WWIII : LA GUERRE CONTRE LES FRANCAIS. LA GESTAPO DE MACRON A ENCORE FRAPPÉ, ELLE EST RECONNUE PAR L'ONU.

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

Macron demande l'usage de la force et de la répression policière, administrative, et de la répression des Procureurs de la République à tous ceux qui portent plaintes et dont les plaintes sont d'abord classées sans suite, puis réactivées si le Justiciable ne s'est pas conformé aux recommandations des Parquets.

L’union du peuple pour rétablir la démocratie, en libérant la France de la prétendue union européenne, de l'OTAN et de l'euro.

Mondialisme, couverture de la dictature Messianique : Philippe Ploncard D'Assac 

https://www.upr.fr

Le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU réclame une enquête sur la répression policière en France et condamne "l'usage excessif de la force" du régime de Macron.

6 mars 2019
Des critiques contre la répression policière du régime Macron avaient déjà été formulées - assez discrètement - en février à l'ONU, mais aussi au sein de l'Union européenne et de la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH).

Mais cette fois-ci, la critique est faite publiquement, devant l'ensemble de la presse mondiale, et elle vient de la plus haute instance planétaire en matière de respect des libertés publiques et des droits humains.

Devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Mme Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili et actuellement Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, vient en effet de réclamer une "enquête approfondie" sur les usages excessifs de la force en France pendant les manifestations des Gilets jaunes depuis la mi-novembre.

Elle a ainsi placé avec inquiétude la France dans une liste qui compte d'autres pays où ont lieu "des répressions violentes", comme le Soudan, Haïti, le Venezuela ou le Zimbabwe. (Dépêche AFP du 6 mars 2019 reprise par Le Figaro et La Croix, entre autres)  

Nombreuses sources, dont : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/03/06/01016-20190306ARTFIG00119-gilets-jaunes-l-onu-reclame-a-paris-une-enquete-sur-l-usage-excessif-de-la-force.php

Commentaires : Macron l'éborgneur dénoncé mondialement!

La gifle infligée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Macron et à son "régime" est d'autant plus sévère que cette admonestation de répercussion mondiale est faite depuis la Suisse, petit pays ayant refusé d'entrer dans l'UE, et le surlendemain même de la publication de la "lettre de Macron aux Européens". 

Dans cette lettre bouffie d'orgueil et de fausses informations, le donneur de leçons de l’Élysée avait cru malin d'affirmer que "le modèle européen repose sur la liberté de l’homme, la diversité des opinions, de la création. Notre liberté première est la liberté démocratique" et de préciser que "nous devrons bannir d’Internet, par des règles européennes, tous les discours de haine et de violence, car le respect de l’individu est le fondement de notre civilisation de dignité".

Voici que la réalité lui revient en pleine face comme un râteau : l'ONU rappelle au monde entier que s'il y a bien quelqu'un qui piétine la "diversité des opinions", qui se moque de "la liberté démocratique", qui propage "la haine et la violence" et qui n'a aucun respect pour les individus, c'est bien Macron l'éborgneur.

Du reste, plus personne n'est dupe à travers le monde : Macron est parvenu, en moins de deux ans, non seulement à se faire détester par 75% des Français, mais aussi par un nombre record de responsables politiques étrangers. 

Que ce soit aux États-Unis, en Russie, en Chine, au Royaume-Uni, en Italie, en Pologne, en Hongrie, aux PaysBas, aux Comores, au Burkina Faso, au Ghana, au Venezuela, et même en Allemagne, les plus hauts dirigeants du monde ne supportent plus le menteur caractériel qui occupe le fauteuil de Charles de Gaulle. Le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU vient de leur donner de nouvelles raisons de le tenir à distance

Le Système Français c'est la soumission aux intérêts étrangers des USA et du Sionisme Politique. Les Procureurs de la République sont devenu l'armée de la Gestapo de Castaner et de Macron. Des conseillers de Castaner comme Grégoire Dulin, sont nommés procureur de la République de Tours et d'ailleur. Justice : l’Elysée prend la main sur les procureurs. Les rebonds dans la nomination du successeur de François Molins marquent un tournant dans la façon dont l’exécutif s’intéresse à la justice. 

Avant son départ, François Molins raconte avoir "vu des horreurs" en tant que procureur de Paris. Rémy Heitz choisi pour succéder à François Molins. La chancellerie a proposé le nom de ce haut magistrat passé par la Sécurité routière après une semaine de polémique impliquant notamment l'Élysée. Justice : Emmanuel Macron refuse d'accorder son indépendance au parquet. 

Emmanuel Macron a tranché le débat sur l'indépendance de ces magistrats. Lors de l'audience solennelle de rentrée de la Cour de Cassation, lundi 15 janvier, le chef de l'Etat s'est prononcé en faveur du maintien d'une "chaîne hiérarchique" entre les magistrats du parquet et le ministre de la Justice. "Le parquet à la française se doit d'être rattaché à la garde des Sceaux, a déclaré le président. Qui pourrait assurer la politique pénale en autonomie complète ? A la fin tout doit procéder quelque part de la légitimité du peuple."

Fin de non-recevoir pour le CSM

Mais pour renforcer l'indépendance des procureurs, le président de la République s'est prononcé pour l'alignement de leurs conditions de nomination sur celles des juges du siège, c'est-à-dire après avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Jusqu'ici, le gouvernement n'était pas tenu de suivre l'avis du CSM pour nommer les magistrats du parquet, alors qu'il doit s'y conformer pour ceux du siège. Mais dans les faits, depuis 2012, l'exécutif a toujours suivi son avis pour les parquetiers.

La prise de position présidentielle équivaut à une fin de non-recevoir aux plaidoyers des deux plus hauts magistrats de France, également présidents du CSM, Bertrand Louvel, premier président de la Cour de cassation, et Jean-Claude Marin, son procureur général. Tous deux avaient réclamé, en ouvrant l'audience, la fin du lien hiérarchique entre le parquet et le garde des Sceaux.

CENSURE D'ETAT SUIVANT ACCUSATION DU PARQUET DE MONTPELLIER D'AVOIR PORTE PLAINTE DANS SES SERVICES, CONTRE DES ACCUSATIONS NON FONDÉES ET AVEC LE REFUS DE TRAITER CES ACCUSATIONS ET DE RECEVOIR LES MÉMOIRES ET DOSSIERS DES PLAIGNANTS, CONCERNANT DES FONCTIONNAIRES DONT LE MOINS QU'ON PUISSE DIRE EST QU'ILS NE RESPECTENT PAS LES LOIS ET ONT LARGEMENT DÉPASSÉ LES BANDES ROUGES.
 
Les Français ont bien raison de détester les profiteurs surpayés de l'Administration, dont la France est le pays le plus taxé, pour des personnes qui se partagent les bonnes places, en recevant à leur mort, des noms de places, de rues, de ponts, alors que les Français triment pour une administration qui n'est même pas reconnaissante de gérer des poules aux oeufs d'or qui alimentent non seulement leur train de vie, mais également la recherche des bonnes affaires qu'ils font sans même consulter ceux qui en sont spoliés.

La Censure du Système de la Macronie, adossé au Nouvel Ordre Mondial, et au Judaïsme Sioniste, atteint son paroxysme, avec des Procureurs de la République, qui annoncent d'emblée, que le fait de porter plainte dans leurs services contre des abus de biens et de libertés, vols, abus de faiblesse sur des personnes vulnérables, dénonciation des responsables, vente de biens d'héritage sans en avertir les bénéficiaires directs, décision d'euthanasier des personnes dans des hôpitaux public sous prétexte que toute la famille ne s'engage pas à donner sa caution solidaire pour la financer, en repoussant les hospitalisations à domicile, et en ne tenant compte que d'une seule personne nommée tutrice, qui n'est pas capable de donner le détail de la gestion des frais au cours des années de mauvais traitements, sans l'obtenir par les voies juridiques, avec occupation forcée des biens appartement et terrain, vols des biens personnels, sans que ces forfaitures ne soient reconnues, et amènent des non lieux au niveau des poursuites, sous prétexte que ces personnes sont des fonctionnaires de la République et des Juges reconnus, donc autorisés à commettre toutes les compromissions entre eux pour arriver à ce que le Justiciable, non seulement non entendu, mais poursuivi pour crimes de lèse majesté, à la Ripoublique malfaisante, soit reconnu coupable.

Recul des droits humains en France : La République en marche arrière

Alarmé par la répression féroce contre le mouvement des « gilets jaunes », le CETIM saisit le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. 

Dans sa déclaration, le CETIM demande au gouvernement français de cesser immédiatement la répression à l’égard des manifestant-e-s. Il lui demande aussi d’honorer ses engagements internationaux en matière de droits humains et de droit du travail.

En effet, le mouvement des « gilets jaunes » se heurte à la pire recrudescence de violences policières depuis la guerre d’Algérie. A titre d’exemple, le 1er décembre 2018, 7 940 grenades lacrymogènes ont été tirées, 800 grenades de désencerclement, 339 grenades de type GLI-F4 (munitions explosives), 776 cartouches de LBD, etc. Selon les chiffres provisoires, on compte plus d’une dizaine de morts accidentelles, plusieurs milliers de blessés dont une centaine grièvement, plusieurs centaines de personnes condamnées et/ou incarcérées.

Le mouvement des gilets jaunes découle des mobilisations antérieures et des grèves qui se multiplient pratiquement dans tous les secteurs (publics et privés) pour protester contre la flexibilisation du marché du travail. La réponse des autorités françaises est la répression et l’entrave des activités syndicales. Discriminations salariales contre des syndicalistes, licenciements abusifs de grévistes, pressions exercées par des menaces ou des sanctions disciplinaires, restrictions des droits syndicaux ou du droit de grève, voire criminalisation de l’action syndicale… Sans parler des récentes réformes gouvernementales du code du travail qui pénalisant encore plus les mouvements sociaux. Conseil des droits de l’homme.


Exposé écrit* présenté par le Centre Europe – tiers monde, organisation non gouvernementale dotée du statut consultatif général

Le Secrétaire général a reçu l’exposé écrit suivant, qui est distribué conformément à la résolution 1996/31 du Conseil économique et social. [8 février 2019]

Recul des droits humains en France : La République en marche arrière (1)

1.Depuis plusieurs mois maintenant, la France est entrée dans une zone de fortes turbulences. La virulence des conflits sociaux est, de longue date, une caractéristique majeure, marquante de la vie politique de ce pays et une donnée historique d’une nation qui s’est construite, aussi et surtout, après 1789 sur la base d’une révolution de portée universelle et dont les traces – avec celles des conquêtes sociales de 1936, de 1945 ou de 1968 –, restent encore aujourd’hui prégnantes dans la mémoire collective et dans les institutions, quelles qu’aient été les tentatives pour les effacer. Voilà pourtant bientôt 40 ans que la France – et avec elle les autres pays du Nord, sans exception – se trouve enserrée dans le carcan mortifère de politiques néolibérales déprédatrices. Ces dernières ne peuvent s’interpréter autrement que comme une extraordinaire violence sociale dirigée contre le monde du travail. Leurs effets de destruction – des individus, de la société, mais encore de l’environnement – sont propagés grâce à la complicité de l’État avec les puissants du moment. Ils sont de surcroît aggravés par la sujétion au contenu anti-social des traités de l’Union européenne dont les citoyens français avaient pourtant dit en 2005, par référendum, qu’ils ne voulaient pas, et qui leur ont été imposée par un déni de démocratie. Voilà une violence supplémentaire à l’encontre de tout un peuple. C’est dans cette perspective singulière, et dans le contexte général d’une crise systémique du capitalisme mondialisé, que s’expliquent les ondes de soulèvement populaire qui se sont amplifiées au cours des dernières décennies : grèves de 1995, émeutes de banlieues de 2005-07, manifestations des années 2000 et 2010… À l’heure actuelle, le sentiment de mal-vivre et le mécontentement sont généralisés. Commencée fin octobre 2018, la mobilisation dite des « gilets jaunes » en représente l’une des expressions, mais se heurte à la pire recrudescence de violences policières depuis la guerre d’Algérie. Face aux diverses contestations qui réclament toutes davantage de justice sociale, les autorités en place ont fait le choix de répondre par plus de répression, au point de faire régresser de façon extrêmement préoccupante les droits humains.

L’état d’urgence, point de départ de l’escalade repressive

2. Le moment de basculement vers cette escalade répressive est très clairement identifiable : c’est l’état d’urgence, décrété sur le territoire métropolitain le 14 novembre 2015 (à la suite des attentats terroristes ayant frappé le pays la veille), puis le 18 novembre dans les départements d’outre-mer. Il ne s’agit certainement pas ici de minorer les menaces que font peser les activités terroristes de l’islam politique extrême – d’Al-Qaida à Daesh. Mais il convient de souligner que la politique sécuritaire adoptée depuis 2015 a simultanément été l’occasion d’obliger le peuple français à accepter de dramatiques restrictions de ses droits civils et politiques, allant au-delà des exigences de réaction aux seuls risques terroristes. Après avoir été renouvelé cinq fois de suite, l’état d’urgence a certes été levé le 1er novembre 2017, mais l’essentiel des dispositions exceptionnelles qu’il prévoyait a désormais acquis force de loi : perquisitions et interpellations préventives, périmètres de protection, assignations individuelles à résidence, contrôles aux frontières, etc., sont dorénavant autorisés dans le cadre de la « loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » du 30 octobre 2017. Depuis lors, en France, on observe un détournement inquiétant de cet imposant arsenal juridique d’exception qui a eu pour conséquence de faire reculer les libertés publiques, spécialement les droits d’exprimer ses opinions, de se réunir librement ou de manifester pacifiquement, comme également les droits syndicaux, et s’en prendre jusqu’au droit à l’intégrité physique, lesquels sont tous aujourd’hui sérieusement mis en danger.

3. Celles et ceux qui ont récemment participé à des manifestations en France ont sans doute été les témoins de ce que dénonce depuis quelques mois des organisations de défense des droits humains françaises ou internationales : nombre d’interventions des forces de l’ordre s’avèrent disproportionnées, excessivement violentes – en recourant même parfois à des armes de guerre. Sont ainsi devenus systématiques l’usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau à haute pression contre des protestataires pacifiques ; très fréquents, des tirs tendus à hauteur d’homme de lanceurs de balles de défense (LBD et autres armes dites « à la létalité limitée »), l’utilisation de grenades assourdissantes ou de désencerclement, la pratique « de la nasse » de confinement pour empêcher de rejoindre d’autres manifestants, des interpellations aléatoires et arbitraires, des intimidations verbales, des provocations gratuites, voire des agressions physiques. Dans les rues de la capitale ont été déployés des véhicules blindés, des policiers à cheval, des brigades cynophiles… À maintes reprises, des traitements dégradants ont été infligés à des contestataires, y compris à des mineurs. Il est fréquemment arrivé que des personnes soient matraquées ou maintenues enfermées sans que le moindre acte répréhensible n’ait été commis. Du matériel de soins a été confisqué à des « médecins de rue », bénévoles suivant les cortèges et portant secours aux blessés… Autant de faits qui ont choqué les Français. Et c’est ce qui est recherché, afin que cesse leur révolte. De telles violences policières sont absolument inacceptables et violent les normes internationales en matière de droits humains en vigueur.

Première étape : la répression des mouvements sociaux et des syndicats

4. Depuis l’élection à la présidence de la République d’Emmanuel Macron – ex-associégérant de la banque d’affaires Rothschild, puis ministre de l’Économie du président François Hollande et auteur de lois éponymes imposant la flexibilisation du marché du travail –, le monde syndical s’est remobilisé. Manifestations et grèves se sont multipliées, en particulier dans les secteurs des transports publics (SNCF, Air France…), de l’énergie (gaz et électricité), de l’automobile (Peugeot, Renault), des télécommunications (Orange), de la grande distribution (Carrefour), des services de santé (hôpitaux publics, maisons de retraites, sécurité sociale), d’éducation (lycées, universités), de la culture (musées), de la justice (avocats, magistrats), du ramassage des ordures, et même de l’audit financier et du commissariat aux comptes. Ces divers mouvements sociaux, très suivis, ont duré tout au long du printemps 2018. L’attitude du pouvoir fut d’intensifier la répression, qui affecta spectaculairement les étudiants (évacuation de campus), les militants écologistes occupant des Zones à défendre (ZAD) et, avant eux, les manifestants opposés aux lois de flexibilisation du marché du travail.

5. D’évidence, cette spirale répressive touchait déjà les syndicats depuis plusieurs années, en violation du droit du travail. En effet, les obstacles entravant les activités syndicales s’étaient démultipliés : discriminations salariales opérant contre des syndicalistes, licenciements abusifs de grévistes, pressions exercées à travers des menaces ou sanctions disciplinaires, restrictions de droits syndicaux ou du droit de grève, voire criminalisation de l’action syndicale (comme chez Goodyear, Continental ou Air France). En outre, de récentes réformes gouvernementales du code du travail pénalisent encore plus les mouvements sociaux : raccourcissement du délai de saisine des prud’hommes et plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, limitation du rôle des instances représentatives du personnel et de leurs moyens, mécanisme de rupture conventionnelle collective contournant les plans de sauvegarde de l’emploi ou favorisant les départs de seniors, inversion de la hiérarchie des normes plaçant l’accord d’entreprise au-dessus des conventions de branche et de la loi, définition du périmètre national pour le licenciement économique facilitant le renvoi de salariés de filiales françaises (alors que la maison mère fait des bénéfices à l’échelle globale).

Deuxième étape : la répression des « gilets jaunes »

6. Le président Macron a choisi de « ne pas changer de cap ». Au mépris des souffrances et des attentes des travailleurs et travailleuses, son gouvernement exacerbe les politiques néolibérales et, pour ce faire, s’enfonce toujours plus dans la voie de la violence sociale et de la répression policière. Le bilan est cauchemardesque, indigne d’un pays se prétendant démocratique et tolérant. Depuis le début de la mobilisation des gilets jaunes, on dénombre 11 morts accidentelles. Plus de 2 000 personnes ont été blessées. Au moins une centaine d’entre elles l’ont été très grièvement – des médecins faisant état de traumatismes qualifiés de « blessures de guerre » (arrachage de mains, éborgnement, défiguration, fractures multiples et mutilations diverses…), dues notamment à des tirs de LBD ou à des éclats de grenade, visant très souvent des manifestant-e-s pacifiques. Plusieurs personnes se trouvent à ce jour dans le coma. Et que dire du choc psychologique subi par de jeunes adolescents traités comme des terroristes par la police, forcés de s’agenouiller tête baissée, mains derrière la nuque, entassés dans des fourgons, des cellules ?

7. Où va donc ce pouvoir qui marche sur son peuple et déchaîne contre lui une telle violence ? Le 1er décembre, par exemple, ont été tirées 7 940 grenades lacrymogènes, 800 grenades de désencerclement et 339 grenades de type GLI-F4 (munitions explosives), 776 cartouches de LBD, mais aussi 140 000 litres d’eau par des engins lanceurs. Pour ne considérer que la période du 17 novembre 2018 au 7 janvier 2019, un décompte provisoire – et assurément non exhaustif – enregistre 6 475 interpellations et 5 339 mises en garde à vue. Sur tout le territoire national, plus d’un millier de condamnations ont été prononcées par les tribunaux. Bien que la plupart des sanctions fassent l’objet d’aménagements (tels que des travaux d’intérêt général), beaucoup sont des peines de prison. Aussi dénombre-t-on 153 mandats de dépôt (impliquant une incarcération), 519 convocations par des officiers de police judiciaire et 372 autres en audience- correctionnelle-… À Paris, 249 personnes ont été jugées en comparution immédiate, 58 condamnées à des peines de prison ferme, 63 à des peines de prison avec sursis… Dans le département français de La Réunion, les peines de prison moyennes pour les gilets jaunes locaux sont de huit mois fermes. En date du 10 janvier 2019, quelque 200 personnes liées à ces événements restaient encore emprisonnées en France.

8. Les revendications des gilets jaunes rejoignent, sous maints aspects, celles du monde du travail. Elles demandent l’amélioration immédiate et concrète des conditions de vie, la revalorisation du pouvoir d’achat des revenus (salaires, pensions, allocations…), le renforcement des services publics, la participation du peuple aux décisions concernant son devenir collectif… Autrement dit, la mise en œuvre effective, en particulier, des droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que le droit des peuples à décider de leur avenir. En réclamant davantage de justice sociale, de respect des droits humains et de démocratie économique et politique, ces revendications sont profondément légitimes et trouvent un large écho favorable dans la population.

9. La mère de toutes les violences, celle qui doit cesser en premier, d’urgence, et contre laquelle le peuple se trouve contraint de se défendre – comme le lui suggère la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en préambule de la Constitution française –, c’est celle que génère l’imposition de mesures néolibérales iniques, impitoyables, antisociales et antidémocratiques ; celle qui, dans le silence des ajustements de prix des marchés capitalistes, fait mourir de froid des sans domicile fixe, pousse au suicide des agriculteurs endettés, détruit des individus et leur- famille en les privant d’emplois, en leur coupant l’électricité, en les expulsant de leur foyer ; celle qui oblige, faute de moyens, des retraités à ne plus chauffer leur habitation ou des enfants à sauter un repas ; celle qui casse toutes les solidarités, ferme les écoles, les maternités ou les hôpitaux psychiatriques, plonge dans le désespoir petits commerçants et artisans croulant sous les charges, éreinte des salariés au travail sans qu’ils parviennent à boucler leur fin de mois… La vraie violence se tient là, dans ce système extraordinairement injuste, et au fond intenable. Cela dit, des casses de vitrine de banque ou de supermarché par quelques individus isolés ou désemparés, certes condamnables, ne peuvent servir de justification aux violences des forces de l’ordre.

10. Au vu de ce qui précède, le CETIM exhorte le gouvernement français à cesser immédiatement la répression à l’égard des manifestant-e-s et à honorer ses engagements internationaux en matière de droits humains et de droit du travail, notamment à :

– annuler les lois liberticides et les lois entravant le droit du travail, conformément aux deux Pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme (civils, politiques, économiques, sociaux et culturels), ainsi qu’aux Conventions de l’OIT, ratifiés par la France ;

– renoncer à criminaliser les mouvements sociaux en général, et le mouvement des gilets jaunes en particulier ;

–  permettre une enquête indépendante sur les exactions commises par les forces de l’ordre durant les manifestations des gilets jaunes et à poursuivre en justice leurs auteurs.

11. Le CETIM demande également au Conseil des droits de l’homme d’activer ses mécanismes appropriés afin de mener une enquête dans ce pays sur les violations dont sont victimes les manifestant-e-s pacifiques.

 

(1) Cette déclaration a été élaborée en collaboration avec le Dr. Rémy Herrera, chercheur au CNRS, Paris.