WWIII : Les Globalistes veulent détruire les BRICS, Macron jugé pas très fiable politiquement par POUTINE. Le Moyen Orient va payer cher indique TRUMP qui a enlevé de la table le problème de Jérusalem.

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

WWIII : Les Globalistes veulent détruire les BRICS, Macron jugé pas très fiable politiquement par POUTINE. Le Moyen Orient va payer cher indique TRUMP qui a enlevé de la table le problème de Jérusalem, en déplaçant  son Ambassade de Tel Aviv à Jérusalem, alors que l'ONU ne reconnaît pas Jérusalem comme Capitale d'Israël. Les Arabes ont par ailleurs reconnus entre temps Jérusalem comme leur Capitale et ne veulent plus que les USA participent à des négociations avec la Palestine, qui s'arme et qui est prête à descendre sur la Capitale des deux belligérants potentiels.

La Syrie continue à être soutenue avec ses dirigeants actuels par la Russie de Poutine, qui n'entend pas se faire voler son élection Présidentielle, quitte a tuer dans l'œuf les belligérants qui voudraient s'en mêler. L'armée d'occupation Américaine en Syrie du Nord se maintient illégalement avec des forces de 15000 à 20000 hommes, dans des secteurs où ils protègent les terroristes de DAESH et de AL NOSRA. Ils occupent et exploitent illégalement le pétrole pour leur guerre asymétrique, et depuis 6 jours se retrouvent avec la Turquie qui bombarde Idlib, et qui s'enlise dans la Région.

Abdelkader Azouz a rendu publics des documents qui prouvent l’implication des terroristes takfiristes et de leurs sponsors dans l’incident chimique qui s’est produit dans la banlieue d’Idlib.
« Les évolutions sur le terrain militaire sont telles que l’armée syrienne n’a nullement besoin de recourir à l’arme chimique. D’autant plus que notre respect envers l’accord sur le désarmement chimique de 2014 a été maintes fois vérifié », a souligné le responsable syrien.

Il a ajouté : « Le gouvernement a mis il y a quelques jours des documents probants à la disposition de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Ces documents prouvent l’implication turque dans le transport du gaz moutarde et d’autres substances toxiques à bord d’un convoi de 12 camions depuis la Turquie vers la Syrie. D’après ces preuves, le renseignement turc était parfaitement au courant de ce trafic. La substance toxique, une fois arrivée à Idlib, a été déposée dans des bonbonnes de gaz. Le gouvernement syrien avait déjà mis en garde l’OIAC et la communauté internationale contre ce trafic qu’il avait déjà jugé suspect, car cela relevait de la responsabilité de Damas d’informer le monde des risques qu’un tel trafic faisait encourir à la paix et à la sécurité internationales.»

Azouz a évoqué ensuite le rapport du janvier 2015 de l’OIAC, dans lequel l’organisation reconnaît très clairement l’usage du gaz chloré par les terroristes en avril et en août 2014.
« Ce rapport ne dévoilait pas l’identité des auteurs, mais les documents que nous venons de présenter à l’OIAC révèlent bien leur identité », a-t-il expliqué.
Azouz a relevé l’anomalie consistant à vouloir accuser Damas avant qu’une enquête n’ait été menée sur cette affaire.
« Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni se posent à la fois comme juge et partie et ils condamnent Damas pour un acte qu’aucune preuve ne vient accréditer. Cela étant dit, cette manière d’agir ne nous étonne pas, puisque cela entre dans la ligne de conduite habituelle de l’Occident : faire de la surenchère médiatique pour parvenir aux objectifs non atteints sur le champ de bataille. »

Le ministre russe de la Défense a annoncé dans un communiqué que l’armée syrienne avait découvert des équipements radio de fabrication européenne (des brouilleurs et un poste émetteur) utilisés par les terroristes.

« Par la même occasion, des munitions d’armes légères et des documents appartenant à Daech ont également été retrouvés », est-il dit dans ce communiqué.

De même, les forces syriennes ont découvert des documents révélant l’existence d’un groupe terroriste qui recevait des formations de la part des États-Unis ce qui prouve que Washington avait l’intention de ralentir le processus de paix en Syrie en utilisant ce groupe pro-Daech.

« Ces faits montrent que les États-Unis sont en train de créer un groupe terroriste pro-Daech. Les terroristes ont l’intention de perpétrer des actes de sabotage dans les provinces de Damas, de Homs et de Deir ez-Zour pour déconcentrer l’armée syrienne en lutte contre le Front al-Nosra dans la province d’Alep », a ajouté ce communiqué.

Cinq terroristes ont été tués et deux véhicules anéantis, le 24 janvier, à proximité de la zone de désescalade d’al-Tanef par l’unité de patrouille de l’armée syrienne. Les patrouilleurs y ont croisé un convoi de trois véhicules des terroristes. Des affrontements ont éclaté suite auxquelles cinq terroristes ont trouvé la mort tandis que deux véhicules ont été détruits, a annoncé le ministère russe de la Défense.

Des sources d’informations ont fait part d’intenses affrontements entre Daesh et les autres groupes terroristes à Deraa dans le Sud de la Syrie.

An-Nashrah a fait part d’affrontements entre groupes terroristes dans le sud de la Syrie. Selon son rapport, les daechistes ont pris d’assaut depuis différents axes les positions des autres terroristes aux alentours de la citée d’Hata dans le rif ouest de Deraa.

Ces affrontements ont coûté la vie à plusieurs éléments de part et d’autres.

Il est à noter que, de temps à autre, Daech perpètre des attaques contre les groupes armées syriens dans cette région. Auparavant, Khaled Ben al-Walid, un groupe affilié à Daech, avait tenté de perpétrer des actes dans les citées d'al-jabiliya, al-Bakar, al-Abdali et Hawdh al-Yarmouk dans l’ouest de Deraa.

L'ambassadeur iranien aux Nations Unies affirme que le cœur du problème du Moyen-Orient est le régime sioniste dont la politique agressive et expansionniste a aggravé la situation.

S'exprimant lors d'une session du Conseil de sécurité sur la Palestine et le Moyen-Orient jeudi, Eshaq Al Habib a également fustigé les États-Unis pour avoir reconnu Quds comme la capitale du régime sioniste. 

Le rôle destructeur de Washington dans les conflits internationaux, en particulier au Moyen-Orient, est indéniable, a déclaré Al Habib, ajoutant que les États-Unis n'ont jamais été un partenaire honnête pour la paix et la justice sur le dossier palestinien. 

Se référant aux antécédents du régime sioniste, il a déclaré la politique des colonies est illégale et déclarée ainsi par les Nations Unies mais le régime israélien continue de nier les droits des Palestiniens et de renforcer son occupation. 

La construction de colonies par le régime sioniste est non seulement une violation de la IVème Convention de Genève mais aussi un crime de guerre que le régime n'a jamais eu lieu par la paix, a déclaré l'ambassadeur iranien et le représentant permanent adjoint aux Nations Unies. 

En outre, Al Habib a déclaré qu'Israël a toujours ignoré tous les systèmes internationaux des armes de destruction massives, s'opposant au TNP et à la Convention sur les armes biologiques et chimiques. 

Il est regrettable que le CSNU n’ai pas réussi à résoudre des problèmes tels que l'occupation permanente de la Palestine ou le bombardement du Yémen ces trois dernières années qui ont provoqué la faim, la maladie et la destruction du Yémen, y compris la pire famine au monde ces dernières décennies a t-il déclaré. 

Faisant référence aux tentatives du régime américain et sioniste de changer les principaux problèmes du Moyen-Orient, Al Habib a déclaré que les deux hommes étaient également en train de répandre l'Iranophobie dans la région et que cela s'est transformé en un complexe psychologique et neurologique. 

Rappelant les efforts de l'Iran dans la lutte contre Daech, Al Habib a déclaré que l'Iranophobie était propagée par ces pays qui fournissaient à Daesh des armes à un moment où l'Iran combattait ce groupe terroriste en Irak et en Syrie. 

L'ambassadeur iranien aux Nations unies pour le soutien de l'Iran au peuple palestinien et son droit de décider de son propre sort et d'établir un pays palestinien souverain avec Al Qods al-Sharif comme capitale.

Syrie – Les Turcs attaquent Afrin, les Américains se plantent, les Kurdes sont encore dans le mauvais camp

près l’échec des négociations entre la Russie / Syrie et les Kurdes d’Afrin, la partie russe a conclu un accord avec la Turquie. Maintenant la Turquie attaque Afrin pendant que tout le monde regarde ailleurs. La principale raison de ce développement est la décision des États-Unis d’occuper le nord-est de la Syrie avec l’aide du YPG / PKK kurde. La stratégie d’occupation s’avère déjà être un échec. Les Kurdes ont fait le mauvais choix. Ils sortiront perdants du jeu.

Nous nous sommes trompés en prédisant que les menaces turques d’attaquer la zone nord-ouest d’Afrin contrôlée par les Kurdes étaient des menaces creuses :

« La menace n’est pas sérieuse :
· Afrin est sous la protection formelle des forces russes et syriennes.

· Le vrai danger pour la Turquie n’est pas Afrin, mais le protectorat kurde beaucoup plus large que les États-Unis ont officiellement annoncé dans le nord-est de la Syrie.

Les menaces turques et le bruit de l’artillerie ont couvert les protestations de la Syrie et les conseils plus discrets de la Russie. Le gouvernement syrien veut montrer qu’il est le protecteur de tous les citoyens syriens, qu’ils soient d’origine arabe ou kurde. La Russie est fière de jouer le rôle de l’adulte qui apaise tous les camps. »

La Turquie attaque maintenant le canton d’Afrin en force. Sous l’inspiration d’un certain George Orwell, l’opération a été baptisée « Rameau d’olivier ».

 

 
L’opération turque à Afrin a été déclenchée par deux événements. Le plus important a été l’annonce par les États-Unis d’une occupation permanente du nord-est de la Syrie avec l’aide d’une « force de protection des frontières » composée de 30.000 hommes des Forces démocratiques syriennes (FDS) principalement des Kurdes et des Arabes qui avaient combattu sous les ordres de l’EI/DAECH. Nous avions noté à ce moment-là :
« Les États-Unis n’ont pas consulté les Turcs avant d’annoncer leur décision et les Turcs ne trouvent évidemment pas drôle du tout qu’une ‘bande de terroristes’, entraînée et armée par les États-Unis, contrôle un long tronçon de leur frontière méridionale. N’importe quel gouvernement turc serait obligé de prendre des mesures drastiques pour protéger le pays d’une telle menace stratégique. »
Les États-Unis ont fait preuve d’amateurisme. Ils ont ignoré les besoins de sécurité de la Turquie, leur alliée dans l’OTAN, et lui ont préféré une occupation illégale qui ne pourra pas durer du nord-est de la Syrie. Le secrétaire d’État Tillerson a tenté de calmer les Turcs en affirmant que la « force de protection des frontières » n’était pas destinée à protéger la frontière !!
Les rapports émanant du terrain où ces forces sont entraînées prouvent que c’est un mensonge :
« Cette force sera une force fondamentale pour protéger les frontières du nord de la Syrie » a déclaré la personne qui présidait la cérémonie qui couronnait la formation.
La seconde raison de l’opération turque est le succès remporté par l’armée syrienne à Idleb-Est où « l’armée syrienne libre » et les takfiris d’al-Qaïda soutenus par la Turquie ont été éliminés par l’armée syrienne.
L’opération turque en cours a été précédée de plusieurs séries de négociations.
Le gouvernement syrien et ses alliés russes ont offert aux Kurdes d’Afrin de les protéger contre les attaques turques :
« Il y a près d’une semaine, il y a eu une réunion entre des responsables russes et des dirigeants kurdes. Moscou a suggéré que l’État syrien devienne l’unique entité responsable de la frontière nord. Les Kurdes ont refusé. Immédiatement après, les généraux turcs ont été invités à Moscou. Donner à l’État syrien le contrôle de sa frontière nord n’était pas la seule exigence russe. L’autre était que les Kurdes rendent les champs pétrolifères de Deir al Zor. Les Kurdes ont refusé en laissant entendre que les États-Unis ne le permettraient pas de toute façon. La réunion n’a pas vraiment été un succès. »
Ce témoignage a été confirmé par les négociateurs kurdes :
Aldar Xelil (@Xelilaldar), membre de la Société libre démocratique Tev-Dem : « Au cours d’une réunion, la Russie a dit à l’administration d’Afrin que si Afrin était gouvernée par le régime syrien, la Turquie ne l’attaquerait pas. L’administration du canton d’Afrin a refusé cette proposition. »
Les Kurdes ont fait une contre-offre. Ils proposaient de mettre des drapeaux syriens et de rendre la base aérienne de Menagh (presque entièrement détruite), mais ils ne voulaient pas renoncer au contrôle des frontières :
La traduction d’un extrait du journal Diken :
« Amberin Zaman s’est entretenu avec des officiels de Rojava, Nobahar Mustafa et Sinam Mohammed. Ils ont dit :
  • La Russie veut affaiblir le YPG et rendre Afrin au ‘régime’.
  • Nous négocions toujours avec la Russie. Elle nous a dit que si on rendait Afrin au régime, ce dernier nous protégerait. Nous avons refusé. Nous avons proposé de rendre la base aérienne de Menagh et d’autres points de contrôle, mais elle a refusé.
  • Il se peut que nous nous retirions de la conférence de Sotchi.
  • Nous allons former une nouvelle alliance avec l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte.
  • Le commandant des forces de Rojava, le général Mazlum et Ilham Ahmed ont rencontré Brett McGurk pour demander aux États-Unis de mettre fin aux attaques turques. C’est un test de la fiabilité des États-Unis en tant qu’allié. »

Après l’échec des négociations avec les Kurdes, la Syrie et la Russie − qui en était le médiateur − ont conclu un accord avec la Turquie. La Turquie avait accepté la création d’une zone de désescalade à Idleb, mais elle n’avait jamais procédé à la mise en place des postes d’observation promis dans la zone gouvernée par Al-Qaïda. La Turquie a soutenu al-Qaïda. Combattre directement le groupe terroriste est contraire aux intérêts turcs. De nombreux combattants d’al-Qaïda ont de la famille et des amis en Turquie et cela la rend vulnérable.

Le nouvel accord donnera à la Syrie le contrôle de la plus grande partie d’Idleb en échange du contrôle turc sur Afrin (si les Turcs parviennent à prendre la région). Au début de l’opération turque, l’armée syrienne a pris la base aérienne d’Abu Douhour à l’est-Idleb. Elle va éliminer tout ce qui reste d’al-Qaïda et de l’EI dans le chaudron maintenant scellé. Elle poursuivra ensuite son avancée dans le gouvernorat d’Idelb.
http://www.moonofalabama.org/images5/eastidlebmap20180121.jpg
 
Ce ne serait pas bon pour la Syrie que la Turquie prenne le contrôle d’Afrin. Le gouvernement syrien n’aime pas du tout l’accord que les Russes ont conclu en son nom, d’autant qu’un accord avec l’instable président turc Erdogan ne tiendra probablement pas longtemps. Mais voir les Kurdes s’allier aux États-Unis dans une occupation permanente du nord-est est encore pire pour la Syrie.
Le gouvernement syrien a rejeté les allégations turques selon lesquelles la Turquie l’aurait  informé de l’attaque et a officiellement condamné la décision turque. Mais il ne peut pas faire grand-chose. Son armée est épuisée et engagée ailleurs. Ni la Russie, ni l’Iran, ne verraient d’un bon œil un conflit ouvert avec la Turquie.
Les médias turcs sont en mode guerre totale :
Les journaux turcs de ce matin :
  • Hurriyet : Nos avions ont touché #Afrin. Le cœur de la Turquie bat comme un seul homme ;
  • Sabah : Nous les frappons dans leur tanière ;
  • Haberturk : La poigne de fer pour le terrorisme, le rameau d’olivier pour les civils ;
  • Sozcu : Nous avons dit que nous allions frapper malgré les États-Unis et la Russie. Nous avons frappé les traîtres.

L’opération  de la Turquie contre Afrin est assez importante. Ses forces aériennes bombardent la région. Elle envoie maintenant ses chars les plus modernes. L’« Armée syrienne libre » d’al-Qaïda soutenue et contrôlée par la Turquie, sera au front sur le terrain et c’est elle qui va certainement perdre le plus de sang. Afrin est dans la montagne et ce sera un combat difficile. Deux chars turcs ont déjà été détruits. Les Kurdes sont bien préparés et bien armés. Les deux camps auront beaucoup de pertes.

Pendant ce temps, l’armée syrienne et ses alliés auront le temps de s’emparer d’Idelb.
Les États-Unis sont en plein marasme. Leur stratégie pour la Syrie, qui date seulement d’une petite semaine, est déjà en train de s’effondrer. Leur Commandement central refuse de prendre la responsabilité des Kurdes d’Afrin tout en s’alliant avec les Kurdes de l’Est. Ce sont pourtant les mêmes. Le commandant militaire kurde d’Afrin se battait auparavant à Kobane. En ce moment, les avions turcs décollent de la base aérienne américaine d’Incerlik pour aller bombarder les Kurdes dans l’ouest de la Syrie, tandis que les avions-citernes américains décollent d’Incirlik pour aller soutenir l’alliance des États-Unis avec les Kurdes de l’est.
Le groupe arabe Jaysh al Thuwar était une des feuilles de vigne arabes qui dissimulait le commandement kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis à l’est. Il a maintenant changé de camp et est de retour sous la tutelle turque. (MISE À JOUR : Cela a maintenant été réfuté). D’autres éléments des FSD vont changer de camp. Nous pouvons nous attendre à des « attaques de l’intérieur » contre les forces américaines qui les entraînent.
Le commandement kurde blâme la Russie pour l’attaque turque contre Afrin. C’est ridicule. La Syrie et les Russes ont soutenu les Kurdes tout au long de la guerre. Ils ont été les premiers à livrer des armes et des munitions aux Kurdes pour se battre contre les takfiris. Ce sont les Kurdes qui ont changé de camp et encouragé l’occupation américaine. Ce sont les Kurdes qui ont annoncé qu’ils demanderaient le soutien des Saoudiens.
Il y a quelques mois à peine, le projet kurde en Irak s’est lamentablement effondré. Le gouvernement irakien a repris tous ce que les Kurdes avaient gagné en une décennie, et les États-Unis n’ont rien fait pour aider leurs « alliés » kurdes. Comment les Kurdes de Syrie peuvent-ils s’imaginer que cette nouvelle entreprise démesurée aura un sort différent ?
Par Moon of Alabama – Le 21 janvier 2018
Traduction : Dominique Muselet
La Russie appelle à ne pas céder au «dictat» des adversaires d’Assad
© AFP 2018 LOUAI BESHARA International
URL courte 11521

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a appelé la communauté internationale à ne pas céder au «dictat» de ceux qui ont soif de la destitution de Bachar el-Assad, en commentant l’initiative française du «Partenariat international contre l’impunité d’utilisation d’armes chimiques».

La Russie a appelé les États parties à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC) à ne pas céder au «dictat» de ceux qui ont l'intention de destituer les autorités légitimes syriennes, lit-on dans la déclaration du vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov portant sur le «Partenariat international contre l'impunité d'utilisation d'armes chimiques» lancé à Paris le 23 janvier.

«Nous appelons tous les pays-signataires de la CIAC à montrer leurs volonté et leur sagesse politiques. Il ne faut pas céder au dictat du groupe de ceux prêts à employer des méthodes odieuses de diabolisation du gouvernement syrien légitime afin de le destituer. Ce «partenariat» constitue un moyen de restreindre ses participants par des obligations politiques, de promouvoir des décisions antirusses au sein du Conseil de Sécurité de l'Onu et de l'OIAC», a déclaré Sergueï Riabkov.

Il a également rappelé que c'était le gouvernement de Bachar el-Assad qui avait initié en 2013 l'adhésion de la Syrie à l'OIAC, en renonçant à ses armes chimiques et en les éliminant dans les plus brefs délais.

«Les accusations infondées à l'adresse de la Syrie et de la Russie continuent à apparaître sur fond de récidive du terrorisme chimique sur lequel l'Occident ferme les yeux… et du manque de volonté de Washington d'accomplir ses obligations de détruire au moins ses armes chimiques», a ajouté M. Riabkov.

Auparavant, la Russie avait présenté au Conseil de Sécurité une résolution prévoyant la création d'un nouvel organe d'enquête sur l'utilisation d'armes chimiques qui se substituerait au Mécanisme conjoint d'enquête sur l'utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie (JIM). En novembre dernier, la Russie a voté contre la prolongation du mandat de cette commission.

Le «Partenariat international contre l'impunité d'utilisation d'armes chimiques», dont la première rencontre réunissant une trentaine de pays a eu lieu à Paris le 23 janvier, est une initiative française de lutte contre l'usage d'armes chimiques, qui veut mettre en cause la Russie.

SYRAK. SYR AKUSE L’après-impérialisme

"Une élite dont la priorité des priorités est de rester le pôle dominant économiquement, militairement et politiquement, en ne permettant à aucune force la constitution d’un autre pôle, afin de piller la richesse des peuples, comme l’ont précédemment fait les puissances coloniales ; une élite à l’origine de toutes les tentatives et de tous les plans des services secrets étatsuniens, et d’autres, durant des décennies, jusque la dislocation de l’Union soviétique ; une élite qui a fini par étendre l’hégémonie des États-Unis ces vingt dernières années sur le monde, sur ses richesses, ses institutions, son organisation onusienne ; une élite qui refuse toute autre réalité que la sienne.
Par conséquent, les guerres étatsuniennes contre l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie, et plus récemment contre le Yémen, n’étaient absolument pas destinées à combattre le terrorisme. Bien au contraire, les États-Unis ont inventé le terrorisme, ont créé ses diverses organisations, les ont entraînées, armées et financées grâce à leurs valets gouvernant la Saoudie et à des hommes d’affaires islamistes, dans le but de le répandre et de freiner les forces montantes de la Russie et de la Chine."
 Bouthaïna Shaaban
 
Conseillère politique du Président syrien Bachar al-Assad

AVANT PROPOS

Extrait du discours de fin de mandat du président des États-Unis, Dwight David Eisenhower [17 janvier 1961] :
 
« Mais désormais, nous ne pouvons plus risquer l’improvisation dans l’urgence en ce qui concerne notre défense nationale. Nous avons été obligés de créer une industrie d’armement permanente de grande échelle. De plus, trois millions et demi d’hommes et de femmes sont directement impliqués dans la défense en tant qu’institution. Nous dépensons chaque année, rien que pour la sécurité militaire, une somme supérieure au revenu net de la totalité des sociétés US.
 
Cette conjonction d’une immense institution militaire et d’une grande industrie de l’armement est nouvelle dans l’expérience américaine. Son influence totale, économique, politique, spirituelle même, est ressentie dans chaque ville, dans chaque Parlement d’État, dans chaque bureau du Gouvernement fédéral. Nous reconnaissons le besoin impératif de ce développement. Mais nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. Notre labeur, nos ressources, nos gagne-pain… tous sont impliqués ; ainsi en va-t-il de la structure même de notre société.
 
Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d’une désastreuse ascension d’un pouvoir illégitime existe et persistera.
 
Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l’énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble » [1].
 
Extrait d’un discours du président de l’Égypte, Gamal Abdel-Nasser, sur les Mémoires de Dwight Eisenhower [début des années 60 ?] :
 
 « En 1957, les États-Unis ont tenté d’utiliser l’Arabie saoudite contre le Forces syriennes… propos tenus par Eisenhower en personne. Les Américains nient certains faits mais, chez eux, dès qu’un président a terminé son mandat, il publie ses mémoires et reconnait des faits qu’ils ont niés.
 
Ainsi, en 1957, ils disaient qu’ils ne soutenaient aucunement une alliance islamiste, une opération islamiste ou une action contre les forces syriennes ; alors que, dans ses mémoires, Eisenhower écrit qu’en 1957 ils voulaient envahir la Syrie et, qu’après avoir discuté de cette invasion avec les Turcs, ils ont préféré la confier à l’Irak.
 
Nous nous souvenons tous de ce qui s’est passé en cette année 1957 lorsque nous avons dépêché les forces parachutistes égyptiennes en Syrie avant l’Union [avec la Syrie : République Arabe Unie de 1958 à 1961] et avons déclaré que l’armée égyptienne se tenait aux côtés de l’armée syrienne […].
 
En vérité, en 1957, lorsque les renseignements m’ont informé qu’un plan américain d’invasion de la Syrie était en cours de préparation avec la Turquie et l’Irak, je n’y ai pas cru […]. Mais, dans ses mémoires, Eisenhower décrit tout le plan et dit avoir envoyé Loy Henderson en Turquie pour se mettre d’accord sur l’attaque contre la Syrie ; qu’ensuite ses envoyés sont allés en Irak et se sont entendus avec Nouri al-Saïd [a] ; mais, qu’une fois l’accord conclu avec l’Irak, ils avaient reculé […] » [2].
 
Vidéo rediffusée à l’occasion du 100ème anniversaire de la naissance du président Nasser qui montre que le plan de déstabilisation de la Syrie a été conçu, au moins, depuis 1957 ; un plan du MI6 et de la CIA, approuvé par le président Eisenhower et Harold Macmillan, lequel plan prévoyait déjà l’invasion de la Syrie par ses voisins pro-occidentaux ainsi que l’assassinat de dirigeants syriens, tel que décrit par un article du quotidien « The Guardian » de 2003 [3][4].
 
Aujourd’hui, ce n’est plus un secret que cette première coalition contre la Syrie s’est transformée en ladite « Coalition internationale », laquelle a atteint, en 2012, 114 États membres des Nations Unies, pour ensuite tomber assez bas, avant de remonter ce 23 janvier [5] à une trentaine d’États membres, visiblement tentés par le contournement des résolutions du Conseil de sécurité, grâce à la stratégie de communication diplomatique de Paris qui n’a plus rien à envier à celle de Washington… [NdT]
 
Que le ministre américain de la défense, James Mattis, déclare que la priorité de Washington en matière de sécurité nationale n’est plus la lutte contre le terrorisme, mais la compétition entre les grandes puissances, et que l’avantage compétitif de l’armée américaine diminue [6] est un aveu important, à un moment politique important, qui exige que nous nous arrêtions pour réfléchir sur ses raisons, ses causes et ses conséquences.
 
Et que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lui réponde que la « stabilité stratégique » ne peut être atteinte qu’en coopération avec la Russie et la Chine, c’est aussi une réponse très importante dont il nous faut analyser les conditions de réalisation dans un contexte de dispositions américaines absolument contraires aux aspirations des peuples à la paix, à la stabilité, à la sécurité et à la prospérité.
 
Tout aussi important est le fait que l’aveu américain émane du ministre de la Défense, si bien qu’il ne peut être attribué aux délires de Donald Trump et à ses folies coutumières, mais à un haut responsable trônant au sommet du « gouvernement profond » ou « Deep State »qui dirige effectivement les États-Unis et représente l’élite possédant plus de 85% de la richesse du pays.
 
Une élite dont la priorité des priorités est de rester le pôle dominant économiquement, militairement et politiquement, en ne permettant à aucune force la constitution d’un autre pôle, afin de piller la richesse des peuples, comme l’ont précédemment fait les puissances coloniales ; une élite à l’origine de toutes les tentatives et de tous les plans des services secrets étatsuniens, et d’autres, durant des décennies, jusque la dislocation de l’Union soviétique ; une élite qui a fini par étendre l’hégémonie des États-Unis ces vingt dernières années sur le monde, sur ses richesses, ses institutions, son organisation onusienne ; une élite qui refuse toute autre réalité que la sienne.
 
Par conséquent, les guerres étatsuniennes contre l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie, et plus récemment contre le Yémen, n’étaient absolument pas destinées à combattre le terrorisme. Bien au contraire, les États-Unis ont inventé le terrorisme, ont créé ses diverses organisations, les ont entraînées, armées et financées grâce à leurs valets gouvernant la Saoudie et à des hommes d’affaires islamistes, dans le but de le répandre et de freiner les forces montantes de la Russie et de la Chine.
 
D’où la pertinence et la justesse des propos du président Vladimir Poutine lorsqu’il révèle le but ultime de la guerre des Étasuniens contre les Arabes et leur allié, l’Iran, en déclarant que « combattre le terrorisme en Syrie c’est défendre Moscou ». De même pour l’Iran qui dit que « défendre la Syrie contre le terrorisme c’est défendre Téhéran », sans parler de l’amitié historique entre les deux États et les deux peuples.
 
Cependant, tous leurs efforts pour renverser l’État syrien, diviser l’Irak par la création d’une entité kurde au nord du pays, démanteler l’axe de la Résistance, ont échoué grâce aux sacrifices de l’Armée arabe syrienne, de ses forces supplétives et du soutien constant, politique et militaire, des forces alliées.
 
Ce qui a contraint le gouvernement profond aux États-Unis à chercher une alternative pouvant néanmoins assurer deux priorités : d’abord, continuer à freiner tout pôle montant par n’importe quel moyen, notamment par des opérations menées via les terroristes et les services secrets ; ensuite, stimuler la roue de l’économie américaine pour qu’elle reste la locomotive tirant l’économie mondiale et ainsi accumuler encore plus de richesse entre les mains de l’élite possédante.
 
Or, la furie manifeste du ministre américain de la Défense contre la Russie et la Chine traduit l’inquiétude de cette élite, et de son gouvernement profond, face au pôle sino-russe devenu réalité. Quant à sa déclaration concernant la diminution incessante de l’avantage militaire américain, elle suggère la crainte d’une crise économique grave du fait d’un nombre de guerres insuffisant au maintien du dynamisme des industries militaires, hautement lucratives et première locomotive de l’économie américaine
 
En effet, après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont principalement investi dans le développement des industries militaires, au détriment d’autres secteurs. Aujourd’hui, avec les médias et les institutions financières, elles sont devenues l’épine dorsale de l’économie américaine.
 
Or ces industries ont désespérément besoin de guerres nouvelles et continuelles, pour que l’armée américaine, et les armées des États alliés, achètent leurs productions et fassent main basse sur de nouvelles ressources qui nourriront, en retour, les possesseurs de ces industries sanguinaires.
 
Par conséquent, l’absence de guerres importantes et prolongées signifie, pour les États-Unis, non seulement l’érosion de leur suprématie militaire, mais aussi la récession de leur économie.
 
Certes, ils ont tenté de remédier à cette récession en volant des milliers de tonnes d’or à l’Irak et à la Libye, avec plus de 800 milliards de dollars évaporés quelque part pour l’Irak, et Trump a récemment extorqué plus de 500 milliards de dollars à l’Arabie saoudite contre le maintien des dirigeants saoudiens au pouvoir. Mais tout cela ne relancera pas l’industrie militaire américaine.
 
C’est pourquoi la réponse de Lavrov à Mattis, qu’il a invité au dialogue et non à la confrontation, est celle de ceux qui croient en la complémentarité et en l’importance des relations entre États fondées sur la préservation de la paix et de la sécurité internationales. C’est une réponse légitime et humaine, sans rapport avec le problème structurel dont souffre déjà l’économie américaine de l’après-impérialisme ; lequel problème ne peut donc être résolu que par la fabrication constante de grandes guerres pour la prospérité des usines d’armes américaines.
 
Telle est la crise structurelle de l’économie américaine qui étend son ombre sur la plupart des économies du monde. Telle est aujourd’hui la calamité pour l’humanité : celle du pays le plus puissant du monde dont l’économie s’est construite sur une industrie sanguinaire et destructrice, et sur la création des guerres pour maintenir sa suprématie.
 
 
Conseillère politique du Président syrien Bachar al-Assad
 
23/01/2018
 
Article original en arabe : New orient News
 
 
Traduction de l’arabe et avant-propos par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca
 
Notes :
 
[1] Discours d’adieu prononcé par le président Dwight David Eisenhower
 
(Traduction de Pascal Delamaire)
 
 
[2] Discours du président Gamal Abdel-Nasser
 
 
[3] Macmillan backed Syria assassination plot
 
 
[4] Le plan contre la Syrie date de 1957 [Traduction de Mounadil al-Djazairi]
 
 
[5] Déclaration de principe du Partenariat international contre l’impunité d’utilisation d’armes chimiques
 
 
[6] L’administration Trump dévoile sa nouvelle stratégie de défense nationale
 
 
 
 
Voir « le pacte de Bagdad » dans Pétrole et Islamisme
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article