WWIII : MACRON : LES RUSSES ONT CHASSE LE DAHU EN SYRIE ET NOUS DAESH. ULTIMATUM RUSSE A LA FRANCE POUR QUITER LA SYRIE.

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : MACRON : LES RUSSES ONT CHASSE LE DAHU EN SYRIE ET NOUS DAESH. ULTIMATUM RUSSE A LA FRANCE POUR QUITER LA SYRIE.

Syrie: Jupiter, en "chef de guerre"! 

Mar 24, 2019 09:39 UTC 

Ce dimanche 24 mars, soit 24 heures après une nouvelle manifestation monstre contre le régime macronien, son président se félicite de n'avoir plus à s'inquiéter des terroristes qui ont commis "des actes de terreur sur le sol français" et il en explique ainsi la raison : " les Kurdes de Syrie ont vaincu totalement Daech" bien que "la menace de Daech persiste encore".  

Cette position pour le moins contradictoire ouvre grand la voie à une aventure française au Levant au lendemain bien incertain à justifier en effet la décision de Paris à maintenir sa présence militaire illégale en Syrie, et ce, en dépit d'un État et d'une armée syriens qui ont réitéré à maintes reprises n'avoir pas besoin des "forces non mandatées" pour se protéger. Mais un seul tweet, fût-ce d'un ton épique tel qu'il est celui de M. Macron, suffit-il à justifier aux yeux du contribuable français l’obstination de Paris à faire sa guerre au Levant?  

Peu de temps après un tweet similaire signé Trump,  Emmanuel Macron a salué, samedi 23 mars la "chute de Daech", rendant hommage à "ceux qui ont combattu les terroristes avec détermination pour la sécurité de la France". Bien sûr cet hommage trop calibré ne concerne ni l'armée syrienne ni ses alliés russes et iraniens que le renseignement français accuse, toute honte bue, de "complicité avec les terroristes". Les salutations de M. Macron vont à vrai dire aux Forces démocratiques syriennes (FDS) "en tant qu’alliées de la coalition américaine dont la France occupe la tête depuis le retrait annoncé US.  

En effet, les Forces démocratiques syriennes ont proclamé, le 23 mars, la chute du dernier territoire tenu par Daech, Baghouz, une localité syrienne proche de la frontière irakienne. 

« Les forces démocratiques syriennes ont annoncé que le dernier bastion de Daech était tombé. Je rends hommage à nos partenaires et aux armées de la coalition internationale, dont la France fait partie. Ils ont combattu les terroristes avec détermination, pour notre sécurité », a twetté Macron, rappelant que « la menace demeure et la lutte contre les groupes terroristes doit continuer », dit M Macron sur son compte twitter  

Signe de l'alignement total de la France sur la ligne anglosaxone,  la Première ministre Theresa May évoque presque simultanément avec M. Macron, « une étape historique », émettant aussi la même réserve macronienne : « Nous ne devons pas perdre de vue la menace que représente Daech et le gouvernement (britannique) reste déterminé à éradiquer leur idéologie néfaste. Nous continuerons à faire le nécessaire pour protéger le peuple britannique et nos alliés ». 

Presque parallèlement à ce concert franco-britannique de joie et d'enthousiasme, les agences ont fait état d'un communiqué des FDS.  Ces dernières conditionnent toute coopération avec l'État syrien à ce que ce dernier "reconnaisse leur autorité sur le nord-est syrien".  

L'annoncé a été faite le 23 mars par l'un des porte-paroles des FDS, Mustefa Bali, qui proclame l'élimination totale de Daech et une défaite territoriale à 100% de ce groupe et demande à Damas à reconnaître "une autonomie kurde" dans le nord-est.  

A quoi rime ce réseau d'annonces et de revendications?  

Pour la enième fois depuis son accession au pouvoir, Emmanuel Macron a agi dans le sens des intérêts des États-Unis bien que son discours laisse croire le contraire. Au Levant, l'Amérique de Bolton a prodigué à la France et à ses supplétifs au sein de l'OTAN de se maintenir en Syrie, quitte à avoir à en découdre avec l'armée syrienne ou ses alliés. La Macronie prend ce risque sans demander l'avis du peuple français, estime Hanfi Ghafari, analyste.  En mai 2018, le général François Lecointre, chef d’état-major des armées affirmait que "Daech est une hydre dont il faudra en permanence contrôler qu’elle ne soit pas en train de se réveiller ». 

"C'est donc pour contrôler cette hydre que la France compte préserver en 2019 ses bases militaires illégales en territoire syrien. Pour le reste, la feuille de route que les États-Unis ont définie pour leurs supplétifs au sein de l'OTAN pourrait bien correspondre a un rapport récent de l'ONU. Le rapport a prévu, en février, que Daech avait anticipé la chute de son califat pour "renouer avec la clandestinité et la guérilla". C'est presqu'un avertissement lancé à la Syrie et à ses alliés. Le rapport dit : "Daech s’emploiera, après sa défaite, à faire dérailler tout processus de normalisation politique, il essaiera d’attiser les tensions sectaires et de se poser en champion des populations marginalisées. Son objectif sera de compromettre les activités de stabilisation et de reconstruction et, de manière générale, d’empêcher le développement économique". 

Le texte souligne aussi de façon bien significative de "gros moyens financiers dont dispose Daech" : «Ce sont des réserves d’un montant de 50 à 300 millions de dollars. Les cellules de Daech devraient s’autofinancer et subvenir à leurs besoins grâce à diverses activités, notamment l’extorsion, l’enlèvement contre rançon ou d’autres activités criminelles. D’après certains rapports, le groupe conserve des informations sur les populations locales, qui pourraient être utilisées dans le cadre de futures opérations visant à extorquer ou à soutirer de quelque façon des financements de zones qui étaient précédemment sous son contrôle », précise encore le rapport d'un ton menaçant. 

Le secret le plus mal gardé de la guerre syrienne qui pourrait devenir le cauchemar d’Israël 

récente analyse à prendre, comme toujours, avec esprit critique et recul. 

Source : Middle East Eye, Richard Silverstein, 30-06-2017 

Photo : des soldats israéliens participent à un entraînement militaire sur le plateau du Golan occupé par Israël, près de la frontière israélo-syrienne, le 22 mars 2017 (AFP) 

Oui, Israël soutient les rebelles syriens, mais pas seulement sur les plans financier et humanitaire : Israël espère que les rebelles serviront de tampon contre l’EI ou le Hezbollah, une stratégie qui pourrait facilement se retourner contre lui 

Plus tôt ce mois-ci, le Wall Street Journal a publié l’interview d’un commandant rebelle syrien et d’une demi-douzaine de combattants, qui ont confirmé le secret le plus mal gardé du conflit syrien : Israël soutient directement les factions rebelles syriennes au moyen d’une aide humanitaire et financière. 

L’implication d’Israël « est bien plus profonde et plus coordonnée qu’on le pensait et inclut le financement direct des combattants de l’opposition près de sa frontière depuis des années », indiquait l’article. 

« Israël s’est tenu à nos côtés de manière héroïque », a déclaré Moatasem al-Golani, porte-parole du groupe rebelle Fursan al-Joulan, au Wall Street Journal 

« Israël s’est tenu à nos côtés de manière héroïque », a déclaré Moatasem al-Golani, porte-parole du groupe rebelle Fursan al-Joulan, au Wall Street Journal. « Nous n’aurions pas survécu sans l’aide d’Israël. » 

Selon le rapport, Israël donne 5 000 dollars chaque mois à Fursan al-Joulan – ou Chevaliers du Golan –, que le groupe utilise pour payer les salaires des combattants et acheter des armes et des munitions pour ses campagnes contre le gouvernement d’Assad dans le Golan syrien. 

Je n’avais jamais entendu parler de Fursan al-Joulan auparavant. Un site en ligne consacré à la documentation du conflit syrien décrit un certain « Fouj al-Joulan » comme une milice du Golan alliée au régime d’Assad qui se consacre à la protection des villages druzes dans la région. Bien que les noms se ressemblent, il est peu probable qu’il s’agisse du même groupe, surtout que le commandant de Fouj al-Joulan, Majid Himoud, est un ennemi implacable d’Israël, que les Israéliens ont essayé d’assassiner par deux fois. 

Comptant environ 400 combattants, Fursan al-Joulan semble être une milice locale. Celle-ci est sans doute affiliée à un groupe islamiste plus vaste comme al-Nosra ou al-Qaïda, mais je n’ai pas été en mesure de le déterminer. Le Wall Street Journal indique clairement qu’il n’est pas affilié à l’Armée syrienne libre, ce qui augmente la probabilité que Fursan al-Joulan soit un groupe islamiste. Il est également tout à fait possible qu’il y ait d’autres groupes, peut-être nombreux, qu’Israël aide pareillement. 

Dans une vidéo de septembre 2014 publiée par Ahrar al-Sham, des combattants de l’opposition syrienne capturent une position du gouvernement syrien à Khan Arnabeh, près de la frontière est de Quneitra avec Israël sur le plateau du Golan (AFP/YouTube) 

Le 22 juin, le correspondant principal en matière de sécurité militaire de Yediot Achronot, Alex Fishman, a confirmé le rapport du journal et en a exploré la motivation : 

« Une partie non négligeable des rebelles syriens dans le Golan ont adopté l’idéologie salafiste extrême de Jabhat al-Nosra, une ramification d’al-Qaïda […] Le point de vue israélien est que les opinions extrémistes religieuses des rebelles syriens sont moins pertinentes [que leurs capacités à combattre les ennemis des Israéliens – l’Iran et le Hezbollah]. Israël est persuadé que ce qui les [les rebelles] intéresse avant tout est la survie ; et qu’il est possible d’acheter leur loyauté grâce à une aide matérielle qui contribue à garantir leur propre sécurité. » 

« L’article du Wall Street Journal donne l’impression qu’Israël n’examine pas toujours les idées de ses alliés tant qu’il obtient une profitable sécurité réciproque. Selon le point de vue d’Israël, l’ennemi de mon ennemi est mon ami. Et si Jabhat al-Nosra se bat contre l’EI dans le sud du Golan, et chacun d’eux se bat à son tour contre le Hezbollah et l’armée syrienne dans la région de Deraa, tant mieux. » 

Ce mode d’interaction basé sur la réciprocité peut fonctionner pour Israël à court terme, mais l’histoire de la région regorge de semblables alliances temporaires qui se sont rapidement transformées en hostilité pure et simple lorsque les circonstances ont changé. Un ancien allié peut facilement et rapidement devenir le pire des ennemis. 

Et en fait, les biens, l’expérience et les compétences transmises pendant l’alliance permettent à l’ancien allié de devenir un ennemi encore plus redoutable (pensez simplement aux Moudjahidines-Talibans en Afghanistan). Un certain nombre d’acteurs en Syrie, de l’EI à al-Nosra, pourraient, à un moment futur, décider qu’Israël est une cible plus facile que leurs anciens ennemis. Cette alliance de commodité à court terme pourrait facilement devenir un golem cauchemardesque qu’Israël aura lui-même créé. 

Ces nouveaux rapports confirment plusieurs années de mes propres rapports qui documentaient une vaste intervention israélienne dans le conflit syrien, y compris de nombreuses attaques aériennes contre le Hezbollah et les convois d’armes iraniens, le bombardement d’un avion syrien qui s’était aventuré de quelques mètres dans le Golan occupé par Israël, les assassinats de commandants du Hezbollah et iraniens, les largages d’équipement aux unités d’al-Nosra alliées à al-Qaïda et les briefings directs entre les officiers de l’armée israélienne et les commandants rebelles. 

Israël veut une Syrie divisée. Il veut un pays divisé par des conflits ethniques et religieux afin de pouvoir dominer le Golan et protéger sa frontière nord 

Tout cela a démenti les fausses affirmations répétées dans les médias (y compris dans cet article de WSJ) selon lesquelles Israël est un parti neutre dans le conflit – ce dont Israël voudrait persuader le monde. Au contraire, il y est profondément impliqué et cherche à affaiblir ou à renverser Bachar al-Assad car les ennemis d’Israël, le Hezbollah et l’Iran, sont les principaux alliés du président syrien. 

Je m’attends à ce que l’escalade israélienne se poursuive étant donné qu’Assad et ses alliés sont en train de prendre le dessus. Ils repoussent l’EI dans l’est de la Syrie et, une fois que ce sera fait, il est très possible qu’Assad puisse porter son attention vers l’ouest, notamment le Golan, pour consolider ses acquis territoriaux. Le véritable test interviendra à ce moment-là. 

Israël veut une Syrie divisée. Il veut un pays divisé par des conflits ethniques et religieux afin de pouvoir dominer le Golan et protéger sa frontière nord. Jusqu’où est-il disposé à aller pour empêcher Assad d’y réaffirmer son contrôle total ? 

Le président Bachar al-Assad salue le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif à Damas en janvier 2014 (AFP/SANA) 

Israël a eu de nombreuses occasions de négocier un accord de paix avec Bachar al-Assad et, plus tôt encore, avec son père. Il a tourné le dos à chacun de ces efforts. Il ne veut pas d’un accord avec Assad. 

Pour éviter une confrontation politique interne avec les forces nationalistes concernant la restitution du Golan, le gouvernement de droite d’Israël préfère conserver sa conquête illégale du Golan et le statu quo. Pour ce faire, il faut continuer à semer la discorde et les équipées militaires dans le Golan. 

Coup de semonce 

De nombreuses escalades de mauvais augure dans le conflit syrien se sont produites ces derniers jours. L’Iran a annoncé avoir tiré des missiles depuis son territoire avec pour objectif des positions de l’EI dans l’est de la Syrie. Cela signifierait que le progrès technique des forces iraniennes est tel qu’elles sont désormais capables d’atteindre des cibles à des centaines de kilomètres de là. La dernière fois qu’elles ont attaqué un ennemi au-delà des frontières de cette manière était pendant la guerre Iran-Irak dans les années 1980. 

L’attaque au missile de l’Iran est un avertissement à peine voilé adressé aux Saoudiens : tout comme nous pouvons atteindre l’EI en Syrie, nous pouvons vous atteindre à Riyad 

Des sources militaires anonymes israéliennes ont affirmé que chacun des sept missiles qui avaient été tirés ont manqué leur cible, plusieurs n’ayant même pas atterri en Syrie. Cependant, en dehors de sources anonymes, les Israéliens n’ont rien fourni pour étayer leurs allégations. Il serait dans l’intérêt d’Israël de répandre des affirmations fallacieuses discréditant la prouesse militaire de son principal rival régional. 

L’Iran a expliqué que l’attaque antimissile était une vengeance par rapport à une attaque terroriste récente perpétrée par des Kurdes iraniens à Téhéran et que l’EI a revendiquée. Puisque l’Iran a également accusé l’Arabie saoudite de l’attentat, qui a tué dix-sept personnes, en majorité des civils, l’attaque aux missiles est un avertissement à peine voilé adressé aux Saoudiens : « tout comme nous pouvons atteindre l’EI en Syrie, nous pouvons vous atteindre à Riyad ». 

Ou comme le correspondant d’Al Jazeera l’a déclaré : « Et, bien sûr, nous devons considérer cela dans un contexte géopolitique plus large : il sera très intéressant d’observer la réaction de pays comme l’Arabie saoudite, les États-Unis et Israël parce que l’Iran montre qu’il peut riposter et le fera. » 

Photo prise par le Corps des Gardiens de la révolution islamique iranienne montrant un missile balistique lancé lors d’un test dans un lieu tenu secret (AFP) 

Le 18 juin, un avion de combat américain a abattu dans la campagne de Raqqa un avion de guerre syrien qui avait bombardé un objectif proche des forces rebelles syriennes soutenues par les États-Unis. L’armée américaine affirme que la cible était les Forces démocratiques syriennes (que les troupes du régime syrien avaient chassées de la ville), tandis que le régime prétend qu’il s’agissait de l’EI. L’aviation américaine a également abattu au moins deux drones pro-régime syrien. 

Peur de la victoire d’Assad 

Tout cela s’inscrit dans le cadre du succès croissant d’Assad qui reprend le territoire qui était autrefois contrôlé par l’EI. Les États-Unis, en attaquant les avions de guerre syriens, tentent d’entraver les efforts d’Assad. Dans les faits, cela signifie que la politique américaine reflète largement celle d’Israël. L’administration Trump semble elle aussi ne pas vouloir d’une Syrie unie, et préférer une Syrie divisée en cantons ethniques. 

L’ultimatum lancé au Qatar afin qu’il mette fin à ses relations avec l’Iran et le Hezbollah est un exemple de la manière dont les répercussions de ce qui se passe en Syrie pourraient créer un tsunami dans tout le Moyen-Orient 

L’allié russe d’Assad a réagi avec colère à l’attaque des États-Unis et a annulé les efforts critiques de désescalade visant à empêcher les différentes forces qui se battent en Syrie de s’attaquer accidentellement (les agents américains ont depuis indiqué qu’une ligne de désescalade est toujours en opération). En outre, la Russie a annoncé que toute autre attaque américaine contre l’aviation syrienne pourrait entraîner un conflit direct avec la Russie. 

Tout cela fait partie d’une escalade américaine de sa propre implication qui a consisté à bombarder un convoi militaire du gouvernement syrien, une mosquée, et maintenant cela. De toute évidence, l’administration Trump dirige l’armée vers une démonstration de force dans cette arène. 

Le problème est qu’il s’agit d’un champ de bataille très fréquenté et que de nombreuses parties sont impliquées, notamment la Russie. L’avion que l’armée américaine a abattu était un bombardier Sukhoï russe, par exemple. Il suffira d’une erreur commise en une fraction de seconde pour que cela se transforme en un bain de sang majeur qui pourrait entraîner les principales parties au conflit bien plus loin qu’elles le voudraient. 

La nouvelle alliance 

La Syrie n’est qu’une fraction d’un terrain de jeu plus large dans la région où les forces sunnites, financées par l’Arabie saoudite et les États du Golfe, sont confrontées au pouvoir chiite sous l’égide de l’Iran et du Hezbollah. 

Au fur et à mesure que la coalition sunnite perd de son influence en Syrie, cette rivalité s’est déplacée vers des endroits nouveaux et même plus dangereux. L’ultimatum lancé au Qatar afin qu’il mette fin à ses relations avec l’Iran et le Hezbollah est un exemple de la manière dont les répercussions de ce qui se passe en Syrie pourraient créer un tsunami dans tout le Moyen-Orient. 

Une alliance croissante entre l’Arabie saoudite et Israël ajoute encore un autre élément combustible au mélange. Les deux semblent avoir envie de se mesurer à l’Iran. Quand ils étaient des acteurs séparés, le danger d’un tel conflit était plus faible. 

Alors que ces deux pays s’unissent contre un ennemi commun, les entraves sont considérablement réduites, sans oublier que l’ascension d’un jeune prince saoudien impétueux et ambitieux qui s’est montré bien trop empressé à embourber son royaume dans des interventions étrangères accroît encore plus le danger d’un tel scénario. 

Richard Silverstein est l’auteur du blog « Tikum Olam » qui révèle les excès de la politique de sécurité nationale israélienne. Son travail a été publié dans Haaretz, le Forward, le Seattle Times et le Los Angeles Times. Il a contribué au recueil d’essais dédié à la guerre du Liban de 2006, A Time to speak out (Verso) et est l’auteur d’un autre essai dans une collection à venir, Israel and Palestine: Alternate Perspectives on Statehood (Rowman & Littlefield). 

Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye. 

Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation 

Source : Middle East Eye, Richard Silverstein, 30-06-2017 

La Macronie accepte le deal dangereux proposé par les USA Emmanuel Macron s'oppose à la demande de Donald Trump de juger les terroristes français en France. (Photo d'illustration)  

Après avoir mis le feu au Moyen-Orient via son projet « Daech », l'Occident ne veut plus de ses agents takfiristes. Au lendemain de la visite de son homologue irakien à Paris, le président français dément l'existence de tout programme de rapatriement des "terroristes français" au bercail. Ainsi outre avoir payé de leur sang, le prix du projet criminel de reconquête et du démembrement du Moyen Orient, les États de la région devront préserver sur leur sol les bombes à retardement que sont les terroristes de Daech d'origine occidentale. C'est un risque sécuritaire de premier ordre pour les pays victimes de Daech dans la mesure où des documents fiables confirment les connexions entre Daech et des services secrets occidentaux et que des données plaident en faveur d'une énième tentative USA/OTAN destinées à ressusciter Daech.  

 

"La France a toujours eu la même doctrine qui consiste à dire que ceux qui, dans un théâtre de guerre, ont été incarcérés, en l'espèce par les FDS (Forces démocratiques syriennes) en Syrie et/ou par les autorités irakiennes, sont d'abord et avant toute chose judiciarisés dans ces pays lorsqu'on reconnait la justice", a déclaré Emmanuel Macron  devant les députés français réunis à l'Élysée. Le président faisait allusion au jugement prochain de 20 terroristes français sur le sol irakien, terroristes que les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont arrêtés à Deir ez-Zor et que l'État irakien a accepté d'accueillir, dans le cadre des échanges diplomatiques accélérés de ces dernières semaines entre la France et l'Irak. 

 

Pour les Français majeurs détenus transférés en Irak par les FDS, "ils relèvent d'abord des autorités de ce pays à qui il revient de décider souverainement si elles doivent faire l'objet de procédures judiciaires sur place", avait encore souligné Emmanuel Macron. 

 

Pour les observateurs qui suivent le dossier syrien depuis le début, il y a là un grand paradoxe: En effet, un mauvais deal semble se profiler entre d'une part les États-Unis et de l'autre les alliés Otaniens de ces derniers. En effet, le président américain Donald Trump avait demandé à ses alliés occidentaux de rapatrier leurs terroristes prisonniers des Forces démocratiques syriennes, provoquant un véritable mouvement de panique dans les capitales occidentales.

 

À titre de principaux alliés européens de Washington dans son aventure militaire en Syrie, la Grande-Bretagne et la France s’y sont opposées tout court. Vint alors la seconde étape du deal à savoir l'exigence américaine formulée à l'encontre de Paris et de Londres mais aussi de l'OTAN de "prendre le relais US en Syrie". Non pas que les États-Unis veuillent réellement quitter la Syrie mais surtout pour impliquer pleinement la France dans le plan post-défaite de Daech qui est en cours. Les sources irakiennes proches des Hachd affirment que quelques 3000 daechistes de nationalité occidentale et étrangère sont à l'heure actuelle en train d'être formés dans des bases américaines à Al-Anbar.  

 

C'est dans ce contexte que la France parvient à se faire maintenir ses "terroristes" dans les prisons irakiennes. Il semblerait qu'il y ait là les prémices d'un deal fort dangereux à la fois pour l'Irak et pour la France : pour l'Irak puisque ces terroristes occidentaux constitueraient de dangereux éléments prêts à se réactiver à tout moment et à agir contre la sécurité irakienne et pour la France, parce que celle-ci semble à de nouveau tomber dans le piège US quitte à s'enliser au Moyen-Orient. Pour le reste les agissements de la Macronie en Syrie sont bien suspects : les prévenus français et autres ayant appartenu aux groupes se réclamant d’al-Qaïda ont bénéficié et bénéficient toujours de l’aide directe du gouvernement français.

 

C’est ce qu’atteste une lettre remise par l’ambassadeur Bachar al-Jaafari au Conseil de sécurité, le 14 juillet 2014. Datée du 17 janvier de la même année et signée par le commandant-en-chef de l’Armée syrienne libre (ASL), elle expose la répartition des munitions offertes par la France aux terroristes et précise qu’un tiers est attribué par Paris à l’ASL et que les deux autres tiers doivent être transmis à al-Qaïda (dit en Syrie « Front al-Nosra »). Monsieur Fabius ne disait-il pas « al-Nosra fait du bon boulot » ? Son successeur M. Yves le Drian n’y va peut-être pas d’un pas aussi franc mais c'est lui qui vient tout de même de parler d’une force de maintien de la paix dirigée par les États-Unis en Syrie. 

 

En effet, la France et l'Australie ont annoncé mardi qu'elles soutiendraient le projet de Washington de créer une force de maintien de la paix dirigée par les États-Unis en Syrie afin de permettre à certaines troupes américaines de se retirer du pays. Les ministres des Affaires étrangères français et australien, Jean-Yves Le Drian et Marise Payne, ont évoqué cette question lors d'une conférence de presse à Paris sur la manière de continuer à soutenir les Forces démocratiques syriennes après la défaite de Daech sur le champ de bataille. "Nous pensons qu'il est absolument souhaitable de rester aux côtés des Forces démocratiques syriennes, de ceux qui ont travaillé dur dans la lutte contre le groupe Daech, en consentant des sacrifices considérables. Par conséquent, la décision américaine (de maintenir les forces militaires en Syrie) est une bonne chose ", a déclaré Le Drian. "Nous nous attendons à ce que les autorités américaines améliorent davantage les conditions de cette mise en œuvre, le concept opérationnel qui l'accompagne et lorsque nous disposerons de ce type d'informations, nous pourrons prendre une décision." a-t-il ajouté. 

 

 

Golan : la politique de Trump inquiète la Jordanie et l’Égypte 

Sun Mar 24, 2019 1:29PM 

 

Le Golan syrien occupé. ©Fars News  

Jeudi dernier, le président des États-Unis, Donald Trump s’est dit prêt à reconnaître la souveraineté illégitime du régime israélien sur les hauteurs du Golan syrien. « Après 52 ans, il est temps pour les États-Unis de reconnaître pleinement la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, qui a une importance stratégique pour l’État d’Israël et la stabilité régionale », a tweeté le président américain. Mais les conséquences de cette affaire ne se limiteraient pas à la Syrie.

 

Après avoir reconnu la ville de Qods en tant que capitale du régime israélien, cette fois, le président des États-Unis a décidé de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le Golan occupé syrien. Les récentes déclarations du président Trump ont suscité de vives réactions internationales, notamment celles de l’Union européenne, qui insiste pour dire que le Golan est une région occupée, ou encore du président malaisien, Mahathir Mohammad, qui a qualifié le régime israélien d’« État voleur » qui occupe les territoires d’autres nations. 

 

Avec l’aval de Trump, le régime israélien est en train de multiplier les manœuvres militaires sur les hauteurs du Golan syrien et son armée se prépare pour des tensions éventuelles dans cette région occupée.

 

Les inquiétudes de la Jordanie 

 

La Jordanie serait l’un des premiers à subir les conséquences du « Deal du siècle », qui inclut la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan syrien. En effet, les Jordaniens considèrent la réalisation du « Deal du Siècle » sous l’égide des États-Unis (avec le soutien de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis) comme un défi existentiel dangereux qui, dans le meilleur des cas, soumettrait la Jordanie à une métamorphose structurelle profonde. 

 

La Jordanie est consciente que le « Deal du siècle » ira au-delà de l’annexion officielle du Golan par le régime israélien et finira par l’officialisation de l’annexion illégale de Qods. En effet, la décision de Trump de transférer l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Qods n’était que la première étape. Par la suite, la Cisjordanie sera également offerte au régime israélien, ce qui signifiera la fin de la tutelle jordanienne sur Qods-Est et les lieux saints islamiques et chrétiens de cette ville. Pire encore, le sort des centaines de milliers de réfugiés palestiniens en Jordanie créera de sérieux problèmes pour le gouvernement d’Amman. 

 

C’est la raison pour laquelle le roi Abdallah II de Jordanie a déclaré mercredi dernier que le statut de Qods constituait « la ligne rouge » pour le gouvernement d’Amman. Il a qualifié la protection des lieux saints islamiques et chrétiens d’« obligation historique du royaume hachémite ». 

Par conséquent, la reconnaissance par Washington de l’annexion israélienne des hauteurs du Golan syrien serait une source d’inquiétude pour Amman, étant donné que les conséquences de cette affaire ne se limiteraient pas à la Syrie. 

 

Après le Golan, Israël passera à l’annexion de Qods et de la Cisjordanie 

Le quotidien britannique The Independent estime qu’après les propos tenus par Donald Trump au sujet du Golan syrien, la Cisjordanie palestinienne est également en danger, car le droit que le président américain a reconnu au régime israélien d’annexer les territoires d’autres pays incitera les Israéliens à tenter de s’emparer de la Cisjordanie aussi. 

 

À ce propos, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman

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