WWIII : De Genève à Lausanne, sur les traces de l'espion russe: Impliqué dans une tentative d’assassinat au Novichok, l’espion russe «Sergueï Fedotov» est venu cinq fois en Suisse.

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

http://abnormalreport.canalblog.com/archives/2018/01/24/36077480.html?fbclid=IwAR23K9XVsSYyJrC7COWvKITZ3OZP_8vygqis61tPZpbIpfpSbJDpbSNIqk4

WWIII : De Genève à Lausanne, sur les traces de l'espion russe: Impliqué dans une tentative d’assassinat au Novichok, l’espion russe «Sergueï Fedotov» est venu cinq fois en Suisse.

TDG ne s'improvise pas, il recopie et invente d'après un journal très contesté par tous ses lecteurs et les journalistes investigateurs du réel et non de l'imaginaire! où en est la recherche de preuves par corrélations, citations de journalistes sérieux, et non pour faire du chiffre, basé sur une audience trompée par des copiés-collés! je préfère encore les Observateurs.CH, alimenté par les Banques Suisses, car ils ne payent pas de mines, la mine étant une fraction du talent que tous ne peuvent pas avoir! 1 talent vaut 60 mines ; 1 mine vaut 50 statères ou 100 drachmes ; 1 statère vaut 2 drachmes ou 12 oboles ; 1 drachme vaut 6 oboles ou 1/2 statère ; 1 obole vaut 1/6 de drachme.

Nous alertons aimablement de France, la Tribune de Genève, journal ayant des problèmes d'abonnement en France, que nous avions déjà relatés à l'écrivaine Suisse, Hélène Richard-Favre, qui a la gentillesse et la bonté de bien vouloir publier dans Sauvegarde de l'Eglise Antique de Saint Bauzille de Montmel Pic Saint Léon, que les tentatives d'abonnements des Français de France, pour s'abonner à ce journal, étaient vaines et difficiles.

Les premières tentatives se bloquaient essentiellement sur la réponse après avoir validé la somme à dépenser, après avoir donné les références de carte visa, sans qu'on ait de validation, bien qu'on ait essayé à plusieurs reprises de valider. Aujourd'hui, les informations de la carte Visa ont été déclarées en erreur, quelque soit le nombre de fois que l'on recommençait à les donner. 

 

 

Washington et Londres veulent attiser la tension, pas la peine d'en rajouter avec des articles comme ci-dessus!

 

Mais pire, il s'agit d'un acte potentiellement susceptible de déclencher la guerre : dans une autre partie du communiqué, la diplomatie russe souligne que la dimension syrienne est à prendre en compte dans l’incident du Grace 1. « En effet, Londres n’essaie pas de cacher cette réalité qu’il entendait durcir la pression sur le gouvernement Assad en détournant ce supertanker. L’incident contrevient, de même, aux déclarations des responsables britanniques qui prétendent soutenir la solution diplomatique à la crise en Syrie ».

Le ministère russe rappelle à justes titres que ce sont des politiques irresponsables de l’Occident qui ont abouti à un entassement de problèmes au Moyen-Orient, surtout en Méditerranée orientale et là la Russie parle à mots couverts de toutes les provocations militaires occidentales en cours et qui la concerne également . « Au lieu de trouver une solution négociée pour régler ces problèmes, Londres, Washington et certains de leurs alliés ne lésinent sur rien pour mettre de l’huile sur le feu ».

L’arraisonnement illégal du pétrolier sera lourd de conséquences

Plus loin le communiqué met l'accent sur les conséquences de la démarche américano-britannique. « Cet incident pourrait avoir de lourdes conséquences pour ceux qui ne renoncent pas à leurs pressions illégales contre l’Iran et la Syrie et qui ne cessent de violer les résolutions 2231 et 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU », ajoute le communiqué. Cette partie du texte est bien à prendre au sérieux. Alors que les Américains et les Britanniques, aidés par la bande de l'OTAN ont décidé d’imbriquer les deux dossiers complexes que sont la guerre de la Syrie et le dossier nucléaire iranien, ils devront s’attendent aussi à une riposte commune irano-syrienne. Certes la Grande-Bretagne évite jusqu'ici de se référer aux sanctions américaines contre l'Iran comme étant un facteur à l'origine de son geste, mais personne n'est dupe. Vendredi, les USA ont convoqué une réunion urgente du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, dans un geste éminemment ridicule, comme l'a souligne le représentant de l'Iran auprès du Conseil car comment les USA qui se sont retirés de l'accord pourraient se plaindre de l'Iran. Une chose est sûre. La Méditerranée orientale et le golfe Persique font partie d'un bloc qui ne tolèrent plus les maximalismes occidentaux. Une riposte syro-irano-russe est parfaitement possible.  http://parstoday.com/fr/news/iran-i79873-p%C3%A9trolier_pirat%C3%A9_ce_qui_inqui%C3%A8te_la_russie?fbclid=IwAR2xQIP-KM1nm_Rfmsn9gevVxAJq7OviuT2ZARqcGV2mvTHfbu3V32uQJ6U

Devant cet état de fait, de blocage sur les abonnements Français à TRIBUNE DE GENÈVE, et en voulant utiliser l'outil de capture d'écran pour prendre la photo, pas facile car il semblerait, que cet outil de Microsoft fut invalidé à deux reprises, à la troisième, il a pu se positionner sur l'erreur détectée, et miracle l'erreur a disparu, et j'ai pu recevoir un code de validation pour ma banque, afin de pouvoir lire cet article, que l'on peut lire, semble-t-il plus facilement avec l'outil Microsoft CTRL+U, d'affichage du Code de la Page.

J'espère que mes amis Suisses ne m'en voudront pas de publier en dehors de mon contrat personnel journalier, car j'ai de la famille en Suisse, et je ne souhaite absolument pas déroger à leurs règles déontologiques de la préservation des données sécurisées pour le travail et les auteurs de ses informations dont je ne veux pas m'approprier ni la teneur, ni la parenté.

Tout cela pour dire que je suis navré que les auteurs Suisses ne soient pas rétribués en France en raison de ces problèmes de validation de cartes, et je les invite, ainsi que mon ami ULI WINDISH, un bon cru comme moi de 1946, de qui j'attend toujours mon contrat de journaliste payé au lance-pierre sur LES OBSERVATEURS.CH, ce qui est Politiquement Très Incorrect, à lire LAOSOPHIE. En Rouge les apports de Laosophie.com.

Donc la France n'entrera pas en Guerre contre la Suisse, et j'invite les Suisses de Vaud particulièrement à l'Eglise du Christ et de Marie-Madeleine, l'Apôtre des Apôtres, 8 ème Eglise de l'Apocalypse, les 7 autres sont en Turquie. 

Origine de l'Article de la TRIBUNE DE GENEVE :  https://www.bellingcat.com/news/uk-and-europe/2019/02/14/third-suspect-in-skripal-poisoning-identified-as-denis-sergeev-high-ranking-gru-officer/

LE SITE D' Odusseús n'est plus en contact avec le MONDE:

 

QUE DU SENSATIONNEL AVEC SYLVAIN BESSON! MAIS LA GUERRE MONDIALE RUSSES CONTRE AMÉRICAINS L’INTÉRESSE ENCORE PLUS. LES RUSSES ONT REMBOURSÉ INTÉGRALEMENT LES ROTHSCHILD DES DETTES RUSSES ENVERS EUX, ET INTERDISENT LES ACTIVITÉS DE GEORGE SOROS EN RUSSIE.

IL FERAIT MIEUX DE S'INQUIÉTER DE CEUX QUI NE SONT PAS MORTS, MAIS QUI SEMBLENT DISPARUS PAR LE MI6, LES SKRIPAL. 

LE PRÉSIDENT DE LA GRANDE ET SAINTE RUSSIE, 27 FOIS LA FRANCE, AFFIRME AU FINANCIAL TIMES,  QUE CETTE HISTOIRE NE VAUT PAS 5 KOPECKS ET QUE CERTAINS VEULENT METTRE DE L'HUILE SUR LE FEU, POUR UN AFFRONTEMENT SUR AUCUNE BASE. FAUT-IL S'EN PRENDRE AUX MEDIAS QUI PROPAGENT DES FAKES NEWS?

MAIS OU SONT LES SKRIPAL DÉTENUS PAR LE MI6, ET LES ANGLAIS, LES VA-T-EN-GUERRE DES ROTHSCHILD ??? L'OCCIDENT EST A BOUT DE SOUFFLE D'ARGUMENTS!!!! ET LA TDG MARCHE AU SENSATIONNEL, QU'ON NOUS DONNE LES ENREGISTREMENTS. "VOUSAVEZ LES DOCUMENTS?".

Le 8 avril, le Times annonce que le MI6 s'est entendu avec la CIA pour que les Skripal puissent reprendre une nouvelle vie aux États-Unis sous de nouvelles identités.  Le 13 avril 2018, le gouvernement britannique déclassifie des documents secrets qui, selon le services de sécurité britanniques, prouveraient que, depuis au moins 2013, les services de renseignement russes espionnaient les courriels de Ioulia Skripal, des morts en bonne santé, au service des Américains. Ils auraient pris le nom de Hamilton, mais allez savoir!

De Genève à Lausanne, sur les traces de l'espion russe 

FINALEMENT CES BRITISH SONT IMPAYABLES, ET LES SUISSES DE TDG NE FONT QUE DU COPIE-COLLE, ET SI ON EN CROIT UN SEUL MOT, LES RUSSES SONT TOUJOURS SOUS L'AFFAIRE SKRIPAL, MAIS OU SONT-ILS DONC LES SKRIPAL?

 

Espionnage russe Impliqué dans une tentative d’assassinat au Novichok, l’espion russe «Sergueï Fedotov» est venu cinq fois en Suisse. Grâce aux données de son téléphone portable, nous avons retracé son parcours. 

 

Le 6 octobre 2017, l’agent du GRU Denis Sergeev s’est rendu sur le campus de l’EPFL, à Lausanne. 833 connexions à des antennes permettent de retracer ses déplacements. Image: M. Rudaz 

 

Bernhard Odehnal / Titus Plattner / Christo Grozev / Sylvain Besson / D. Botti / Mathieu Rudaz 

 

Vacances de rêves pour Sergueï:

 

Lausanne a visiblement beaucoup plu à Sergueï Fedotov. Au point que le Russe a visité la capitale vaudoise à trois reprises à l’automne 2017. Un lundi, il est venu en bateau depuis Thonon, pour une halte d’une heure et demie à peine. Puis, le mercredi et le vendredi, il est revenu à Lausanne en voiture depuis Genève, pour quatre puis carrément dix heures. 

PHOTO DE SERGEÏ FEDOTOV

A suspected third member of the Kremlin hit squad behind the Salisbury nerve agent attack has been named, according to a respected Russian news website. Sergey Fedotov, 45, travelled to the UK on the same day as the two assassins already charged by British authorities - and boarded the same flight home. The Telegraph had previously reported the existence of a third member of the Russian intelligence hit squad and a trawl of flight records by the Fontanka news agency matched it to Fedotov. According to Fontanka, Fedotov flew to the UK on a passport whose number differs by only a few digits from those used by the two GRU military intelligence agents officially wanted for the nerve agent attack. It is almost certain Fedotov is not the passenger’s real name but an alias. No traces of Sergei Fedotov have been found in documentary databases or on social media. He has no property, vehicles or telephone numbers registered to his name in Russia, according to Fontanka. https://www.telegraph.co.uk/news/201...ergei-skripal/

 

Un troisième membre présumé de la troupe du Kremlin à l'origine de l'attaque par un agent neurotoxique de Salisbury a été nommé, selon un site web d'actualités russe réputé. Sergey Fedotov, 45 ans, s'est rendu au Royaume-Uni le même jour que les deux assassins déjà inculpés par les autorités britanniques - et est monté à bord du même vol de retour. Le Telegraph avait précédemment signalé l’existence d’un troisième membre de l’escadron des services de renseignement russes et un rapport de vérification des dossiers de vol établi par l’agence de presse Fontanka qui correspondait à Fedotov. Selon Fontanka, Fedotov s'est envolé pour le Royaume-Uni avec un passeport dont le numéro diffère de quelques chiffres seulement de ceux utilisés par les deux agents du renseignement militaire du GRU officiellement recherchés pour l'attaque par agent neurotoxique. Il est presque certain que Fedotov n’est pas le vrai nom du passager, mais un pseudonyme. Aucune trace de Sergueï Fedotov n’a été trouvée dans des bases de données documentaires ni sur les réseaux sociaux. Il n'a pas de propriété, de véhicules ou de numéros de téléphone enregistrés à son nom en Russie, selon Fontanka

 

Notre homme n’était là ni pour faire du tourisme ni pour affaires. En réalité, «Sergueï Fedotov» est juste une fausse identité utilisée par Dennis Sergeev, un agent de haut rang du GRU, le service de renseignement militaire russe. 

 

SERGUEEV EST MIS A NUS, CE N'EST PLUS UN ESPION, EN FRANCE ON DIRAIT UN FNAEG OU FORCENÉ, il manque les références de son identité réelles.

 

Bellingcat avait précédemment confirmé la présence d'un troisième officier du GRU au Royaume-Uni à l'époque où Sergey et Yulia Skripal étaient tombés dans le coma, après ce que les autorités britanniques ont qualifié d'empoisonnement délibéré avec Novichok. En outre, Bellingcat a établi que ce même officier s'était rendu à plusieurs reprises en Bulgarie en 2015, notamment un voyage avant qu'un commerçant d'armes bulgare et son fils soient gravement intoxiqués par un poison non encore identifié.

Après une enquête commune de quatre mois avec nos partenaires d’enquête, The Insider (Russie) et Respekt (République tchèque), Bellingcat peut maintenant révéler la véritable identité et les antécédents de cet officier du GRU, opérant sur la scène internationale sous la couverture de Sergey Vyacheslavovich Fedotov. En fait, il s'agit de Denis Vyacheslavovich Sergeev, officier supérieur du GRU et diplômé de l'Académie diplomatique militaire de Russie.

En collaboration avec le collectif de journalistes d’investigation Bellingcat, la cellule enquête de Tamedia a reconstitué minutieusement ses derniers voyages en Suisse, principalement à Genève, où l’homme du GRU avait sa base arrière. Jamais auparavant, les déplacements d’un espion n’avaient été dévoilés avec un tel niveau de détails dans notre pays. Trente-neuf jours au total, entre le 29 septembre 2017 et le 17 janvier 2018. 

 

Grâce à un lanceur d’alerte, Bellingcat a obtenu les données enregistrées auprès de MTS, l’opérateur de téléphonie mobile russe utilisé par l’agent Sergeev. Nous nous fondons aussi sur les informations de sources policières, judiciaires et issues des milieux du renseignement dans plusieurs pays. 

 

Les mouvements de Sergeev ne sont pas seulement importants pour la Suisse. Ils ont également une grande importance internationale. Car Sergeev n’est pas n’importe quel espion. 

 

Quelques semaines après son dernier séjour en Suisse, il est en effet réapparu dans le cadre de la tentative d’assassinat de l’agent double Sergueï Skripal à Salisbury, près de Londres. Les auteurs présumés de l’attaque au poison Novichok, qui agissaient sous les faux noms d’Alexander Petrov et de Rouslan Boshirov, étaient en contact avec Sergeev. Ce dernier s’est lui aussi rendu à Londres le 2 mars 2018, le même jour que les deux assassins. Et, comme les deux autres, il a quitté la Grande-Bretagne juste après l’attaque, le 4 mars. 

 

Les voyages en Suisses de l'équipe du GRU  

 

L’existence de Dennis Sergeev est restée cachée durant longtemps – jusqu’à ce qu’elle soit révélée en février par Bellingcat. Et, selon nos collègues de la BBC, Sergeev aurait le rang de major général, un grade supérieur à celui des deux autres. Sergeev leur servait probablement d’officier traitant et dirigeait l’opération. 

 

Ce qui est sûr, c’est que Dennis Vyacheslavovich Sergeev n’est pas vraiment un gentleman espion. Et encore moins un pro du piratage informatique. Il a commencé comme officier de la Spetsnaz, les forces spéciales du GRU chargées des missions armées sur le terrain. En clair, des hommes surentraînés, dont les équivalents sont les SAS britanniques ou les Navy Seals américains. 

 

Prologue 

 

Né le 17 septembre 1973 à Oucharal, petite ville militarisée au Kazakhstan, près de la frontière sino-soviétique (– 30 °C en hiver, jusqu’à 45 °C en été), il a notamment combattu au Daguestan en 1999 et lors de la seconde guerre de Tchétchénie, en 2000-2001. Blessé et décoré, il a ensuite été transféré à Moscou, où il a intégré l’Académie diplomatique militaire, réputée pour être une pépinière d’agents secrets. L’école forme chaque année une centaine d’officiers de renseignement d’élite, afin d’en faire des agents sous couverture diplomatiques ou des «clandestins». 

 

C’est en 2010 que Dennis Sergeev recevra son nom de couverture, «Sergueï Vyacheslavovich Fedotov». Un nouveau passeport a été délivré à ce nom par le bureau 770001 à Moscou, qui a également émis les vrais faux papiers de Petrov et Boshirov, le duo qui a tenté d’assassiner l’agent double Sergueï Skripal à Salisbury, près de Londres, en mars 2018. Les relevés du téléphone de Sergeev indiquent aussi qu’il se trouvait souvent sur deux sites occupés par le Service russe de renseignements militaires. 

Dans les années qui suivent, il voyage beaucoup à travers l’Europe. En février 2015, il se trouve à Sofia au moment même où un célèbre trafiquant d’armes est empoisonné, qui survit de justesse. Le Parquet bulgare a suspendu l’enquête pour manque de preuves mais l’a rouverte peu après l’attentat de Salisbury. La procédure est ouverte «contre inconnu», mais Fedotov est cité comme témoin. 

Troisième suspect d'empoisonnement à Skripal identifié comme étant Denis Sergeev, haut responsable du GRU

14 février 2019

Par Moritz Rakuszitzky

 

Traductions: Русский

 

Bellingcat avait précédemment confirmé la présence d'un troisième officier du GRU au Royaume-Uni à l'époque où Sergey et Yulia Skripal étaient tombés dans le coma, après ce que les autorités britanniques ont qualifié d'empoisonnement délibéré avec Novichok. En outre, Bellingcat a établi que ce même officier s'était rendu à plusieurs reprises en Bulgarie en 2015, notamment un voyage avant qu'un commerçant d'armes bulgare et son fils soient gravement intoxiqués par un poison non encore identifié.

Après une enquête commune de quatre mois avec nos partenaires d’enquête, The Insider (Russie) et Respekt (République tchèque), Bellingcat peut maintenant révéler la véritable identité et les antécédents de cet officier du GRU, opérant sur la scène internationale sous la couverture de Sergey Vyacheslavovich Fedotov. En fait, il s'agit de Denis Vyacheslavovich Sergeev, officier supérieur du GRU et diplômé de l'Académie diplomatique militaire de Russie.

Le journal Helsingin Sanomat (Finlande) a également effectué des recherches supplémentaires dans le cadre de cette enquête.

Nous avons notamment constaté qu'au cours des deux derniers mois, les autorités russes avaient pris la mesure inhabituelle d'effacer des traces publiques de l'existence de Denis Sergueïev, ainsi que d'Anatoly Chepiga et d'Alexandre Mishkine, les deux principaux suspects de l'intoxication par Skripal. Ces actions sans précédent ne peuvent vraisemblablement être entreprises sans une implication directe de l'État russe, ce qui renforce la crédibilité de l'affirmation du gouvernement britannique selon laquelle l'opération d'empoisonnement de Skripal et la dissimulation qui en a résulté ont été coordonnées au niveau de l'État. Des détails supplémentaires sur ces efforts concertés visant à purger les archives publiques des identités de Chepiga, Mishkin et Sergeev seront détaillés dans la prochaine partie de notre enquête, prévue pour la semaine prochaine.

Qui est Denis Sergeev?

Denis Vyacheslavovich Sergeev est né à Usharal, une petite ville militarisée du Kazakhstan à l'époque soviétique, près de la frontière sino-soviétique.Denis Sergeev et son identité de couverture «Sergey Fedotov» sont tous deux nés le 17 septembre 1973. Il a servi dans l'armée à Novorossiisk, une ville du sud de la Russie, dans la région de Krasnodar.

Entre 2000 et 2002, il a été transféré à Moscou et inscrit à l'élite Académie diplomatique militaire, connue en Russie sous le nom de «Conservatoire GRU». L’Académie militaire diplomatique élabore chaque année une centaine d’officiers du renseignement de l’élite, allant d’espions espions à la couverture diplomatique et militaire aux clandestins.

Nous n'avons pas établi le service de Denis Sergeev avant l'Académie;Cependant, il est connu que le recrutement à l'Académie se fait parmi les officiers de l'armée ayant le grade minimum de capitaine qui ont excellé dans leur service militaire, traditionnellement dans des unités de Spetsnaz ou de la marine. Comme tous les autres diplômés, Sergeev aurait terminé l'Académie avec un grade minimum de lieutenant-colonel. Bien que nous n'ayons aucune confirmation de son grade militaire actuel, le temps qu'il a passé et la nature de ses affectations depuis l'obtention de son diplôme indiquent qu'il détient actuellement le grade minimum de colonel à part entière et peut-être de major général.

Denis Sergeev est marié et a une fille adulte.

Période 2004 à 2012

Durant cette période, qui a peut-être chevauché ses dernières années à l'Académie de diplomatie militaire, Denis Sergeev, sous sa véritable identité, a été actionnaire et / ou directeur général de huit sociétés russes . Ces sociétés, qui ont toutes été liquidées entre 2007 et 2012, étaient de fausses sociétés dont le nom imitait celui d'autres grandes sociétés enregistrées en Russie. Dans la plupart des sociétés, Sergeev était l'unique actionnaire, tandis que dans deux autres, il était co-actionnaire avec d'autres personnes, dont certaines ont également été identifiées comme étant des dirigeants du GRU.

Nous avons établi qu’en 2009, Denis Sergeev avait obtenu un prêt personnel d’une banque russe pour un peu plus d’un million de dollars US. L'attribution d'un prêt d'une telle ampleur à une personne qui - comme le montre son dossier de crédit (obtenu d'une collection d'historique de crédit russe divulguée) - n'avait ni immobilier ni véhicule personnel - est extraordinaire.Le prêt semble avoir été prolongé sur la base des revenus personnels de Denis Sergeev dans son rôle déclaré de "spécialiste" au service d'une société appelée Loreven Style Ltd, spécialisée dans les services de conseil.

Lors d'un recensement de 2010, Sergeev a désigné Loreven Style Ltd comme son employeur et indiqué l'adresse d'une société basée à Riga.Aucune entreprise portant ce nom n'existe à ce jour, que ce soit à Riga ou ailleurs. Deux numéros de téléphone répertoriés comme contacts ne sont pas en service.

Il n’est pas certain de la fonction des nombreuses sociétés fictives créées par Sergeev et de son lien avec le montant du prêt d’un million de dollars apparemment obtenu d’une banque russe. Un examen de certains des autres actionnaires de ces sociétés - dont certains avec des liens GRU - montre qu’ils ont également constitué des dizaines d’entreprises aux profils similaires, qui ont toutes été liquidées depuis. Il est plausible que ces sociétés aient été utilisées à des fins de blanchiment de capitaux ou en tant que sociétés de couverture fournissant un «emploi respectable» à d'autres agents d'infiltration du GRU, par exemple dans le cadre de demandes de visa. Bellingcat continuera à étudier le but de ces sociétés et leur utilisation potentielle par le GRU en Russie ou à l’étranger.

La naissance de Sergey Fedotov

En 2010, Denis Sergeev a reçu son alter ego, «Sergey Vyacheslavovich Fedotov». Un nouveau passeport en cours de validité a été délivré sous ce nom par le même bureau de contrôle des passeports «770001» à Moscou qui a délivré des passeports de sécurité à Mishkine, à Chepiga, à d’autres agents du GRU et à des citoyens «VIP», comme indiqué précédemment par Bellingcat.

«Fedotov» a reçu une date de naissance identique à celle du personnage actuel, Denis Sergeev. Son lieu de naissance a été transféré du Kazakhstan au village d'Apushka, dans la région de Riazan, en Russie. Comme dans le cas des autres passeports clandestins délivrés à Mishkin et Chepiga, la "raison" pour la délivrance du nouveau passeport était "impropre à l'utilisation" du passeport précédent. Comme dans les autres cas, le passeport précédent indiqué n’existait jamais.

«Sergey Fedotov» s'est également vu attribuer une adresse de résidence et un employeur. La nouvelle adresse à Moscou appartenait en fait à une famille sans lien de parenté portant le même nom de famille (nous n'avons pas pu contacter la famille pour savoir si elle était au courant de leur cohabitation avec l'agent du GRU, car leurs quatre numéros de téléphone ont été déconnectés).

L’employeur, classé en tant qu’entreprise dénommée «Business-Courier», n’a pas pu être établi définitivement. Plus de 25 sociétés russes portent ou portaient ce nom, y compris des sociétés qui ont été liquidées au cours de la même période que le lot dans lequel Denis Sergeev était actionnaire.

Dans un recensement de 2017, «Sergey Fedotov» a indiqué que son revenu était équivalent à 1 000 USD par mois. Il n'a pas inscrit d'employeur à ce recensement.

Un homme de mystère international

En utilisant quatre bases de données de réservations de compagnies aériennes, de dossiers passagers et de bases de données frontalières, Bellingcat a rassemblé et analysé les enregistrements de voyages du personnage «Sergey Fedotov» pour la période 2012-2018. Il a utilisé deux passeports (consécutifs) différents au cours de cette période - les deux ayant été délivrés par le même bureau des passeports 770001 et portant des numéros de lots que nous avons identifiés comme comprenant d'autres agents d'infiltration du GRU.

L'itinéraire de Fedotov montre de nombreux voyages vers des destinations d'Europe occidentale et orientale, d'Asie centrale et du Moyen-Orient. Au cours de la période 2012-2013, ses destinations comprenaient l'Ukraine et le Tadjikistan.

En 2014, Fedotov s'est rendu en République tchèque, en Italie et en Suisse.Lors de son premier voyage à Prague à la fin du mois de janvier 2014, il a notamment accompagné «Alexander Petrov», la couverture du docteur Alexander Mishkin, l'un des principaux suspects de l'intoxication à Skripal.Les deux hommes sont restés à Prague pendant huit jours, jusqu'au 2 février 2014, date à laquelle ils ont pris l'avion pour Moscou. Le partenaire d'enquête de Bellingcat, Respekt, a établi que, lors de ce voyage, «Fedotov» et «Petrov» avaient séjourné au Best Western Meteor Plaza Hotel quatre étoiles, où ils partageaient une chambre.

«Fedotov» a effectué deux voyages en Europe occidentale au cours du reste de l'année 2014, à Milan, à Genève et à Paris. Son dernier voyage cette année-là avait eu lieu du 12 novembre au 1er décembre 2014, date à laquelle il s'était rendu à Paris.

Événements bulgares

En février 2015, Fedotov a effectué son premier voyage en Bulgarie. Le 15 février 2015, il a pris l'avion de Moscou pour Belgrade en Serbie voisine. Le lendemain, il se rendit en Bulgarie où il resta jusqu'au 22 février, date à laquelle il revint de Sofia à Moscou.

Son deuxième voyage, qui avait déjà été signalé par Bellingcat, avait lieu en avril 2015. Il a atterri dans la station balnéaire de Bourgas sur un vol direct de Moscou le 24 avril 2015. Il avait acheté un vol aller-retour de Sofia à Moscou le 30 avril 2015. , il n'a pas utilisé ce billet. Au lieu de cela, le soir du 28 avril à 20 h 20, il s'est envolé de Sofia pour Istanbul, où il a acheté un billet de correspondance pour Moscou le même soir.

C'était plus tôt dans la même journée, le 28 avril, que le fabricant et commerçant d'armes bulgare Emilian Gebrev s'était effondré lors d'un dîner avec ses partenaires commerciaux polonais dans un restaurant haut de gamme de Sofia. La santé de M. Gebrev s'est détériorée rapidement et il est tombé dans le coma. Il a été traité pour intoxication par une substance non identifiée à l'hôpital médical militaire de Sofia. Une source de l’institution médicale qui souhaitait rester anonyme a confirmé à Bellingcat et à ses partenaires d’enquête que l’état de M. Gebrev était «fictif» pendant plus de deux semaines, ses chances de survie étant parfois jugées très faibles. Le fils de Gebrev et le directeur commercial de l'une de ses sociétés de fabrication sont également tombés malades avec des signes d'empoisonnement dans les jours qui ont suivi son propre effondrement, bien que leurs symptômes aient été moindres.

Après sa sortie de l'hôpital et compte tenu du fait que le poison n'avait pas été identifié, Emilian Gebrev a demandé une analyse médico-légale à deux laboratoires européens accrédités par l'OIAC. L'un d'entre eux - Verifin, basé à Helsinki - a effectué une analyse détaillée des échantillons d'urine prélevés sur M. Gebrev et son fils. Comme indiqué précédemment, cette analyse a révélé des traces d'intoxication aux organo-phosphates, avec deux types d'agents distincts découverts dans l'échantillon du patient 1, présumé être M. Gebrev. Verifin a largement identifié l’un des types comme étant un pesticide, tandis que l’autre n’a pas été identifié.

Dans une déclaration à la presse du 11 février 2019 à la suite de la première publication de Bellingcat soulignant la présence de «Fedotov» à Buglaria à l'époque de l'intoxication de Gebrev, le procureur général de la Bulgarie a confirmé la présence simultanée de Fedotov dans le pays. Il a également confirmé que les autorités bulgares avaient rouvert l'enquête sur l'empoisonnement de Gebrev en 2015, qui avait été clôturé en 2016 alors qu'aucun suspect n'avait été identifié. M. Tzatzarov a déclaré que l'enquête avait été rouverte après que M. Gebrev eut écrit aux procureurs en octobre 2018, après avoir eu connaissance de la couverture des empoisonnements de Novichok au Royaume-Uni et soupçonné qu'il aurait pu être pris pour cible dans des circonstances similaires. M. Tzatzarov a également confirmé que les forces de l'ordre bulgares et britanniques coopéraient dans cette affaire depuis octobre 2018. Il a toutefois semblé réfuter l'hypothèse selon laquelle les intoxications de 2015 en Bulgarie auraient pu être liées à des agents empoisonnés de la famille Novichok, qu'il corroboré par le fait qu ' «aucun produit chimique dans les listes de substances interdites de la CAC (Convention sur les armes chimiques) n'a été trouvé lors d'essais approfondis».

Bellingcat et ses partenaires hiérarchiques ont approché plusieurs experts en armes chimiques pour obtenir des commentaires supplémentaires sur le poison éventuel utilisé en Bulgarie, sur la base des symptômes décrits et du rapport complet de Verifin .

Tous les experts consultés, y compris Vil Mirzyanov, qui a travaillé au développement de Novichok dans le cadre du programme d'armes chimiques secret d'Unioin soviétique, ont convenu que le rapport Verifin ne peut prouver de manière concluante ou réfuter si Novichok, ou une substance similaire, a été utilisé pour empoisonner le produit. M. Gebrev.S'adressant à Bellingcat, M. Mirzyanov a déclaré que les tests conformes à la norme de l'OIAC, tels que l'analyse réalisée par Verifin, ne permettent pas d'identifier l'utilisation de Novichok, qui ne fait pas partie de la liste des substances interdites par la CAC. M. Mirzyanov a confirmé qu'un test répété effectué par le même laboratoire et visant spécifiquement les traces métabolysées possibles et les artefacts laissés par l'intoxication par Novichok prouverait ou réfuterait la théorie de Novichok.

Verifin a confirmé à notre partenaire rapporteur Helsingin Sanomat qu'il conservait les échantillons de patients pendant au moins cinq ans, ce qui signifierait que les échantillons de M. Gebrev sont disponibles pour un nouveau test au moins jusqu'en juin 2020. Verifin a confirmé à l'équipe de rapports que à la demande du patient, une analyse sur mesure pourrait être effectuée.

«Fedotov» est de nouveau rentré à Sofia le 23 mai 2015 sur un vol direct au départ de Moscou. Il a quitté le pays le 29 mai 2015 en voiture pour se rendre en Serbie en compagnie de deux citoyens russes. Selon des sources des forces de l'ordre bulgares interrogées par notre partenaire en Bulgarie, Capital.bg, l'un des deux compagnons était présent à Londres lors de l'empoisonnement des Skripals en mars 2018. Fedotov s'est rendu de Belgrade à Moscou le lendemain. 30 mai 2015. Cette visite de retour en Bulgarie a largement coïncidé avec la sortie de l'hôpital de M. Gebrev et sa réintégration ultérieure avec de nouveaux symptômes d'empoisonnement.

Hotspots 2016 et 2017

Après ses voyages en Bulgarie, Fedotov a effectué un autre voyage de cinq jours en Turquie en août 2015.

En 2016, il s'est rendu deux fois à Londres. Sa première visite a eu lieu à la fin du mois de mars et il est resté à Londres six jours jusqu'au 1er avril 2016. Il est ensuite retourné à Londres pour une visite de quatre jours le 14 juillet 2016. Fait remarquable ou peut-être même par coïncidence, ces deux voyages ont eu lieu peu avant et après le référendum sur le Brexit.

Le 5 novembre 2016, Fedotov a pris l'avion pour Barcelone et est reparti pour Moscou six jours plus tard. Il est retourné à Barcelone une fois de plus: le 29 septembre 2017, deux jours avant le référendum sur l'indépendance de Catalunya. Encore une fois, par hasard ou autrement, Fedotov est resté en Espagne lors du vote du 1 er octobre et est rentré à Genève via Moscou le 9 octobre 2017. Il est rentré à Genève une fois de plus trois semaines plus tard, le 30 octobre, puis est rentré à Moscou. le 8 novembre 2017.

L'empoisonnement skripal

À la fin de 2017, Fedotov a effectué un voyage en Arménie. Il y séjourna entre le 23 décembre et le 2 janvier 2018. Une semaine plus tard, il se rendit à Zurich le 17 janvier 2018 et revint de Genève. Ce serait son dernier voyage avant la visite à Londres au cours de laquelle les Skripals furent empoisonnés.

En tant que «Fedotov», Denis Sergeev est arrivé à Londres tôt le matin du 2 mars 2018, quittant Moscou à 7 heures sur le vol SU 2580 Aeroflot. Les deux autres suspects, Mishkin et Chepiga, arriveraient plus tard cet après-midi.

On ignore quel a été le rôle éventuel de Fedotov dans la préparation et l'exécution de l'opération d'empoisonnement. Nous ne pouvions pas non plus établir s’il s’était rendu à Salisbury les jours où il était au Royaume-Uni. Il avait réservé un vol aller-retour à bord du SU 2579 d'Aeroflot. 
Après-midi du 4 mars, entre Heathrow et Moscou, Sergey et Yuliya Skripal se sont effondrés.

Cependant, il n'a jamais embarqué dans ce vol. Les enregistrements PNR consultés par Bellingcat et ses partenaires d’enquête montrent que, malgré l’enregistrement de ce vol vers midi le 4 mars, «Fedotov» était un défilé de dernière minute. Au lieu de cela, utilisant un moyen de transport que nous n’avons pas encore identifié, il s’est dirigé vers Rome et a pris un vol à 15h30 le même jour pour rentrer à Moscou.

Dans la prochaine partie, qui sera publiée la semaine prochaine, nous expliquerons comment nous avons identifié Denis Sergeev, malgré les efforts concertés des autorités russes pour effacer tous les documents publics de lui et des deux empoisonneurs de Skripal, Anatoliy Chepiga et Alexander Mishkin.

 
 

Moritz Rakuszitzky

 
 

Joignez-vous à la liste de diffusion de Bellingcat:

Entrez votre adresse e-mail pour recevoir un résumé hebdomadaire des publications de Bellingcat, des liens vers des articles de recherche open source, etc.

 
 
 

Soutenir Bellingcat

Vous pouvez soutenir le travail de Bellingcat en faisant un don via le lien ci-dessous:

53 commentaires

  1. chasseur 

    «Fin 2017, Fedotov a effectué un voyage en Arménie. Il y est resté entre le 23 décembre et le 2 janvier 2018. ”

    Il existe un lien personnel / familial sur le site arménien.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article