"L'Iran a ouvert 6 fronts contre Nous" (Netanyahu)

Publié le 13 février 2015 par José Pedro

"L'Iran a ouvert 6 fronts contre Nous", a prétendu le Premier ministre du régime sioniste.

Benyamin Netanyahu, le Premier ministre du régime sioniste, a prétendu, jeudi, que l'Iran avait ouvert 6 fronts contre Israël, a-t-on appris de Farsnews.

"Ces fronts comprennent le Liban, la Syrie, Gaza, le Sinaï, les efforts de l'Iran, pour mener des actes terroristes, et la marche de ce pays vers les armes nucléaires", a ajouté, jeudi, Netanyahu, lors de la cérémonie d'adieu de Benny Gantz, chef d'état-major de l'armée israélienne, a écrit le "Jerusalem Post".

Ce rapport prétend : la délégation, qui, après sa rencontre avec les autorités arabes, s'est entretenue, ces derniers jours, avec Netanyahu, a dit partager les inquiétudes de Netanyahu. Cette délégation a prétendu que l'Iran et ses éléments dominent 4 centres historiques du monde arabe, à savoir, Beyrouth, Damas, Bagdad et Sanaa.

Et Netanyahu de poursuivre : "C'est à ce moment-là que les pays se sont effondrés et que les organisations terroristes, soutenues par l'Iran, sont entrées en action, tandis que l'Iran s'attèle, depuis divers fronts, à nous menacer. Gantz quitte une armée prête à faire face à de nouveaux défis, dont des milliers de combattants du Hezbollah, en Syrie, qui se rendent, sur ordre de l'Iran, dans le Sud de ce pays limitrophe de chez nous".

Les analystes politiques relèvent un rapprochement opportun entre la Russie de Vladimir Poutine et l'axe de la Résistance, composée de l'Iran, de la Syrie, du Hezbollah et des organisations qui s'en réclament. Ce rapprochement se base, évidemment, sur une vision politique, qui ne tolère plus l'omnipotence des Etats Unis et de leurs staellites, sur le destin du monde. Mais il n'y a pas que cela : les analystes relèvent, aussi, un fond "religieux" à cette consolidation de liens Russie /Résistance. L'Eglise orthodoxe russe entretient de bonnes relations avec le Kremlin, et comme lui, elle est inquiète du sort résevé aux Chrétiens d'Orient. Autant les Etats Unis et l'Europe cherchent, via milices terroristes imposées, à expulser les Chrétiens du Moyen-Orient, autant la Russie tente de neutraliser ces tentatives. Les dirigeants de l'Eglise orthoxode russe critiquent l'Occident, pour avoir abandonné à leur sort les Chrétiens de Syrie, d'Irak, de Libye et ailleurs, et considèrent comme une tâche principale leur protection. Pour les Russes, la communauté chrétienne du Proche et du Moyen-Orient a été instrumentalisée par les pays occidentaux. En 2013, quelques 5000 Chrétiens de Syrie ont réclamé la nationalité russe, ce qui a suscité l'indignation de Lavrov, le ministre des A.E, qui a dénoncé " l'indifférence des Occidentaux". Selon Bernard al-Ghoul, l'analyste chértien libanais, la Russie tend, de plus en plus, à occuper la place laissée vide par les puissances occidentales, auprès des Chrétiens d'Orient. La Russie a des intérêts économiques et géostratégiques très importants, au Proche et au Moyen-Orient. Elle tente, donc, de reconfigurer les rapports de force, dans cette région ultrastratégique. Et c'est là que l'intérêt de Moscou, pour l'axe de la Résistance, entre en ligne de compte : selon Moscou, le Hezbollah, l'Iran , la Syrie sont des Etats et des organisations, qui respectent les droits des minorités religieuses. L'alliance qui se dessine entre la Russie et l'axe de la Résistance a, de cette façon, un aspect religieux. Pour Moscou, l'axe de la Résistance soutient les minorités chrétiennes du Moyen et du Proche-Orient. Grâce à un soutien russe à l'axe de la Résistance et sa vision du monde, le fanatisme et l'intolérance pourraient se dissiper. L'extrémisme wahhabite, ennemi juré des Chrétiens, s'affaiblira de la sorte, si la Résistance se renforce....