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WWIII : La Russie devrait tomber comme une feuille morte BARBAROSSA II.

Publié le par José Pedro, collectif des rédacteurs dans LAOSOPHIE sur Overblog

L'OTAN dans le sillage du Nazisme.

Quand tous les médias du Monde annoncent que la guerre pourrait s'enclencher contre l'Iran, la Corée du Nord ou bien la Chine, ou encore au Moyen orient, c'est faire fi de la stratégie de la Guerre qui n'annonce pas d'avance là, où elle va continuer, et dans quel gros morceau elle va se faire.

En fait on ne parle plus de l'Europe, comme si cela avait été occulté. Sachant que la Président Chinois Xi Jinping, a rencontré son homologue américain, Donald Trump, les 6 et 7 avril, dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, au moment même ou il a donné l'ordre d'envoyer ses missiles sur la Syrie, tout en l'informant ainsi que le Président Vladimir Poutine, que cela n'était qu'une frappe de dissuasion pour Bachar Al Assad.

Mais Xi Jinping a été également reçu par les stratèges du Nouvel Ordre Mondial au Berggruen Institute, et là-bas on lui a affirmé qu'il était un des leurs et que Poutine était un Traître selon Jacob Rothschild.

Poutine a été également reçu par le Pape François et lui a affirmé qu'il combattrait les Illuminatis, grossière erreur d'avouer au chef des Illuminatis qu'il allait s'en prendre à lui.

Le marché Européen, créé par les Américains, et chasse gardée de ceux-ci pour écouler leurs productions, est en mauvaise posture face aux menaces et au bellicisme de la Russie.

Xi Jinping en a été informé, en ayant eu des engagement pour protéger le Marché Chinois et le marché Américain, qui sont indispensables pour ces deux géants. Si par malheur les USA ne pouvait faire autrement que de mettre à mal un parasite sur le marché Européen, les Chinois ont été rassuré que les Américains ne s'en prendraient pas à d'autres parmi les BRICS, et que leurs intérêts commun seraient préservé.

Xi Jinping n'aime pas les puissances nucléaires qui s'affirment et deviennent trop fortes dans son pré-carré, aussi il ne bougera pas trop si par malheur la Russie avait des ennuis de voisinage avec l'Europe, 51 ème état des USA.

On bat donc le tambour en Mer de Chine, et sur toutes les mers, on s'installe durablement en Syrie, on fait peur à la Corée du Nord, à l'Iran, on rassure les Pays Arabes, et rien sur l'Europe dont même Macron indique que les relations avec la Russie ne seront plus les mêmes que sous Hollande. Bref, on fait du bruit partout, mais c'est quand même en Europe, que les centres Militaires de l'Otan sont les plus armés, et les mieux organisés.

Poutine pourrait succomber en moins d'une journée, et les troupes de l'Otan être à Moscou en 48h. Ensuite on se partagerait l'immense territoire de la Russie, et de ses ours russes, dont une partie reviendrait à la Chine, pour construire la nouvelle route de la Soie.

Poutine : « Je fais le serment de vaincre les Illuminati. »

Le Président Russe Vladimir Poutine a démontré qu’il n’était pas un froussard pour ce qui est de combattre plusieurs adversaires sur différents fronts. Il se trouve qu’il a désormais une nouvelle cible : les Illuminati!

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Il a été certifié à maintes reprises que Poutine, qui est né et qui a été modelé par la sphère d’influence politique de l’ombre et qui a aussi précédemment servi au sein de l’agence de renseignements Russe durant la guerre froide – le KGB – qu’il est prêt à combattre les institutions qui l’ont mis au monde. Il semblerait cependant que malgré toutes les preuves qui affirment réellement que Poutine est un illuminati, qu’il est prêt à leur faire mordre la poussière de l’intérieur. Il y a de nombreuses pommes pourries dans le panier du Nouvel Ordre Mondial.

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Pour parvenir à cette fin, Poutine a violemment réagi contre les intérêts de ceux qui se prétendent Illuminati du fait que leurs activités sont en désaccord avec la santé et la prospérité de la nation Russe. Cela a donc incité Jacob Rothschild à le traiter de « Traitre au Nouvel Ordre Mondial ». Afin de répondre en tant qu’homme civilisé, il a été allégué que Poutine a dit qu’il détruirait toute l’organisation de l’ombre. On pense que Poutine est désormais l’ennemi numéro 1 de l’ordre des Illuminati qui est ENCORE en vie.

Poutine qui est une personne très religieuse, ressentait que la trahison n’était pas du tout la bonne course d’action. Mais ses gestes et ses divers discours récents démontrent sans aucun doute que Poutine est sur le point de s’occuper d’eux.

Source: Before It’s News, le 1er novembre 2016

 
Dossier de l’Opération Barbarossa II : Mais qui engagera des poursuites judiciaires ?

Dossier de l’Opération Barbarossa II : Mais qui engagera des poursuites judiciaires ?

En juin, en même temps que les exercices militaires Sabre Strike sur le sol letton et lituanien, les manœuvres aéronavales BALTOPS 2017 de l’OTAN se sont déroulées en mer Baltique, à proximité de Kaliningrad et de Saint-Pétersbourg. Le 11 juillet, en mer Noire, les manœuvres navales Sea Breeze de l’OTAN ont menacé le flanc sud de la Russie. Des manœuvres de l’OTAN sont effectuées chaque année, et chaque année elles sont plus menaçantes.

Un signe du danger qui menace la Russie a été la présence pour la première fois lors des manœuvres BALTOPS, de l’avion E-3 Sentry Airborne Warning and Control System (AWACS). Cet avion a une vue dominante et peut abattre les aéronefs évoluant à toute altitude. Servant à obtenir et garder la maîtrise du combat, il détecte les avions et les navires ennemis à grande distance, dirige les avions pour les attaquer, et coordonne le soutien aérien dans les combats au sol. Ces avions ont servi lors de l’attaque de l’OTAN contre la Yougoslavie, en 1999, ils étaient dans les airs près de New York, lors des attentats inexpliqués de septembre 2001, ils ont participé à l’attaque et à l’invasion de l’Irak par les USA en 2003, à l’attaque de l’OTAN contre la Libye en 2011, et lors des bombardements US en Syrie. Dès que cet avion apparaît, la guerre suit. Sa sinistre présence lors des manœuvres militaires en cours, signifie que les forces de l’OTAN répètent des opérations coordonnées contre la Russie.

En même temps que l’arrivée de l’avion E-3 AWACS sur la scène du champ de bataille, les USA ont fait aussi participer aux manœuvres BALTOPS des bombardiers stratégiques B-1. Ces avions ont servi à larguer des bombes sur la Yougoslavie, l’Irak et l’Afghanistan et dernièrement, ils ont menacé la Corée du Nord. Ils peuvent voler vite et lâcher beaucoup de bombes.

Au cours des exercices Sabre Strike, les forces de l’OTAN se sont entraînées à des assauts amphibies sur des plages ressemblant à celles de Kaliningrad. La menace est évidente. L’OTAN montre aussi ses intentions en mer Noire. Commentant la présence de deux navires qui ne participaient pas aux manœuvres de l’an passé, un analyste militaire US a écrit que cela « envoie un puissant message – fermement dirigé vers les Russes. »

Les preuves des charges criminelles sont là. Nous avons le serment de M. Tillerson, ministre des Affaires étrangères US, d’aider le régime ukrainien de Kiev à écraser les républiques du Donbass. Cela a fait réagir la République de Donetsk, qui a annoncé la création d’un nouvel État, rebaptisé Malororossia, Petite Russie, contestant ainsi directement la légitimité et l’existence du régime de Kiev. Nous avons les tentatives d’amener Chypre, une île stratégique nécessaire pour dominer le Moyen-Orient, sous le contrôle de l’OTAN. Nous avons l’intense campagne de propagande menée par l’Ouest contre la Russie, qui sape prétendument la démocratie occidentale, et la chasse aux sorcières aux USA contre tous ceux qui ont quelque chose à voir avec la Russie. Toute personne raisonnable doit conclure qu’il s’agit d’une mise en condition pour la guerre, une guerre effrontée contre la Russie, justifiée par des accusations d’agression et de conspiration.

La Chine est aussi menacée. Événement historique remarquable, en réaction, la Chine envoie désormais ses navires dans les mers Méditerranée, Baltique et Noire, pour participer aux manœuvres militaires russes. Elle continue de constituer ses défenses en mer de Chine et vient d’ouvrir une base en Somalie pour ses navires servis par 10 000 hommes d’équipage. Ces tensions plus les menaces contre la Corée du Nord, la poursuite des guerres en Syrie, au Yémen et en Afghanistan, où lors de l’une de leurs « bavures » systématiques, les avions US ont tué 16 policiers afghans, suscitent la crainte d’une guerre mondiale généralisée menée par les USA contre ces nations et ces peuples. Comme si les populations du monde n’avaient pas assez à faire avec la menace d’un changement climatique brutal, les ravages du capitalisme, les difficultés de la vie quotidienne, ils doivent aussi supporter chaque jour la peur de La Bombe, de l’extinction rapide au lieu de lente. Où est la diplomatie que les gens attendent de leurs dirigeants pour trouver des moyens pacifiques de bien s’entendre dans le monde ?

Les Russes et les Chinois essaient toujours, mais la diplomatie a été complètement rejetée par les USA. Ses interactions, avec le gouvernement russe en particulier, sont ouvertement agressives, insultantes et pernicieuses. La présidence US, désormais dépouillée de toute dignité, s’est révélée être un autre Oz, une création de ceux qui se cachent derrière le rideau, dont nous ne savons guère en réalité, bien que nous soyons submergés de noms, de scandales et de jeux de pouvoir qui servent tous à nous distraire et à nous égarer à propos de ce qui se passe réellement. Qui est aux manettes et quels sont ses objectifs réels ?

Il y a un exemple de ce mystère dans l’intention du Congrès US d’adopter une loi dite « Loi de révision des sanctions russes de 2017 ». Cette loi exige que le président ait la permission d’annuler toute « sanction » imposée par décret présidentiel. Il est dit que Trump peut avoir imposé des sanctions à contrecœur. Je laisse les spécialistes du droit constitutionnels US expliquer comment ceci est légalement possible. Il apparaît à première vue qu’il s’agit d’une démarche visant à limiter le pouvoir présidentiel et à transférer l’autorité de l’exécutif au Congrès, en violation de la Constitution. Mais je puis me tromper. Si le président peut délivrer un décret imposant des sanctions, il s’ensuit naturellement qu’il a le pouvoir de les résilier. Mais avec ce projet de loi, le pouvoir d’imposer des sanctions lui est laissé et le pouvoir de les éliminer est confisqué, sauf si le Congrès le permet.

La législation, autre flèche dans leur carquois de propagande guerrière, présume que la Russie sape la paix et la sécurité en Ukraine et qu’elle commet des cyberattaques contre les USA et ses citoyens. La législation exige que le président certifie que la Russie a cessé ces hypothétiques activités avant que les « sanctions » ne puissent être levées. Puisque aucune de ces hypothèses n’est juste, il ne peut y avoir de levée des « sanctions » contre la Russie. Elles sont censées être permanentes et, comme nous le voyons dans les affaires avec l’Iran et la Corée du Nord, elles sont continuellement renforcées pour affliger au maximum la victime.

Euphémisme de guerre économique illégale, les « sanctions » font partie de la guerre hybride menée par les forces de l’OTAN contre la Russie et les autres victimes de cette forme de guerre. Les manœuvres militaires pratiquées par les puissances de l’OTAN, sont aussi manifestement illégale en droit international ; ce sont des violations de la Charte des Nations Unies et des Principes de Nuremberg, qui font de la planification et des préparatifs d’une guerre d’agression, le principal crime de guerre ; et il s’agit aussi d’une autre forme de guerre hybride.

La guerre hybride est une guerre qui, à l’aide de tous les moyens, dans toutes les sphères de la société, sape et détruit l’ennemi. Dans leur célèbre document de 1999 intitulé « La guerre absolue », les colonels de l’armée chinoise Qiao Liang et Wang Xiansui, parlaient de la multitude de moyens, militaires et non militaires, pouvant servir à attaquer un pays. Ils parlaient du piratage de sites Internet, de la prise pour cible d’établissements financiers, du terrorisme, de l’utilisation des médias et de l’information, et de la guerre urbaine.

Qiao écrit que « la première règle de la guerre absolue, c’est qu’il n’y a pas de règles. Rien n’est interdit. C’est la guerre qui transcende toutes frontières et limites ; bref, la guerre illimitée. Ce genre de guerre signifie que tous les moyens seront à disposition, que l’information sera omniprésente, et que le champ de bataille sera partout. Cela signifie que toute arme et technique peuvent être superposées à volonté ; cela signifie que toutes les limites entre les deux mondes, guerre et entente, militaire et civil, seront totalement abolies ; cela veut dire aussi que beaucoup de principes de combat actuels seront modifiés, et même que les règles de la guerre devront être réécrites. »

Il semble que les stratèges US ont étudié à fond les préceptes chinois. Ils engagent la plupart de ces formes de guerre contre la Russie et prévoient d’en utiliser d’autres formes, dont des moyens juridiques, sociaux, psychologiques, culturels, militaires et économiques. Les diverses législations de « sanctions » contre la Russie sont des exemples de recours à des méthodes quasi juridiques en tant que forme de guerre. Le scandale imaginé de toutes pièces, la Russie portant atteinte à la « démocratie » occidentale et les relations du Président Trump avec les Russes, sont un autre aspect de cette guerre.

Dans un sens, l’adoption de ces méthodes veut dire que dans la sphère du commandement militaire US, certains savent que chaque fois qu’une chose atteint son point ultime, elle prend la direction opposée, car il y a toujours une réaction. L’invention de l’arme nucléaire, « arme absolue » capable de rayer de la carte l’humanité entière, a jeté l’humanité dans un piège existentiel qu’elle s’est elle-même fabriqué. Pour échapper à ce piège et à l’argument moraux du crime contre l’humanité de recourir à ces armes de destruction de masse, la réalité de l’interconnexion des systèmes économiques et le souci de ne préserver l’environnement terrestre, amènent logiquement à la conclusion que le chemin de la victoire ne passe pas par le massacre mais par la maîtrise.

Ainsi, la direction US réfrène certaine faction manifestement prête à employer l’arme ultime de destruction de masse. Le recours aux méthodes de guerre hybrides contre la Russie est voué à l’échec. La maîtrise ne peut donc pas être obtenue. Cela conduira inévitablement cette faction à préconiser l’usage de l’arme ultime, malgré les risques pour l’humanité.

Nous voyons un exemple de l’échec des tentatives visant à assurer le contrôle de la réaction de l’Union européenne, à ce que dit l’actualité sur les nouvelles sanctions proposées par les USA contre la Russie. Celles-ci affecteront négativement les entreprises européennes. La direction de l’Union européenne parle ouvertement de représailles juridiques et économiques si ces nouveaux embargos commerciaux sont imposés. Un conflit naît entre membres de l’alliance atlantique, les USA perdant à la fois prestige et pouvoir au moment où, arrivant de Chine avec ses concepts « gagnant-gagnant », des trains et des navires gagnent les villes et les ports d’Europe.

Ainsi, dans ce contexte, l’escalade de la propagande contre la Russie à l’intérieur des USA, propagande qui risque même de faire éclater la cohésion de l’État américain, montre que les pires criminels sont au pouvoir et qu’ils sont capables de tout. Le dossier pénal de l’Opération Barbarossa II est ouvert. Les preuves sont compilées. Mais qui engagera les poursuites judiciaires ?

NEO, Christopher Black

Christopher Black est un avocat international de Toronto spécialisé en droit criminel. Il est connu pour un certain nombre d’affaires de crimes de guerre de grande envergure et a récemment publié son roman, Beneath the Clouds. Il écrit des essais sur le droit international, la politique et les événements mondiaux, en particulier pour le magazine en ligne New Eastern Outlook.

Original : journal-neo.org/2017/07/28/the-operation-barbarossa-ii-file-but-who-will-prosecute/
Traduction Petrus Lombard

L'Armée Américaine impose un Général à Donald TRUMP, avant sa destitution "impeachment"

The Downsides of John Kelly’s Ascension

President Donald Trump and Homeland Security Secretary John Kelly listen to the national anthem during commencement exercises at the U.S. Coast Guard Academy in New London, Conn., on May 17, 2017.

The former Marine general is unlikely to succeed in his new job, even as his appointment contributes to the decay of American civil-military relations.

Donald Trump is not much of a man. He feels sorry for himself, he whines, he gropes women; he bullies the weak. He brags and he lies. As a young man, this self-proclaimed athlete collected five draft deferments rather than wear his country’s uniform. He doesn’t even work out. The motto emblazoned on Trump’s bogus coat of arms should probably be “faithless,” which makes it odd that he has picked as his chief of staff a general steeled in a service whose motto is “ever faithful.” (The Trump coat of arms was reportedly lifted from another family, with the motto “integrity” replaced—inevitably—by “Trump.”)

John Kelly, retired Marine four-star and new White House chief of staff, has been throughout his career everything Trump is not: He has endured more than Trump could imagine, and has displayed virtues that Trump may not understand and certainly has not exhibited, among them candor, courage, and discipline. Which is why some observers have welcomed Kelly’s hiring as evidence that perhaps the president is learning, that maybe now we will have a disciplined White House that will focus on the business of public policy. Maybe the early morning tweets will diminish or even stop.

Trump’s pick of Kelly is probably better understood in a broader and darker context. That includes a speech that he gave the same day to New York’s Suffolk County Police Department calling on cops to bang suspects’ heads into squad cars; the brusque, uncoordinated dismissal of transgender service personnel by presidential tweet; a speech a week earlier at the commissioning of USS Gerald R. Ford urging sailors to lobby their representatives; a harangue to 30,000 Boy Scouts that included a rant about loyalty, and that earned him an astonishing rebuke from the head of the Boy Scouts of America; and a longer history of toying around the edge of inciting violence, to include the assassination of his opponentin the last election.

As the coils of the Russia investigation grow tighter, as his failures in Congress mount, Trump reaches for what he knows—demagoguery of the rawest sort. He reaches as well for what he thinks of as his base, which includes (he believes) the military, many of whose leaders are actually quietly appalled by what he represents. He has picked Kelly not because of his political or administrative skills but because he thinks of him as a “killer”—a term of praise in his lexicon, which is why he likes referring to his secretary of defense as “Mad Dog” Mattis, a nickname the former general rejects. Kelly will not organize Goon Squads for Trump, but the president would probably not mind if he did. More to the point, Kelly’s selection, and that of a foul-mouthed financier from New York as Trump’s communications director, tells us not that Trump is planning on moderating his behavior, but rather on going to the mattresses. He just may have picked the wrong guy for that mission, that’s all.

Kelly’s decision to take the job lends itself to multiple explanations. It may be an irresistible call to duty by someone who thinks of the president mainly as commander-in-chief; it may be an act of deep, quiet patriotism by someone who intends to shield the country from Trump’s lawless worst; it may reflect personal ambition, or mere hankering for as difficult a management challenge as one could imagine; or it may reflect a sneaking admiration for the boorish businessman who has successfully slapped around the politicians of left and right that many officers, and Marines in particular, despise as cowardly and corrupt. Kelly once handed a ceremonial saber to the President while unfunnily suggesting that he use it on the press. In April, he said the following: “If lawmakers do not like the laws they’ve passed and we are charged to enforce, then they should have the courage and skill to change the laws. Otherwise they should shut up and support the men and women on the front lines.’’ A less supine Congress might have noticed the discourtesy and reacted sharply to being told to “shut up.”

His occasionally contemptuous attitude towards the press and Congress, though, is only one reason why it is highly unlikely that Kelly will succeed. Trump will remain Trump, and the various denizens of the White House are unlikely to treat Kelly with much more deference than they treat one another. He will discover that he is no longer a general, or even a cabinet secretary, but a political functionary—neither more nor less.

There was a reason why he spent 42 years on active duty rather than run for mayor of Boston. He probably already knows, but if not he will soon learn, that he will be as dispensable as his predecessor, that Trump hates any of his subordinates being too powerful or too visible. And worst of all, he will soon find himself wrestling with the moral corruption that being close to this man entails. You cannot work directly for Trump while adhering to a code of honesty, integrity, and lawfulness. Sooner or later Kelly will have to defend the White House’s jabber about “fake news,” “alternative facts,” and “witch hunts.” He will have to ascribe to Trump virtues that he does not possess, and deny the moral lapses and quite possibly the crimes that he has committed.

There is one further reason to find this appointment depressing. It contributes to the continuing decay of American civil-military relations. Those of us who were relieved to see James Mattis as secretary of defense, H. R. McMaster as national-security adviser, and Kelly himself as secretary of Homeland Security, felt that way partly out of appreciation for the virtues of all three men, but also, very largely, out of relief that their sanity might contain their boss’s craziness. But it is inappropriate to have so many generals in policy-making positions; it is profoundly wrong to have a president regard the military as a constituency, and it is corrupting to have the Republican Party, such as it is, act as though generals have if not a monopoly then at least dominant market share in the qualities of executive ability and patriotism. It is unwise to have higher-level positions in the hands of officials who have openly expressed disdain for Congress—now a dangerously weak branch of government.

Trump, who has no idea how many articles there are in the Constitution, neither knows nor cares about any of the niceties of civil-military relations. To their credit, Kelly, Mattis, and McMaster have thought long and hard about these issues. But like any of us they have their individual limitations, and like any of us, their characters can be eroded by the whirlpool of moral and political corruption that is Donald Trump. The Marines live by a hard code, and John Kelly has endured tests of character more difficult than most of us can conceive. But his hardest tests lie ahead, and neither he nor anyone else can be sure that he will pass them.

Il est peu probable que l'ancien général de Marine réussisse dans son nouvel emploi, même si son rendez-vous contribue à la désintégration des relations civiles et militaires américaines.
Donald Trump n'est pas un homme, c'est un sous-homme. Il se sent désolé pour lui-même, il gémit, il tâtonne les femmes; Il abuse de la faiblesse. Il se vante et il ment. En tant que jeune homme, cet athlète autoproclamé a recueilli cinq reports préliminaires plutôt que de porter l'uniforme de son pays. Il ne fonctionne même pas. La devise construite sur les armoiries fausses de Trump devrait probablement être «infidèle», ce qui rend étrange qu'il ait choisi comme chef d'état-major un général assiégé dans un service dont la devise est «toujours fidèle» (l'armoiries Trump était Aurait été levé d'une autre famille, le mot "intégrité" remplacé - inévitablement - par "Trump".)
John Kelly, à la retraite de Marine à quatre étoiles et le nouveau chef de cabinet de la Maison Blanche, a été tout au long de sa carrière tout ce que Trump n'est pas: il a enduré plus que Trump pourrait imaginer et a montré des vertus que Trump peut ne pas comprendre et n'a certainement pas exposé, Parmi lesquels la franchise, le courage et la discipline. C'est pourquoi certains observateurs ont accueilli l'embauche de Kelly comme preuve que le président apprend peut-être, que peut-être que nous aurons une maison blanche disciplinée qui se concentrera sur les affaires de la politique publique. Peut-être que les tweets du début de la matinée diminuent ou même s'arrêtent.
Le choix de Kump de Trump est probablement mieux compris dans un contexte plus large et plus sombre. Cela comprend un discours qu'il a donné le même jour au département de police du comté de Suffolk de New York, appelant les flics à attaquer les têtes de suspects dans les voitures de l'escouade; Le licenciement brusque et non coordonné du personnel des services transgenres par tweet présidentiel; Un discours une semaine plus tôt lors de la mise en service d'USS Gerald R. Ford demandant aux marins de faire pression sur leurs représentants; Une harangue à 30 000 Boy Scouts qui comprenait une discrétion sur la loyauté, et cela lui a valu une étonnante réprimande de la tête des Boy Scouts of America; Et une histoire plus longue de joindre au bord de l'incitation à la violence, pour inclure l'assassinat de son adversaire lors des dernières élections.
Au fur et à mesure que les bobines de l'enquête russe augmentent, à mesure que ses échecs au sein du Congrès montent, Trump atteint ce qu'il sait, la démagogie de la sorte. Il atteint aussi bien ce qu'il considère comme sa base, ce qui inclut (il en croit) les militaires, dont beaucoup de dirigeants sont consternés par ce qu'il représente. Il a choisi Kelly non pas en raison de ses compétences politiques ou administratives, mais parce qu'il pense à lui comme un «tueur» - un terme d'éloge dans son lexique, c'est pourquoi il aime se référer à son secrétaire de la défense comme «Mad Dog» Mattis, Un surnom de l'ancien général rejette. Kelly n'organisera pas Goon Squads pour Trump, mais le président ne se dérangera pas s'il l'a fait. Plus précisément, la sélection de Kelly et celle d'un financier malin de New York en tant que directeur de communication de Trump, nous dit que Trump envisage de modérer son comportement, mais plutôt d'aller aux matelas. Il a peut-être choisi le mauvais gars pour cette mission, c'est tout.
La décision de Kelly de prendre son emploi se prête à de multiples explications. C'est peut-être un appel irrésistible au devoir par quelqu'un qui pense au président principalement en tant que commandant en chef; Il peut s'agir d'un acte de patriotisme profond et silencieux par quelqu'un qui a l'intention de protéger le pays des pires morts de Trump; Cela peut refléter l'ambition personnelle, ou l'envie d'un défi de gestion aussi difficile que l'on pourrait l'imaginer; Ou cela peut refléter une admiration furieuse pour l'homme d'affaires robuste qui a frappé avec succès les politiciens de gauche et de droite que beaucoup d'officiers et les marines en particulier méprisent comme lâches et corrompus. Kelly a transmis un sabre de cérémonie au président alors qu'il proposait sans réserve de l'utiliser sur la presse. En avril, il a déclaré ce qui suit: "Si les législateurs n'aiment pas les lois qu'ils ont adoptées et que nous sommes chargés de faire respecter, ils devraient avoir le courage et les compétences nécessaires pour modifier les lois. Sinon, ils devraient se calmer et soutenir les hommes et les femmes en première ligne. »Un congrès moins en détresse pourrait avoir remarqué la discordance et réagi brusquement pour qu'on lui dise de« se taire ».
Son attitude occasionnellement méprisante vis-à-vis de la presse et du Congrès n'est cependant qu'une des raisons pour lesquelles il est très peu probable que Kelly réussisse. Trump restera Trump, et il est peu probable que les différents habitants de la Maison Blanche traitent Kelly avec beaucoup plus de déférence que de se traiter. Il découvrira qu'il n'est plus un général, voire un secrétaire du cabinet, mais un fonctionnaire politique, ni plus ni moins.
Il y avait une raison pour laquelle il a passé 42 ans en service actif plutôt que de se présenter au maire de Boston. Il le sait probablement déjà, mais sinon il va bientôt apprendre, qu'il sera aussi dispensable que son prédécesseur, que Trump déteste que l'un de ses subordonnés soit trop puissant ou trop visible. Et le pire de tout, il se retrouvera bientôt en train de lutter contre la corruption morale qui est proche de cet homme.

 

Concomitamment:Empêcher temporairement les gens de retirer l’argent de leur compte

« Les États de l’Union sont en train de considérer des mesures qui leur permettraient d’empêcher temporairement les gens de retirer l’argent de leur compte pour éviter les paniques bancaires, d’après un document de l’UE que s’est procuré Reuters. Voir l’article ci-dessous.
L’UE explore le gel des comptes pour empêcher les paniques en cas de faillite bancaireArticle source :  Par Francesco Guarascio, “EU explores account freezes to prevent runs at failing banks”, Reuters, le 28 juillet 2017
https://www.reuters.com/article/us-eu-banks-deposits-idUSKBN1AD1RS
Les États de l’Union sont en train de considérer des mesures qui leur permettraient d’empêcher temporairement les gens de retirer l’argent de leur compte pour éviter les paniques bancaires, d’après un document de l’UE que s’est procuré Reuters.
L’objectif est de favoriser les opérations de sauvetage de banques sur le point de faire faillite ou susceptibles d’aller au tapis, mais les critiques de la mesure affirment qu’elle pourrait entamer la confiance, et même provoquer ce genre d’événements encore plus tôt, à la première rumeur de souci bancaire.
La proposition, sur laquelle on travaille depuis le début de l’année, arrive moins de deux mois après une panique bancaire à la Banco Popular qui a contribué à l’effondrement de la banque espagnole. Elle survient également au beau milieu de désaccords entre les pays européens sur la façon de gérer la problématique des banques en faillite, environ une décennie après le crash financier qui a obligé la BCE à imprimer des milliards d’euros afin de prévenir une récession économique prolongée.
Donner le pouvoir aux superviseurs de bloquer temporairement les comptes de banques en difficulté est « une option faisable », d’après un document préparé par la présidence estonienne, même s’il reconnaît que les États membres sont divisés sur la question.
Les pays européens qui permettent déjà au niveau national un moratoire sur les sorties de capitaux dans les banques en cas de faillite, comme l’Allemagne, sont en faveur de la mesure, d’après des officiels. (…)
Les banques, cependant, affirment que cela découragera l’épargne. « Nous sommes intimement convaincus que cela encouragera les épargnants à retirer leur argent de leur banque plus tôt », a déclaré Charlie Bannister, de l’Association des marchés financiers en Europe, un lobby bancaire.
La proposition estonienne a été discutée par des représentants de l’UE le 13 juillet, mais aucune décision n’a été prise. Les discussions doivent se poursuivre en septembre. Le feu vert du parlement européen est requis pour l’adoption de cette mesure.
Le plan, s’il devait être adopté, est fort différent des propositions faites par la Commission européenne en novembre (…) qui excluait du moratoire les montants assurés (moins de 100 000 €). (…)
Les règles européennes actuelles prévoient deux jours de suspension de mouvements de certains capitaux, mais cela n’inclut pas les dépôts. Ce projet propose un gel de cinq jours ouvrés qui pourrait être prolongé jusqu’à 20 jours « en cas de circonstances exceptionnelles ». (…)

Si les populistes tentent de prendre le pouvoir, la banque centrale s’y opposera en favorisant un « run »

Par Bruno Bertez, le 30 juillet 2017

https://brunobertez.com/2017/07/30/a-lire-cetait-votre-argent-ce-ne-sera-plus-votre-argent/

La folie des banquiers centraux vous a encore été exposée dans notre dernier éditorial consacré à l’anniversaire des 5 ans de la prise de pouvoir de Draghi.

Nous avons expliqué que Draghi avait pris le pouvoir face à des politiciens incapables, faibles, impuissants à faire face à la crise de l’euro.

Nous avons expliqué en quoi le pouvoir des nations et des citoyens était maintenant très réduit face à des institutions qui ont le pouvoir de créer la monnaie à partir de rien, de fixer le prix de l’argent, de décréter de la préférence entre le présent et le futur, de manipuler le risque et ses perceptions etc.

Les pouvoirs des banques centrales sont absolus, ainsi la BCE , en favorisant un « run »,  une  course au retraits de dépôts , sur les banques grecques, a saboté tous les plans de Tsipras et de Varoufakis pour obtenir une renégociation de la dette. La Grèce est réduite à la servitude par les usuriers.

Si les populistes un jour tentent de prendre le pouvoir, la banque centrale s’y opposera en paralysant monétairement le pays, elle fera en sorte d’affoler le peuple afin d’asphyxier les banques et à moins de fermer les frontières et de décréter l’état d’urgence impopulaire, les populistes seront balayés en quelques semaines. Les populistes seront victimes de l’impopularité!

Nous avons attiré votre attention sur le fait que nous n’étions plus dans des régimes démocratiques et que ceux ci n’étaient plus qu’une façade, un cache sexe, les vrais leviers de l’action publique étant ailleurs. Hors de portée démocratique.

Nous avons attiré l’attention sur les pertes de libertés , les contrôles qui découlaient de la situation fiscale, des déficits et des dettes: les banques veulent que l’apparence de  la solvabilité des Etats soit préservée, que les dette soient honorées, renouvelées, qu’elles ne soient pas dépréciées; pour cela il faut augmenter les recettes fiscales des gouvernements , il faut augmenter le rendement des impôts.

Les gouvernements sont maintenant les fermiers généraux des banques, ils font rentrer l’argent afin de satisfaire les banques, afin de leur plaire et de continuer de pouvoir s’endetter. Si ils ne le font pas, on leur coupe les vivres.

Nous avons expliqué que cette politique constituait une sorte de chasse neige: les problèmes ne sont jamais résolus, ils sont repoussés devant nous, c’est le fameux « kick the can », on tape dans la boite pour descendre la rue, la pente.

La conséquence en est que la masse des dettes ne cesse de s’accumuler et que leur qualité ne cesse de se détériorer. Le bilan des banques est une gigantesque fiction comptable, non seulement en raison de la masse considérable de créances qu’elles détiennent et qui ne valent rien, mais surtout parce que la valeur des autres créances dépend de la continuité: il faut que la bicyclette roule, qu’elle ne s’arrête jamais sinon elle tombe. C’est roule ou crève. Et puis les dettes souveraines de certains Etats comme l’Italie par exemple ne pourront jamais être honorées, c’est mathématique,  il faudra trouver un moyen de les mettre à leur vraie valeur, et ceci plombera le bilan des banques, de toutes les banques.

Nul ne peut prévoir ce qui sera le catalyseur de la nouvelle crise, et ce n’est pas important car ce qui est important c’est la fragilité. Cette fragilité nous dit qu’un jour ou l’autre le pire se produira, ce qui doit arriver arrivera, c’est une certitude.

Lorsque cela arrivera les autorités paniqueront et le public également, ce sera le sauve qui peut. Toutes les entorses aux libertés seront permise au nom de tout ce que vous voulez, l’intérêt général, l’équité, etc.

En quelques heures, les banques seront prises d’assaut car les initiés, proches du pouvoir,  connaissent la vraie situation et savent que le système ne peut pas faire face: les garanties des gouvernement ne valent rien, ce sont des assurances qui n’ont pas de répondant, pas de capital pour garantir les risques. La seule solution ce sera le blocage, la confiscation, la fin, que l’on dira provisoire, du droit de propriété. On vous dira que ce que vous croyez vous appartenir ne vous appartient pas que cela appartient au système.

Nous avons expliqué que ce nouveau régime créé par les banques centrales n’allait pas s’arrêter,  qu’il n’y aurait pas retour en arrière  car la pyramide financière est  un ogre qu’il faut  nourrir de toujours plus de crédit, plus de monnaie, plus de promesses  et de fausses richesses comme celles des valorisations boursières.

C’est marche ou crève avec une dette globale qui représente 327% du GDP mondial, avec des dérivés, des paris  sur les  taux d’intérêt de plus 310 trillions!

Seule la fuite en avant est envisageable car l’écart entre la Sphère réelle et la Sphère financière et monétaire ne peut plus être comblé par une croissance qui se dérobe: plus on financiarise et plus la croissance ralentit , plus la croissance ralentit et plus on financiarise! Le boulet attaché aux pieds des économies est de plus en plus lourd et en même temps de plus en plus gourmand, exigeant.

La dette, le capital de poids mort comme disait déjà l’excellent Joseph Caillaux en 1922, bref le mort, les zombies dévorent le vif, le vivant, les citoyens. Pour faire « tenir » les gouvernements endettés en Europe, la BCE a du mettre les taux d’intérêt à zéro, priver les classes moyennes de la rémunération de leur épargne,  et faire un cadeau de plus d’un trillion d’euros aux gouvernements.

Tout ceci conduit et produit un système bancaire boursouflé, pléthorique, gonflé de liquidités et de créances qui en fait ne peuvent et ne pourront plus jamais être honorées. Tout ce papier, tous ces contrats, toutes ces promesses, ces liabilities comme disent les anglo- saxons, n’ont pas de contrepartie. Les contreparties sont rares face à une masse de promesses qui croit exponentiellement. Un jour cette rareté des contreparties se révèlera, on verra qui se baigne nu. On verra qui n’a pas de répondant. Le système tient par la magie de la confiance, on a dépassé depuis longtemps les limites qu’auraient imposées les règles prudentielles.

Les clients des banques croient que les banques sont solides, on leur parle de ratios, de fonds propres et de tests et de régulations. La réalité est que tout cela n’a rien à voir, la fragilité des banques ne vient ni de leur ratios de fonds propres, ni de leurs pertes , elle tient à la fragilité de leurs refinancements. Tant qu’on leur prête, elles tiennent, le jour ou les prêts   ne sont pas reconduits, elles chutent. Le vrai point faible du système, c’est le marché monétaire, le marché de gros.

La cause de la crise de 2008 ce ne sont pas les subprimes comme on veut vous le faire croire, non c’est le grippage des rouages internes du marché monétaire, du refinancement, du Libor etc . Les banques transforment le court en long, le peu risqué en risqué, le peu liquide en liquide, et elles multiplient, elles créent de la monnaie simplement en octroyant de nouveaux crédits: les crédits font les dépôts. Tout repose sur des promesses, le plus souvent sur des promesses en dollars. Mais pour optimiser la capacité bilantielle des établissements TBTF  il faut que marché des dérivés tourne bien, tourne rond et c’est un des points faibles du système, une boite noire.

Finalement, les banques vivent dans ce que l’on appelle le mismatch, l’écart,, le gap. Elles tiennent comme une pyramide, sur la pointe, grâce aux possibilités de refinancements et au maintien des  « dépôts » de leur clientèle. Dépôts entre guillemets car il n’y a plus de dépôts, les clients ne déposent plus rien, ils sont créanciers de la banque ce qui est totalement différent en termes juridiques. Une banque ne tombe pas à cause de ses pertes, on l’a encore vu il y a quelques eemaines en Espagne, elle tombe parce que les déposants retirent ce qu’ils croient être  « leur argent », ne serait-ce que sur une rumeur.

Marx et Tocqueville face au Mordor anglo-saxon

Par Nicolas Bonnal, le 1er août 2017
 
C’est l’été et avec lui les marronniers de l’été : la liste des milliardaires de la répugnante revue Forbes reprise par les perroquets caquetants. On apprend en même temps que 30% des Allemands font la queue pour décrocher un deuxième boulot. Il y a trente ans Louis Althusser disait dans une revue marxiste qui l’interviewait que la misère que l’exploitation plutôt avait été déplacée : voyez des images industrielles de Chine, du Bengladesh et du Mexique pour vous distraire. Par ailleurs, « cet heureux temps n’est plus », comme dit Racine, et on trouve aujourd’hui de bonnes vieilles usines de misère en Europe. Pas de parti communiste, pas de revendications salariales, etc. Le capital a gagné.

Voyons d’où nous venons:
Voyageur impénitent, anglophile renommé, Tocqueville décrit ainsi les horreurs de la modernité émergente :
« Quelques-unes de ces rues sont pavées, mais le plus grand nombre présente un terrain inégal et fangeux, dans lequel s'enfonce le pied du passant ou le char du voyageur. Des tas d'ordures, des débris d'édifices, des flaques d'eau dormantes et croupies se montrent çà et là le long de la demeure des habitants ou sur la surface bosselée et trouée des places publiques. Nulle part n'a passé le niveau du géomètre et le cordeau de l'arpenteur. »
Après il en devient lyrique, poétique, certainement plus que Hugo avec ses misérables ; car il suffit de voir, pas de jouer au voyant, au pochetron humanitaire :
« Mais qui pourrait décrire l'intérieur de ces quartiers placés à l'écart, réceptacles du vice et de la misère, et qui enveloppent et serrent de leurs hideux replis les vastes palais de l'industrie ? Sur un terrain plus bas que le niveau du fleuve et domine de toutes parts par d'immenses ateliers, s'étend un terrain marécageux, que des fosses fangeux tracas de loin en loin ne sauraient dessécher ni assainir. Là aboutissent de petites rues tortueuses et étroites, que bordent des maisons d'un seul étage, dont les carreaux brisés annoncent de loin comme le dernier asile que puisse occuper l'homme entre la misère et la mort. Cependant les êtres infortunés qui occupent ces réduits excitent encore l'envie de quelques-uns de leurs semblables. Au-dessous de leurs misérables demeures, se trouve une rangée de caves à laquelle conduit un corridor demi-souterrain. Dans chacun de ces lieux humides et repoussants sont entasses pêle-mêle douze ou quinze créatures humaines. »
On est dans le Dante de Gustave Doré et la civilisation industrielle étend son ombre, son « aventure satanique » (retrouvez mon texte sur Drieu La Rochelle) qui ne finira jamais :
« Levez la tête, et tout autour de cette place, vous verrez s'élever les immenses palais de l'industrie. Vous entendez le bruit des fourneaux, les sifflements de la vapeur. Ces vastes demeures empêchent l'air et la lumière de pénétrer dans les demeures humaines qu'elles dominent ; elles les enveloppent d'un perpétuel brouillard ; ici est l'esclave, là est le maître ; là, les richesses de quelques-uns ; ici, la misère du plus grand nombre ; là, les forces organisées d'une multitude produisent, au profit d'un seul, ce que la société n'avait pas encore su donner.»
C’est le Mordor au propre – au sale – et au figuré. Les troupes misérables sont innombrables et ont abandonné tout espérance, comme au début de la divine :
« Une épaisse et noire fumée couvre la cité. Le soleil paraît au travers comme un disque sans rayons. C'est au milieu de ce jour incomplet que s'agitent sans cesse 300.000 créatures humaines. »
De ce plomb on fait de l’or :
« C'est au milieu de ce cloaque infect que le plus grand fleuve de l'industrie humaine prend sa source et va féconder l'univers. De cet égout immonde, l'or pur s'écoule. C'est là que l'esprit humain se perfectionne et s'abrutit ; que la civilisation produit ses merveilles et que l'homme civilisé redevient presque sauvage. »
On fait de l’or de ces cloaques et de ce plomb parce que l’ordre nouveau britannique s’est établi et qu’il est fondé sur les « dark satanic mills » (on sait qu’elles ne sont pas littérales et contiennent une dimension anagogique, comme dit l’autre) et sur l’argent :
« L’argent est la vraie puissance. La richesse n’est donc pas devenue seulement en Angleterre un élément de considération, de plaisirs, de bonheur ; mais encore un élément, et on pourrait dire le seul élément du pouvoir, ce qui ne s’était jamais vu, à ce que je sache, chez aucune autre nation et dans aucun autre siècle. »
Les conséquences morales et planétaires de cette catastrophe :
« … toute l’âme humaine fut entraînée de ce côté. On a attribué à la richesse ce qui lui revient naturellement, et aussi ce qui ne lui revient pas… Dans tous les pays il semble malheureux de n’être pas riche. En Angleterre c’est un horrible malheur d’être pauvre. »
No comment, comme on dit aujourd’hui. Tout le monde rase les murs en redoutant de se faire remplacer par un robot.
Karl Marx écrivait quelques années après Tocqueville :
« De nos jours ces aspirations ont été de beaucoup dépassées, grâce à la concurrence cosmopolite... Il ne s'agit plus seulement de réduire les salaires anglais au niveau de ceux de l'Europe, mais de faire descendre, dans un avenir plus ou moins prochain, le niveau européen au niveau chinois. Voilà la perspective que M. Stapleton, membre du Parlement anglais, est venu dévoiler à ses électeurs dans une adresse sur le prix du travail dans l'avenir. « Si la Chine, dit-il, devient un grand pays manufacturier, je ne vois pas comment la population industrielle de l'Europe saurait soutenir la lutte sans descendre au niveau de ses concurrents. »
Ce qu’il y a de bien avec le capital, c’est qu’il ne se lasse jamais de frapper.

Sources

Tocqueville, Voyage en Angleterre, œuvres complètes, tome VIII, éditions Michel Lévy, 1865 (sur archive.org)
Marx – Le capital, livre I, section VI

Nicolas Bonnal – Comment les peuples sont devenus jetables (Amazon.fr)

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