Libye: gouvernement rebelle, avertissement à l'Europe.

Publié le par José Pedro

Libye: gouvernement rebelle, avertissement à l'Europe.
 
20:50 - La Libye est partagée entre deux gouvernements. D'un côté, celui des islamistes soutenu par les USA et l'UE, de l'autre, celui des rebelles, basé à Tripoli et soutenu par la Russie.


La politique de l'UE en Afrique occupée consiste à provoquer une migration africaine de masse en Europe dans l'intérêt du corporate power US qui veut transformer la péninsule européenne de l'Ouest en territoire de concentration et de travail obligatoire sur le modèle ukrainien pour s'accaparer tout ce qui est à prendre... avant sa propre et inéluctable chute.  
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Tripoli : «dans quelques années, l’Europe sera complètement noire»
RT, le 25 Mai 2015
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<< Le gouvernement libyen basé à Tripoli a indiqué que le trafic migrants africains se poursuivra jusqu’à ce que l’Europe cesse de boycotter les forces qui tiennent la capitale libyenne et commence à coopérer. 

Mohamed El-Ghirani, ministre des Affaires étrangères du «gouvernement de salut public» basé à Tripoli et établi par les milices qui tiennent la capitale libyenne, a prévenu l’Europe du risque de se voir «envahie» par les migrants africains si elle ne coopère pas avec son gouvernement.

Des migrants africains fuyant le chaos ambiant continueront à affluer vers l’Europe jusqu’à ce que l’Union européenne ne prenne les mesures d'urgence qui s'imposent, a averti le haut fonctionnaire. 

Le responsable demande la reconnaissance internationale de son gouvernement ainsi que l’aide de Bruxelles. «Nous vous disons : venez, parlez et coopérez avec nous, le gouvernement de salut national», a dit le ministre de Tripoli dans une interview à Reuters, appelant les dirigeants européens à réagir.

«Si l’Europe ne coopère pas, alors l’Europe sera complètement noire dans quelques années. L’Europe passera d’une Europe blanche à une Europe noire», a poursuivi Mohamed El-Ghirani. 

Guerre civile, migrations illégales et trafic d'êtres humains 

Pendant ce temps, la guerre civile continue à faire rage entre les deux gouvernements rivaux, causant migrations illégales et trafic d'êtres humains.Certaines régions du pays sont entièrement contrôlées par des milices djihadistes, tous les indicateurs économiques sont en chute libre. 

El-Ghirani a indiqué que la Libye abrite plus de 16 000 migrants clandestins dans des centres de rétention surpeuplés. Certains sont hébergés dans des écoles abandonnées ou d'autres établissements publics. La Libye est une plateforme centrale pour les migrants africains qui fuient pour l’Europe à la recherche d’une vie meilleure.

L’année dernière, au moins 170 000 migrants ont traversé la Méditerranée depuis la Libye, plus de 3 000 se sont noyés en mer. D’après les estimations de l’Organisation internationale pour les migrations, ces chiffres risquent d’augmenter encore cette année. 

Le fardeau financier causé par l’afflux croissant de migrants commence déjà à peser sur l’Union européenne qui propose de répartir l'accueil entre les différents Etats membres. Autre problème : certains migrants s’avèrent avoir un passé criminel. Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a averti que «des terroristes et des djihadistes peuvent se mêler aux migrants qui tentent de traverser la Méditerranée».

L’intégration des réfugiés africains dans les sociétés européennes est un défi pour les autorités des pays hôtes. A tel point que l’afflux croissant de migrants provoque un tollé et inquiète certains dirigeants européens prompts à préconiser des expulsions massives. «Les gens en ont marre de ce système qui permet à ceux qui ne doivent pas être dans notre pays de rester», a dit David Cameron, Premier ministre britannique. 

Une catastrophe humanitaire engendrée par l’Occident 

Chez Amnesty International, on estime que les gouvernements occidentaux ignorent les causes de la crise. «La communauté internationale a regardé la Libye s’enfoncer dans le chaos depuis la fin de l’intervention militaire menée par l’OTAN en 2011, ce qui a permis aux milices et aux groupes armés d’échapper à tout contrôle. Les dirigeants du monde doivent assumer leurs responsabilités et accepter les conséquences,notamment le flux de réfugiés et de migrants fuyant le conflit en Libye», a déclaré Philip Luther, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International. 

Ainsi, l’opération navale planifiée par l’UE comprend un travail de renseignement sur les réseaux de passeurs, des campagnes de frappes aériennes et des activités terrestres qui pourraient inclure des opérations le long de la côte libyenne, dans les ports ou au large à l'encontre des navires et autres équipements des trafiquants avant qu’ils soient utilisés. Cela pourrait signifier l’envoi de troupes européennes sur le terrain. 

Cependant, l’analyste politique Gearoid O'Colmain doute des bonnes intentions de l’Occident qui, d’après lui, a délibérément détruit la Libye et «consciemment engendré une vraie catastrophe humanitaire» ainsi qu'un chaos généralisé dans le pays.

«Les Etats-Unis et l’Europe ne souhaitent pas la paix et la stabilité dans le Tiers monde, la politique européenne en Afrique est synonyme de destruction, de militarisation, d’occupation militaire, elle consiste à entraver le développement du continent africain», a-t-il souligné dans une interview à RT.>>
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L’OTAN et la Libye
H150515 / Libye: migrants, l'UE envisage de bombarder "légalement' les populations locales (Steinmeier)
D180515 /Libye: lutte contre les migrants, coopération UE/ONU/OTAN pour bombarder les populations libyennes
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Crise migratoire: la Libye rejette le plan européen, l'Italie veut les faire travailler gratuitement
Migrants à bord d'un navire militaire italienSource: Reuters
Migrants à bord d'un navire militaire italien

Ce sont 219 migrants de plus qui ont été recueillis en Méditerranée vendredi soir alors que la Libye soutient que la destruction des bateaux des passeurs serait une mesure inutile et que la tension continue de monter en Italie.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des dizaines de migrants originaires de Syrie et de Somalie ont été recueillis par le M.Y. Phoenix, navire affrété par Médecins sans Frontières conjointement avec le MOAS (ONG d’aide aux migrants), avec le soutien des garde-côtes italiens, alors qu’ils tentaient la traversée depuis la Libye pour rejoindre l’Europe.

Ces dernières semaines, l’Italie a vu débarquer sur son territoire des milliers de migrants, alors que l’Organisation internationale des migrations estime à plus de 1 800 depuis le début de l’année le nombre de désespérés ayant péri en mer dans leur tentative de traversée.

Selon Mario Morcone, chef du Département des droits civils et de l’immigration au ministère, le pays héberge quelque 84 000 migrants et plus de 9 000 sont arrivés en moins d’une semaine. Les autorités italiennes, dépassées, constatent que la situation devient de plus en plus tendue dans certains ports du sud du pays. A tel point que le ministre italien de l’Intérieur Angelino Alfano a proposé des mesures pour le moins polémiques, souhaitant que les migrants travaillent gratuitement pour les municipalités dans lesquelles ils résident temporairement.

«Nous devons demander aux communes d’appliquer notre directive permettant de faire travailler les migrants gratuitement», a-t-il déclaré à la presse italienne, «plutôt que de les laisser là à rien faire, qu’ils les fassent travailler».

Cette sortie hasardeuse a enflammé les réseaux sociaux en Italie et au-delà, nombreux voyant le pays revenir vers un passé peu glorieux, certains n'hésitant pas à parler de retour à l'esclavagisme.

De l’autre côté de la Méditerranée, la Libye, principal pays de départ des bateaux de migrants, a refuséle plan proposé par l’Union Européenne sur la crise des migrants.

Ce plan, consistant à détruire les embarcations des passeurs servant aux migrants à traverser la mer qui les sépare de l’Europe, ainsi que l’envoi de troupes européennes sur le sol Libyen a reçu une fin de non-recevoir de la part de Ibrahim Dabbashi, représentant permanent de la Libye aux Nations Unies.

Pour le diplomate libyen, la question des migrants en Méditerranée ne pourra être réglée que lorsque son gouvernement aura repris en main la totalité du territoire libyen : «Une fois que le gouvernement aura repris la capitale, et contrôlera la partie ouest de la Libye, je pense qu’il sera très facile de stopper ce flux d’immigrés illégaux car nous connaissons tous ceux qui sont impliqués».

La guerre civile résultant de la chute du régime de Mouammar Kadhafi par des rebelles soutenus par l’OTAN a aggravé la situation des migrants, dorénavant confrontés aux échauffourées entre deux gouvernements rivaux et l’absence de réaction appropriée de la part des pays européens.

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Le chaos libyen a accéléré la migration massive vers l’Italie
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imageLibye - Un rebelle

 

Impossible de rester de marbre face au nombre - sans cesse croissant - de migrants africains qui finissent leurs vies dans la Mer Méditerranée. Eu égard à l’ampleur de la tragédie, la bataille sur les chiffres quant au dernier naufrage paraît à la limite de la décence.  Vu d’Afrique, ces catastrophes à répétition renvoient brutalement à la figure à la fois le fameux ordre mondial et la mauvaise gouvernance au niveau des Etats du Continent. Ces milliers d’Africains qui cherchent désespérément à gagner l’Europe ne le font pas par simple snobisme. Par esprit d’aventure non plus. Tels des desperados des temps modernes, ces migrants fuient la misère et /ou la guerre.

Comble de paradoxe, un dénuement auquel l’eldorado européen n’est pas étranger ! L’Europe comme partie prenante de cet Occident qui régente l’ordre mondial. Un ordre qui, depuis la colonisation, impose sa loi aux pays africains dans tous les domaines. Du prix des matières premières aux conditionnalités de l’aide au développement, en passant par les fameux plans dits d’ajustement structurel. En somme un vaste dispositif pour figer l’Afrique à la fois dans sa situation d’exportateur net des ressources, sans la moindre valeur ajoutée et d’éternelle assistée ! 

Lorsqu’on n’impose pas la doxa économique aux pays du continent, on provoque des guerres. Ou tout au moins, on les alimente en participant à la déstabilisation de tel ou tel autre pays. Le cas de la Libye est, à cet égard, le plus parlant. C’est justement le chaos libyen qui a accéléré la migration massive vers l’Italie, principale porte d’entrée en Europe pour des Africains venant du no man’s land qu’est devenue la Libye post-Kadhafi. 

L’Occident drapé dans la nébuleuse appelée "Communauté internationale " n’est, cependant, pas l’unique responsable de la misère qui sévit sur le Continent. Les élites africaines, au premier rang desquelles, les dirigeants politiques sont aussi pour beaucoup dans la déglingue de nombre de pays du Continent. 

Comment fixer des jeunes sur leurs terres si aucune éclaircie ne traverse la grisaille ambiante ? Comment retenir des citoyens dans leur pays si le présent ne donne plus à espérer en un avenir meilleur ? Et comme pour donner l’exemple, les rejetons de beaucoup de dignitaires africains passent le plus clair de leur temps…en Occident. Eux, au moins prennent l’avion et on ne les appelle pas " immigrés ".

[José NAWEJ]

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L'Union européenne n'a plus d'alibi

L'Union européenne a reconnu lundi qu'elle devait prendre à bras le corps la question des migrants en Méditerranée, où les recherches étaient toujours en cours pour retrouver des survivants, après un nouveau naufrage qui aurait fait des centaines de morts.

"Nous n'avons plus d'alibi", a lancé la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, avant une réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur de l'UE. "Les tragédies de ces derniers jours, de ces derniers mois, de ces dernières années, c'en est trop", a-t-elle martelé.

Seuls 24 corps et 28 survivants ont pu être repêchés après le naufrage d'un chalutier chargé de migrants dimanche, ont indiqué lundi les garde-côtes italiens en milieu de journée, confirmant un bilan qui n'a pas varié depuis dimanche, en dépit du nombre potentiellement élevé de disparus.

Les corps des 24 victimes ont tous été débarqués lundi matin sur l'île de Malte. Les survivants sont attendus de leur côté plus tard dans la journée à Catane, en Sicile.

Le navire en difficulté a chaviré à environ 70 milles (130 km) des côtes libyennes, probablement lorsque tous ses occupants se sont précipités du même côté en apercevant un cargo portugais venu porter secours. Selon le récit d'un survivant, il transportait quelque 950 personnes, dont une cinquantaine d'enfants et 200 femmes. Un autre survivant a fait état de son côté de 700 personnes à bord.

Les garde-côtes italiens ne confirment aucun de ces chiffres, mais précisent que ce chalutier de 20 mètres de long "a la capacité de transporter plusieurs centaines de personnes".

La chancelière allemande Angela Merkel s'est dit "bouleversée", affirmant que l'Europe devait "trouver des réponses". Le pape François a appelé la communauté internationale à "agir avec décision et rapidité".

"On a besoin de mesures immédiates de la part de l'UE et des Etats membres", a assuré Mme Mogherini, citant le renforcement de l'opération européenne de surveillance maritime Triton, mais aussi une meilleure répartition de l'accueil des migrants au sein de l'Union, alors que l'Italie, la Grèce, Malte et l'Espagne portent la quasi-totalité du fardeau.

Les Européens sont très réticents à renforcer le secours en mer et à accueillir plus de migrants, craignant que cela ne crée un appel d'air alors que le flot de migrants n'a jamais été aussi élevé.

Selon le Haut commissariat aux réfugiés, 35. 000 migrants sont arrivés par bateau dans le sud de l'Europe depuis le début de l'année, et 1. 600 sont portés disparus.

Pas de solution magique

"La réputation de l'Union européenne est en jeu", a jugé le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni. "C'est une urgence européenne, pas une urgence italienne".

A court terme, un renforcement de Triton semble acquis. "Il y a aujourd?hui 21 bateaux, quatre avions, un hélicoptère. Il faut des moyens beaucoup plus conséquents", a souligné le ministre français, Harlem Désir. "Quand c?est nécessaire", Triton devrait aussi porter "secours aux personnes qui sont menacées de naufrage".

L'UE veut renforcer la lutte contre les réseaux de trafiquants, "qui est une sorte d'esclavage du 21e siècle", selon M. Gentiloni.

Les Européens misent aussi sur la coopération avec les pays d'origine et de transit pour mieux réguler les flux.

Ils pèsent de toute leur force sur les parlements libyens rivaux, qui négocient la formation d'un gouvernement d'union pour mettre fin au chaos dans le pays. La stabilité dans ce pays semble en effet le seul moyen d'endiguer durablement les départs de migrants africains et de réfugiés syriens massés sur ses côtes.

Les trafiquants profitent de l'instabilité en Libye, où des groupes liés à l'organisation Etat islamique se sont implantés.

L'UE promet son "soutien" si un gouvernement d'union est formé, même si les différentes options --sécuriser des endroits stratégiques, surveiller les frontières, déploiement naval au large des côtes-- ne sont pour l'instant qu'à l'étude.

Les négociations s'annoncent en revanche très difficiles sur l'accueil des migrants. Mme Mogherini a reconnu qu'il "n'y a pas de solution facile, de solution magique", mais elle a en même temps appelé "tous les Etats membres" à la "responsabilité". "Tout comme avec les attentats de Paris et Tunis, on a décidé d'augmenter l'intégration en matière de terrorisme et de sécurité, on a besoin d'une véritable politique migratoire", a-t-elle plaidé.

Le commissaire européen en charge de la question, Dimitris Avramopoulos, doit présenter à la mi-mai une "stratégie" européenne.

Mais le chef du gouvernement italien Matteo Renzi veut porter le sujet au plus haut niveau politique, et réclame un sommet des 28 chefs d'Etat dès cette semaine, pour lequel des consultations ont été lancées dimanche soir par le président du Conseil européen, Donald Tusk.

 
La laide vérité : vidéo de rebelles libyens décapitant un soldat de Kadhafi et autres crimes de guerre de l’OTAN
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