WWIII : De Sarkozy à Hollande puis à Macron, la diplomatie Française se refugie dans les jupes des USA, pour se plaindre de sa disparition et de la perte de son influence sur le pillage de l'Afrique et du Moyen Orient. Pour Macron POUTINE est l'Homme à abattre puisqu'il nous prive de nos anciens terrains de Jeu, ou l'on pouvait mettre un place un Président qui reconnaissait à la France qu'elle puisse se servir.

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

Alexandre del Valle : «Emmanuel Macron poursuit le virage atlantiste entamé par ses prédécesseurs» . La loi asile-immigration adoptée en première lecture à l'Assemblée, un seul vote contre côté LREM.

WWIII : De Sarkozy à Hollande puis à Macron, la diplomatie Française se refugie dans les jupes des USA, pour se plaindre de sa disparition et de la perte de son influence dans le pillage de l'Afrique et du Moyen Orient. Pour Macron, POUTINE est l'Homme à abattre puisqu'il nous prive de nos anciens terrains de Jeu, ou l'on pouvait mettre un place un Président qui reconnaissait à la France qu'elle puisse se servir. L'Afrique n'est plus ce qu'elle était, avec une population qui baisse la tête, et qui ne voulait pas s'émanciper sans faire du tord à Dieu, à l'image des Jésuites en Amérique du Sud, qui ont facilité le travail des colons, en bénéficiant du retour d'ascenseur des exploitants.

L'Afrique et le Moyen Orient, terre de chasse ancestrale des Français qui faisaient fortune  de la traite des noirs, de la canne à sucre, des mines, du pétrole, des matières premières, terres de prédilection du clergé et des francs-maçons, qui avaient là l'occasion de trouver des places bien payées pour leurs habitudes à fomenter des révolutions, et à s'accaparer des biens que les autres produisaient, sans jamais se fatiguer en noyautant les pouvoirs, le gouvernement, et les lieux de l'argent facile, comme une honnête contribution à leurs entraides mutuelle, et à leur façon de voir les choses, en profitant du meilleur, et en cachant la forfaiture de leurs âmes damnées, vouées à l'exploitation humaine, aux calculs de Maîtres vis à vis d'esclaves raisonnés par l'armée Française, qui avait pour unique instance la sécurité des colons et la bonne marche des entreprises.

La France s'est bâtie sur des hiérarchies d'exploitation de l'Humanité, à l'image des hiérarchies de la Franc-Maçonnerie, dont la tolérance à venir à bout  de l'adversaire, n'a que pour but de le faire plier en le coupant de tout soutient et de toutes velléités. 

La France est faible, mais c'est sa force de pouvoir être gouvernée par un dictateur fou et psychopathe avéré par un psychiatre autorisé, qui fait passer tout en ordonnances et en Assemblée Nationale par des LREM recrutés dans les Loges comme personnels godillot, apte à comprendre comme tourner la clé des votes. La Franc-Maçonnerie n'aurait pas pu trouver mieux, pour mettre en place son Chaos providentiel, prémisse aux Guerres Nucléaires. 

Les méthodes de gouvernances n'ont guerre changées, l'usage de la force fini par avoir raison du plus coriace, les corps d'Etat, n'ont d'autres préoccupations que de protéger l'ETAT, et de récolter l'immense manne qu'il faut pour le nourrir et satisfaire les prérogatives de quelques-uns, en distribuant de maigres salaires, des récompenses et des coup de bâton, d'assurer sa sécurité en faisant croire que c'est celle des Français qu'il importe de protéger, et de les faire tuer par DAESH interposé, quand la masse se révolte, et qu'il faut donner des exemples, pour que la masse revienne à de bonnes dispositions.

Les règles du Jeu sont toujours les mêmes, on laisse faire par pure compassion et on redresse le tir par pure obligation. Les citoyens ne sont pas égaux devant la Loi qui est faite pour les Maîtres, et devant les décisions de Justice qui sont faites par des Francs-Maçons dont le but ultime est le pouvoir, l'argent, la reconnaissance de leurs bienfaits sur l'humanité, qui sans eux, ne saurait pas se gérer.  Leur formation leur apprend qu'ils sont des Dieux ou qu'ils peuvent le devenir, des intouchables dans la République, et des frères supérieurs par rapport aux Goyim et sous-hommes que sont les non initiés. Tous les cercles du pouvoir leurs appartiennent, et ils ne laissent au profane, que les petits métiers, les petits salaires, les petites ambitions, les petites carrières, les petits patrimoines, les restes qu'ils ne sauraient donner à plus bas qu'eux.

Le Monde, la Nation, la Ville, le village partagent ces valeurs, sans jamais ou presque reconnaître l'égalité des uns et des autres, dans un respect des droits, des situations, et des compétences, mais des privilèges, des copinages, des aides, permettent à certains de passer outre et de se trouver propulser parmi ceux qui devront à leur tour verrouiller le système, pour qu'ils ne puissent pas ouvrir leurs portes de nantis, face aux espérances déçues et aux réclusions forcées.

Il se trouve, que nos élites, noms qu'ils se donnent, soutenus par une propagande sans fin des médias Milliardaires, qui ne veulent que notre mort lente, sont bridés par des Politiques annoncées de Peuples et de Nations libérés, qui osent prôner haut et fort une réussite qui fait ombrage à celle des milliardaires du CAC40, qui se font un salaire 2000 fois plus important que le salaire moyen Français, sans pour autant mériter cette place obtenue par cooptation ou par rachat hostile. Le Président Poutine, fait partie de ces Nations, qui ont sombré à cause des guerres voulues par l'Amérique, et qui ont laissé un tribut de 26 Millions de morts à la dernière.

La Turquie comme la Syrie serait en voie d'être démembrée. Le plan de démembrement des États-Unis pour les pays de l’Asie de l’Ouest entre dans sa deuxième phase. Après la Syrie, ce serait au tour de la Turquie. Le rédacteur en chef de Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, a évoqué ce fait dans un article au lendemain des déclarations du président turc où ce dernier a souligné que le soutien sans ambages des USA aux milices kurdes de Syrie menace la sécurité de la Turquie. « De telles menaces ne sont pas chose nouvelle et étaient, plutôt, prévisibles. Ce qui importe c’est de pouvoir faire face aux dangers qui menacent la Turquie », rappelle Atwan.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait part, samedi, lors d’un discours, des efforts dans le sens de la mise en exergue d’un plan de ligne de démarcation des pays de la région, lancé en Irak, en Syrie et qui viserait bientôt la Turquie. Atwan rappelle que ce plan ne date pas d’hier. « Le plan de démembrement des pays de l’Asie de l’Ouest pour créer de nouveaux pays avec de nouvelles frontières, conformément aux critères d’ordre ethnique et confessionnel, a été conçu il y a sept ans. Nombre de pays arabes et la Turquie, elle-même, ont collaboré à sa réalisation. Ce qui se passe, actuellement, en Irak et en Syrie traduit, en fait, ce plan américain.

« À travers ce plan de démembrement des pays et la formation de nouveaux États hostiles envers les gouvernements centraux, les États-Unis et les pays occidentaux tels que la France et la Grande-Bretagne, cherchent à anéantir l’Irak, la Syrie et la Turquie. Ce qui serait en faveur des intérêts d’Israël, qui se transformerait, ainsi, en une puissance dans la région.Les États-Unis œuvrent à exécuter ce scénario en Syrie. Ils veulent former un État kurde dans le nord, un État de confession Shamariya à l’est de l’Euphrate et un autre de confession Huraniya dans le sud-ouest de la Syrie. »

L’analyste poursuit qu’avec le démembrement de la Syrie, les États-Unis et leurs alliés occidentaux entendent aplanir le terrain pour le démembrement de la Turquie. Il avertit ainsi que la Turquie, à elle seule, ne pourrait pas contrer ce complot et qu’elle devrait coopérer avec ses voisins irakien et syrien. « Malheureusement, la Turquie ne veut pas coopérer avec ses voisins. Elle se penche une fois dans le camp des Américains et une autre fois dans le camp des Russes et leurs alliés. Et en même temps, elle publie un communiqué pour soutenir l’attaque tripartite contre la Syrie », regrette Abdelbari Atwan. La stratégie du président turc est plus que fausse, car son soutien à cette attaque ne ferait qu’accélérer le démembrement de son propre pays.

Les Russes sont devenus très fort et mettent en danger le niveau de vie de ceux qui avaient préalablement pillé et massacré l'Humanité. Macron va voir TRUMP ce matin, pour crier que ce n'est pas possible, ils veulent faire tomber notre franc CFA, ils prennent nos marchés, ils nous ont pris l'Afrique et le Moyen Orient, et pour mobiliser les Français et pour trouver de la main d'œuvre, nous sommes obligés de noyer l'Europe et la France sous des vagues d'immigration massives, avec des Politiques agressives de mobilisation et d'appel sous les drapeaux, afin de faire une guerre contre un ennemi qui ne cesse de devenir de plus en plus fort, avec le risque pour y parvenir de détruire notre stock de goyim français.

Si nous n'arrêtons pas POUTINE maintenant, il va devenir avec la Chine et toutes ses BRICS, une menace de nous mettre en chaîne, et de nous couper de toutes ressources. Ce que l'on fait aux Français ne doit en aucun cas nous arriver.

TRUMP doit également protéger son savoir faire dans l'immobilier et dans le pillage des canards boiteux qui sont tombés quand on les a poussé. Il doit faire cela pour l'Amérique qui s'est constituée sur le génocide des Espagnol et des Portugais, ainsi que sur celui des indiens et autochtones, qui n'avaient qu'à nous donner leur place sans se compromettre dans des situations que l'on regrette, mais qui sont devenues inévitables.

Notre Maître Albert PIKE, dans sa très grande lucidité luciférienne, nous avait prévenu, et il faut mettre en place les ressorts de notre rebond, même si nous devons écraser les restes de l'Humanité, cela est un moindre mal, face aux défits que nous nous sommes donnés. "Moi MACRON, toi DONALD, je te promets de devenir le Chef de l'EUROPE, et c'est pas MERKEL qui va arrêter ma jeunesse bien née, Je serai ta pointe de lance en Europe, que nous pourrons éventuellement sacrifier, pour que l'Amérique reste le nom des colons, qui ont construit un Pays dont la grandeur n'a d'égale qu'à sa puissance et à sa capacité de survivre dans l'adversité."

"Nous allons envoyés nos forces de DAESH formées par nos madrasas qui se multiplient sans cesse dans une France qui a retrouvé le goût de la religion œcuménique de mon copain François, et suite à ma leçon de choses aux Bernardins , et à nos imams modérés, elles vont à nouveaux s'occuper de l'IRAQ et de la SYRIE, tandis que notre savoir faire avec l'IRAN et l'ARABIA que j'avais convoqué, va nous permettre de contenter NETANYAHU, que mon ami ATTALI, qui veut construire le 3ème Temple et le Grand Israël, puisse le faire sans avoir sur le dos des Iraniens. Les Russes ne bougeront pas tant qu'on s'occupera de ceux qu'ils exploitent, et on les laisse ronger leur os, POUTINE est un traître partiellement dans le temps, et il finira par se convaincre que nous sommes ses meilleurs partenaires, regarde le contrat de confiance que la RUSSIE avait signé avec l'ALLEMAGNE NAZIE, ils sont capables de tout."

Emmanuel Macron sur Vladimir Poutine : «Il intervient partout pour fragiliser nos démocraties»

22 avr. 2018, 23:05

© JACQUES DEMARTHON Source: AFP

Le président français Emmanuel Macron

Avant de se rendre à Washington le 23 avril dans le cadre d’une visite d’Etat, Emmanuel Macron a accordé une interview à Fox News au cours de laquelle il a, entre autres, dressé un portrait sévère de Vladimir Poutine.

Au cours d’une interview donnée à Fox News et diffusée le 22 avril, le président de la République française a livré sa vision sur différents dossiers relatifs à la situation internationale. Sous les ors de l’Elysée, Emmanuel Macron qui entame une visite d’Etat le 23 avril aux Etats-Unis, s’est notamment exprimé sur sa relation avec Vladimir Poutine, ainsi que sur la situation actuelle en Syrie. 

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La Syrie frappée alors qu'elle avait «une chance d'avoir un avenir pacifique», regrette la Russie

Alors que les tensions entre les occidentaux et la Russie ont atteint un niveau sans précédent, le président français n’a pas hésité à critiquer son homologue russe. S’il l'a certes qualifié d’homme «fort» et «intelligent», il a averti que les Occidentaux ne devaient jamais se «montrer faible» face à a lui : «Quand vous êtes faibles, il s'en sert.»

Dans cette même veine, Emmanuel Macron a par ailleurs accusé Vladimir Poutine de s’ingérer dans les affaires de plusieurs pays européens et des Etats-Unis : «Il intervient partout, je veux dire en Europe et aux Etats-Unis, pour fragiliser nos démocraties. Parce qu'il pense que c'est bon pour son pays.» Poursuivant son argumentaire, Emmanuel Macron a estimé que Vladimir Poutine était «extrêmement dur avec les minorités et avec ses adversaires». Par ailleurs, il a souligné qu’il ne partageait pas la même «idée de la démocratie» que le président russe. 

Après la victoire contre l'Etat islamique, «une nouvelle Syrie» 

Objet d’une profonde divergence entre Paris et Moscou, le conflit syrien a également été abordé. Désormais engagé militairement en Syrie aux côtés des Etats-Unis, la France entend faire du départ du président syrien une priorité. «Si nous nous retirons totalement et définitivement, nous laisserons la place au régime iranien, à Bachar el-Assad et à ces types, et ils prépareront une nouvelle guerre», a asséné le chef de l’Etat français. Appelant de ses vœux à la construction d'«une nouvelle Syrie» après la victoire contre l'Etat islamique, il a en outre assuré que l’ensemble des pays de la région, y compris la Russie, auraient «un rôle majeur à jouer pour créer une nouvelle Syrie».

Dans la nuit du 13 au 14 avril, Washington, Paris et Londres ont mis leurs menaces à exécution et ont mené des frappes contre les autorités syriennes, en représailles à l'attaque chimique présumée de Douma, que ces pays attribuent à Damas. De son côté, la Russie a affirmé détenir les «preuves irréfutables» de la mise en scène de cette supposée attaque chimique dans la Ghouta orientale et appelé à une large coopération internationale pour poursuivre les efforts dans la mise en place d'opérations humanitaires dans le pays. 

Lire aussi : «Irresponsable», «suivisme», «mépris du droit»: l'opposition dénonce les frappes françaises en Syrie

Alexandre del Valle : «Emmanuel Macron poursuit le virage atlantiste entamé par ses prédécesseurs»

Emmanuel Macron, qui se rend à Washington ce 23 avril, est le premier dirigeant étranger à être reçu en visite d'Etat par Donald Trump. Le géopolitologue Alexandre del Valle analyse pour RT France la relation diplomatique franco-américaine.

RT France : Emmanuel Macron apporte-t-il un souffle nouveau à la diplomatie franco-américaine ?

Alexandre del Valle : Le président Emmanuel Macron, indépendamment des différences idéologiques, poursuit le virage atlantiste et de rapprochement avec les Etats-Unis, voire même d'alignement, qui avait été opéré sous Nicolas Sarkozy [qui a fait revenir la France dans le commandement intégré de l'OTAN] et poursuivi par François Hollande. Cette politique est donc maintenue. Il y a ainsi une nette ré-atlantisation de la politique étrangère de la France. Et comme les Etats n'ont pas de sentiments mais des intérêts, il n'est pas illogique qu'un président assez pragmatique comme Emmanuel Macron puisse s'entendre avec quelqu'un de très opposé à lui comme Donald Trump.

RT France : Au début de son mandat, Emmanuel Macron avait pourtant été très critique face à la politique prônée par Donald Trump, peut-on y voir une forme d'hypocrisie ? 

A. DV : Emmanuel Macron est le roi du «en même temps» : il peut très bien s'opposer sur un dossier tout en étant d’accord sur un autre. Il a une réelle maîtrise de l'opportunité, ce que les Grecs appellent le kaïros. Son désaccord avec Donald Trump sur le climat, par exemple, était un coup de communication, une occasion pour le président français de se rehausser. On peut donc être à la fois très proche des Etats-Unis du point de vue de la politique internationale globale, tout en ayant des divergences sur d'autres sujets.

La France cherche aujourd'hui à prendre le leadership de l'Occident avec les Etats-Unis. Emmanuel Macron veut ainsi apparaître non pas uniquement comme le bon élève, mais comme un membre du binôme américano-français pour être le leader du monde occidental, alors que bien souvent, dans des opérations extérieures, les Etats-Unis comptaient sur l'Angleterre, aujourd'hui un peu effacée au profit de la France. 

RT France : Justement, la France avait fait un choix fort en 2003 en ne suivant pas les Etats-Unis dans la guerre en Irak...

A. DV : Aujourd'hui, il y a une convergence de vues sur de nombreux dossiers entre les deux pays : sur le Moyen-Orient, l'Arabie saoudite ou la Syrie. Emmanuel Macron a peut-être encore l'objectif de proposer un autre chemin, sans être moraliste comme François Hollande, en étant pragmatique comme Nicolas Sarkozy mais avec plus de culture et de hauteur de vue. Mais, concernant les frappes en Syrie, la France s'aligne cependant parfaitement sur la ligne américaine pro-saoudienne. Car les rebelles de la Ghouta sont en partie financés par l'Arabie saoudite.

Donc, en bombardant le régime de Bachar el-Assad suite au carnage qu'on lui impute, les Français et les Américains ont en quelque sorte vengé les rebelles islamistes du mouvement Jaïch al-Islam. On a fait plaisir à l'Arabie saoudite en ayant l'air d'aider l’opposition au gouvernement syrien. Et cela permet de dire à l'opinion publique saoudienne : «Vous voyez, les Occidentaux ont prouvé avec ces frappes que leur cœur est avec les rebelles sunnites et pas avec les mécréants alaouites [groupe ethnique de Bachar el-Assad].»

RT France : Comment interpréter le couac qui a suivi l'annonce d'Emmanuel Macron qu'il avait réussi à convaincre Donald Trump de rester en Syrie ? 

A. DV : Il est extrêmement malin. Le jeu d'Emmanuel Macron, c'est d'utiliser le dossier des relations personnelles et proches avec Donald Trump pour se rehausser. Même si c'est démenti par la suite, le «Français de base», dans sa chaumière, qui a été humilié par la petitesse apparente de François Hollande, se dit : «Emmanuel Macron a influencé le plus grand chef d'Etat du monde.» Et il voit que les Etats-Unis ont frappé en Syrie quelques jours après avoir annoncé leur souhait de se retirer militairement de la région. Ça a de la gueule et beaucoup plus d'impact que le démenti qui suit. 

Cela contribue à asseoir l'image d'un président extrêmement fort, écouté par les puissants, même si c'est faux. Peu importe. Ce qui est essentiel en politique, ce n'est pas ce qui est vrai mais ce qui est perçu. Car la perception d'un mensonge ou d'une désinformation est toujours plus fortement ressentie que le démenti.

RT France : Sur la Syrie, la France a-t-elle les moyens de son ambition si elle souhaite y rester sans les Etats-unis ?

A. DV : Non. Pour peser véritablement en Syrie, pour faire notamment contrepoids aux Turcs, qui veulent avancer contre les Kurdes, les Français ont besoin des Etats-Unis. Non pas que l'armée française vaille moins que celle de la Turquie. Mais la Turquie n'hésiterait pas à abattre un avion français, alors qu'elle hésiterait à risquer un affrontement avec les Etats-Unis. La stratégie islamique d'Erdogan [le président turc], c'est une stratégie de test des forces et des faiblesses du camp adverse. La France n'est pas capable de résister seule.

D'ailleurs, elle s'est couchée devant la Turquie à plusieurs reprises, sous Hollande et sous Macron. Aujourd'hui, la seule puissance que pourrait éventuellement craindre l'armée turque en Syrie, ce serait les Etats-Unis. Donc, effectivement, Emmanuel Macron a intérêt à ce que Washington reste en Syrie. Car la France ne peut absolument pas renverser Bachar el-Assad, ni mettre au pouvoir des rebelles, quitte à l'aider symboliquement avec des frappes inutiles. Pour renverser la situation et/ou aider les Kurdes, il n'y a qu'une seule possibilité : être adossé aux Américains en les convaincant de rester.

RT France : La France a mobilisé 16 avions, 6 navires pour lancer une dizaine de missiles en Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril. Etait-ce donc pour montrer, par exemple aux Turcs, que sa puissance militaire ne dépendait pas des Etats-Unis ?

A. DV : Quand des frappes sont effectuées, alors qu'il n'y a pas véritablement de but stratégique, pas de changement de la donne, même pas l'intention de changer la donne, puisqu'Emmanuel Macron a dit quelques jours plus tard que l'ennemi de la France restait Daesh en Syrie, il reste deux possibilités. Soit ces frappes avaient un but de communication politique intérieure et internationale : montrer du prestige, de la grandeur, avoir l'air être dans le «bon» camp, faire croire qu'on aide les rebelles alors que, finalement, on les laisse à leur sort.

Soit, et c'est peut-être le plus important, c'est une démonstration de force. Pour un pays qui vend des armes, c'est quand même une belle publicité. Les autres nations voient une démonstration grandeur nature de ce que l'on peut acheter et cela peut donner des idées à l'Inde, à l'Arabie saoudite, à l'Egypte ou à la Chine pour signer de nouveaux contrats d'armement. C'est une sorte de salon du Bourget en temps réel.

Lire aussi : Bachar el-Assad rend sa légion d'honneur à la France, «esclave» des Etats-Unis

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.

La loi asile-immigration adoptée en première lecture à l'Assemblée, un seul vote contre côté LREM

Au septième jour, les débats sur le projet de loi «asile-immigration» se sont achevés le 22 avril à l'Assemblée par l'adoption du texte en première lecture, avec un seul opposant LREM, qui a aussitôt annoncé son départ du groupe majoritaire.

Après 61 heures de joutes enflammées et un millier d'amendements examinés – mais très peu adoptés – le projet de loi «pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie» a finalement été voté vers 23h en première lecture par 228 voix contre 139 et 24 abstentions. Les Républicains et toute la gauche – socialistes, communistes et «Insoumis» – ont voté contre, tout comme les députés Front national (FN).

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LREM pourrait renvoyer un député qui souhaite voter contre la loi asile et immigration

Au sein du groupe LREM, seul Jean-Michel Clément a voté contre et aussitôt annoncé son départ du groupe, conscient d'avoir «enfreint les règles» du groupe majoritaire. «Afin d'éviter que mon vote nourrisse quelques interprétations ambiguës ou farfelues, d'où qu'elles viennent, j'ai décidé de me mettre en congé du groupe parlementaire La République en marche à compter de ce jour», a déclaré cet ex-PS.

Quatorze autres LREM ont en outre exprimé leur désaccord avec le texte en s'abstenant. Une députée MoDem, Nadia Essayan, a également voté contre, et huit autres centristes se sont abstenus.

Au Sénat maintenant de prendre la suite en juin. La majorité de droite y a déjà promis de «l'amender considérablement».

Questions budgétaires mises à part, ce «week-end un peu particulier à Paris», selon les termes du président du groupe MoDem Marc Fesneau, a été inédit depuis l'homérique bataille du «mariage pour tous» de 2013.

Présent quasiment de bout en bout et défendant avec vigueur son texte «face à des hommes et des femmes de convictions», le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a salué l'adoption d'un «texte juste». Dès le 16 avril, il avait plaidé «l'urgence à réagir» pour limiter «une immigration massive» et en «même temps» garantir le droit d'asile, «sacré».

Le texte vise à réduire à six mois, contre onze aujourd'hui, l'instruction de la demande d'asile. Objectif affiché : faciliter à la fois l'expulsion des déboutés et l'accueil des acceptés. Le rapporteur Elise Fajgeles (LREM) a souvent insisté sur une «ligne de crête», entre «exigence de pragmatisme» et «humanité».

Une loi trop timorée pour LR...

Extrêmement combatives, les oppositions (LR, FN et gauche) ont fait prolonger des débats enflammés. Critiquant une «petite loi» d'une majorité «immigrationniste» et des «pudeurs de violette» du ministre, les Républicains ont bataillé pour durcir le texte, avec 323 amendements, tous rejetés par une majorité qu'ils ont qualifiée de «sectaire», dans le sillage des propositions très droitières de Laurent Wauquiez cette semaine. 

Et LR de demander, plusieurs dizaines de fois, s'il y avait «un plan caché pour régulariser 40 000 étrangers en situation irrégulière».

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