WWIII : La Troisième Guerre Mondiale qui a commencé avec Albert PIKE et avec les Printemps Arabes est une tentative de régler les Prophéties de la Bible par des Hommes.

Publié le par José Pedro

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INSOLITE : La lettre d’ Albert PIKE , la Syrie, et le Nouvel ordre mondial. Et nous revenons sur cette incroyable lettre rédigée en 1871 , et qui refait actuellement parler d’elle : comment ne pourrait ce pas être le cas, tellement Albert PIKE à décrit avec une précision diabolique les événements passés, et actuels …

Car la grande question avec cette lettre est : comment PIKE pouvait-il savoir ? 

Comment pouvait-il savoir qu’un jour il y aurait un mouvement appelé « sionisme » alors que ce mouvement est né avec HERZL à la fin du 19e  siecle 

Comment pouvait-il savoir pour ISRAËL , naît presque 80 ans après sa lettre 

Comment pouvait-il savoir pour la révolution Russe, le Communisme, le nazisme , le déroulement des 3 guerres avec une telle précision…et un tel timing?

Comment pouvait-il savoir ? Personne ne peut savoir (hormis dieu…)

Et là chers lecteurs, c’est la question fatale qui n’a qu’une seule réponse valable en 2013 : Abert PIKE savait !

Abert PIKE savait car personne ne pouvait prédire avec autant de précisions ce qui allait se passer des dizaines d’années à l’avance ! 

Personne, sauf les illuminatis : la précision de la lettre de PIKE enlève toute possibilité de théorie du complot , cette lettre est LA confirmation pour les plus septiques qu’il existe bien un groupe nommés illuminatis (elle vient appuyer des données historiques et empiriques qu’on possède sur eux, pour ceux qui connaissent la question….) , et que c’est ce groupe qui a, entre autre, tenté de lancé la 3e guerre mondiale en Syrie .

Ainsi , cette lettre explique 145 ans à l’avance la situation contemporaine au moyen orient, et par ricochet, elle  nous permet d’entrevoir ce qui vient de se passer en Syrie :  des forces (« colombes » ou « chapeau bancs ») s’opposent aux plans de ces illuminatis , mais à la fin ils semblent toujours gagner : c’est du moins ce qui s’est passé jusqu’a présent .

On peut faire une analogie remarquable entre la situation en Syrie et cette réalité : des forces luttent pour la paix, mais elles finirons par être broyées par cette machine infernale que sont les illuminatis : ce n’est qu’une question de temps !

Les illuminatis , qui existent depuis le 18e siècle sont constitués des 13 familles les plus puissantes de la planète : ce sont les 1eres a avoir fait fortune par l’usure (autorisé dans le judaisme, puis par la suite, le protestantisme…) , à une période cruciale du développement  mondial ( le 18e = essor du commerce etc…) et depuis ils ont conservés et développés leur influence à partir de cet avantage décisif … : on les retrouve de nos jours sous différent noms (jp morgan, goldman sachs etc etc)   , ils sont à la tète des plus grandes banques et comme l’argent donne le pouvoir, ….a la tète des institutions majeures .

Mayer Rothschild  disait d’ailleurs : « Donnez-moi le pouvoir de créer la monnaie et je me moque de qui fait les lois »

W.G. Carr explique comment fonctionnent les Illuminatis :
« Les hommes qui constituent le pouvoir occulte derrière les affaires internationales et nationales sont les Illuminatis. Ces lucifériens ont utilisé le Sionisme et l’Antisémitisme, le Communisme et le Fascisme, le Socialisme et le Capitalisme égoïste pour faire progresser leurs plans secrets et amener un gouvernement mondial qu’ils ont l’intention de contrôler. »

La lettre d’ Albert PIKE est plus que l’exposition de leur plan pour cette domination mondiale : en 2013, c’est la confirmation irréfutable que tout ce à quoi nous assistons fait bien parti d’une feuille de route, d’un PLAN écrit longtemps à l’avance par des forces maléfiques, et impitoyables, qui dominent l’humanité , et cherchent à en prendre le contrôle définitif : ils sont mêmes prêts à sacrifier le petit peuple Israélien … qu’ils ont créés ;

La lettre d’ Albert PIKE , ou comment tout est lié .

Albert Pike et le plan luciférien de gouvernement mondial
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“ Cette lettre du 15.08.1871 fut révélée par le Commodore William (1895-1959) dans son livre « Pawns in the Game » (« Des Pions sur l’Échiquier », Éd. Canadienne éditée en 1954 par la « National Federation of Christian Laymen »). Cet officier de marine canadien faisait partie de l’équipe formée par l’amiral britannique Sir Barry Domville, ancien chef de la « Naval Intelligence », retraité en 1936 et plus tard incarcéré par W. Churchill comme antibelliciste. \[…]

“ … mais des deux défaites subies par la France, la militaire et sociale, profiteront à la fois les financiers cosmopolites et les disciples de Karl Marx, tandis que les promoteurs du « World Revolutionary » mouvement, Giuseppe Mazzini et son homologue nord-américain, le général Albert Pike \[1809-1891], dans leur lettre du 15.08.1871, traitent du schéma « Crise, Guerre, Révolution » des 3 guerres mondiales suivies des 3 grandes révolutions qui doivent marquer le XXe siècle. A. Pike, 33e degré, grand commandeur du Rite écossais du Sud, fonda sa propre obédience luciférienne : le « New Reformed Palladian Rite » destiné à appuyer le Mouvement Révolutionnaire Mondial (cf. Jean Lombard, « La face cachée de l’Histoire moderne », pp. 552-554, 1984, et les pages 555-556 du tome 2 de l’éd. espagnole). ”

“ La Première Guerre Mondiale devait permettre aux Illuminati de renverser le pouvoir des Tsars en Russie et de transformer ce pays par la mainmise du Communisme athée. Les divergences « naturelles », attisées par les Agents des Illuminati entre les Empires Britannique et Allemand devaient servir à fomenter cette guerre. Le conflit terminé, le Communisme devait se constituer et être utilisé pour détruire les autres gouvernements et affaiblir les religions.

“La Deuxième Guerre Mondiale devait être fomentée en jouant sur les divergences entre Fascistes et Sionistes Politiques. Cette guerre devait permettre la destruction du Nazisme et accroître la puissance du Sionisme Politique de façon à ce que l’Etat souverain d’Israël put s’établir en Palestine. Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, la puissance du Communisme International devait arriver au niveau de celle de la Chrétienté tout entière. Arrivé à ce point, il devait être contenu et mis en réserve jusqu’à son utilisation pour le dernier cataclysme social.

“ Quelle personne informée pourrait nier que Roosevelt et Churchill ont réalisé cette politique ?

“ [B]La Troisième Guerre mondiale[/B] doit être fomentée en utilisant les divergences que les agents des Illuminati attiseront entre les Sionistes Politiques et les dirigeants du monde musulman. La guerre doit être menée de telle manière que l’Islam (le monde Arabe y compris la religion de Mahomet) et le Sionisme Politique (y compris l’Etat d’Israël) se détruisent mutuellement. Dans le même temps, les autres nations une fois de plus divisées entre elles à ce propos, seront forcées de se combattre jusqu’à un état d’épuisement complet, physique, moral, spirituel et économique.

“ Quelle personne impartiale et raisonnable pourrait nier que les intrigues en cours au Proche, au Moyen Orient et à l’Extrême Orient ne préparent pas la réalisation de ce dessein infernal ?

“ Le 15 août 1871, Pike disait à Mazzini qu’après la Troisième Guerre Mondiale, ceux qui aspirent à dominer le monde sans conteste provoqueront le plus grand cataclysme social que le monde ait jamais connu. Nous citons ses propres termes empruntés à la lettre cataloguée au British Museum Library à Londres : ”

« Nous lâcherons les Nihilistes et les Athées et nous provoqueront un formidable cataclysme social qui, dans toute son horreur, montrera clairement aux nations les effets d’un athéisme absolu, origine de la sauvagerie et du plus sanglant chambardement. Puis tous les citoyens, obligés de se défendre eux-mêmes contre la minorité révolutionnaire mondiale, extermineront les démolisseurs de la civilisation, et les masses déçues par la chrétienté dont les esprit déistes seront à partir de ce moment sans boussole, à la recherche d’un idéal, sans savoir vers quoi tourner son adoration, recevront la vraie lumière grâce à la manifestation universelle de la pure doctrine de Lucifer, enfin révélée aux yeux de tous, manifestation qui suivra la destruction de la chrétienté et de l’athéisme, simultanément soumis et exterminés en même temps. »

Général considéré comme l’un des plus grands francs-maçons, Pike a écrit quelques-uns des rituels et réécrit les autres de la franc-maçonnerie. Et cela du 4e au 33e degré. Pike a occupé le poste, tant envié, de Pontife of Universal freemasonery (tête mondiale de la franc-maçonnerie), et a été à sa tête durant les années 1870. Cet homme, fut grand prêtre de l’église satanique et l’un des fondateurs du KU KLUX KLAN. (Albert Pike fonda en 1867 à Nashville l’ORDRE DES CHEVALIERS DU KU KLUX KLAN”, il fut le “grand dragon” et, par conséquent, le chef du Ku Klux Klan. Le KKK utilise aussi la croix de Malte comme emblème, on trouve à sa tête d’éminents francs-maçons). Il fut choisi par Mazzini pour prendre la tête des opérations illuminatiques en Amérique.

Durant la période allant de 1859 à 1871, il mit sur papier les détails d’un plan fantastique qui devait lui permettre d’établir ” une (véritable Bible dans les plus hautes sphères franc-maçonniques) destiné aux adeptes de la secte initiés au plus haut niveau, il explique ses buts et façons d’y arriver.

La force, dit-il, doit être : blindée, dirigée contre la population qui elle doit être ” managée “. Pour cela il faut employer la force économique, gérer l’intellect des masses, attaquer les institutions en place, travailler contre les religions en place…(…) ! ” La force doit avoir un cerveau et une loi : les Illuminatis ! ” Pike aimait à dire que : ” Lucifer est Dieu et que Jésus est contre Dieu ” ! Il expliqua dans son ouvrage que pour mettre en place un tel système de contrôle, il fallait trois guerres mondiale. Lors de la troisième guerre, beaucoup plus discrète et plus mentale, il n’y aurait plus qu’à lâcher les nihilistes et les athées en créant un formidable cataclysme social, en créant des désillusions dans la chrétienté, et en mettant le monde dans un état permanent d’anxiété et de peur…

Voici un extrait du discours de PIKE du 4 juillet 1889, destiné aux membres du 32e degré du “Rite écossais” :

“Nous vénérons un Dieu qui est, en fait, un Dieu qu’on prie sans superstition. Nous tous, initiés de haut grade, devons continuer à vivre notre religion dans la pureté de l’enseignement de Lucifer. Si Lucifer n’était pas Dieu, serait-il calomnié par Adonaï (le Christ) dont les actes témoignent de cruauté, de haine envers son prochain (…) et de rejet de la science ? Oui, Lucifer est Dieu et Adonaï est aussi, hélas, Dieu.

La loi éternelle dit qu’il n’y a pas de lumière sans ombre, de beauté sans laideur, de blancheur sans noirceur, car l’absolu ne peut exister que dans deux Dieux. (…) C’est pour cela que l’enseignement du satanisme est de l’hérésie. La vraie religion philosophique, c’est la foi en Lucifer, le Dieu de la lumière mis au même rang qu’Adonaï. Mais Lucifer, Dieu de la lumière et du bien, se bat pour les hommes contre Adonaï, Dieu de l’obscurité et du mal”. ( Gary Allen : “Die Insider”, p. 222).

On peut lire, d’ailleurs, cette citation, en anglais et en français, dans le dossier de Pike qui se trouve à la bibliothèque du Rite écossais à Washington D.C.

Remarque sur Bill Clinton :

Concernant le président BILL CLINTON (ex-gouverneur d’Arkansas) : Le journal “Neue Solidarität” nous informe dans son article sur le Ku Klux Klan que “le prêtre W.0. VAUGHT était un franc-maçon du 32e degré du Rite écossais (c.-à-d. “maître du secret royal”)”. Il fut le maître spirituel et le père adoptif de BILL CLINTON et coopéra avec lui. En tant que gouverneur d’Arkansas, un Etat où est fortement enracinée la tradition spirituelle d’Albert Pike, Clinton soutint la peine de mort et la fit appliquer plusieurs fois : Dans la pratique, cela signifie l’exécution de Noirs et de pauvres. Ainsi que le fils de Vaught le déclarait récemment, Clinton et Vaught ont la même conception religieuse qui permet de tuer des prisonniers et des foetus (spécialement d’enfants noirs). Clinton est aussi membre  de la “Commission trilatérale”, des Bilderberger (dont le rôle est expliqué plus loin) et membre à vie de l’ordre des francs-maçons de “De Molay”.

C’est après la mort de Mazzini, que Pike choisit un autre Illuminati nommé Lemmi Adrien qui fût ensuite suivi, entre autres, par : Lénine et Trotsky… Tous ces hommes furent financés par des banques internationales chapeautées par le billet vert américains.

http://www.crashdebug.fr/index.php/dossiers/2947-la-lettre-d-albert-pike-et-son-plan-machiavelique

La coalition saoudienne s’acharne sur le Yémen depuis 48 heures.

Les chasseurs de la coalition saoudienne ont procédé à un bombardement aveugle des fermes et des maisons de la localité de Sarwah, dans la province de Maarib.

Les médias yéménites, qui ont annoncé la nouvelle, n’ont pas donné de détails sur les victimes éventuelles de l’attaque.

Au cours des 48 dernières heures, la coalition saoudienne a bombardé plus d’une fois des maisons et des institutions privées et publiques du Yémen dans différentes régions de ce pays pauvre de la péninsule Arabique. Il y a eu quelques morts et blessés parmi les civils.

Les forces aériennes saoudiennes ont bombardé aussi trois fois la localité de Ras Issa dans la région d’al-Salif près d’al-Hudaydah. L’aéroport d’al-Hudaydah, près du mont al-Malah, a aussi été bombardé.

Toujours au cours des 48 dernières heures, la localité de Teykha, dans la région de Majaz près de Saada, a été bombardée à deux reprises.

Il en est allé de même pour les fermes et les propriétés des Yéménites dans la région de Manba.

Les Saouds veulent massacrer les habitants du Yémen, pourquoi? « En 5 mois [de guerre], le Yémen a été réduit à l’état de la Syrie après 5 ans », a déclaré Peter Maurer, le directeur de la Croix-rouge internationale, le 19 août 2015. C'est pour s'opposer aux Chiites, alliés de l'Iran, de la Russie et de la Chine.

La France y participe, ne serait-ce que par les armes livrées. Les crimes de guerre des Al-Saoud au Yémen deviennent trop apparents : Washington se retire sur la pointe des pieds
09 Oct, 2016 . Après les raids menés sur Sanaa, la capitale yéménite, qui ont fait plus de 140 morts et plus de 525 blessés parmi la foule frappée par les avions de la coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis ont annoncé samedi «un examen immédiat» de leur soutien à cette coalition. «La coopération sécuritaire avec l'Arabie Saoudite n'est pas un chèque en blanc», a déclaré Ned Price, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche. Il a rappelé que le soutien américain à la coalition a déjà été fortement réduit, après d’autres «incidents» de ce genre. Washington, «profondément troublé» par les raids menés samedi à Sanaa, a annoncé, dans un communiqué, son intention d’«ajuster son soutien afin de le conformer au mieux aux principes, aux valeurs et aux intérêts des Etats-Unis».

Cette déclaration a son importance quand on sait que c’est avec le soutien des Etats-Unis pour le renseignement, que la coalition arabe, créée par l’Arabie Saoudite, a commencé sa guerre contre le Yémen en mars 2015. Le très lourd bilan, à ce jour nettement plus de 10 000 morts dans la population yéménite dont une proportion importante d’enfants, est dû en grande partie aux bombes à fragmentation fournies par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

Si les Etats-Unis cessent leur soutien militaire à l’Arabie Saoudite dans sa guerre contre le Yémen, ils seront certainement immédiatement imités par les autres pays occidentaux alliés de Washington. Il reste à savoir ce que feront les neuf autres pays de la coalition : Bahreïn, Koweït, le Qatar, les Emirats arabes unis, l’Egypte, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc. Tous ces pays arabes participent à cette agression militaire et sont donc complices de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. Car en bombardant des hôpitaux et des écoles, en s’en prenant à des enfants et à des malades et des blessés, la coalition commet des crimes de guerre.

Par ailleurs, tout le monde sait que la coalition utilise des armes et des munitions interdites par les conventions internationales et elle le fait contre les populations civiles, y compris les enfants. En août dernier, une attaque aérienne de la coalition menée contre une école dans le nord du Yémen a fait au moins dix morts parmi les enfants et 21 blessés. Auparavant, en juin, l’Arabie Saoudite inscrite sur la liste noire onusienne des pays qui tuent des enfants avait exigé de l’ONU qu’elle soit retirée de cette liste et Ban Ki-moon a capitulé de façon honteuse et l’a retirée. Si les Etats-Unis adoptent une attitude ferme à l’égard de leur allié traditionnel dans la région, l’Arabie Saoudite, l’ONU changera-t-elle de position sur cette question ? Il est clair que la «communauté internationale» et l'ONU ne veulent pas mécontenter les Saoudiens et les autres monarchies pétrolières du Golfe, à cause d’enjeux économiques, et, pour cela, font montre d'une indolence complice face au massacre de populations civiles au Yémen.

Les rapports des organisations internationales sur la situation dramatique des enfants yéménites – des centaines de milliers risquent de mourir de malnutrition et des millions d'autres n'ont pas accès à l'eau potable et aux soins médicaux – devraient amener cette «communauté internationale» à reconsidérer son appui à l’Arabie Saoudite, comme viennent de le décider les Etats-Unis. En poursuivant son agression contre le Yémen, sans l’appui des Etats-Unis et de ses autres alliés occidentaux, l’Arabie Saoudite sera enfoncée encore plus dans la crise financière qui emportera le régime actuel.

Autrement dit, la guerre au Yémen sera le coup de grâce qui mettra peut-être fin au règne tyrannique des Al-Saoud dont les frasques sont couvertes par les capitales occidentales en contrepartie de contrats juteux.

Houari Achouri

Alexander Azadgan :

10 février 2017

Les idéologies décrépites du wahhabisme saoudien et du sionisme israélien sont d’une importance immense, sinon centrale, pour analyser le fiasco actuel du Moyen-Orient et le climat international général maléfique. Comme prévu, ces deux idéologies corrosives sont largement ignorées dans les grands médias occidentaux, puisque ces deux nations artificiellement créées sont considérées comme des alliées de Washington.

Il s’agit d’une histoire passionnante, quoique assez sinistre, qui s’étend de la Première Guerre mondiale, la création des États d’Israël, de Jordanie, d’Irak, de Libye, de Syrie, d’Arabie saoudite (et de tous les émirats du Golfe) sans parler de Lawrence d’Arabie, jusqu’à la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, à la guerre par procuration imposée en Syrie (qui a également commencé en 2011) et la montée des sauvages d’ISIS, entre autres régressions géopolitiques. C’est une histoire de manipulation à long terme, d’endoctrinement insidieux, et de travaux mythiques de littérature diaboliquement secrets.

Ces deux idéologies – le wahhabisme dans l’islam et le sionisme dans le judaïsme – peuvent se présenter comme des entités non apparentées en surface. Mais elles ne le sont pas, comme je vais l’explorer dans cet article. Ces deux doctrines malveillantes pourraient être considérées comme étant en grande partie responsables de l’essentiel des malheurs au Moyen-Orient aujourd’hui, situation qui ne concerne pas seulement le Moyen-Orient, mais comme nous l’avons vu depuis le 11 septembre 2001 et à un rythme accéléré depuis 2011, qui affecte les États-Unis, l’Europe, l’Eurasie, et très probablement le monde entier !�Ces deux philosophies religieuses / politiques sont responsables de décennies de violences, de guerres, de souffrances et de manipulations. On peut démontrer qu’elles sont les deux faces d’une même pièce. Elles peuvent toutes deux remonter à la même époque approximative – il y a environ cent ans, pendant les événements de la Première Guerre mondiale.

Quel est l’héritage du sionisme et du wahhabisme dans le monde ? Et quelle est la vérité sur leurs origines ? Pour commencer, voici une histoire abrégée des origines d’abord du sionisme, puis du wahhabisme pour ceux d’entre vous qui n’en seraient pas familiers.

La Déclaration Balfour et les origines du sionisme

�« Sionisme » est un terme compliqué à définir d’une certaine manière, d’autant plus à cause de l’ampleur exagérée de la désinformation. Il y a le sionisme politique, qui vise à servir les intérêts de l’État d’Israël. Il y a le sionisme religieux, qui se réfère à l’intérêt juif [ou chrétien] en Israël en termes d’accomplissement de la « prophétie biblique » ou « volonté divine ». Ces deux écoles du sionisme pourraient dans certains cas être entièrement séparées. Les gens peuvent être des sionistes politiques sans être des sionistes religieux ou vice-versa. Un exemple de ceci serait les organisations évangéliques américaines de droite qui sont en fait des sionistes endurcis pour l’accomplissement des textes bibliques – tels qu’ils les interprètent.� Le sionisme est tout aussi évangélique chrétien que juif. Mais c’est un fait que le but du sionisme à l’origine était la restauration d’une patrie juive dans ce qui a été la Palestine pendant deux mille ans ; un objectif qui a été accompli de manière globale en 1948 à l’ombre de l’Holocauste, bien qu’il ait ses racines comme mouvement international à partir de la Première Guerre mondiale. Depuis, le sionisme peut être considéré comme un mouvement politique visant à promouvoir les intérêts [nationaux et internationaux] de cette nation artificiellement créée et à assurer la sécurité et la protection de ce soi-disant État d’Israël.

 

De nombreux commentateurs anti-sionistes lient aussi le sionisme – tant religieux que politique – avec le concept d’un agenda juif mondial secret pour contrôler le monde. On pense que le sionisme, sous sa forme dominante, est originaire de Theodor Herzl en 1896, journaliste juif austro-hongrois, dramaturge et militant politique. À partir de la fin de 1895, Herzl écrivait Der Judenstaat ou État des Juifs. Il a soutenu que la seule solution à la « question juive » en Europe était la création d’un État pour le peuple juif. Les sentiments anti-juifs étaient si répandus à travers l’Europe que Herzl vit la création d’un sanctuaire national pour les juifs comme la seule solution à long terme. Et c’est ainsi que le sionisme est né, ou du moins c’est la version dominante des événements. D’autres chercheurs contestent cette notion et proposent des arguments d’une origine beaucoup plus ancienne. Bien sûr, si nous parlons du sionisme religieux par opposition au sionisme politique, alors l’origine est beaucoup plus ancienne et beaucoup plus mystérieuse. L’idée que la terre d’Israël (hébreu : אֶרֶץ יִשְׂרָאֵל Erets Israël) avait toujours appartenu aux Juifs ou qu’elle avait été promise aux « Enfants d’Israël » par leur Dieu biblique, un mythe ancien et faux, au mieux. Bien sûr, cette folie profonde n’a pas de base solide pour la construction des nations du XXe siècle, que nous le pensions et que nous l’espérions.

Ce sont les puissances coloniales de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, en particulier la Grande-Bretagne, qui ont activement poursuivi l’agenda sioniste sous la direction de puissants et riches juifs britanniques tels que Lord Rothschild, aboutissant à la célèbre Déclaration Balfour. Les Britanniques ont fait des promesses grandioses en temps de guerre (pendant la Première Guerre mondiale) pour créer une « patrie juive » en Palestine. Bien que l’immigration juive massive en Palestine ait commencé après la Première Guerre mondiale, ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale et l’Holocauste que l’ordre du jour a été pleinement respecté.

Une autre pierre angulaire du folklore sioniste est le livre fabuleux [un faux, NdT], Les Protocoles des Sages de Sion, dans lequel beaucoup voyaient avec crainte un plan d’ensemble pour une prise de contrôle sioniste mondiale. Nous reviendrons sur ce point plus loin dans cet article.

Malgré les actions officielles de la Grande-Bretagne, ni l’opinion publique ni l’opinion du gouvernement n’ont été unanimes dans leur soutien à l’engagement excessif de la Grande-Bretagne dans la promotion de l’agenda sioniste. Winston Churchill, dans un télégraphe de 1922, est supposé avoir écrit « un mouvement croissant d’hostilité contre la politique sioniste en Palestine », ajoutant : « Il est de plus en plus difficile de répondre à l’argument selon lequel il est injuste de demander au contribuable britannique, déjà submergé par la fiscalité, de supporter le coût de l’imposition à la Palestine d’une politique impopulaire. » Cette désapprobation du sionisme politique a continué pendant toutes les décennies suivantes et est encore plus répandue et véhémente aujourd’hui qu’il y a un siècle !

Mahatma Gandhi a écrit en 1938 : « La Palestine appartient aux Arabes dans le même sens que l’Angleterre appartient aux Anglais ou la France aux Français. Il est injuste et inhumain d’imposer les Juifs aux Arabes […] La Palestine de la conception biblique n’est pas un domaine géographique. »

Et contrairement à l’opinion propagée par certains que l’antisionisme est de l’« anti-sémitisme », des orateurs juifs ont, à diverses reprises, également parlé ouvertement contre l’agenda sioniste. Parmi eux, Rabbi Elmer Berger a publié le livre “Le dilemme juif”, dans lequel il soutenait que l’assimilation juive était encore la meilleure solution pour les juifs dans le monde moderne, plutôt que la ségrégation et la mentalité de siège de l’État sioniste. Dans l’analyse de Rabbi Berger, le sionisme lui-même se complaisait simplement dans les croyances raciales dominantes sur les juifs et même en jouait.

En 1975, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution qui qualifiait le sionisme de « forme de racisme et de discrimination raciale ». Plus contemporainement, en 2010, l’ancien journaliste de la BBC et de ITN, Alan Hart, a publié le livre “Sionisme : Le vrai ennemi des juifs” alors que le célèbre athée en chef Richard Dawkins a déclaré dans une interview (parlant du sionisme et du lobby juif aux États-Unis) : « Si les athées pouvaient atteindre une petite fraction de cette influence, le monde serait un meilleur endroit. »� Ce n’est qu’une fraction de l’opposition déclarée au sionisme par des gens respectables et de bonne réputation. Je m’y réfère ici pour illustrer le fait que l’anti-sionisme n’est pas seulement une excuse des soi-disant « anti-sémites » et que nous devrions garder à l’esprit le nombre considérable de juifs qui s’opposent également sévèrement au sionisme.

Même les plus ardents partisans sionistes ne peuvent pas nier l’influence du sionisme politique, de même que les nombreuses actions et politiques assumées de leur État sioniste, qui outre l’oppression du peuple palestinien à long terme, a contribué massivement à la polarisation du Moyen-Orient et à la croissance du radicalisme djihadiste.

Outre l’effet destructeur et toxique que la création du régime sioniste a eu au départ (en Palestine elle-même, mais aussi vis-à-vis de ses effets de juxtaposition sur le Liban, la Syrie et d’autres voisins), un effet de division et destructeur a également continué jusqu’à aujourd’hui à l’extérieur des frontières du Moyen-Orient. Il est tout à fait démonstratif, par exemple, qu’un plan américano-israélien de longue date pour le réaménagement de la carte du Moyen-Orient ait été mené ces dernières années, renversant des gouvernements indépendants et des nations stables et recherchant finalement la balkanisation et l’asservissement de l’Irak, de la Syrie, de la Libye, etc., avec comme but ultime maléfique de soumettre l’Iran, qui est leur principale cible.

Le prétendu Plan sioniste pour le Moyen-Orient, aussi connu sous le nom de Plan Yinon, était la vaste stratégie conçue pour assurer la supériorité régionale sioniste via la reconfiguration radicale de l’environnement géopolitique d’Israël par la balkanisation des nations arabes [et non-arabes] en États plus petits et plus faibles. La stratégie Clean Break revient également à la même chose. Ce que nous avons vu jusqu’ici en Irak, en Syrie, en Libye, et même au Yémen peut être clairement compris comme le jeu de cette stratégie sioniste soutenue par les États-Unis. Il est particulièrement pertinent de noter que l’Irak, la Syrie et la Libye étaient trois des États nationalistes arabes les plus stables, modernes, laïques, indépendants et non sectaires, mais sont maintenant tous trois effondrés, géo-sectaires, des friches attendant d’être sculptées en petits morceaux.

En explorant le projet du Grand Israël, il est peu question du sionisme comme étant une imposition toxique et problématique sur la région et peut-être sur le monde plus vaste, d’autant plus que le régime sioniste a été soutenu, armé et défendu agressivement par ses mécènes occidentaux, en particulier Washington. Ces jours-ci, nous sommes tous choqués par l’engagement de l’administration Obama de $ 38 milliards envers ce régime maléfique et monstrueux.

On peut dire quelque chose de semblable de l’influence du wahhabisme dans la région. Le wahhabisme, à l’instar du sionisme, n’est pas une secte religieuse ancienne de plusieurs siècles, mais une idéologie relativement nouvelle, politiquement opportuniste mais barbare.

Les origines modernes du wahhabisme peuvent être tracées dans Najd (la région centrale géographique de l’Arabie saoudite d’aujourd’hui) et au prédicateur du XVIIIe siècle Muhammad Ibn Abd Al-Wahhab (1703-1792) qui prétendait « purifier » l’islam en le rendant à ce qu’il croyait être les principes originaux de cette religion. Loin d’être considéré comme une interprétation légitime de l’Islam, Al-Wahhab s’était même opposé à son propre père et son frère pour ses croyances fondamentalistes et fanatiques. Mais le mouvement a gagné une préséance incontestée dans la plus grande partie de la péninsule arabique à travers une alliance entre Muhammad Ibn Abd Al-Wahhab et la maison de Muhammad Ibn Saud, qui a fourni le pouvoir politique et financier aux idéologies d’Al-Wahhab pour leur donner la proéminence.

Finalement, cette alliance a donné naissance au Royaume d’Arabie Saoudite. Après l’effondrement de l’Empire ottoman turc après la Première Guerre mondiale, les Saouds ont pris le contrôle du Hijaz et de la péninsule arabique et une nation a été fondée sur les principes fanatiques d’Al-Wahhab – devenant la forme dominante de l’Islam sur le lieu de naissance de cette religion.

Mon premier intérêt pour ce domaine de l’histoire arabe a commencé il y a 20 ans par le film épique de David Lean, Lawrence d’Arabie, avec Peter O’Toole. Par amour pour ce film de 1963, j’ai lu pour la première fois le livre de TE Lawrence, Les Sept Piliers de la Sagesse, et j’ai lu plusieurs livres sur les exploits de TE Lawrence et la Révolte arabe pendant la Première Guerre mondiale, ainsi que sur les Accords Sykes-Picot (référencés par l’ISIS d’aujourd’hui dans son « manifeste ») et les actions des gouvernements coloniaux britannique et français en ce qui concerne l’après-guerre du Moyen-Orient.

La mise en place de la Maison des Saoud en tant que « famille royale » et l’établissement du Royaume d’Arabie saoudite se sont produits malgré le fait que des accords avaient été conclus pendant la guerre pour endosser et soutenir non pas les Saoudiens, mais les Hachémites. Ce sont les Arabes hachémites, non les Saoudiens, qui ont lancé la révolte arabe contre les Turcs ottomans et qui ont été les plus impliqués dans la campagne. Pourtant, c’est la faction saoudienne fanatique (et certains disent hérétique) inspirée par le wahhabisme qui a gagné le pouvoir réel après la guerre.

La raison pour laquelle je fais référence à cette histoire est de souligner que le Royaume saoudien d’inspiration wahhabite n’était pas le seul, ni même le plus légitime, à revendiquer cette position immensément privilégiée et extrêmement puissante dans la région. En fait, ce pouvoir a été usurpé comme les sionistes ont usurpé le leur en Palestine.

Et quel a été l’héritage de cette Arabie saoudite inspirée par le wahhabisme et son influence ? Eh bien, l’influence sur l’Arabie elle-même et une grande partie de la région environnante est incontestable, mis à part le fait que les doctrines wahhabites ont exercé une influence majeure sur l’extrémisme, le djihadisme et le terrorisme jusqu’à l’ISIS d’aujourd’hui – l’incarnation même du wahhabisme en dehors de la péninsule arabique. Oussama Ben Laden lui-même était un wahhabite. Presque tous les extrémistes du djihadisme, y compris d’autres groupes takfiristes (comme les salafistes), suivent une idéologie essentiellement wahhabite.� Un takfiri, soit-dit en passant, est un musulman sunnite qui accuse un autre musulman (ou un adepte d’une autre foi d’Abraham) d’apostasie. L’accusation elle-même est appelée « takfir » (en arabe), dérivée du mot « kafir », qui signifie non-croyant en arabe, et est décrite comme « celui qui est, ou prétend être un ».

Quoi qu’il en soit, ce dogme pseudo-islamique malfaisant a été disséminé méthodiquement dans le monde islamique pendant des décennies, grâce aux fonds souverains saoudiens, le financement de l’éducation et de la littérature religieuse fanatique dans les universités et les mosquées partout en Égypte et en Irak, au Pakistan et en Indonésie. Ce qui est pire, c’est que cette diffusion de propagande inspirée par le wahhabisme, financée par l’Arabie saoudite, s’est étendue depuis longtemps au-delà du Moyen-Orient et dans les sociétés occidentales, en particulier les communautés musulmanes au Royaume-Uni, en France et aux Pays-Bas.

Une étude récente menée sur deux ans par le Dr Denis MacEoin, professeur d’études islamiques à l’Université de Fès, a découvert un magot de littérature maligne dans plus d’un quart des mosquées britanniques.

Tout cela avait été publié et distribué par des organismes liés au gouvernement du Royaume d’Arabie saoudite.

Les dépliants, les DVD, les sites web et les revues sont pleins d’énoncés archaïques et extrémistes disant, par exemple, que les homosexuels devraient être brûlés, lapidés ou jetés des montagnes ou de grands édifices, ainsi que les adultères et les apostats (ceux qui essaient de changer leur religion). Les femmes sont représentées comme étant inférieures intellectuellement et ont besoin d’« être battues quand elles transgressent », tandis que les enfants de plus de 10 ans doivent être battus s’ils ne prient pas. La moitié de la littérature est écrite en anglais, suggérant qu’elle s’adresse aux jeunes musulmans britanniques qui ne parlent pas nécessairement l’arabe ou l’ourdou. Le matériel, ouvertement disponible dans de nombreuses mosquées, conseille vivement aux musulmans britanniques de se séparer des non-musulmans qui sont considérés comme inférieurs.

Ce ne sont pas des informations nouvelles, bien sûr. Les journalistes d’investigation ont découvert des documents similaires à de nombreuses reprises, alors que les gens qui ont grandi au sein des communautés musulmanes susmentionnées sont conscients de ces idées et de cette littérature depuis longtemps. La littérature wahhabite financée par l’Arabie saoudite peut être citée comme une influence majeure (mais non la seule influence) sur l’endoctrinement de jeunes hommes britanniques aliénés de la société dominante et pour la séduction de jeunes hommes dans des organisations extrémistes comme al-Qaïda et ISIS / Daesh dans le monde entier. Pire encore, dans des endroits comme le Pakistan où, contrairement au Royaume-Uni, la plupart des jeunes hommes n’ont pas le privilège d’avoir accès à un haut niveau d’éducation ou à des sources fiables d’information publique, mais ont beaucoup accès aux écoles religieuses (madrasa) et aux mosquées, qui enseignent en utilisant ces références fanatiques financées par l’Arabie saoudite.

Il s’agit en effet d’un point clé : la littérature financée par l’Arabie saoudite a toujours ciblé les régions les plus pauvres du monde musulman, comme le Pakistan, la Somalie, l’Afghanistan, le Bangladesh, le Nigeria, l’Indonésie, etc., où il n’y a pratiquement aucune infrastructure éducative formelle. Dans ces cas, la richesse saoudienne est en mesure de payer pour la construction ou l’entretien des écoles ou des mosquées – mais à condition que leur interprétation de l’islam soit centrée sur le wahhabisme et qu’elle soit enseignée et distribuée. Grâce à ce processus qui a eu lieu pendant de nombreuses années, des milliers de jeunes influençables ont grandi sur cette interprétation extrémiste de l’islam, car ils y sont forcés, faute d’accès à une éducation ou à des informations plus sophistiquées. Globalement, ils n’ont rien de mieux.

Il est intéressant de constater que cette sorte d’endoctrinement centré sur le wahhabisme était traditionnellement moins répandu dans des pays arabes plus développés ou sophistiqués comme la Libye d’avant-guerre, la Syrie d’avant-guerre, les parties wahhabites du Liban, ou l’Irak d’avant-guerre. Cela s’explique en partie par le caractère fort, laïque et indépendant des sociétés qui, au moins au niveau de l’État, étaient plus investies dans le sentiment de fierté nationale et d’identité culturelle qu’elles ne l’étaient dans le fondamentalisme religieux. En effet, dans des pays comme la Syrie et la Libye, l’État a entrepris une longue campagne pour réprimer l’extrémisme religieux, de toute sorte.

Cela a toutefois changé de façon spectaculaire depuis l’invasion et l’occupation illégale de l’Irak en 2003, le complot de l’OTAN en Libye et la guerre sanglante qui a été imposée à la Syrie depuis 2011. Par conséquent, tous ces pays sont maintenant infestés d’extrémismes religieux aux mœurs barbares. Le soi-disant « État islamique », alias ISIS ou ISIL ou Daesh qui a été infiltré en Syrie et en Irak, est essentiellement un mouvement a 100% idéologiquement coulé dans la doctrine wahhabite de l’Arabie saoudite. ISIS par essence est une Arabie saoudite sans ambassade ! Ce lien est encore aggravé par le fait que les armes et le financement saoudiens et qataris sont en grande partie derrière ces sauvages wahhabites et salafistes, que les guerres en Syrie et en Libye sont largement financées par les Saoudiens et les Qataris et que l’émergence d’ISIS est en grande partie une conséquence de cela. Il a été rapporté, par exemple, que les prédicateurs wahhabites d’Arabie saoudite étaient fréquemment à Alep, en Syrie, prêchant aux djihadistes sauvages armés de mener une « guerre sainte » contre l’État syrien à tout prix.

Pourtant, alors que des pays comme l’Afghanistan et l’Irak étaient soumis à une invasion (et le second à une déstabilisation presque totale) et que le renversement des gouvernements de Syrie et de Libye (deux pays qui avaient peu ou pas d’influence sur la croissance de la mondialisation du djihadisme) ont été ouvertement encouragés et aidés par les grands gouvernements occidentaux et de l’Arabie saoudite – sans doute en partie à cause de leur richesse et de leur valeur pour Washington et ses alliés –, ces derniers n’ont jamais été soumis à une quelconque menace ou vu leurs activités cyniques de dissémination méthodique des doctrines extrémistes à travers le monde musulman examinées minutieusement.

Première Guerre mondiale, wahhabites, hachémites et Lawrence d’Arabie�

Pour en revenir à la Première Guerre mondiale, il est bon de rappeler que les Saouds n’étaient pas nécessairement censés être les dirigeants de l’Arabie. Le Hachémite, Hussein bin Ali, était le chérif et l’émir de la Mecque de 1908 à 1917. La révolte arabe de la Première Guerre mondiale comprenait des tribus trans-jordaniennes, ainsi que d’autres tribus des régions de Hijaz et du Levant, se battant contre l’Empire turc au côté de la Grande-Bretagne et de ses alliés. La révolte a été lancée par les Hachémites et dirigée par le chérif Hussein de La Mecque, pas par les Saouds ou les wahhabites. Elle a été soutenue par la Grande-Bretagne et ses autres alliés de la Première Guerre mondiale, qui ont utilisé l’élan des nationalistes arabes qui voulaient l’indépendance pour poursuivre un effort de guerre plus large contre l’Allemagne et ses alliés.�La chronique définitive de la révolte a été écrite par T. E. Lawrence qui, en tant que jeune officier de l’armée britannique, a joué un rôle clé d’agent de liaison pendant la révolte. Il a publié sa chronique en 1922 sous le titre, Les Sept Piliers de la Sagesse. Lawrence lui-même est bien sûr l’une des figures les plus fascinantes et emblématiques du XXe siècle. Alors que Les sept piliers de la sagesse peuvent être questionnés pour leur précision à certains égards, même ses détracteurs et ses ennemis n’ont pas pu réfuter le rôle vital joué par les Hachémites dans la révolte. C’est un fait historique que le gouvernement britannique de l’époque a promis aux Arabes hachémites beaucoup plus qu’il ne lui a livré après la guerre.

En septembre 1918, les partisans de la révolte arabe à Damas ont déclaré un gouvernement fidèle au « Chérif de La Mecque ». Hussein avait été déclaré « Roi des Arabes » par une poignée de chefs religieux et d’autres notables à La Mecque. Après l’abolition du califat turc, Hussein se déclara calife, roi des Hejaz, et roi de tous les Arabes, Malik bilad-al-Arab, en arabe.

Cependant, Hussein a été évincé et chassé de l’Arabie par les Saouds, un clan rival avec lequel les Hachémites avaient déjà une mauvaise histoire, ayant précédemment combattu contre eux en raison de différences religieuses radicales, principalement sur les doctrines fanatiques d’Al-Wahhab. Bien que les Britanniques aient soutenu [et utilisé] Hussein dès le début de la révolte arabe, ils ont décidé de ne pas aider Hussein à repousser les attaques des Saouds, qui ont finalement saisi les principales villes de La Mecque, Médine et Djeddah. Ainsi a disparu l’espoir d’une Arabie gouvernée par les Hachémites, bien que Hussein ait continué à employer le titre de « Calife » même dans son exil.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les Arabes se sont retrouvés libérés de siècles de domination ottomane, mais ont été soumis à la domination coloniale de la France et de la Grande-Bretagne, malgré les promesses des Britanniques pendant la guerre. Lorsque les mandats coloniaux furent terminés, les fils de Hussein furent faits rois de la Trans-Jordanie, plus tard simplement appelé Jordanie, ainsi que de la Syrie et de l’Irak. Cependant, la monarchie en Syrie a été de courte durée, et par la suite Faisal, fils de Hussein, a présidé l’État nouvellement établi en Irak. Mais ce n’étaient que des offrandes conciliantes par rapport à ce qui avait été initialement prévu et désiré par les Hachémites. Ce sont les Saouds qui ont été les vrais gagnants, installés dans un royaume puissant qui a duré jusqu’à ce jour et qui ne montre pas le moindre signe d’affaiblissement.

Les Mémoires de M. Hempher et Les Protocoles des Sages de Sion�

Il n’est pas exagéré de prétendre que le sionisme et le wahhabisme ont été des forces dévotes et destructrices dans la région du Moyen-Orient et au-delà. Le sionisme a mené à la situation interminable et à l’humiliation du peuple palestinien, tout en veillant à ce que l’État moderne d’Israël soit perçu de manière entièrement négative. En fait, tous les sondages indiquent qu’Israël est la nation la moins populaire sur terre ! Pendant ce temps, le wahhabisme a inspiré une quantité incommensurable d’extrémisme, un terrorisme de la pire forme, l’endoctrinement et la polarisation toxique de nombreuses sociétés arabes.

Nous pouvons regarder l’évolution de l’influence du wahhabisme dans le monde, jusqu’au stade actuel, et légitimement l’appeler un cancer. Mais qu’en est-il de ses racines ? Étant donné la vision répandue de la conspiration sioniste derrière la Déclaration de Balfour et tout de ce qui s’est passé depuis, est-il possible que le wahhabisme, qui a commencé à prendre de l’ampleur à peu près à la même époque, ait été quelque chose de beaucoup plus important que ce qu’il a semblé être – même à l’époque ?

Est-il possible que le wahhabisme ne soit pas seulement le produit d’un prédicateur rustique sorti du désert de la péninsule arabe, mais quelque chose de beaucoup plus cynique ?

Le livre, Les mémoires de M. Hempher, un espion britannique au Moyen-Orient ou Les confessions d’un espion britannique, a été considéré par certains comme un document fabriqué ; un document censé être l’histoire d’un agent britannique du XVIIIe siècle, Hempher, et de son rôle instrumental dans la création du wahhabisme dans le cadre d’une conspiration pour corrompre et finalement détruire l’islam. Ce livre est apparu en 1888 en turc. Il a été décrit comme une variation anglophobe du livre, Les Protocoles des Sages de Sion.

La plupart des chercheurs au sujet des conspirations connaissent le livre infâme Les protocoles des Sages de Sion, qui a été considéré comme le modèle de la conspiration juive mondiale. Les protocoles des Sages de Sion, comme Les confessions d’un espion britannique, ont longtemps été rejetés par certaines sources traditionnelles comme une contrefaçon ou un canular. Mais est-ce vraiment le cas ?� Les Protocoles ont été largement traduits et diffusés et sont toujours considérés comme factuels et historiques dans une grande partie du monde musulman, informant sur l’essentiel de la vision prédominante au Moyen-Orient des juifs et des sionistes. Ceux qui réfutent la validité du livre le citent comme une cause contribuant massivement à la haine des juifs dans presque toutes les sociétés musulmanes et au-delà. Malheureusement, les nazis, comme beaucoup dans les sociétés musulmanes d’aujourd’hui, étaient intempérants, incapables de séparer le sionisme, en tant que force politique globaliste corrosive, des juifs en tant que peuple.

La réalité est que si Les Protocoles des Sages de Sion devaient se révéler être un élément historique légitime, le sionisme qu’il représente n’est pas plus représentatif des juifs en tant que peuple que le wahhabisme ne l’est de la communauté musulmane globale – c’est-à-dire que seul un pourcentage relativement faible des musulmans dans le monde sont des wahhabites, et de même pour la communauté juive et le sionisme. Mais les conspirations du genre dont nous parlons fonctionnent à un niveau insidieux, souvent inaperçu. C’est-à-dire que le nombre de musulmans et le nombre de juifs inconsciemment soumis au wahhabisme et au sionisme sont respectivement beaucoup plus élevés.

Mais qu’en est-il des Confessions d’un espion britannique ? Est-ce une simple coïncidence que ces deux idéologies politiques, toutes deux de la même époque, qui ont toutes deux assuré la toxicité à long terme du Moyen-Orient, ont aussi produit des livres qui révèlent leurs véritables origines et leurs ordres du jour – mais qui ont été plus tard rejetés par les commentateurs des médias traditionnels comme des faux ?

Les Confessions d’un espion britannique disent-elles la vérité ? Le wahhabisme a-t-il été fondé par des organismes extérieurs comme un plan à long terme pour corrompre l’islam ? Est-ce juste une coïncidence que ce soit exactement ce que le wahhabisme semble avoir fait au cours d’un siècle – corrompre la grande religion islamique au point où elle est maintenant largement considérée par beaucoup de non-musulmans [ainsi que de musulmans non pratiquants] comme une source de mal dans le monde ?

Et Les Protocoles des Sages de Sion ? Est-ce une simple coïncidence que les protocoles qui sont décrits dans ce document se situent parfaitement dans les réalités observées du sionisme mondial actuel sur stéroïdes ?

Retour à l’islam, rappelons-nous que cette religion n’a pas toujours été considérée avec le genre de stigmate qu’elle a maintenant, mais plutôt l’inverse. Les sociétés islamiques ont été historiquement perçues comme ayant été intellectuellement et même scientifiquement éclairées à une époque où le christianisme occidental était caractérisé par une arrière-pensée superstitieuse, les inquisitions, la torture, les persécutions de masse, les bûchers d’exécution et des doctrines et proclamations absolument ridicules. Les récits historiques racontent la brutalité des croisés chrétiens occidentaux et la noblesse comparée de Saladin et des armées musulmanes. Le monde islamique a eu son illumination longtemps avant l’Occident chrétien en dépit d’avoir été une religion plus jeune. À une époque où les Européens brûlaient des « sorcières », les villes islamiques classiques d’Ispahan, de Damas, de Bagdad et du Caire étaient des centres d’apprentissage et de philosophie.

La lente dégradation et la polarisation des sociétés islamiques est un phénomène qui ne s’est produit que depuis une centaine d’années, car la croissance du wahhabisme semble avoir agi comme un virus à action lente avec une longue période d’incubation. Et ce n’est que dans les 10 à 15 dernières années que l’influence des doctrines wahhabites est devenue une question internationale de premier plan.

En ce qui concerne le livre, Les Confessions d’un espion britannique, est-il un canular ? Peut-être que oui, peut-être que non. Mais on pourrait se demander pourquoi un tel faux document – pour calomnier une secte religieuse alors mineure qui ne devait avoir une grande pertinence qu’un siècle plus tard – aurait être créé ? Il en va de même pour Les Protocoles des Sages de Sion.

9/11, une tentative pour détruire le véritable islam�

Pourquoi les alliés occidentaux du roi Hussein n’ont-ils pas aidé les Hachémites lorsqu’ils ont été chassés d’Arabie par les Saouds après la Première Guerre mondiale ? Et pourquoi, depuis des décennies, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et les autres puissances mondiales n’ont-elles pas vu de problème dans le financement par les Saoudiens de la littérature et des idéologies extrémistes ? Et pourtant, nous semblons plus que désireux de nous précipiter quand il y a une chance de renverser un leader séculier comme Kadhafi en Libye ou Assad en Syrie, deux dictatures non démocratiques, peut-être, mais deux sociétés relativement idylliques par rapport à l’Arabie saoudite – mais plus maintenant, malheureusement – et qui n’étaient pas un facteur important dans l’endoctrinement des esprits jeunes, frustrés, en colère et impressionnables à travers le monde musulman. Quelle est la source de cette politique étrangère si profondément incohérente ?

Pourquoi les Saoudiens n’ont-ils pas été mis en cause lorsque 15 des 19 prétendus pirates de l’air du 11 septembre ont été identifiés comme originaires d’Arabie saoudite et non d’Irak ? Ou étaient-ils censés être 15 patsies, une ressource précieuse que Washington pourrait faire fructifier en tant qu’atout, par exemple avec « les 28 pages manquantes de rapport sur le 9/11 », dont nous avons tous entendu beaucoup parler ces derniers temps, afin d’obtenir un avantage géopolitique sur les Saoudiens, et figurativement tirer le tapis sous leurs pieds comme ils l’ont fait avec l’Égypte de Moubarak en 2011 ? La liste des questions curieuses va croissant sans cesse. Sans trop divaguer et pour ne pas compliquer une question déjà très complexe, il faut garder à l’esprit qu’une des théories du complot les plus en vue du 9/11 est celle de Phillip Marshall, qui conclut que les attaques du WTC étaient un complot américano-israélo-saoudien, pas une simple opération d’al-Qaïda. Deux caractéristiques centrales et récurrentes de la plupart des recherches sur le complot du 11 septembre sont la participation possible d’agences saoudiennes et l’implication éventuelle du Mossad israélien en collusion avec un large éventail d’agences américaines.

Cela dit, quand on regarde l’histoire du Moyen-Orient, il devient de plus en plus difficile de ne pas se demander si les divisions, la toxicité générale, les guerres et les scénarios apocalyptiques qui atteignent ici leur apogée au début du XXIe siècle ont été orchestrés depuis bien longtemps dans une histoire qui a toujours été destinée à atteindre le point où nous sommes. C’est le point de vue de beaucoup sur Les Protocoles des Sages de Sion – à savoir que le soi-disant « faux » document a effectivement rendu cela beaucoup plus clair.

Plus on étudie l’histoire, plus on se demande si la vérité sur le wahhabisme et ses origines pourrait ne pas être seulement un récit similaire, mais une opération concordante, avec ces deux idéologies – wahhabisme et sionisme – qui travaillent main dans la main pour créer l’environnement toxique que nous avons aujourd’hui dans la région.

Il est également intéressant de noter que la conspiration qui perle des Confessions d’un espion britannique – à juste titre ou à tort – jouit d’un haut niveau de crédibilité dans certaines parties du Moyen-Orient, en particulier en Irak, où ce livre est considéré par beaucoup comme aussi légitime que Les Protocoles des Sages de Sion.

Il est également intéressant de noter que tant que Washington est considéré comme un soutien d’Israël, il est également perçu comme soutenant durablement le régime saoudien, au grand déplaisir d’autres nations et de leurs dirigeants dans la région comme Kadhafi, Assad et le chef suprême iranien l’Ayatollah Khamenei, etc. L’État sioniste d’Israël et le Royaume wahhabite d’Arabie saoudite pourraient être considérés – et sont considérés par beaucoup au Moyen-Orient – comme des États artificiels imposés à la région et maintenus en place par les puissances occidentales – principalement Washington – à des fins à long terme que Dieu-seul-connait. Tout comme Israël est armé jusqu’aux dents par ses patrons occidentaux, il en est de même du régime saoudien, qui est actuellement en train de décimer la petite nation du Yémen dans une guerre illégale et en utilisant presque entièrement de l’armement britannique ou américain – sans un mot de condamnation des gouvernements occidentaux.

La perception est souvent inéluctable que les principaux gouvernements occidentaux marchent au rythme de l’État saoudien, tout autant qu’avec Israël. Et tout ceci malgré le rôle de longue date de l’Arabie saoudite comme source principale du terrorisme djihadiste.

Il est de plus en plus évident que les États wahhabite et sioniste ont des intérêts communs et travaillent main dans la main à bien des égards. Cela peut être vu par exemple dans leur politique anti-iranienne partagée et leur implication commune dans le soutien à la guerre extrémiste d’ISIS contre le gouvernement syrien.� Dans le numéro du 14 septembre 2016 du magazine Politico, le néocon Zalmay Khalilzad (ancien ambassadeur des États-Unis en Afghanistan, en Irak, aux Nations Unies et maintenant l’homme de paille du lobby saoudien à Washington) a déclaré : « Israël et l’Arabie saoudite partagent une perception similaire de la menace à l’égard de l’Iran, et cette vieille hostilité ne doit pas empêcher une plus grande coopération entre les deux États à l’avenir. Les Saoudiens ont déclaré avec une franchise inhabituelle qu’ils ne considèrent pas Israël comme un ennemi et que le royaume ne fait aucun plan de contingence militaire dirigé contre Israël… »

Le XXe siècle et la malveillance du wahhabisme dans le monde islamique�

L’influence destructrice et hégémonique du sionisme a été décrite et commentée dans tous les sens pendant de nombreuses décennies. Mais les doctrines wahhabites peuvent maintenant clairement être considérées comme étant derrière la plupart des mouvements extrémistes et fous du djihadisme, y compris al-Qaïda et maintenant ISIS. Il serait impossible de calculer combien d’esprits et combien de jeunes hommes, à travers le monde, ont été endoctrinés par les influences wahhabites.

Encore une fois, pour citer l’ancien ambassadeur Khalilzad (du numéro du 14 septembre 2016 du magazine Politico) :

« Une fois, au cours de réunions avec le roi Salman, le prince héritier Nayef, le sous-ministre Mohammad Bin Salman et plusieurs ministres, un haut fonctionnaire saoudien a admis : « Nous vous avons trompés » . Il m’a expliqué que les Saoudiens ont soutenu l’extrémisme islamique depuis le début des années 1960, comme un contre-pied au nassérisme – l’idéologie politique socialiste issue de la pensée égyptienne de Gamal Abdel Nasser – qui menaçait l’Arabie saoudite et allait mener à la guerre entre les deux pays le long de la frontière du Yémen. Cette tactique leur a permis de contenir avec succès le nassérisme, et les Saoudiens ont conclu que l’islamisme pouvait être un outil puissant dans un cadre plus large. »

Le wahhabisme saoudien n’est pas seulement une mauvaise interprétation intolérante et barbare de l’islam. C’est un culte de la mort en soi avec une méthodologie politique très judicieuse et expéditive. Le sionisme, qui est souvent utilisé pour endoctriner les jeunes juifs [et beaucoup de stupides évangélistes américains dits « chrétiens »], a un point de vue essentiellement extrémiste, délirant, intransigeant, qui traite de la supériorité raciale et du « droit divin » sur une terre qui n’est PAS à eux, sur un pays qu’ils n’ont JAMAIS eu en garde, si ce n’est pour une courte période, tâche dont ils se sont montrés complètement indignes, à la suite de laquelle a commencé leur expulsion et la diaspora.

L’influence du wahhabisme, tout comme celle du sionisme, sont largement invisibles à ceux qui observent superficiellement les événements de l’extérieur et peuvent presque être considérées comme un endoctrinement furtif. Bien que personne n’ait jamais nié l’existence du wahhabisme ou sa prévalence en Arabie saoudite, ce n’est que depuis quelques années que l’étendue du matériel wahhabite circulant autour du monde musulman a commencé à être compris. Alors que l’influence religieuse saoudienne ne peut être citée comme la seule force derrière la montée du fanatisme et de l’extrémisme au Moyen-Orient et au-delà dans une grande partie du monde islamique, elle en est un facteur central, avec la politique étrangère américaine et l’État sioniste d’Israël. Et si tous ces facteurs devaient être considérés comme opérant de concert les uns avec les autres et considérés comme un seul, alors il serait évidemment le principal moteur des événements terribles dans cette partie du monde.

Même si vous vouliez citer d’autres facteurs de causalité – par exemple, les populations opprimées par diverses dictatures – on pourrait affirmer que ces dictatures ont été historiquement soutenues par l’influence saoudienne ou américaine (ou les deux) à un moment ou à un autre – sauf celle de Kadhafi – et regardez comment cela s’est fini pour lui. Si l’on regarde les événements historiques du soi-disant « printemps arabe » ou mieux le chaos arabe, certains ont tendance à oublier que Bahreïn, par exemple, a eu ses propres protestations populaires avec des civils demandant des droits et des libertés fondamentaux. Ces protestations ont été écrasées et n’ont reçu aucun appui ni aucune action de solidarité de Washington ou d’autres puissances occidentales. Pourtant, les puissances se sont empressées de contribuer au renversement violent et brutal de Kadhafi en Libye et sont maintenant en passe d’essayer de faire de même en Syrie, en faisant payer le prix fort au peuple syrien pauvre et sans défense.

Sans surprise, la Libye de Kadhafi et la Syrie d’Assad étaient deux dictatures sans sympathie ni amour pour les wahhabites saoudiens. Et la même chose peut être dite pour l’Irak de Saddam Hussein, alors que la direction de Bahreïn avait le plein soutien saoudien. Encore plus ridicule, les Saoudiens étaient eux-mêmes « consultés » par les puissances occidentales sur ce qu’il fallait faire à propos du « problème Kadhafi », tout comme ils étaient principalement « consultés » sur ce qu’ils devaient faire à propos d’Assad et de la Syrie, ou concernant la campagne pour virer Saddam Hussein d’Irak.

Il est curieux qu’avec tous ces régimes qui se sont effondrés ou qui ont été attaqués ailleurs dans la région (même le régime de Moubarak en Égypte), le régime saoudien n’a jamais semblé être le moins du monde en difficulté, en dépit d’être détesté par tant de ses propres citoyens aussi bien que par ses voisins et en dépit d’être encore plus oppressifs que les autres régimes accusés d’être « anti-démocratiques ».

Selon le sociologue Quintan Wiktorowicz, même le terme « wahhabisme » est souvent utilisé par ses adversaires pour désigner l’influence étrangère, en particulier dans les pays où il y a une petite communauté musulmane minoritaire, mais qui ont subi des incursions récentes pour convertir la population locale à cette idéologie. Grâce à cette méthode d’infiltration à long terme, les nations étrangères peuvent être perturbées, les mouvements agités et les régimes endommagés ou même renversés. Mouammar Kadhafi connaissait certainement les wahhabites – et les haïssait avec force. Il a également commis l’erreur d’affronter ouvertement la famille royale saoudienne aux sommets arabes. Encore une fois, notons que ni l’Iran ni la Syrie, ni la Libye de Kadhafi, ni l’Irak de Saddam Hussein n’ont jamais contribué à l’exportation ou à la propagation de l’extrémisme ou du terrorisme contre l’Occident. Mais le wahhabisme saoudien l’a clairement fait et le fait toujours.

Il est toujours difficile pour les chercheurs indépendants de se pencher sur la conspiration internationale qui a été menée contre Kadhafi et le peuple de Libye sans se demander quelle alliance de forces et d’intérêts était vraiment derrière elle et pourquoi. Ce sujet justifie tout un essai en lui-même, mais il devient également difficile de regarder la crise qui a déchiré la Syrie autrefois paisible et ne pas se poser la même question, sans parler de l’Irak et de la montée d’ISIS.

C’est un fait établi que les Saoudiens et leurs États clients satellites ont financé et orchestré les terroristes ultra-violents d’ISIS en Syrie depuis le début de ce conflit. Et il est évident qu’Israël a également été impliqué dans l’aide aux rebelles syriens. Il est donc tout à fait raisonnable de se demander si un programme sioniste / wahhabiste est joué à l’unisson avec, évidemment, le soutien des néocons à Washington.� Ce n’est pas, en passant, une tentative de vilipender l’Arabie saoudite ou l’État saoudien – qui peut être confronté au grand danger de l’extrémisme djihadiste – mais plus spécifiquement ses clercs religieux et ses réseaux religieux. On ignore dans quelle mesure ces réseaux sont liés à l’État lui-même. Mais il y a presque certainement un certain degré de collusion impliquant les personnes hautement placées dans l’état.

En conclusion, il est évidemment hors de la portée de cet article de commenter de façon décisive si les Protocoles des Sages de Sion ou les Mémoires de M. Hempher sont des faux du XIXe siècle ou de véritables éléments historiques qui exposent les véritables origines de deux idéologies les plus destructrices et toxiques des XXe et XXIe siècles.

Ce qui peut être observé avec une objectivité absolue, cependant, c’est le rôle substantiel que les deux idéologies ont joué dans la création des conditions dures, quasi-apocalyptiques que nous avons maintenant au Moyen-Orient et ailleurs dans le monde. Une fois que vous vous êtes familiarisé avec l’histoire, vous ne pouvez pas vous empêcher de voir l’amer sectarisme, les guerres, les divisions et le sang d’aujourd’hui sans percevoir les grandes ombres du sionisme et du wahhabisme qui se dressent derrière eux. Et cela avant même de prendre en compte la question de l’islam chiite. Cela est également particulièrement intéressant compte tenu du fait que la politique des États-Unis au cours des dernières années a consisté à aggraver le plus possible un conflit faux et artificiel sunnite-chiite dans la région. L’intelligentsia israélienne est aussi très impliquée dans l’avènement de ce conflit géo-sectaire.

Le sombre tableau est celui d’un cancer social et politique semé à l’aube du XXe siècle et atteignant son niveau le plus mortel au début du XXIe : un ordre du jour qui date d’avant la Première Guerre mondiale et qui pourrait provoquer la Troisième guerre mondiale.

«Des accidents nucléaires sont inévitables et les gens sont toujours en péril»

«Des accidents nucléaires sont inévitables et les gens sont toujours en péril»

Des Milliers de bombes nucléaires sont déployées autour de la Russie, et en riposte à ses frontières, de même que dans la Mer de Chine, de même que dans les avions militaires qui volent en permanence avec des cargaison de bombes nucléaires pour être prêt le cas où, de même dans une multitude de Pays qui ont acquis ces armements au Moyen Orient, en Corée du Nord, au Pakistan, en Inde, en Israël, en Syrie, en Iran, et la liste est encore très longue. Des bombes ont déjà été utilisées au Yémen, à Bagdad, au Donbass, et les premières explosions d'importances mettront le feu aux poudres. On peut donc convenir, que quelque soit la Politique des dirigeants du Monde, une perte de sang froid, un incident, une crainte, une arrière pensée, fera tout déclencher.

Chaque fois que des armes nucléaires sont déployées, l’humanité est en danger, car les accidents sont inévitables quand il s’agit de systèmes sophistiqués aux divers éléments qui doivent interagir parfaitement, estime Paul Ingram, membre du BASIC.

Mercredi 22 février, le NIS (Nuclear Information Service ou Le service de renseignement nucléaire), un organisme de suveillance nucléaire indépendant, a révélé dans un rapport que plus d’une centaine d’accidents avaient eu lieu dans le cadre du programme nucléaire du Royaume-Uni au long de ses 65 ans d'existence, ce qui montre à quel point le monde est proche d’une catastrophe. Le rapport indique également que 116 travailleurs nucléaires britanniques sont morts dans des accidents ou du cancer causé par la contamination radioactive.

En réponse, le ministère britannique de la Défense a déclaré qu’il n’y avait pas eu d’accident présentant une menace d’exposition aux rayonnements pour les hommes ou pour l’environnement depuis plus de 50 ans. Toutefois, les auteurs du rapport accusent le ministère de la Défense d'essayer de minimiser la gravité de ces incidents.

RT : Tout cela semble très inquiétant. A quel point est-ce dangereux ? Est-il questions de morts en masse et de destruction potentielles ou plutôt des erreurs techniques ?

Paul Ingram (P. I.) : Franchement, on parle plutôt de fautes techniques. Une ou deux situations ont présenté de graves risques. D’habitude, il y des petits risques partout, mais ils sont importants, car il s’agit de l’exposition du grand public à des radiations.

Les accidents sont inévitables quand vous travaillez avec des systèmes aussi complexes impliquant un certain nombre d'éléments divers qui doivent fonctionner parfaitement afin de produire un résultat final parfait

RT : Est-il suffisant de lancer un avertissement pour souligner qu’un accident pourrait arriver ?

P. I. : Oui, un accident peut arriver à tout moment. En fait, les auteurs du rapport ont conclu – et je suis d’accord avec eux – que les accidents sont inévitables quand vous travaillez avec des systèmes aussi complexes impliquant en tout cas un certain nombre d'éléments divers qui doivent fonctionner parfaitement afin de produire un résultat final parfait. S’il y a des problèmes, il y aura alors une réaction en chaîne. Ils peuvent être soit humains soit techniques. En fin de compte, cela signifie que les gens sont inévitablement en danger chaque fois que des armes nucléaires sont déployées.

RT : Les gens ordinaires et les travailleurs dans le secteur du nucléaire seront-ils toujours menacés ? Il y a beaucoup de morts, par exemple, dans l’industrie de la construction, n’est-ce pas ?

P. I. : C’est vrai. Chaque fois qu’il y a une échelle de risque, il y aura sans doute des accidents. Il faut préciser : il n’y a jamais eu d’accidents avec des armes nucléaires britanniques aussi graves que tous ceux, documentés, qui ont eu lieu avec des missiles nucléaires américains et soviétiques.

Un débat public est essentiel pour prendre une décision éclairée sur ces questions. 

RT : Est-il vrai quele système britannique dépend des satellites américains et qu’on utilise beaucoup de technologies américaines dans l’ensemble du système anglais ?

P. I. : Tout à fait. Nous ne le savons pas exactement parce que le gouvernement protège ces informations, mais nous pensons que le raté de missile dont on a parlé cet été, était quasi-certainementun problème américain. Un missile américain a été lancé et les données télémétriques de ce missile ont connu un problème lié aux composants américains et à la technologie américaine.

RT : De tels rapports sont-ils utiles ? La Grande-Bretagne ne semble-t-elle pas vulnérable à cause de cela, pas aussi sécurisée qu’elle devrait être, en ce qui concerne les armes nucléaires ?

P. I. : Ce type de rapports sont utiles parce que, si nous voulons avoir un débat public ouvert, nous aurons besoin des informations accessibles. Un débat public est essentiel pour prendre une décision éclairée sur ces questions. Nous avons besoin de débats publics en Russie, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni parce que, en fin de compte, ces systèmes sont très dangereux. Si on le passe sous silence, les politiciens vont aborder le sujet et dire toutes sortes de bêtises.

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