WWIII : TRUMP TAXE LES PAYS DE L'OTAN ET NE DIT RIEN SUR ISRAËL AU GOLAN. LAISSERAIT-IL POUTINE METTRE DE L'ORDRE?

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : TRUMP TAXE LES PAYS DE L'OTAN ET NE DIT RIEN SUR ISRAËL AU GOLAN. LAISSERAIT-IL POUTINE METTRE DE L'ORDRE? Derniers JOURS pour NETANYAHU. COUP DE POUCE DE TRUMP A NETANYAHU

Avertissement du président Michel Aoun à la France. 

«Il me doit tout. Je l’ai sorti du ruisseau»: Emmanuel Macron sur Édouard Philippe

"et pour faire plaisir aux Gilets jaunes, je vais l'y remettre dans sa bonne ville du Havre avec ses Moudjahidines. Ce sera la conclusion du Grand Débat, après on tire aux balles réelles, car la Police et l'Armée se sentent menacées et la Loi légitime l'usage de la force et des armes. Je suis Macron NON ? et ce n'est pas comme pour Sarkozy, moi je fais peur à Poutine au château de Versailles dans le labyrinthe du Parc. Vous vous rendez-compte, de ce looser, il se payait des voyages en jets privés à 250000 euros?, alors que ma Pénélope me réchauffait la soupe à l'Elysée? "

Il n’y a pas que la mafia qui demande une rançon en échange de sa “protection”.Les pays riches que nous protégeons -a prévenu Trump de façon menaçante dans un discours au Pentagone- sont tous avertis: ils devront payer notre protection”. 

Le président Trump [1] -révèle Bloomberg- va présenter le plan “Cost Plus 50” qui prévoit le critère suivant : les pays alliés qui hébergent des forces USA sur leur territoire en devront couvrir entièrement le coût et payer aux USA un supplément de  50% en échange du “privilège” de les héberger et d’être ainsi “protégés” par eux. 

Le plan prévoit que les pays hébergeurs payent aussi les salaires des militaires USA et les coûts de gestion des avions et des navires de guerre que les États-Unis gardent dans ces pays. L’Italie devrait donc payer non seulement les salaires d’environ 12.000 militaires étasuniens basés chez elle, mais aussi les coûts de gestion des chasseurs F-16 et des autres avions déployés par les USA à Aviano et Sigonella, et les coûts de la Sixième Flotte basée à Gaeta. Selon le même critère nous devrions payer aussi la gestion de Camp Darby, le plus grand arsenal étasunien hors de la mère-patrie, et l’entretien des bombes nucléaires USA stockées à Aviano et Ghedi. 

On ne sait pas combien les États-Unis entendent demander à l’Italie et aux autres pays européens qui hébergent leurs forces militaires, puisqu’on ne sait même pas combien ces pays payent actuellement. Les données sont couvertes par le « secret défense ». Selon une étude de la Rand Corporation, les pays européens de l’Otan prennent en charge en moyenne 34% des coûts des forces et bases USA présentes sur leurs territoires. Mais on ne sait pas quel est le montant annuel qu’ils payent aux USA : la seule estimation -2,5 milliards de dollars- date de 17 ans. 

Le chiffre payé par l’Italie est donc secret aussi. On n’en connaît que certains postes : par exemple des dizaines de millions d’euros pour adapter les aéroports d’Aviano et Ghedi aux chasseurs étasuniens F-35 et aux nouvelles bombes nucléaires B61-12 que les USA commenceront à déployer en Italie en 2020, et environ 100 millions pour des travaux à la base aéronavale de Sigonella, à la charge aussi de l’Italie. À Sigonella seule la Nas I, la zone administrative et de détente, est exclusivement financée par les USA, tandis que la Nas II, des départements opérationnels, et donc la plus coûteuse, est financée par l’Otan, donc  aussi par l’Italie. 

Il est en tous cas certain -prévoit un chercheur de la Rand Corp.- qu’avec le plan “Cost Plus 50” les coûts pour les alliés “vont grimper en flèche”. On parle d’une augmentation de 600%. Ils s’ajouteront à la dépense militaire, qui en Italie se monte à environ 70 millions d’euros par jour, destinés à grimper jusqu’à environ 100 selon les engagements pris par les gouvernements italiens au siège de l’Otan. 

Il s’agit d’argent public, qui sort de nos poches, soustrait à des investissements productifs et à des dépenses sociales. Mais il est possible que l’Italie puisse payer moins pour les forces et bases étasuniennes déployées sur son territoire. Le Plan “Cost Plus 50” prévoit en effet une “ristourne pour bon comportement” en faveur des “alliés qui s’alignent étroitement sur les États-Unis, en faisant ce qu’ils  demandent”. 

On est sûr que l’Italie va profiter d’une forte ristourne parce que, de gouvernement en gouvernement, elle est toujours restée dans le sillage des États-Unis.  

Dernièrement, en envoyant des troupes et avions de guerre dans l’Est de l’Europe au prétexte de contenir la “menace russe” ; et en favorisant le plan étasunien d’enterrement du Traité FNI [2] pour déployer en Europe, Italie comprise, des sites de missiles nucléaires pointés sur la Russie. 

Ceux-ci étant la cible de possibles représailles, nous aurons besoin de “protection” d’autres forces et bases USA. Que nous devrons payer, nous, mais toujours avec la ristourne. 

Par Manlio Dinucci

Mondialisation.ca, 12 mars 2019 

NOTES 

Commentaire 

Le pizzo est une forme de racket pratiqué par les mafias italiennes envers les commerçants locaux, une « protection » dans le jargon. 3 Notes et références 

Ceux qui ne s’exécutent pas peuvent être ruinés. En échange, une protection est assurée, des mafieux locaux peuvent passer outre la bureaucratie et mettre un terme à des conflits avec d’autres entreprises. La collecte du pizzo permet à la Mafia de rester en contact avec la collectivité et de lui permettre d’exercer un contrôle sur son territoire.

La Mafia extorque plus de 160 millions d’euros par an à des commerçants ou des entrepreneurs dans la région de Palerme, soit dix fois plus pour l’ensemble de l’île selon les estimations résultant d’enquêtes. Le pizzo concerne à peu près 80 % du commerce de la Sicile. Selon l’université de Palerme, le pizzo s’élève à 457 euros par mois pour un commerce de détail et 578 euros pour les hôtels et restaurants, mais les entreprises de bâtiment sont sollicitées à hauteur de 2 000 euros par mois selon le quotidien Il Sole 24 Ore.  

Mafia New new-yorkaise 

En mai 1929, en pleine période de la Prohibition, Lucky Luciano et Meyer Lansky fondèrent le syndicat du crime. A la tête de cette organisation ultraviolente, ils contrôlèrent les trafics, rackettèrent les bars et les commerces et mirent New York en coupe réglée. Une histoire digne d’un roman noir. 

Avec la Seconde Guerre mondiale prend fin l’incroyable roman noir de ce syndicat du crime qui a régné durant plus de dix ans sur New York. Mais les cinq grandes familles de la mafia new-yorkaise, les Bonanno, Colombo, Gambino, Lucchese et Genovese, qui ont supplanté progressivement les Irlandais et les juifs, gardent le contrôle de la ville. A la suite de la condamnation de Luciano, le procureur Thomas Dewey s’était vanté, un peu hâtivement, d’avoir « tranché la tête de la pieuvre ». Il ne connaissait pas Bush ou Trump, qui sont la preuve évidente que la Mafia  a non seulement survécu, mais qu'elle est au sommet de l'état. Certains la surnomment parfois, avec ironie, « le 52e État de l’Union ». 

La Syrie met en garde Israël, par le biais de l’un de ses hauts diplomates, au sujet du Golan occupé : « Si vous ne vous retirez pas du Golan, nous allons recourir à une solution militaire. »  

 

Que va-t-il se passer ? Est-ce que le président américain Donald Trump répondra-t-il positivement aux demandes de Netanyahu et reconnaîtra-t-il la « souveraineté israélienne » sur le Plateau du Golan occupé dans les semaines à venir ? 

Le rédacteur en chef du journal Rai Al-Youm, Abdel Bari Atwan a écrit qu’« après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, n’a pas réussi à établir une zone tampon dans le sud de la Syrie et à former un groupuscule composé d’éléments de certains groupes terroristes armés opposés au gouvernement syrien », il se tourne vers le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump, dans l’espoir de le pousser à faire adopter une résolution reconnaissant la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan occupé (1.200 km²) ». 

 

Le sénateur Graham, qui a visité le plateau du Golan occupé avec Netanyahu et l’ambassadeur américain à Tel-Aviv, David Friedman, a promis lundi, à son retour à Washington, de persuader le président Trump d’ordonner l’adoption d’une résolution reconnaissant l’annexion par Israël du plateau occupé et d’aider le sénateur pro-israélien, Ted Cruz, à faire voter une résolution devant le Congrès dans le même cadre. 

 

Netanyahu se rendra bientôt à Washington pour assister à la conférence de l’AIPAC, qui est le fer de lance du lobby israélien dans la capitale américaine, et qui tiendra sa conférence annuelle le 26 mars. 

 

L’on s’attend à ce que Netanyahu rencontre Donald Trump à la Maison Blanche. Son rival Benny Gantz, à la tête de la liste électorale Bleu Blanc, estime qu’à l’issue de la rencontre Trump/Netanyahu, la Maison Blanche publiera une déclaration dans laquelle elle reconnaîtra la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan occupé. Ce geste aura une portée électorale pour Benjamin Netanyahu et vise à le soutenir et à accroître ses chances de succès aux élections législatives du 4 avril. 

 

Le ministère syrien des Affaires étrangères a publié un communiqué dans lequel il a condamné les promesses de Graham, disant qu’elles reflétaient l’arrogance américaine dans sa pire forme. Toutefois, la réaction la plus importante s’est cristallisée dans le message indirect du vice-ministre syrien des Affaires étrangères.

 

Dans sa lettre indirecte envoyée à Kristin Lund, chef de Mission et commandant de l’Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Meqdad a averti que la Syrie n’hésiterait pas à recourir à la force pour libérer le Golan occupé si les forces israéliennes ne se retireraient pas. 

 

Le point qui mérite réflexion est que, Martin Indyk, secrétaire d’État adjoint et ancien ambassadeur américain à Tel-Aviv a écrit dans un tweet que « le Golan est un territoire syrien et ceux qui menacent de l’annexer jouent avec le feu. Cinq anciens Premiers ministres israéliens ont exprimé leur volonté de se retirer du plateau contre un traité de paix avec la Syrie, mais la Syrie n’est pas prête pour un tel accord maintenant ». 

 

Selon l’article de Rai Al-Youm, ce que Netanyahu et tous les politiciens israéliens, y compris son plus grand rival le général Gantz, ne réalisent pas, c’est que la Syrie est sortie de sept ans de crise, plus solide et plus forte que jamais, avec d’importantes expériences de combat, de capacités offensives et défensives élevées et ce qui est plus important encore, c’est que la Syrie est liée à l’axe de la Résistance, l’axe qui n’est entré dans aucune guerre sans la gagné, y compris les guerres qu’il a menées contre le régime occupant d’Israël depuis 1973. 

 

Abdel Bari Atwan a souligné que « l’armée syrienne appuyée par une couverture aérienne russe et les combattants du Hezbollah libanais, est parvenue à imposer un contrôle total sur le sud de la Syrie, à restaurer la souveraineté de l’État, à réprimer les terroristes soutenus par Israël et à rouvrir le point de passage « Nassib » frontalier avec la Jordanie. Et, ce alors que Benjamin Netanyahu n’a pu tirer une seule balle dans le cadre de ses menaces censées empêcher la réalisation de ces grands succès de l’axe de la Résistance ». 

 

Plus important encore, des sources syriennes de haut rang ont confirmé au correspondant de Rai Al-Youm à Beyrouth, Kamal Khalaf, que le gouvernement syrien avait envoyé des renforts vers sa base militaire de Quneitra, à la frontière du Golan occupé, et placé ses défenses antiaériennes en état d’alerte en prévision de toute agression israélienne. 

 

Atwan estime que le front du Golan s’ouvrira dans un avenir proche et le plateau, à l’instar de tous les territoires occupés, retrouvera ses habitants arabes, qu’ils soient syriens, libanais ou palestiniens, comme la libération de la plupart des territoires syriens qui échappaient, dans le passé, au contrôle de l’armée syrienne. 

 

Le fait est qu’une reconnaissance israélienne sur le plateau du Golan occupé, par Trump ou le Congrès ne changera pas le fait qu’il s’agisse d’un territoire occupé appartenant à la Syrie. Cette « reconnaissance », elle jouera avec le feu qui non seulement brûlera les doigts des joueurs, mais encore il leur brûlera la main, tout comme ceux qui ont tenté de démembrer la Syrie et de changer son identité arabe et résistante au cours de ces sept dernières années.