WWIII : Un nouveau clash en Syrie, les Américains avec leurs équipements lourds comptent bien s'approprier les Champs Pétrolifères à l'Est de Deir Ezzour. L'armée de Bachar Al Assad, avec la Russie, se retrouve face à l'Armée Américaine qui a l'ordre de mettre la main sur le Pétrole.
BEIRUT: An observer group says intense clashes are ongoing in the Syrian central province of Hama between pro-government forces and members of Deash (ISIS).
Syrian troops have been on the offensive in central Syria against Deash for weeks under the cover of Russian airstrikes.
The Britain-based Syrian Observatory for Human Rights says the fighting is concentrated in the Okeirbat area that government forces regained control of Thursday.
The Observatory said Friday that more than two weeks of fighting left hundreds dead on both sides.
The government-controlled Syrian Central Military Media reported the clashes saying Deash positions are being targeted with artillery and rockets.
Deash said in a statement posted online that it repelled a government attack near the village of Sheikh Hilal, claiming to have killed 11 soldiers.
Un observateur d'artillerie des forces syriennes regarde à travers d'un périscope, à mesure que les nuages de fumée s'élèvent à l'horizon, près de la ville de Qumhanah dans la campagne de la province centrale de Hama (AFP / STRINGER) TOPSHOTS
BEYROUTH: Un groupe d'observateurs affirme que des affrontements intenses sont en cours dans la province centrale syrienne de Hama entre les forces pro-gouvernementales et les membres de Daesh (ISIS).
Les troupes syriennes ont été en offensive dans le centre de la Syrie contre Daesh pendant des semaines sous la couverture des rafales aériennes russes.
L'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne, affirme que les combats se concentrent dans la région d'Okeirbat que les forces gouvernementales ont repris le contrôle ce jeudi.
L'Observatoire a déclaré vendredi que plus de deux semaines de combats ont laissé des centaines de morts des deux côtés.
Les médias militaires centraux syriens contrôlés par le gouvernement ont signalé les affrontements en disant que les positions de Daesh sont ciblées avec de l'artillerie et des roquettes.
Selon Daesh, dans un communiqué publié en ligne, il a repoussé une attaque du gouvernement près du village de Sheikh Hilal, affirmant avoir tué 11 soldats.
Un nouveau clash en Syrie, les Américains avec leurs équipements lourds comptent bien s'approprier les Champs Pétrolifères à l'Est de Deir Ezzour. La Russie fait jouer toute sa diplomatie auprès de TRUMP: "soit tu dégages et tu t'en tires bien, soit tu t'en prends plein la gueule, et tu repars avec un Mars"
On voit le même chef tribal alternativement aux côtés de Daech et aux côtés des Américains |
Carte par Weekend Warrior |
Selon le rapport, les frappes aériennes ont touché la colonne près d'un champ pétrolifère à l'est de Deir Ezzor, tuant un certain nombre de combattants des milices soutenues par l'Iran et détruit du matériel militaire. Aucun autre détail n'a été fourni.
Si le rapport est vrai, l'incident peut avoir eu lieu près du champ pétrolifère de Thayyem, situé au sud-est de la ville, où un intense combat s'est déroulé entre l'Etat islamique et l'armée arabe syrienne (AAS).
Ni l'armée syrienne ni la coalition dirigée par les Etats-Unis n'ont commenté le rapport de Sky News Arabia.
Plus tôt, des sources liées aux forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis ont signalé, faisant allusion aux dires du major-général Rupert Jones, commandant en chef adjoint de la coalition dirigée par les États-Unis en Syrie et en Irak, que la coalition ne permettra pas aux troupes progouvernementales de traverser l'Euphrate et qu'elle est prête à les frapper si elles tentent de le faire. Ces rapports n'ont pas non plus été démentis par la coalition.
L’AAS décide de traverser l’Euphrate malgré les Etats-Unis
Une course effrénée se déroule actuellement entre l’Armée Arabe Syrienne et ses alliés de la résistance et Syrie démocratique (Kurdes pro-américains). Le but de cette « chevauchée » fantastique est : qui va arriver à Boukamal sur la frontière avec l’Irak. Du côté irakien le Hachd Chaabi fonce vers la même destination.
Les Américains paniquent car leurs « Kurdes » ne font pas le poids face aux forces adverses, puisqu’ils ne sont que des salariés. Les Américains se démènent contre vents et marées pour essayer de créer un écran entre Syriens et Irakiens. Ils sont tellement désespérés face à la non-motivation de leurs « Kurdes » qu’ils ont été obligés de faire intervenir leur aviation.
Déjà il y a 8 mois l’aviation US avaient carrément bombardé une position de l’armée syrienne basée sur le mont Therda. A l’époque le bombardement avait fait plusieurs dizaines de victimes parmi les militaires syriens. Il y a 24 h ils ont refait le même coup pour aider cette fois-ci leurs « Kurdes » à avancer vers Boukamal. Mais cette fois-ci la donne a changé complètement car l’axe de la résistance s’est inscrit publiquement dans l’équation.
Hier 16/09/17, le chef de la Salle Ops de l’axe de la résistance qui se bat aux cotés de l’AAS a publié un communiqué capital. Ce communiqué dit que les alliés de la Syrie vont aller jusqu’à Boukamal quelles que soient les circonstances. C’est un message on ne peut plus clair aux États-Unis, à leurs « Kurdes et à leurs auxiliaires daeshois. Mais le plus important c’est que c’est la première fois que l’axe de la résistance annonce la couleur et nomme ses forces.
Ces organisations sont les suivantes (dixit le communiqué). Les Zaynabiyoune (Pakistanais), les Haydaryoune (Hachd irakien), les Fatimiyounes (Iraniens), des Résistants Afghans ; le Hizballah libanais et des Forces populaires syriennes. Ces forces de la résistance sont décidées à déloger Daesh sur tout l’axe allant de Deir Ezzour à Boukamal seules s’il le faut.
La portée stratégique de cette annonce et de cet événement est la suivante.
Dorénavant il y a un acteur asymétrique qui va jouer son rôle indépendamment des contraintes diplomatiques. Ainsi le cauchemar d’Israël est en train de se concrétiser, ainsi que la prophétie de Hassan Nasrallah.
Un vaste mouvement de libération islamique est en train de prendre forme et ne sera pas commandé par les convenances classiques. Il s’agira d’un mouvement de libération authentique qui aura terrassé le djihado-terrorisme créé et parrainé par l’OTAN. Cette nouvelle donne va faire date dans les annales de la géopolitique du Proche-Orient et du conflit israélo-palestinien.
"Des renforts militaires importants, comprenant des hommes et des équipements, sont arrivés à Deir Ezzor, en vue du début de l'offensive qui vise à chasser l'EI des quartiers Est de la ville", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les jihadistes et le régime "se partagent désormais la ville de manière égale, 50% pour chaque partie", a assuré le directeur de l'ONG basée en Grande-Bretagne, Rami Abdel Rahmane.
En prévision de l'assaut, "d'intenses frappes aériennes russes, et des raids menés par des avions syriens, visaient les positions des jihadistes dans la ville et ses alentours", a-t-il précisé.
La nouvelle offensive intervient alors que l'armée du régime a réussi la semaine dernière à briser le siège de deux enclaves gouvernementales de Deir Ezzor, encerclées depuis près de trois ans par les jihadistes et où vivent selon l'ONU plus de 90.000 personnes.
Et grâce à l'appui de l'aviation russe, allié indéfectible du régime, les forces progouvernementales ont repris dimanche le contrôle de zones montagneuses stratégiques, surplombant le sud de la ville et l'aéroport militaire de Deir Ezzor.
Dans ce contexte, l'armée russe a annoncé lundi envoyer une quarantaine de démineurs à Deir Ezzor, dont des chiens spécialisés dans le déminage.
Dimanche, 34 civils ont été tués dans des frappes aériennes russes visant des ferrys reliant les deux rives du fleuve Euphrate, dans la localité d'Al-Boulil, au sud-est de la ville de Deir Ezzor, a affirmé l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources.
"Conseil civil" pour Deir Ezzor
Le conflit en Syrie a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. Il s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Une situation qui s'illustre aujourd'hui à Deir Ezzor.
Le régime est engagé dans l'ouest de la province, divisée diagonalement par le fleuve Euphrate. Et les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington, ont lancé une opération pour chasser l'EI des territoires sur la rive Est du fleuve.
Après une avancée rapide, les combattants des FDS se trouvent désormais à "six kilomètres de la rive Est, face à la ville de Deir Ezzor", située elle sur la rive ouest, selon l'OSDH.
Les FDS assurent qu'il n'y a pas de coordination avec les forces du régime ou leur allié russe. Mais selon la coalition internationale emmenée par Washington, il existe dans la zone une "ligne de déconfliction", pour éviter tout incident entre les multiples acteurs engagés sur le terrain.
Même si les FDS ne sont pas présentes dans la ville de Deir Ezzor, des dirigeants tribaux soutenant l'alliance arabo-kurde ont dévoilé leur intention de créer prochainement un conseil civil chargé d'administrer la cité après la défaite de l'EI.
Un comité préparatoire a été mis en place, mais des discussions sont en cours avec d'autres acteurs locaux pour établir "une formulation finale traduisant les aspirations de toute la population de Deir Ezzor", selon un communiqué publié sur le site internet des FDS.
Il n'était pas possible dans l'immédiat de savoir si le conseil travaillerait en coopération avec le pouvoir de Damas, ou serait en concurrence avec l'autorité locale qui contrôle déjà quelques quartiers de la ville.
Après avoir brisé le siège tenu depuis trois ans par les djihadistes à Deir ez-Zor, les troupes gouvernementales ont rétabli le contrôle sur un gisement pétrolifère dans cette province extrêmement riche en pétrole.
L'armée syrienne, épaulée par ses alliés, a repris à Daech un champ pétrolifère dans la province de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie, rapporte samedi Reuters, citant la télévision d'État.
Les forces gouvernementales appuyées par des raids aériens russes ont percé cette semaine les lignes de défense du groupe djihadiste qui encerclait la ville de Deir ez-Zor depuis plus de trois ans. Les combats se poursuivent autour d'une base aérienne voisine, également assiégée par le groupe djihadiste.
L'offensive en cours a permis à l'armée de s'emparer samedi du gisement pétrolifère de Teïm, situé dans le désert au sud de Deir ez-Zor, indique la télévision d'État.
Frontalière de l'Irak, la province de Deir ez-Zor est la région de Syrie la plus riche en pétrole.
Le mardi 5 septembre, les forces syriennes ont brisé le siège de Deir ez-Zor. Les troupes pro-gouvernementales sont entrées dans sa partie nord où des éléments de l'armée ainsi que des dizaines de milliers de civils ont été victimes trois ans durant d'un blocus.
Par la suite, les frappes des Forces aérospatiales russes dans les environs de Deir ez-Zor ont permis d'éliminer une quarantaine de terroristes de Daech, dont plusieurs extrémistes hautement placés, parmi lesquels le «ministre de la Guerre» des extrémistes et commanditaire présumé des attentats terroristes de novembre 2015 à Paris, a annoncé vendredi le ministère russe de la Défense. «L'émir de Deir ez-Zor» Abu Muhammad al-Shimali, le «ministre de la Guerre», était responsable des finances ainsi que du redéploiement des nouvelles recrues dans les camps d'entraînement de Daech.
http://parstoday.com/fr/news/middle_east-i45475-les_usa_et_la_russie_s'affronteront_ils_à_deir_ez_zorLa guerre en Syrie tire à sa fin, mais il reste encore la carte kurde à jouer
La levée du siège autour de Deir Ezzor, au nord de la Syrie, fait en sorte que la guerre dans ce pays tire à sa fin, en grande partie grâce à l’intervention politique et militaire de la Russie et de ses alliés. Moscou a assuré une couverture aérienne complète aux forces terrestres ainsi que son soutien diplomatique, qui a empêché l’établissement d’un pacte militaire USA-Turquie contre Damas et l’imposition de sanctions à l’ONU. La Russie a également constitué une force aérienne considérable au Levant, avec le soutien des forces navales et spéciales, afin de démontrer que la superpuissance était non seulement capable de modifier l’évolution de la guerre, mais aussi d’imposer la paix s’il le fallait. En s’engageant en Syrie, la Russie a fait dérailler la domination unilatérale des USA au Moyen-Orient depuis la Perestroïka.
Pourquoi la guerre tire-t-elle à sa fin? Tout simplement parce que la Russie a réussi à imposer trois zones de désescalade au sud, au centre et au nord de la Syrie. Elle se prépare même à en créer une quatrième à Idlib, une ville sous le contrôle total d’Al-Qaeda, un groupe qu’on a déjà qualifié de « rebelles modérés ». Sous le nom de front al-Nosra (puis de Hay’at Tahrir al-Cham), Al-Qaeda est parvenu à imposer sa domination totale sur la ville. La Turquie croit cependant qu’elle peut « maîtriser la situation ».
Al-Qaeda se prépare à changer d’apparence une fois de plus, afin de créer un faux clivage entre « radicaux » et « modérés » au sein du groupe. En fait, le groupe terroriste sait trop bien que la dernière bataille sera livrée à l’intérieur des murs d’Idlib, parce que l’armée syrienne est militairement capable de reprendre le contrôle de la dernière ville occupée du nord. Le train de la diplomatie et de la négociation est sur la bonne voie et ne s’arrêtera pas, avec ou sans Al-Qaeda et ses plans. Aujourd’hui, l’armée syrienne et ses alliés sont plus détendus dans la Badia (sud-est), depuis que la Jordanie a rappelé ses mandataires et que les USA ont cessé de livrer des armes à toutes les forces anti-Damas (y compris Al-Qaeda). Maintenant que Daech a été défait à Deir Ezzor, les villes d’Al-Mayadeen et d’Abou-Kamal seront faciles à reprendre.
La Syrie s’approche donc de la fin de six longues années de guerre ayant causé des centaines de milliers de tués et de blessés, et créé des millions de réfugiés. Cependant, la fin de la guerre ne veut pas nécessairement dire que la Syrie recouvrera sa pleine souveraineté. Voici pourquoi :
-Basée au nord de la Syrie, la Turquie occupe plusieurs villes dirigées par un « wali », un gouverneur turc qui dicte la loi.
-Les zones de désescalade (3+1) font l’objet de négociations politiques. Elles sont dominées et financées par des forces qui reçoivent un soutien des pays de la région. Ce pourrait être un avantage, car pour Damas, il est plus facile de négocier entre États qu’avec des dizaines de dirigeants de groupes.
-Les USA occupent le nord-est de la Syrie, en imposant unilatéralement une zone d’exclusion aérienne et en aidant les Kurdes syriens à avoir la haute main sur des territoires et des ressources énergétiques (des dizaines de gisements pétroliers). Les USA utilisent le prétexte de « combattre Daech » à l’est de l’Euphrate alors que le groupe est en fuite. L’armée syrienne et ses alliés ont quant à eux réussi à reprendre toutes les collines et les montagnes autour de la ville de Deir Ezzor (perdues l’an dernier), y compris les monts de Tharda, d’une importance stratégique. L’an dernier, les forces aériennes des USA et leurs alliés avaient bombardé les positions de l’armée syrienne dans ces montagnes donnant sur l’aéroport militaire. Cela avait procuré l’avantage à Daech et neutralisé l’aéroport.
Damas devrait ainsi se préparer en vue de négociations serrées avec les pays qui occupent le territoire syrien, qui ne manqueront pas d’avoir bien des demandes fermes. La tenue d’élections présidentielles anticipées pour faire tomber Assad est une possibilité plutôt mince. Ce qui est beaucoup plus probable, c’est la carte kurde qui se trouve dans le jeu de la Turquie, d’Israël et des USA. Même si on a ouvertement dit le contraire, ces pays souhaitent toujours le retrait d’Assad.
En ce qui concerne le référendum des Kurdes irakiens proposé par l’ancien président du Kurdistan, Massoud Barzani, le 25 de ce mois, qui prévoit une séparation du gouvernement central et la création d’un État indépendant, il fait l’objet d’une forte opposition en Irak. Le parlement irakien a voté contre le référendum et a donné carte blanche au premier ministre Haidar Abadi pour maintenir l’unité du pays. Ce référendum, soutenu par Israël, la Turquie et les USA, sera vivement contesté par l’Irak, la Syrie et l’Iran, des pays où vivent des millions de Kurdes.
Oui, la Turquie est bien en faveur d’un Kurdistan indépendant en Irak (mais pas en Syrie), parce qu’il donnera à Ankara une mainmise totale du pétrole kurde, tout en apportant plus de richesse à la Turquie. Un contrôle accru est incontestable, surtout si les dirigeants à Erbil réussissent à intégrer Kirkouk au Kurdistan. Pareille tentative d’intégration risque toutefois de déclencher une vraie guerre entre les forces irakiennes et les peshmergas.
Barzani n’oserait jamais déclarer l’indépendance sans l’accord d’Ankara. La Turquie est le seul corridor par où passe le pétrole irakien pompé par les Kurdes à se rendre dans le reste du monde, Israël y compris. Cependant, la Turquie maintient une présence militaire dans plusieurs parties du Kurdistan et refuse de la retirer malgré les demandes répétées de Bagdad. Ankara pourrait bien décider de mener une « expédition éducative » au Kurdistan contre le PKK. Cela ne peut être exclu et aurait pour effet de maintenir une présence militaire turque dans le « nouvel État kurde » pendant bien longtemps. Le seul moyen qu’a Barzani de s’en sortir, c’est de mettre de la pression sur Bagdad, mais à l’intérieur d’un État unifié en jouissant de la protection de l’armée et d’autres institutions irakiennes.
La Turquie fait bien sûr une distinction entre les Kurdes irakiens au Kurdistan et les Kurdes syriens liés aux YPJ/PKK (ennemis jurés d’Ankara). Les Kurdes syriens sont non seulement présents à Hassaké, mais aussi à Afrin et à Alep. Ils devront donc négocier avec Damas tôt ou tard.
Par ailleurs, Israël soutient avec enthousiasme l’indépendance du Kurdistan en Irak et en Syrie (pour un certain nombre de raisons). Mais comme Tel-Aviv s’est joint au camp des perdants, ses gains sont plutôt minces :
-En Syrie, Israël n’a pas réussi à renverser le président syrien Bachar al-Assad. Il a perdu cette bataille malgré son soutien logistique, militaire et en matière de renseignement à Al-Qaeda et aux rebelles au sud de la Syrie.
-Sa vision de destruction de l’armée syrienne, épuisée par une très longue guerre dans laquelle elle et ses alliés (Iran et Hezbollah) sont impliqués, ne s’est pas matérialisée.
Assad est maintenant habitué à la guerre et à ses conséquences. Il dirige une nouvelle armée syrienne solide (qui a remplacé celle qui était habituée à rester dans les casernes), qui s’est endurcie à force d’être confrontée à différents genres de guerre et styles de combat. Aujourd’hui, l’armée syrienne a surpassé toutes les autres forces armées du Moyen-Orient (en ce qui a trait à l’entraînement et aux manœuvres militaires). L’armée de Damas a vécu la guerre pendant six ans et en sort victorieuse. Des dizaines de milliers de recrues vont s’y joindre très bientôt, ce qui l’agrandira considérablement.
-L’Iran est arrivé en Syrie en 1982 pour mettre sur pied le Hezbollah libanais, avec l’assentiment du défunt président Hafez al-Assad. Aujourd’hui, la guerre en Syrie a permis à Téhéran de prendre solidement pied dans ce pays, où il a investi des milliards de dollars pour assurer la viabilité de différentes institutions, en fournissant hommes et armes afin d’empêcher la chute du régime. Sa présence va ainsi s’accroître une fois la guerre terminée, les deux pays étant liés par des questions de survie et de principe.
-Le Hezbollah a acquis de l’expérience militaire et des armes, en plus de reprendre des montagnes, des collines et des villes. Aujourd’hui, le groupe a mis Israël sur la défensive au lieu d’être à l’offensive, le plaçant ainsi dans une situation critique.
Jouer la carte kurde devient ainsi essentiel, et les questions que cela soulève au Moyen-Orient vont continuellement causer de l’agitation (non seulement dans le cadre d’élections), dans l’espoir de raviver une autre situation de guerre ou de créer de l’instabilité dans la région. Les perdants de la guerre en Syrie, qui ont investi des milliards pour obtenir un changement de régime, ne seront que trop heureux d’injecter encore plus d’argent dans une guerre contre Assad, l’Iran et le Hezbollah.
Daech et Al-Qaeda subsisteront comme deux forces à ne pas sous-estimer. Ils sont capables de causer de sérieux dommages en Syrie et en Irak. La fin de la guerre en Syrie n’apportera donc pas nécessairement la stabilité au Moyen-Orient. Il reste encore trop de points en suspens qui attendent au tournant et qui ne manqueront pas de causer des surprises.
Les USA et la Russie s'affronteront-ils à Deir ez-Zor ?
Par Kurdes interposés, les États-Unis comptent affronter l'armée syrienne, la Russie et l'Iran à Deir ez-Zor, cette province pétrolière de l'est syrien qui se trouve limitrophe de l'Irak.
Le journal russe Nizavisimaya Gazeta revient sur ce probable clash et écrit: "Les opérations menées par les forces syriennes appuyées par l'aviation russe à Deir ez-Zor revêtent une importance stratégique, ce qui en aucune façon ne veut pas dire que la fin de la guerre est proche."
À vrai dire, la guerre contre Daech pourrait déboucher sur une nouvelle confrontation, celle entre l'armée syrienne, l'Iran et la Russie d'une part, les Kurdes de Syrie et le Pentagone de l'autre. Les prémices d'un face-à-face se multiplient d'ailleurs sur le terrain. Il y a quelque temps des médias arabes de la région citaient le général Robert Jones, commandant en chef des troupes US au Moyen-Orient. L'intéressé avait menacé très clairement les forces syriennes en les mettant en garde contre "toute tentative de reprendre le contrôle de la bande côtière de l'Euphrate qui sillonne Deir ez-Zor". Il aurait même menacé "d'anéantir toute unité de l'armée syrienne qui progressera vers l'Euphrate".
Les autorités américaines n'ont pas encore confirmé cette information. Et pourtant, ces menaces devraient être prises au sérieux dans la mesure où l'armée syrienne aussi bien que les mercenaires kurdes des États-Unis se battent pour s'emparer d'une seule et même région d'une grande importance stratégique pour les deux camps.
Les autorités de Damas ont annoncé la libération imminente de la totalité de la ville de Deir ez-Zor avant de se diriger vers les gisements pétroliers de la province.
Les Américains eux aussi cherchent par les FDS, Forces démocratiques syriennes, interposées, à se rendre exactement au même endroit, à cette différence près que les États-Unis violent la souveraineté d'un État mais que les Syriens veulent libérer leur propre terre.
Les FDS disent ne pas avoir l'intention de faire face à l'armée syrienne sauf si celle-ci les pousse à se défendre. Il en est de même pour les forces d'Assad qui n'hésiteraient pas à en découdre avec les Kurdes, le cas échéant.
Et la Russie ?
Moscou n'a pris aucune disposition, mais étant l'allié militaire de Damas, il sait de quel côté se ranger. Pour Yuri Nitkachev, général retraité et expert militaire, les Américains cherchent à s'imposer à Deir ez-Zor pour trois raisons: contrôler les gisements pétroliers et gaziers de la province, offrir à leurs protégés kurdes les fondements énergétiques qui leur permettraient de réclamer dans quelques années leur indépendance, apprivoiser les terroristes de Daech retranchés à Deir ez-Zor à l'effet de les réemployer contre la Russie en Asie centrale et dans le Caucase.
Un Su-25 russe décolle de la base aérienne de Hmeimin en Syrie. ©Reuters
Ceci dit les forces syriennes agissent avec plus de force et d'autorité que les Kurdes, ce qui réduit sensiblement les chances de succès des Américains d'où le recours de ces derniers à des manœuvres politiques pour affaiblir Damas et ses alliés.
Le journal évoque les élections que les Kurdes s'apprêtent à tenir le 22 septembre pour désigner des "conseils tribaux" et qui ne visent qu'à défier l'État syrien.
En janvier 2018, les régions "autonomes" kurdes de Syrie éliront aussi leurs représentants au sein de ce qui devrait constituer le "gouvernement kurde autonome". Le nord kurdophone de la Syrie s'apprête aussi à se doter d'ici fin 2017 d'organes autonomes.
Une autonomie kurde en Syrie dépossédera l'État du contrôle d'un tiers du territoire national dont la moitié regorge de gisements pétroliers et gaziers. Cette perspective ne peut que déplaire à Damas mais aussi à la Turquie, à l'Iran et à l'Irak. À vrai dire, aucun pays de la région ne soutient l'autonomie ou l'indépendance kurde à part Israël.
Quant à la Russie, elle s'y oppose farouchement croyant y voir une démarche "américaine" de plus, destinée à affaiblir les positions de Damas et de Moscou dans la région.
À Deir ez-Zor, l'enjeu est donc énorme: c'est peut-être là que l'ultime confrontation entre Américains et Russes aura lieu.
Par Kurdes interposés, les États-Unis comptent affronter l'armée syrienne, la Russie et l'Iran à Deir ez-Zor, cette province pétrolière de l'est syrien qui se trouve limitrophe de l'Irak.
Le journal russe Nizavisimaya Gazeta revient sur ce probable clash et écrit: "Les opérations menées par les forces syriennes appuyées par l'aviation russe à Deir ez-Zor revêtent une importance stratégique, ce qui en aucune façon ne veut pas dire que la fin de la guerre est proche."
À vrai dire, la guerre contre Daech pourrait déboucher sur une nouvelle confrontation, celle entre l'armée syrienne, l'Iran et la Russie d'une part, les Kurdes de Syrie et le Pentagone de l'autre. Les prémices d'un face-à-face se multiplient d'ailleurs sur le terrain. Il y a quelque temps des médias arabes de la région citaient le général Robert Jones, commandant en chef des troupes US au Moyen-Orient. L'intéressé avait menacé très clairement les forces syriennes en les mettant en garde contre "toute tentative de reprendre le contrôle de la bande côtière de l'Euphrate qui sillonne Deir ez-Zor". Il aurait même menacé "d'anéantir toute unité de l'armée syrienne qui progressera vers l'Euphrate".
Les autorités américaines n'ont pas encore confirmé cette information. Et pourtant, ces menaces devraient être prises au sérieux dans la mesure où l'armée syrienne aussi bien que les mercenaires kurdes des États-Unis se battent pour s'emparer d'une seule et même région d'une grande importance stratégique pour les deux camps.
Les autorités de Damas ont annoncé la libération imminente de la totalité de la ville de Deir ez-Zor avant de se diriger vers les gisements pétroliers de la province.
Les Américains eux aussi cherchent par les FDS, Forces démocratiques syriennes, interposées, à se rendre exactement au même endroit, à cette différence près que les États-Unis violent la souveraineté d'un État mais que les Syriens veulent libérer leur propre terre.
Les FDS disent ne pas avoir l'intention de faire face à l'armée syrienne sauf si celle-ci les pousse à se défendre. Il en est de même pour les forces d'Assad qui n'hésiteraient pas à en découdre avec les Kurdes, le cas échéant.
Et la Russie ?
Moscou n'a pris aucune disposition, mais étant l'allié militaire de Damas, il sait de quel côté se ranger. Pour Yuri Nitkachev, général retraité et expert militaire, les Américains cherchent à s'imposer à Deir ez-Zor pour trois raisons: contrôler les gisements pétroliers et gaziers de la province, offrir à leurs protégés kurdes les fondements énergétiques qui leur permettraient de réclamer dans quelques années leur indépendance, apprivoiser les terroristes de Daech retranchés à Deir ez-Zor à l'effet de les réemployer contre la Russie en Asie centrale et dans le Caucase.
Ceci dit les forces syriennes agissent avec plus de force et d'autorité que les Kurdes, ce qui réduit sensiblement les chances de succès des Américains d'où le recours de ces derniers à des manœuvres politiques pour affaiblir Damas et ses alliés.
Le journal évoque les élections que les Kurdes s'apprêtent à tenir le 22 septembre pour désigner des "conseils tribaux" et qui ne visent qu'à défier l'État syrien.
En janvier 2018, les régions "autonomes" kurdes de Syrie éliront aussi leurs représentants au sein de ce qui devrait constituer le "gouvernement kurde autonome". Le nord kurdophone de la Syrie s'apprête aussi à se doter d'ici fin 2017 d'organes autonomes.
Une autonomie kurde en Syrie dépossédera l'État du contrôle d'un tiers du territoire national dont la moitié regorge de gisements pétroliers et gaziers. Cette perspective ne peut que déplaire à Damas mais aussi à la Turquie, à l'Iran et à l'Irak. À vrai dire, aucun pays de la région ne soutient l'autonomie ou l'indépendance kurde à part Israël.
Quant à la Russie, elle s'y oppose farouchement croyant y voir une démarche "américaine" de plus, destinée à affaiblir les positions de Damas et de Moscou dans la région.
À Deir ez-Zor, l'enjeu est donc énorme: c'est peut-être là que l'ultime confrontation entre Américains et Russes aura lieu.