants de l'Est refusent la science de l'Ouest.

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Livre Jaune N° 6, Éd. Felix, par un Collectif d'auteurs, ©2000.(page 152 )

Ces protocoles ont été publiés en Russie en 1905. Le British Museum en a obtenu une copie le 10 août 1906.

    Il est trop simpliste de penser qu'il s'agit d'une conspiration juive. C'est plutôt une conspiration satanique à laquelle ont participé des Juifs.

Voici d'autres extraits de ces fameux protocoles des Sages de Sion:

Livre Jaune N° 6, Éd. Felix, par un Collectif d'auteurs, ©2000.(pages 155 à 161)

(extrait d'un discours du grand maître de la loge B'nai B'rith, en 1897, au congrès de Bâle,  qui a été retrouvé dans une loge maçonnique à Budapest, après la fuite de Bela Kuhn.)

¶ 1- Rien ne serait plus erroné et nocif pour le bien de notre peuple que d'attendre l'élimination de notre ennemi, avant qu'il n'ait été reconnu, qu'il soit célèbre, et que ses paroles puissent influencer la jeunesse. Nous devons surveiller la jeunesse chez nos ennemis. Quand nous voyons le plus infime signe de résistance à notre puissance, nous devons le détruire, avant qu'il ne devienne dangereux pour notre peuple.

¶ 2- Comme nous contrôlons la presse, notre devoir primordial est d'empêcher que des personnes dangereuses aient accès à des postes, d'où ils pourraient exercer une influence favorable à nos ennemis, par la parole ou par les actes. Nous devons garder le silence et être attentifs, quand nous voyons un homme dangereux s'élever parmi nos ennemis. La plupart en seront détournés dès leur plus jeune âge par l'insuccès de leurs entreprises, ils devront gagner leur pain dans un métier qui les empêche de commettre des actes nuisibles à notre peuple élu.

¶ 3- Si un individu devait persister dans son entreprise nuisible, il serait temps d'agir contre lui avec plus de détermination, pour faire échouer ses plans. Nous lui proposerons du travail et un bon salaire, pour qu'il arrête ses actions nuisibles et qu'il travaille pour nous. Quand il aura connu la solitude et la faim, l'or et les belles paroles que nous lui donnerons le détourneront de ses mauvaises pensées. Et quand il connaîtra soudain le succès et la richesse, l'apparat et les honneurs, il oubliera son inimitié et apprendra à paître sur les pâturages que nous tenons à la disposition de ceux qui suivent notre voie et se soumettent au pouvoir du peuple élu.

¶ 4- Si cela ne sert toujours à rien et qu'il persiste encore dans son opposition rigide, nos hommes veilleront à ce que le déshonneur le poursuive et à ce que ceux pour qui il se bat et se sacrifie se détournent de lui dans la haine et le mépris. Il sera seul et comprendra l'inutilité de ses actions. Il finira par désespérer de son combat sans fin contre notre peuple, et il périra.
 

¶ 5- Si cela ne nous conduit pas à notre objectif, s'il est assez fort pour poursuivre son chemin en poursuivant des buts qui nous sont hostiles, nous disposons toujours d'un moyen efficace de le paralyser et d'anéantir ses projets. Esther n'a-t-elle pas vaincu le roi des Perses, Judith n'a-t-elle pas tranché la tête de l'ennemi de notre peuple? N'y a-t-il pas assez de filles d'Israël qui sont assez intelligentes et séduisantes, pour gagner leur coeur et entendre leurs pensées, afin qu'aucune parole ne puisse être dite, aucun plan mûri, qui ne vienne à temps aux oreilles de notre peuple?

    S'il a une position sociale, la confiance de ses amis et de tout un peuple, et que nous lui envoyions une fille d'Israël, pour l'enjôler, son plan nous sera livré et son pouvoir annihilé. Car là où les filles de notre peuple sont les reines de nos ennemis, les entreprises nuisibles seront détruites avant qu'elles ne se réalisent.

¶ 6- S'il découvrait nos stratagèmes et échappait à nos filets, si son esprit mauvais devait trouver des disciples parmi nos ennemis, il doit disparaître définitivement de ce monde. La mort est le passage obligé pour tout le monde. Il vaut mieux l'accélérer pour ceux qui nous sont nuisibles, plutôt que d'attendre qu'ils nous touchent, nous les créateurs de l'Oeuvre.

    Dans les loges maçonniques, nous procédons aux punitions de telle façon, que personne, en dehors de nos frères de pensée, ne puisse avoir le moindre soupçon, pas même les victimes elles-mêmes; elles meurent s'il le faut, mais de mort apparemment naturelle. Les membres de la loge le savent, mais ils n'osent rien dire. Ce type de punition sans pitié a permis de tuer dans l'oeuf toute opposition à l'intérieur de nos loges. Tout en continuant à prêcher la libre parole pour ceux qui ne sont pas Juifs, nous tenons notre peuple et ses hommes de confiance en parfaite obéissance.

¶ 7- Comme nous vivons une époque instable, que le crime et les pillages ont rendu la vie incertaine, il ne sera pas dur pour nos frères d'éliminer l'ennemi le plus dangereux, par une attaque à l'improviste par exemple. N'avons-nous pas à notre disposition une armée d'indigents chez nos ennemis, qui sont prêts à tout pour de l'or et un secret qu'ils garderont? Si nous voulons éliminer l'ennemi, répandons des rumeurs sur l'endroit où il se trouve et là où il réside, pour qu'il vive dans la peur et le danger, et que sa vie soit menacée à chaque instant du jour et de la nuit. Si nous voulons sa mort, organisons des pillages là où il habite, et répandons des rumeurs de danger permanent dans son entourage. Quand le jour de sa disparition sera venu, les gens que nous payons travailleront parfaitement, quand il sera mort, ils le dépouilleront de ses richesses et pilleront le cadavre. Jamais l'auteur ne sera retrouvé, et le monde entier pensera qu'il a été victime d'un accident. Nos ennemis ne sauront jamais que c'est par la volonté de nos frères qu'il a péri, pour que le nom de notre Dieu ne soit jamais désacralisé et traîné dans la boue.
 

¶ 8- Pour que le nom de notre Dieu ne soit pas traîné dans la boue, les sages de notre peuple ont fait ce qu'il fallait, depuis des siècles. Nos frères russes ont trouvé des moyens en interrogeant la science, pour détruire nos ennemis sans que ceux-ci ne s'en rendent compte. N'ont-ils pas trouvé un gaz qui tue instantanément, et un autre que l'on répand juste après, et qui se mélange à lui pour effacer toute trace? Ne connaissons-nous pas les propriétés des courant sans fil, qui mettent en péril l'esprit de la personne dangereuse? Nos médecins n'ont-ils pas découvert les effets des poisons invisibles à travers leur microscope, et le moyen de les dissimuler dans le linge de notre ennemi, afin qu'il agisse sur son cerveau et détruise son esprit? Ne pouvons-nous pas nous charger également de l'autopsie, par la qualité de notre savoir, de sorte que personne ne puisse savoir de quoi il est mort? N'avons-nous pas appris à l'approcher, par un serviteur,par un voisin ou comme invité à sa table? Et ne soummes-nous pas omniprésents et tout-puissants, unis ensemble par le silence, prêts à travailler jusqu'à la destruction complète de l'ennemi? Quand nous venons avec nos paroles douces et un discours inoffensif, un seul des peuples de la Terre a-t-il réussi à découvrir nos réelles intentions et à empêcher nos décisions?

¶ 9- Si toutefois, il arrivait à échapper aux pièges que nous lui tendrons et aux statagèmes de nos frères, et qu'il connaisse et sache déjouer nos plans, vous ne devez pas désespérer et succomber à la peur, devant le regard clair du « méchant ». Car celui qui ose parler dans ce pays de nos actions secrètes et de la destruction imminente, ne trouve-t-il pas sur son chemin des hommes qui connaisent l'art d'espionner tous ceux à qui il parle pour connaître leurs intentions? Avant qu'il ne parle à nos ennemis, nous l'aurons fait. Nous les mettrons en garde, contre son esprit perturbé et le désordre qui règne dans ses sens. Quand il viendra raconter sa souffrance et décrire les dangers qu'il vient de surmonter, ceux que nous aurons mis en garde l'écouteront, souriants et pleins de condescendance et de mépris, et ils seront convaincus de sa folie. Nous travaillerons pas à pas, jusqu'à ce que les portes de l'asile se referment derrière lui. Quand il sortira et qu'il cherchera à mettre en garde le monde contre nous, nous lui aurons ôté la confiance des siens, il sera honni et maudit, ses paroles et ses écrits n'auront plus aucun poids. Ainsi, le peuple élu peut vaincre même le plus dangereux ennemi.

¶ 10- Si tout cela ne sert à rien, et que l'ennemi déjoue, contre la volonté de notre Dieu, toute entreprise qui le menace, ne désespérez toujours pas, enfants d'Israël, d'être sans pouvoir, nous sommes partout pour détruire ses actions mauvaises et empêcher que les Goyim ne se libèrent du joug que notre Dieu leur a imposé. N'avons-nous pas mis tous les moyens de notre côté, pour surprendre notre adversaire et lui couper la respiration. Si les siens commencent à croire en lui et à s'approcher de lui, nous l'empêcherons et couperons les liens qu'il aura tissé dans le monde. Les lettres qu'il recevra seront lues, pour qu'il n'ait pas d'encouragement et qu'il ne lui reste que de fausses amitiés et des relations perfides; Les enfants du peuple élu se dissimuleront derrières ces actes. S'il veut utiliser le fil qui transmet les messages dans le monde, nous écouterons ses paroles, quand l'ennemi lui parlera nous ferons avorter ces projets. Il voudra se défendre, mais ses va-et-vient seront comme ceux d'une bête sauvage, enfermée derrière les barreaux de sa cage.
 

¶ 11-Si malgré tout, la foi en cet homme grandit chez les quelques faibles d'esprit, nous saurons empêcher que son pouvoir n'augmente et que sa parole ait une portée sur la masse de nos ennemis. Si son nom trouve une bonne résonance, nous enverrons quelqu'un qui prendra son nom et il sera démasqué comme étant l'ennemi de notre ennemi, traître et escroc, quand son nom sera prononcé, nous dirons qu'il est un traître, le peuple nous croira, et ses paroles résonneront dans le vide, grâce à la toute puissance de notre Dieu ...

¶ 12- Il a prédit que notre peuple produira des hommes qui ne sont pas de notre sang et qui ne penseront pas avec notre esprit. Ils mettront en danger la victoire de notre peuple, car ils connaîtront nos ruses, éviteront nos filets et échapperont à tous les dangers. Mais n'ayez crainte, mes frères, de ces damnés, car s'ils sont là maintenant, mais il est trop tard, le pouvoir du monde est solidement entre nos mains. Là où nos ennemis se rencontrent et conspirent contre nous, il y en aura toujours un qui sera de notre côté, par la brillance de notre or et le charme de nos femmes. Si le renégat parle à notre ennemi, notre messager élèvera la voix pour s'indigner. Et quand il viendra avec amour et sacrifice pour sauver les ennemis de notre domination, ils le mettront à l'écart et ne croiront pas à ses paroles, ses actions seront inutiles.

    Notre plus grand art et notre premier devoir est d'empêcher que beaucoup ne connaissent les objectifs secrets que nous poursuivons. Quand beaucoup entendront la vraie parole, notre défense sera anéantie et le danger sera grand que les peuples se libèrent de notre joug. C'est pourquoi je vous recommande d'être vigilants, mes frères. Agissez partout, endormez l'ennemi, fermez ses oreilles et rendez ses yeux aveugles, pour que jamais ne vienne le jour de la destruction du royaume de Sion, que nous avons fait croître jusqu'à la perfection, et qui doit nous mener à la victoire et à la vengeance finale sur les peuples asservis du monde entier.

    Nous ajoutons à cet endroit que pour chaque délit il y a une façon appropriée de mourir. Que ce soit dans une baignoire, dans une voiture, par pendaison (Calvi), par défenestration, chaque type de punition illustre la raison pour laquelle la personne devait mourir. « Il est impératif d'entretenir l'esprit de révolte parmi les travailleurs, car c'est par eux que nous opérerons les révolutions dans tous les pays. Les travailleurs ne doivent jamais être à court d'exigences, parce que nous aurons besoin de leur mécontentement, pour mettre en pièces la société chrétienne et encourager l'anarchie.Nous devons en arriver au point où ce sont les chrétiens qui implorent les Juifs de prendre le pouvoir ». (extrait d'un discours du grand maître de la loge B'nai B'rith, en 1897, au congrès de Bâle,  qui a été retrouvé dans une loge maçonnique à Budapest, après la fuite de Bela Kuhn.)

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Deux livres secrets des gouvernants invisibles: le « Pacte synarchique » et les Protocoles

« Gouvernements invisibles et sociétés secrètes » par Serge Hutin, Éditions J'ai Lu, A269, ©1971 [Extrait pages 99 à 106]

* le « Pacte synarchique »

    Le « Pacte synarchique » se présente sous l'aspect d'un gros volume relié en rouge doré sur la tranche. En tête, un avertissement menace d'une justice très expéditive les personnes qui se trouveraient mises à même, par inadvertance ou curiosité mal placée,  de prendre connaissance de ce volume interdit. Ce Pacte est constitué d'un ensemble de propositions qui formulent les mesures systématiques à réaliser pour que soit instauré en France, sans qu'ils se dévoilent ouvertement, un régime conforme aux vues des synarques d'Empire.

    Beaucoup de sceptiques considèrent le Pacte synarchique comme un canular, une sorte de serpent de mer qui revient périodiquement alimenter des journalistes en mal de copie. On se tromperait bien en adoptant cette trop facile attitude de négation. Des hommes qui n'ont rien de plaisantin ni de plumitif, des personnalités politiques, de hauts fonctionnaires, ont bel et bien eu en main ce fameux volume rouge. Ulmann et Azeau, les deux auteurs du plus récent ouvrage sur la synarchie, sont formels: « Nous témoignerons seulement d'avoir vu ce document dans le coffre-fort d'un ministre de la Libération, qui ne nous le montrait pas sans inquiétude, car il lui avait été transmis, avec les menaces traditionnelles, à ce qu'il nous dit, par un homme très sérieux, directeur d'un organisme financier de l'État ».

« Gouvernements invisibles et sociétés secrètes » par Serge Hutin, Éditions J'ai Lu, A269, ©1971 {pages 284, 285}

Pacte Synarchique

    Il existe, entre le Pacte synarchique et les Protocoles des Sages de Sion des ressemblances évidentes.

    Après la Libération, un rapport confidentiel, le rapport Chavin, cherchait à faire la lumière sur les courants souterrains qui avaient porté les hommes de Vichy au pouvoir, mais qui rêvaient de les utiliser comme de simples instruments. Ce rapport indiquait fort bien la tactique des synarques dans chacun des pays:  « En gros, le moyen envisagé consiste à donner à chaque pays une constitution politique et une économie nationale de structure particulière, organisées conjointement en vue:

  «1° - de placer le pouvoir politique directement entre les mains de mandataires des groupes (patronaux et bancaires) intéressés.

    2° - de réaliser une concentration maximum dans chaque branche d'industrie afin d'y supprimer toute concurence.

    3° - d'être maître absolu des prix de toute marchandise.

    4° - d'enfermer l'ouvrier dans un cadre juridique et social ne permettant plus, de sa part, aucune action revendicatrice. » Ce qui était un des buts indiqués dans les Protocoles

* Les « Protocoles des Sages de Sion »

    Un second document énonce avec plus de détails encore la tactique mondiale des gouvernements invisibles partant à la conquête de la Terre: les procès verbaux dits « Protocoles des Sages de Sion ». On considère d'ordinaire ces Protocoles comme un faux grossier fabriqué par les antisémites de la police impériale russe au début de ce siècle. D'ailleurs, ils n'ont cessé d'être méthodiquement exploités par des générations de propagandistes antisémites. Nous tenterons ultérieurement de faire toute la lumière possible sur leur véritable origine. Contentons-nous pour l'instant d'en étudier attentivement le contenu, sans nous préoccuper encore de savoir s'ils ont ou non un lien quelconque avec le judaïsme.

    Les « Protocoles» se présentent sous la forme de notes prises lors d'assemblées générales et  dans lesquelles un membre du gouvernement invisible expose systématiquement tout un plan organisé qu'il faudra mettre en action et développer point par point pour s'assurer la domination universelle. C'est l'auteur russe Serge Alexandrovitch Nilus (1862-1930) qui, ayant mis la main sur la version russe du document, la répand dans le public en 1905, puis en 1911, 1912, enfin, dans sa version la plus complète, en 1917, peu avant la première révolution bolchevique. Les Protocoles, qui considèrent le système politique libéral inefficace et néfaste, développent la stratégie que doivent suivre les gouvernants invisibles pour instaurer dans le monde entier, État après État, leur système totalitaire. Il faut instaurer un régime fort, sans pitié ni sensiblerie: « Seuls ceux qui seront absolument capables d'un gouvernement ferme, inflexible jusqu'à la cruauté, en recevront les rênes de nos Sages ». (Protocole 24).
 

    Les humains sont des êtres que seules la violence et la terreur peuvent mettre à la raison. Le Protocole I stipule: (1)[Nous empruntons toutes nos citations à la traduction française de Lambelin.] « Les hommes qui ont des mauvais instincts sont plus nombreux que ceux qui en ont de bons. C'est pourquoi on atteint de meilleurs résultats en gouvernant par la violence et la terreur.

    « Chaque homme aspire au pouvoir, chacun voudrait devenir dictateur s'il le pouvait. En même temps, il en est peu qui ne soient prêts à sacrifier les biens de tous pour atteindre leur propre bien. Qu'est-ce qui a contenu les bêtes féroces qu'on appelle les hommes?... Au début de l'ordre social ils se sont soumis à la force brutale et aveugle, plus tard à la loi qui n'est que la même force, mais masquée. J'en conclus que, d'après la loi de la nature, le droit est dans la force... »

    Autre extrait significatif du premier Protocole:

    « Sans le despotisme absolu, la civilisation ne peut exister; elle n'est pas l'œuvre des masses, mais de leur guide, quel qu'il soit. La foule est un barbare qui montre sa barbarie en toute occasion. Aussitôt la foule prend en main la liberté, elle la transforme bien vite en anarchie, qui est le plus haut degré de barbarie ».

    Cependant, pour instaurer un régime fort, capable de tenir les foules bien en main, il s'est avéré nécessaire (« On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre ») de faire miroiter aux yeux des masses ignorantes et crédules le leurre séduisant de la conquête et de l'accroissement de la liberté. L'anonyme rédacteur des Protocoles n'hésitait pas à faire remonter la première application de cette politique au déclenchement de la révolution française en 1789. 
 

    Voici un passage du 3e Protocole, très édifiant à cet égard:

    « Quand le peuple vit qu'on lui faisait au nom de la liberté tant de concessions et de complaisances, il s'imagina être le maître et se jeta sur le pouvoir, mais il se heurta, tout naturellement comme un aveugle, à quantité d'obstacles; il se mit à chercher un guide, il n'eut pas l'idée de retourner à l'ancien et déposa tous ses pouvoirs à nos pieds. Rappelez-vous la révolution française à laquelle nous avons donné le nom de « Grande »; les secrets de sa préparation nous sont bien connus, car elle fut tout entière l'œuvre de nos mains.

    « Depuis lors, nous menons le peuple d'une déception à l'autre afin qu'il renonce même à nous au profit du roi-despote de Sion, que nous préparons pour le monde ».

    Pour parvenir à leurs fins, les dirigeants invisibles ne doivent se laisser influencer par aucune considération sentimentale. C'est précisément en développant systématiquement la misère, le désarroi, l'ignorance des masses, que le gouvernement mondial « providentiel » pourra être réalisé.

    Le 3e Protocole précise:

    « Par la misère et la haine envieuse qu'elle produit, nous manœuvrons les foules, nous nous servons de leurs mains pour écraser ceux qui s'opposent à nos desseins.

    « Quand viendra le temps pour notre souverain universel d'être couronné, ces mêmes mains balaieront tout ce qui pourrait lui être un obstacle ».

    Autre passage: « Quand nous aurons créé par tous les moyens cachés dont nous disposons à laide de l'or, qui est tout entier entre nos mains, une crise économique générale, nous lancerons dans la rue des foules entières d'ouvriers simultanément dans tous les pays de l'Europe. Ces foules se mettront avec volupté à répandre le sang de ceux qu'elles envient dès leur enfance, dans la simplicité de leur ignorance, et dont elles pourront alors piller les biens.

    « Elles ne toucheront pas les nôtres, parce que le moment de l'attaque nous sera connu et que nous aurons pris des mesures pour les garantir. »

    Pour organiser des mouvements révolutionnaires efficaces, ne faut-il pas savoir susciter avec machiavélisme, les conjectures mêmes qui sont aptes à les engendrer? Il est donc nécessaire de plonger les masses dans le désespoir spirituel, la détresse économique, la déréliction morale, l'abrutissement, la destruction des valeurs humaines.
 
 

 

    Le Protocole VIest révélateur:

    « Bientôt nous instituerons d'énormes monopoles, réservoirs de richesses colossales, dont les fortunes, même grandes, des chrétiens, dépendront tellement qu'elles y seront englouties, comme le crédit des États, le lendemain d'une catastrophe politique. »

    Voici maintenant comment le Protocole XII organise la mainmise sur la presse:

    « Si nous autorisons 10 journaux, nous en fonderons 30 et ainsi de suite. Le public ne s'en doutera pas. Tous les journaux édités par nous seront, en apparence, de tendances et d'opinions les plus opposées... Ce qui attirera à eux nos adversaires sans méfiance.

    « Ils auront, comme le dieu hindou Vichnou, cent mains... qui conduiront l'opinion dans la direction qui conviendra à notre but... Les imbéciles croiront répéter l'opinion du journal de leur parti, répéteront notre opinion ou celle qui nous plaira...

    « Tous les organes de la presse sont liés entre eux par le secret professionnel; semblables aux anciens augures, aucun de ses membres ne livrera le secret de ces renseignements s'il n'en reçoit l'ordre...

    « Quand nous entrerons dans le nouveau régime qui préparera notre règne, nous ne pourrons admettre la révélation par la presse de la malhonnêteté publique. Il faudra que l'on crie que le nouveau régime a si bien satisfait tout le monde que les crimes mêmes ont disparu, »

    On ne peut que constater le caractère étonnamment prophétique de ce document. Tout se passe comme si le rédacteur des Protocoles avait, au tout début du XXe siècle, méthodiquement préfiguré, et avec un hallucinante précision, les procédés qui devaient si bien réussir aux totalitarisme contemporains. Tout s'y trouve, même la nécessité, une fois le vieux système libéral renversé, d'avoir de préférence un chef pur et dur, vertueux, sans vices et même sans indulgences personnelles:

« Notre souverain doit être d'une irréprochabilité exemplaire », (24e Protocole).

    Un tel document constitue un sommet du machiavélisme politique moderne, dont l'ambition n'est plus limitée à un pays mais à la Terre tout entière.

    ... Dans la 7e partie, Machiavel, qui est censé dialoguer post-mortem avec Montesquieu, dit: « Chef du gouvernement, tous mes édits tendraient constamment au même but: développer démesurément la prépondérance de l'État, en faire le souverain protecteur, promoteur et rémunérateur ». Parmi les moyens aptes à engendrer le nivellement des masses sont énumérés dans la même 7e partie: l'augmentation constante des impôts, le privilège de plus en plus systématique accordé à l'industrie et à la spéculation, entraînant le déclin fatal de l'agriculture et de l'artisanat.

********** F I N ************

NOUVEAU TESTAMENT DE SATAN

    Nous apprenons quelle était vraiment l'idéologie de Weishaupt par un document qui fut connu sous la désignation  "NOUVEAU TESTAMENT DE SATAN",  sévèrement gardé par les Illuminés de Bavière. C'est intentionnellement que je présente ici ce document, car il y en a toujours qui doutent de la véracité des Protocoles des Sages de Sion. Peut-être est-il plus facile pour ceux-là d'accepter mon plan et la progression du livre si je n'emploie pas le mot "JUIF". Ce document n'est devenu accessible au grand public qu'en 1875: un messager des Illuminés de Bavière, alors qu'il chevauchait de Francfort à Paris, fut frappé par la foudre; cet incident permit de prendre connaissance d'une partie de ces informations relatives à une conspiration mondiale.

    Voici le contenu de ce document:

    Le premier secret pour diriger les hommes et être maître de l'opinion publique est de semer la discorde, le doute et de créer des points de vue opposés, le temps nécessaire pour que les hommes, perdus dans cette confusion, ne s'y retrouvent plus et soient persuadés qu'il est préférable de ne pas avoir d'opinion personnelle quand il s'agit des affaires de l'État. Il faut attiser les passions du peuple et créer une litérature insipide, obscène et répugnante. Le devoir de la presse est de prouver l'incapacité des non-Illuminés dans tous les domaines de la vie religieuse et gouvernementale.

    Le deuxième secret consiste à exacerber les faiblesses humaines, toutes les mauvaises habitudes, les passions et les défauts jusqu'à ce que règne une totale inconpréhension entre les hommes.

    Il faut surtout combattre les fortes personnalités qui sont le plus grand des dangers. Si elles font preuve d'un esprit créatif, elles ont plus d'impact que des millions d'hommes laissés dans l'ignorance.

    Envies, haines, disputes et guerres, privations, famines et propagation d'épidémies (par ex. du SIDA, note de l'auteur) doivent épuiser les peuples à un point tel que les hommes ne voient plus d'autre solution que de se soumettre pleinement à la domination des Illuminés.

    Un état épuisé par des luttes intestines ou qui tombe au pouvoir d'ennemis extérieurs à la suite d'une guerre civile, est, en tout cas, voué à l'anéantissement et finira par être en leur pouvoir.

    Il faudra habituer les peuples à prendre les apparences pour argent comptant, à se satisfaire du superficiel, à ne poursuivre que leur propre plaisir, à s'épuiser dans leur quête éternelle du nouveau et , en fin de compte, à suivre les Illuminés. Ceux-ci parviendront à leur but en rémunérant bien les masses pour leur obéissance et leur écoute. La société une fois dépravée, les hommes perdront toute foi en Dieu.

    En ciblant leur travail par la parole et par la plume et en faisant preuve d'adaptation, ils dirigeront le peuple selon leur volonté.

    Il faudra déshabituer les hommes à penser par eux-mêmes: on leur donnera un enseignement basé seulement sur du concret et on occupera leur esprit à des joutes oratoires qui ne sont que simulacres. Les orateurs parmi les Illuminés galvauderont les idées libérales des partis jusqu'au moment où les hommes en seront tellement lassés qu'ils prendront en dégoût tous les orateurs, de quelque bord qu'ils soient. Par contre, il faudra rabâcher aux citoyens la doctrine d'État des Illuminés pour qu'ils restent dans leur profonde inconscience.

    La masse étant aveugle, insensée et incapable de juger elle-même, elle n'aura pas droit au chapitre dans les affaires de l'État mais devra être régie d'une main de fer, avec justesse mais aussi avec une impitoyable sévérité.

    Pour dominer le monde, il faudra emprunter des voies détournées, chercher à démanteler les piliers sur lesquels repose toute vraie liberté - celle de la jurisprudence, des élections, de la presse, la liberté de la personne et surtout de l'éducation et de la formation du peuple - et maintenir le secret le plus strict sur tout ce qui est entrepris.

    En minant intentionnellement les pierres angulaires du pouvoir de l'État, les Illuminés feront des gouvernements leurs souffre-douleur jusqu'à ce que, de guerre lasse, ils renoncent à tout leur pouvoir.

    Il faudra exacerber en Europe les différences entre les personnes et les peuples, attiser la haine raciale et le mépris de la foi afin que se creuse un fossé infranchissable, si bien qu'aucun État chrétien ne trouve de soutien: tout autre État devra redouter de se liguer avec lui contre les Illuminés, de crainte que cette prise de position le desserve.

    Il faudra semer discordes, troubles et inimitiés dans d'autres parties de la Terre pour que les peuples apprennent à connaître la crainte et qu'ils ne soient plus capables d'opposer la moindre résistance.

    Toute institution nationale devra remplir une tâche importante dans la vie du pays pour que la machine d'État soit paralysée dès qu'une institution bat de l'aile.

    Il faudra choisir les futurs chefs d'État parmi ceux qui sont serviles et soumis inconditionnellement aux Illuminés et aussi parmi ceux dont le passé est entaché d'un coin secret. Ils seront des exécuteurs fidèles des instructions données par les Illuminés. Ainsi, il sera possible à ceux-ci de contourner les lois et de modifier les constitutions.

    Les Illuminés auront en main toutes les forces armées si le droit d'ordonner l'état de guerre est conféré au président.
 
 
 

 

    Par contre, les dirigeants "non-initiés" devront être écartés des affaires de l'État. Il suffit de leur faire assumer le cérémonial et l'étiquette en usage dans chaque pays.

    La vénalité des hauts fonctionnaires d'État devra pousser les gouvernements à accepter des prêts extérieurs qui les endetteront et les redront esclaves des Illuminati; la conséquence: les dettes de l'État augmenteront sensiblement!

    En suscitant des crises économiques et en retirant soudainement de la circulation tout l'argent disponible, il faudra provoquer l'effondrement de l'économie monétaire des "non-Illuminés".

    La puissance monétaire doit remporter de haute lutte la suprématie dans le commerce et l'industrie afin que les industriels agrandissent leur pouvoir politique moyennant leurs capitaux. Outre les Illuminés, dont dépendront les millionnaires, la police et les soldats, tous les autres ne devront rien posséder.

    L'introduction du suffrage universel doit permettre que seule règne la majorité. Habituer les gens à l'idée de s'autodéterminer contribuera à détruire les sens de la famille et des valeurs éducatives. Une éducation basée sur une doctrine mensongère et sur des enseignements erronés abêtira les jeunes, elle les pervertira et fera d'eux des dépravés.

    En se reliant aux loges franc-maçonniques déjà existantes et en créant de-ci de-là de nouvelles loges, les Illuminés atteindront le but souhaité. Personne ne connaît leur existence ni leurs buts, encore moins ces abrutis que sont les non-Illuminés qui sont amenés à prendre part aux loges franc-maçonniques ouvertes où l'on ne fait que jeter de la poudre aux yeux.

    Tous ces moyens amèneront les peuples à prier les Illuminés de prendre en main le monde. Le nouveau gouvernement mondiale doit apparaître comme protecteur et bienfaiteur pour tous ceux qui se soumettent librement à lui (L'ONU, note de l'auteur). Si un État se rebelle, il faut inciter ses voisins à lui faire la guerre. Si ces derniers veulent s'allier, il faut déchaîner une guerre mondiale. (...)

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